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Albin Michel
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Sur les rives d'un lac du New Jersey, deux excentriques se rencontrent et sympathisent. L'un est Albert Einstein ; l'autre est un vagabond en rupture avec la société.À ce confident de hasard, Einstein expose son dilemme. Pacifiste militant, il connaît les conséquences terrifiantes de ses travaux théoriques et craint qu'Hitler et les nazis ne fabriquent la première bombe atomique. Devrait-il renier ses convictions et prévenir Roosevelt, afin que l'Amérique gagne la course à l'arme fatale ? Quel parti prendre alors que le FBI commence à le soupçonner, lui, l'Allemand, le sympathisant de gauche... le traître peut-être ?Dans cette comédie intelligente et grave, drôle parfois, Eric-Emmanuel Schmitt imagine le conflit moral d'un homme de génie, inventeur malgré lui de la machine à détruire le monde.
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À la mort de son père, Martin découvre un carnet manuscrit qui va bouleverser sa vie. Devenu porteur de cette histoire haletante et mystérieuse, il entraîne une mère et sa fille, ainsi que le lecteur, dans une incroyable aventure littéraire...
Récompensée par deux Molières en 2014, la pièce Le Porteur d'histoire, hommage flamboyant à Alexandre Dumas, mêle petite et grande histoire pour engager la réflexion sur le pouvoir du récit et de l'imaginaire. Alexis Michalik, l'auteur talentueux d'Edmond, déploie son talent de conteur en nous livrant un roman théâtral à suspense digne des meilleurs feuilletons littéraires. -
Premier roman nègre écrit par un nègre, en qui Léopold Sédar Senghor voyait un "précurseur de la négritude", récit d'une violence et d'une modernité extraordinaires, voici la complainte de Batouala, grand chef de tribu, vaillant chasseur et excellent marcheur. Nous sommes en 1921. A cette époque, personne n'ose douter du bien-fondé du colonialisme, porteur de civilisation et de paix. Une voix pourtant s'élève. Celle de René Maran, auteur antillais (1887-1960), alors fonctionnaire au ministère des Colonies, qui dénonce, dans ce roman précédé d'une terrible préface, les abus de l'administration en Afrique-Equatoriale française et les méfaits de l'impérialisme. Ses propos déclenchent un véritable scandale qui culminera avec le prix Goncourt qui lui sera tout de même décerné la même année. René Maran n'ose-t-il pas écrire : "Si l'on pouvait savoir de quelle bassesse est faite la vie coloniale, on n'en parlerait plus. Elle avilit peu à peu. Rares sont, même parmi les fonctionnaires, les coloniaux qui cultivent leur esprit. Ils n'ont pas la force de résister à l'ambiance, à l'alcool... Ces excès et d'autres, ignobles, conduisent ceux qui y excellent à la veulerie la plus abjecte. Cette veulerie ne peut qu'inquiéter de la part de ceux qui ont charge de représenter la France."
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Aucun client ne sait comment il est arrivé à l'Hôtel des deux mondes. Personne ne sait quand il pourra en repartir, ni vers quelle destination. Dans ce lieu étrange, tout est possible, même les miracles. Les infirmes recouvrent l'usage de leurs membres et les menteurs disent la vérité. L'énigmatique docteur S. chargé d'accompagner leur séjour ne fait que rendre plus aiguës les questions de ses hôtes. Un suspense métaphysique entre rêve et réalité, vie et mort, comédie et tragédie, où l'auteur du Visiteur poursuit sa recherche éperdue du sens et pose le mystère comme raison même d'espérer.
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« Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme. »
Quel est donc le secret qui cadenasse l'âme de Samuel Heymann, ce médecin apprécié de tous mais qui reste un inconnu même aux yeux de sa fille ? Quelle est l'admirable relation qui le lie depuis 40 ans à ses chiens ?
Mené comme une enquête policière, ce texte émouvant traite de la communication entre les êtres, de la vengeance et du pardon : une surprenante et bouleversante leçon d'humanité. -
Tandis que l'équipe de France de football dispute l'Euro 84, le sac d'Avril est volé dans le métro par Décembre. Mais le jeune homme décide de le rendre à sa propriétaire ! Le destin est en marche.
Tous deux vont partir sur les traces de Robert Houdin, inventeur de la magie moderne, et de Georges Méliès, grande figure du cinéma. Les époques, les lieux et les passions se répondent étrangement. Alors que la vie s'amuse à jouer des tours, l'amour triomphera-t-il des illusions ?
