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Tusitala
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Gay Bar : Pourquoi nous sortions le soir
Atherton Lin Jeremy
- Tusitala
- Fumées
- 15 Mars 2024
- 9791092159349
Derrière la musique entêtante, l'euphorie de l'ivresse ou la frénésie de la danse, le bar gay a longtemps été le lieu où une clientèle marginalisée, privée de ses droits, pouvait se rencontrer, voire se retrancher, pour éprouver un sentiment d'appartenance et, enfin, exister. Aujourd'hui, qu'en reste-t-il ?
Gay Bar pourrait se résumer à une enquête historico-philosophique, au fl des lieux qui ont marqué la vie de l'auteur et la communauté LGBTQI - une communauté qui s'avère peut-être plus fragmentée et complexe qu'il n'y paraît.
Mais avec ce sujet, Jeremy Atherton Lin trouve la porte dérobée qui lui permet d'explorer l'évolution de l'identité homosexuelle depuis un siècle et demi. Il mêle reconstitution historique, lectures variées, anecdotes érotiques et analyse politique pour signer un récit de chair, où sa propre histoire d'amour devient le fl rouge d'une déambulation aventureuse des deux côtés de l'Atlantique, entre Los Angeles, Londres, San Francisco et Blackpool.
Dans une prose parfois fiévreuse, aussi allègre qu'une boule à facettes, ou mélancolique comme une sortie de boîte à l'aube, Jeremy Atherton Lin écrit un livre grisant et érudit, une ode à la mémoire des corps qui dansent et aux lueurs des regards échangés dans la pénombre, ainsi qu'aux histoires que nous vivons parfois juste pour le plaisir de pouvoir ensuite les raconter.
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Tout juste débarquée de sa campagne, la jeune Antonia devient strip-teaseuse à San Francisco.
Arrivée là presque par provocation, en combattante lesbienne féministe, elle devient vite accro à l'argent facile et aux regard des hommes. Mais quand cette ancienne boulimique sujette aux addictions tente de reprendre le contrôle de sa vie, sa mère tombe malade. Pour payer ses soins, Antonia doit remonter sur scène, voire aller plus loin encore, quitte à risquer la prison...
De San Francisco à Los Angeles en passant par La Nouvelle-Orléans, Antonia Crane dépeint l'industrie du sexe, sa face sombre, mais aussi la solidarité qui s'y déploie. Tour à tour Stevie, Violet, Candy ou Lolita, c'est cachée derrière des pseudonymes aguicheurs qu'elle explore les tréfonds du désir humain. Et appréhende la solitude qui tenaille ses clients autant qu'elle.
Porté par un regard tendre et sans fard, ce premier roman autobiographique raconte l'histoire d'une fille prête à tout pour sauver sa mère, et d'une femme bien décidée à construire ellemême sa liberté, et à s'affranchir jusqu'à s'accepter, enfin.
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Étudiant brillant, Lawrence préparait une thèse sur les écrivains Nathaniel Hawthorne et Nathanael West quand il a perdu pied. Dépression, dégringolade, pour échouer sur les trottoirs de Los Angeles. Entre démence et lucidité, Lawrence survit dans un monde cabossé.
Hanté par son passé et ses lectures, il confond les opérations de police de la ville et les procès des sorcières de Salem, ressasse ses vieux cours de biologie et tâche tant bien que mal de se raccrocher au peu qui lui reste : ses rassurantes superstitions, les corbeaux qu'il côtoie, et Bekah.
Sous la forme d'un roman déroutant et émouvant, Larry Fondation raconte l'âpreté de la rue à travers le regard d'un homme égaré, enlisé dans les bas-fonds de L.A. comme dans le labyrinthe de son esprit instable.
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C'est l'histoire de Sundance, un Sioux qui sombre tre`s jeune dans l'alcoolisme et e ? cume pendant vingt-cinq ans les bars de l'Ouest ame ? ricain. Sans-abri, trimardeur, arnaqueur, rendu presque fou par l'alcool, coince ? entre la rue et la prison, son histoire aurait du^ s'arre^ter la`. Mais lasse ? du harce`lement policier, Sundance contre-attaque. Sa victoire lors d'un proce`s retentissant a` la fin des anne ? es soixante-dix met fin aux abus du syste`me judiciaire envers les alcooliques et entrai^ne une prise de conscience : l'alcoolisme n'est pas un de ? lit, c'est une maladie qui ne se soigne pas derrie`re des barreaux.
Rares sont les te ? moignages de premie`re main de ceux qui vivent dans la rue. Celui de Sundance cristallise nombre de maux de la civilisation qui l'a recrache ? sur le bord du trottoir. Ivrogne, clochard, il est en outre un Indien dans une Ame ? rique qui s'est ba^tie sur la de ? pouille de son peuple. Des e ? meutes en prison aux rode ? os du Montana, de la Seconde Guerre mondiale aux champs de coton d'Arizona, en passant par les trottoirs de Los Angeles, la vie de Sundance nous raconte l'american way of life vu d'en bas.