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LETTRE VOLEE|Lettre Volee
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De quoi le curating est-il le nom? : Métamorphoses d'une profession dans le champ de l'exposition
Julie Bawin
- Lettre Volee
- Essais
- 5 Mars 2025
- 9782873176440
Le mot « curating » est, depuis une quinzaine d'années, un mot de code particulièrement en vogue dans l'univers des expositions d'art contemporain, mais à quelles pratiques se rapporte-t-il exactement et pour quelle raison cet anglicisme a-t-il fini par supplanter, dans la langue française, le terme « commissariat » ? Répondre à ces questions ne revient pas seulement à mettre en lumière le rôle que les artistes, conservateurs de musée, auteurs et « faiseurs » d'expositions ont joué, dès les années 1960-1970, dans le renouveau apporté au champ de l'exposition. L'idée sur laquelle repose cet ouvrage est que le curating, loin d'être un phénomène récent, se rapporte à des à des (r)évolutions plus anciennes et successives, tant dans le domaine de l'accrochage et de la scénographie que dans la sphère professionnelle et institutionnelle au sein de laquelle évoluent les organisateurs d'exposition. Aussi verra-t-on que, depuis le milieu du XIXe siècle, l'activité curatoriale est passée entre les mains de protagonistes toujours plus nombreux et qu'elle oscille désormais entre une hyper-professionnalisation et une déprofessionnalisation toujours plus tangible. Il semblerait en effet que de nos jours, le métier - reconnu comme tel - soit à la portée de tout un chacun, et en particulier à ceux que l'autrice appelle les « curateurs outsiders ».
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Herstory : féminisme, minorité et visualité
Maryam Kolly
- Lettre Volee
- Essais
- 5 Mai 2023
- 9782873176013
Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. À travers des auto-ethnographies de la sororité, l'ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l'histoire du point de vue des dominées - en mettant l'accent sur l'utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglosaxonnes traduit ce geste que l'on reprendra à notre compte ici, en disant que l'ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d'une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale. Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d'exercices à l'ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Soeur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d'art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l'Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d'anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven). Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l'USL-B, membre du GECo à l'ULB et conférencière à l'École de Recherche Graphique, après une trajectoire d'intervenante sociale jeunesse d'une dizaine d'années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l'on voit à la religion que l'on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l'épistémologie pragmatique.
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L'art et la cécité : voir et ne pas voir
Anne Sauvageot
- Lettre Volee
- Essais
- 12 Janvier 2024
- 9782873176259
De tous les archétypes qui peuplent nos imaginaires depuis les temps les plus anciens, la figure de l'aveugle, demeure sans doute l'une des plus présentes. La peur des ténèbres entretient toutes sortes de fantasmagories, celles de nos mythologies grecques comme celles des récits bibliques, celles de la littérature comme celles des arts tout au long de leur histoire. Comment ainsi comprendre et interpréter la démarche d'artistes contemporains qui ont fait de la cécité leur thématique ? Si certains d'entre eux choisissent d'oeuvrer en partenariat avec des aveugles - Sophie Calle, Miquel Barceló, Javier Téllez, Prune Nourry... - d'autres s'exercent eux-mêmes à peindre ou sculpter en aveugle, notamment les yeux bandés ou obturés, tels Robert Morris, Giuseppe Penone, Claude Jeanmart... Comment nous donnent-ils à interpréter la cécité, à la voir et à la comprendre ? La réflexion de manière plus large porte sur la dialectique du voir et du ne pas voir. Les frontières entre le visible et l'invisible sont en effet de plus en plus ténues. Certains artistes et scientifiques travaillent ensemble pour donner à voir ou redonner à voir certaines oeuvres retravaillées à des échelles inédites, celles du musée du Louvre entre autres.
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La sexuation sans le genre : la jouissance avec les semblants
Rose-Paul Vinciguerra
- Lettre Volee
- Essais
- 21 Octobre 2022
- 9782873175948
Ce livre réunit des articles et des travaux adressés au départ à des psychanalystes ; il reprend l'élaboration que fait Lacan du rapport entre les sexes et l'articulation de la jouissance et des semblants autour de cette question. L'importance accordée aujourd'hui aux gender studies et les débats qui traversent les sociétés contemporaines ont amené l'auteure à confronter la recherche de Lacan aux critiques que Judith Butler lui adresse nommément - critiques que l'apport théorique de Lacan déplace de façon décisive. Doit-on dire que la psychanalyse soutient la domination ancestrale « hétéronormée » qui instaurerait un ordre « prétendument symbolique » en réitérant des modèles appartenant à des stéréotypes ? Au-delà des identités socialement revendiquées, la « non-différence des sexes dans l'inconscient », leur « bipartition à chaque instant fuyante » font objection à cette charge contre la psychanalyse lacanienne. Nous nous proposons ici d'éclairer la mise en forme d'un certain déni contemporain de l'inconscient.