Dans cette comédie vertigineuse maintes fois récompensée, Alexis Michalik, l'auteur talentueux d'Edmond, mêle légèreté, profondeur et merveilleux pour interroger la magie de l'art dans nos existences. -
« Mes filles, vous verrez comme c’est beau la Bretagne ! »Mais qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de ce père divorcé pour trainer à Ouessant contre leur gré deux gamines qui fantasment sur le soleil algérien ?
Dans sa vie, il est passé à côté de pas mal de choses : le Lyon de son enfance, son pays « d’avant », un amour de jeunesse, son ex femme, et maintenant peut-être même ses adorables pestes de filles... Leur arrivée à Ouessant sous une pluie battante n’augure rien de bon. Mais il faut toujours compter sur la magie des îles…
Débordant d’émotion, de tendresse, de drôlerie, le roman d’Azouz Begag, l’auteur du Gone du Chaâba, mêle à la mélancolie du gris de l’océan les accents ensoleillés de ses deux jeunes héroïnes dont la gouaille algéro-lyonnaise va s’avérer contagieuse ! -
Un soir, dans un appartement parisien, Henri et Sonia dbattent : faut-il rpondre aux appels de leur fils qui, de son lit, rclame manger alors qu'il s'est lav les dents ?
La situation s'envenime quand apparaissent Hubert et Ins qu'ils croyaient avoir invits pour le lendemain. La situation se dtriore encore, d'autant qu'Hubert - patron d'Henri -, lui apprend qu'une communication sur les halos de matire noire dans les galaxies, sur quoi Henri travaille depuis trois ans, vient dtre publie, ce qui rduit nant ses rves de promotion.
Cette tragi-comdie du quotidien est rejoue trois fois de suite, dans des interprtations diffrentes.
Aprs une cration mondiale de Luc Bondy au Burgtheater Vienne, fin octobre 2000, la pice sera mise en scne en novembre 2000 au thtre Antoine Paris. Elle sera galement l'affiche en dcembre 2000 Londres, en version anglaise. -
« Ces quatre-là et moi, nous formons cette année la pléiade enviée, désormais au-dessus des grandes, qui aspirons au brevet élémentaire. » Avec Claudine, quinze ans, intelligente, séduisante, très avertie, ses camarades, la flamboyante directrice de l'école et sa jolie adjointe, les deux instituteurs des garçons et quelques autres, nous allons vivre une année scolaire peu banale... Rempli de vie et de sensualité, Claudine à l'école, premier roman de Colette, réunit déjà toutes les qualités qui assureront limmense succès du grand écrivain.
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C'est un 9 mm à canon court et crosse quadrillée, on a livré la sécurité du chargeur.
Je l'aime bien.
Je suis tellement habitué à lui qu'il vient tout seul dans ma main.
C'est avec lui que je vais tuer.
J'espère que je m'en sortirais, parce que sinon, je n'aurais vraiment pas beaucoup vécu. Je dois avoir 11 ans. -
Un étudiant savoyard, promu au rang de précepteur dans la famille d'un banquier de Marseille, occupe ses loisirs à rédiger son journal de vacances. Il a accepté, pour deux mois, la charge d'instruire un jeune garçon, mais il ne tarde pas à s'apercevoir que les femmes qui l'entourent sont autrement intéressantes et que, malgré sa science livresque et ses titres universitaires, il lui reste beaucoup à apprendre. Au départ, François a une haute idée de ses fonctions. Il tient de son éducation de solides principes de morale... La chaleur de l'été, la douceur de la Gloriette, l'intérêt qu'il inspire à une femme séduisante, auront enfin raison de ses méfiances et de sa résistance. Ce roman ne présente que des êtres normaux et assez sympathiques et, s'ils se font du mal, c'est avec les meilleures intentions du monde. Cependant un personnage invisible et diabolique rôde dans les parages ; il se substitue de temps en temps à François et tient la plume à sa place. Asmodée, s'il n'arrive pas exactement à ses fins, parviendra à détourner notre héros de ses devoirs. François n'a entrepris ce journal que pour se faire la main, pour se préparer à son oeuvre future. En effet, il se proposait d'abord d'écrire une tragédie en cinq actes et en vers... Il ne lui manquait plus qu'un bon sujet. Il maudit parfois la littérature, mais c'est par elle qu'à la fin il sera sauvé : par ce goût d'écrire qui se confond chez lui avec le goût de vivre, par cette nécessité d'aller jusqu'au bout, jusqu'au dernier chapitre d'une oeuvre dont il s'est épris : sa propre aventure notée au jour le jour.