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Parigramme
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Le Paris de François Truffaut
Philippe Lombard
- Parigramme
- Photos Petits Prix
- 24 Mai 2018
- 9782373950489
De l'appartement familial des Quatre Cents Coups au Gaumont-Palace aperçu dans Domicile conjugal et au théâtre Saint-Georges du Dernier Métro, François Truffaut a utilisé dans ses films de nombreux décors de son quartier d'enfance, entre Pigalle et la place de Clichy. Le réalisateur ne s'aventure qu'exceptionnellement sur la rive gauche, dont l'existence n'est guère attestée que par de lointaines apparitions de la tour Eiffel.
Si l'oeuvre de Truffaut est plus poétique que documentaire, elle offre cependant au spectateur d'aujourd'hui de contempler un Paris où les portes cochères ne sont pas encore condamnées par des digicodes, un Paris où le téléphone se trouve au café d'en bas, un Paris où le laitier dépose ses bouteilles à l'aube devant le rideau de fer des crèmeries... Un Paris dont le cinéma est le dernier refuge.
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Maisons closes parisiennes ; architectures immorales des années 1930
Paul Teyssier
- Parigramme
- 30 Septembre 2010
- 9782840966043
Existe-t-il un programme architectural de la maison close parisienne ? Fermée sur le monde extérieur, la maison de l'entre-deux-guerres veut ouvrir sur de multiples horizons et soigne en conséquence sa distribution, ses agencements et ses décors. Fouillant les entrailles de « ces machines à plaisir », Paul Teyssier en décrit le cheminement labyrinthique, enchainant seuils, sas, couloirs, longues séquences de petits et de grands salons, d'escaliers et de chambres. À ce dispositif s'ajoute celui des coulisses, inaccessibles à la clientèle, prévoyant vestiaires, loges, chambres des pensionnaires, réfectoire, cabinet médical... Empruntant beaucoup à des structures plus conventionnelles (le couvent, le théâtre, la prison...), la maison close doit obéir à des prescriptions administratives et hygiénistes, multipliant les références historiques et intégrant les dispositifs de confort les plus modernes. Elle s'inscrit non seulement dans l'ordre du commerce de la consommation charnelle, mais plus largement dans la sphère des loisirs, partageant les innovations des dancings, du cinéma, des grands cafés dont elle est souvent la voisine. Cette « architecture inversée » se révèle dans les plans conservés aux archives de la Police que l'auteur a soigneusement étudiés. Ces documents traduisent la réalité du système construit du sexe avec ses codes, ses obligations règlementaires et ses répétitions formelles.
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Le cancan surgit au carnaval de Paris de 1825 comme une improvisation réservée aux hommes. Simple image de la gaîté parisienne ? Pas seulement.
Qu'une femme s'avise d'entrer dans la danse et voici la subversive arrêtée, puis traînée devant les tribunaux. Au bal Chicard, à la Closerie des Lilas, au bal Mabille, à l'Élysée-Montmartre ou au Moulin Rouge, les pas du cancan se moquent de l'armée, de l'Église et de la morale bourgeoise. Le cancan, ce n'est pas une danse, c'est un délit ! Battant la cadence de leurs gambettes gainées de noir, Rigolboche, la Goulue, Grille d'Égout, Nini Patte en l'Air et tant d'autres agitent leurs jupons comme le drapeau de leur émancipation.
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un monument immédiatement identifiable, une rue familière, l'ambiance d'un café ou du métro disent l'essentiel au spectateur : nous sommes à paris.
ces décors peuvent bien être dispersés aux quatre coins de la capitale, peu importe ! la géographie du cinéma s'affranchit des contraintes pour réinventer une ville tissée de fantasmes et de souvenirs, de peurs et de désirs. pour autant, le paris du septième art n'est pas une cité fantôme : du muet aux studios, des productions hollywoodiennes à la nouvelle vague, de monsieur hulot à amélie poulain, le cinéma cultive les archétypes et entretient avec constance un petit peuple de chauffeurs de taxi bavards, de prostituées au grand coeur, de mauvais garçons gouailleurs, de bourgeois suffisants et d'inspecteurs de police au regard un peu las.
comment imaginer paris sans parisiens ? dans leurs emplois de prédilection, jean gabin, danielle darrieux, sacha guitry, arletty, michel simon, jean-paul belmondo, fabrice luchini ou même audrey hepburn leur ont donné un visage. et, plus encore, une âme. au fond d'une salle obscure, qui n'est prêt à croire, après garance et frédérick dans les enfants du paradis, que " paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour " ?.