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L'espace vertical : colonnes et obelisques dans la sculpture du vingtième siècle à nos jours
Pierre Tillet
- Lettre Volee
- Essais
- 7 Octobre 2022
- 9782873175887
Le point de départ de cette étude est empirique. Quiconque s'intéresse de près à la sculpture du XXe siècle l'aura remarqué : le type de la colonne - voire celui de l'obélisque - est récurrent dans les productions en trois dimensions de cette période. Les raisons en sont multiples. Elles tiennent à l'un des attributs fondamentaux de la sculpture, sa verticalité, soit le triomphe de la forme érigée contre la gravitation, contre l'horizontalité associée par anthropomorphisme à la perte de vitalité tout autant qu'à une égalisation des valeurs, l'idée même de valeur provenant de la représentation de ce qui s'élève. Analyser et mettre en perspective des oeuvres dont le modèle est celui de la colonne ou de l'obélisque permet alors d'examiner à nouveaux frais certains mouvements modernistes, de s'interroger sur la crise de la notion de monument (mais aussi sur de nouvelles formes de monumentalité), de scruter des questions aussi diverses que celles de l'efficacité spatiale de la sculpture, de son rapport avec l'architecture, de sa dématérialisation, etc.
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Sujets sensibles : une esthétique des personnages de cinéma
Benjamin Thomas
- Lettre Volee
- Essais
- 7 Octobre 2022
- 9782873175924
Le personnage de cinéma est communément défini par sa fonction dans l'économie du récit. il a une certaine physionomie, il est un ensemble de paroles, de gestes et de comportements motivés par les desseins de la narration ; il a une « psychologie ». Mais certains films, certaines scènes, donnent corps au personnage en ce qu'il est aussi un sujet sensible, c'est-à-dire une figure humaine dont l'existence à l'image est d'abord celle d'un être en train d'éprouver le monde comme tissu de phénomènes sensibles, et dont les actions se déploient avant tout dans le champ sensoriel : écouter, contempler, marcher, toucher, sentir... Faisant une place centrale à l'analyse de films, ce livre souhaite penser cette figure du sujet (filmique) sensible. il le fait à travers certaines de ses manifestations singulières, dans des films très différents (Kore-eda, renoir, hitchcock, Kitano, Dumont, Aoyama, salvador, tarkovski) qui révèlent pourtant sa densité expressive et sa capacité à nouer les enjeux des oeuvres qui l'accueillent.
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Regards sur le paysage urbain
Lise Lerichomme, Sophie Suma
- Lettre Volee
- Essais
- 15 Avril 2022
- 9782873175870
Dans l'imaginaire commun, la notion de paysage demeure fermement attachée au monde rural. A contrario, il reste complexe de définir ce que pourraient constituer les paysages urbains. Ce processus, auquel contribue l'émergence des sciences sociales et leurs conversations avec les champs artistiques et littéraires s'intensifie avec le développement des imaginaires et des techniques de diffusion des représentations de la ville, que ce soit par la gravure, la photographie, l'imprimé à bas coût ou le roman populaire, puis par le cinéma, la vidéo et les modélisations 3D. Ces représentations des paysages urbains disent les usages comme les systèmes de dominations, la formalisation des paysages coloniaux autant que l'hégémonie du paysage-marchandise dans la ville capitaliste, mais aussi les paysages de loisirs ou ceux façonnés par les revendications d'un droit à la ville. Ouvrage collectif sous la direction de Lise Lerichomme (Artiste et enseignante-chercheuse en arts plastiques à l'Université de Picardie Jules Verne et au Centre de recherches en arts et en esthétique de l'Université d'Amiens) et Sophie Suma (maîtresse de conférences contractuelle en Histoire culturelle de l'architecture et de la ville à l'Institut national des sciences appliquées (INSA Strasbourg) et docteure en arts visuels et architecture, elle enseigne également les études visuelles et le Design à la Faculté des Arts de l'Université de Strasbourg). Contributions de Daniel Payot (« Regards et légendes de paysages »); Lise Lerichomme (« Paysages sociaux »); Katrin Gattinger (« Le mobilier urbain comme figure d'ajustements artistiques du politique »; Guillaume Bonnel (« La ville invisible »); Caroline Guittet (« Construire la mémoire sociale des paysages urbains : quel photographe pour quelles représentations?? »); Bruno Steiner (« Le paysage à l'essai à Strasbourg : entre grand récit manifeste et explorations situées »); Sophie Lapallu (« Comment vivre en ville?? Quand l'art descend dans la rue : les Street Works »); Sophie Suma (« Le mall comme paysage »); Vivien Philizot (« Le Colorama de Kodak et la construction du regard dans le paysage urbain »; Sarah Calba et Olivier Crocitti (« La tâche de Sketch-up »).
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Modeste ébauche d'une histoire du bruit au cinéma, cet essai est un parcours libre parmi des films qui ont au moins en commun d'être travaillés par le bruit. Le bruit éprouvant invite à de multiples déplacements dans l'histoire du cinéma, récente ou non, parfois à ses frontières (du côté de la photographie, des arts plastiques et même de la littérature). Enfin, le principal souci de ce petit livre est d'inviter son lecteur à prêter attention au bruit dans les films. Rien de plus, rien de moins ! Comme l'écrit l'auteur en avant-propos : « La principale proposition de ce court essai tient ainsi en quelques mots : si, depuis l'avènement du cinéma parlant à la fin des années 1920, un son intempestif ne laisse jamais indifférent son spectateur, c'est bien parce qu'il éprouve le cinéma comme dispositif audiovisuel. En d'autres termes, ce parcours entre des époques différentes de l'histoire du cinéma rend grâce au bruit et prête une réelle attention à des sons parfois impromptus précisément parce qu'ils jouent un rôle déterminant chez quelques cinéastes, dont les films ont le plus souvent pour ambition de penser le cinéma. »
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L'architecture au subjonctif ; une phénoménologie de l'espace et de son aménagement
Benjamin Delmotte
- Lettre Volee
- Essais
- 11 Juillet 2018
- 9782873175092
Où vivons-nous ? Qu'est-ce qui caractérise l'aménagement contemporain de l'espace ? Pour répondre à cette question, l'essai prend la forme d'une enquête phénoménologique et part de la description des pratiques les plus quotidiennes de l'espace : descendre dans le métro, faire ses courses dans un centre commercial, emménager, visiter un musée, s'installer à une terrasse de café... C'est sur la base de cette description du vécu de l'espace que s'élabore sa conceptualisation, à la croisée de la philosophie, de la théorie de l'architecture et de l'économie politique. si l'espace contemporain peut se définir comme un espace de l'éjection, en lien avec l'économie mondialisée, la phénoménologie de l'espace et de son aménagement laisse apparaître la possibilité d'une autre architecture : celle-ci impose le subjonctif, et se caractérise avant tout par sa dimension charnelle.
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Art, modes d'emploi : esquisses d'une philosophie de l'usage
Jean-pierre Cometti
- Lettre Volee
- Essais
- 1 Janvier 2001
- 9782873171209
Les systèmes d'oppositions qui ont scandé l'histoire de la philosophie et de la culture depuis le XIXe siècle ont eu pour effet d'écarteler la pensée entre l'art et la science, la prose et la poésie, la raison et le sentiment. Cet écartèlement, qui rend significativement complices les théories spéculatives de l'art et les philosophies de la logique ou de la science, s'est également illustré dans la conviction d'un partage du sens qui est la source de mythologies esthétiques en tous genres, et qui a contribué à masquer ce que l'art et le langage doivent aux seuls usages. Les présentes esquisses se veulent un effort pour remonter le courant et pour montrer qu'une attention aux usages ou à ce que l'on peut appeler, stricto sensu, les modes d'emplois de l'art est de nature à fournir tout ce dont la philosophie peut rêver dans son légitime désir de clarté et de compréhension.
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Images interactives ; recherche et création numérique
Jean-paul Fourmentraux
- Lettre Volee
- Essais
- 9 Janvier 2017
- 9782873174712
Algorithmiques, interactives, performatives, responsives, opératoires... À l'ère numérique, les images changent de formes et de modes d'existence, elles offrent des possibilités d'action autant qu'elles agissent. Produites par des « machines de vision », objets de numérisation et de calculs, les images engagent des collaborations inédites entre arts, science et technologie. Enjeu de recherche et de création, cette transformation du régime des images est autant visible dans leurs formes qu'à travers leurs modes de circulation et leurs usages sociaux (images virales, téléchargées, copiées, collées, annotées, remixées, etc). Centré sur ces dynamiques interdisciplinaires, cet ouvrage propose d'analyser les nouvelles dynamiques de l'image interactive.
En prenant appui sur l'histoire des arts et des évolutions récentes de la création en réseau, ce livre présente et analyse les oeuvres réflexives et souvent critiques d'artistes qui redéfinissent le statut de la vision et des actes d'images propres à l'ère numérique. L'accent est mis sur la pluralité des modes d'existence des images numériques ainsi que sur la dimension anthropologique et socio-politique des pratiques artistiques et activistes des médias.
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Le sentiment du monde ; expérience et project de paysage
Catherine Grout
- Lettre Volee
- Essais
- 12 Avril 2018
- 9782873174996
En lien avec l'expérience d'oeuvres contemporaines (de Tacita Dean, Willie Doherty, Hatakeyama Naoya, Bethan Huws, Santu Mofokeng, Walter Niedermayr, Anri Sala et Seton Smith) et architecturale (de Naito Hiroshi), et avec une incursion dans l'histoire récente de la notion de paysage au Japon, l'auteure développe ici l'interprétation donnée par le neuropsychiatre Erwin Straus (1891-1975) en 1935 de l'« espace du paysage ». Proche de la phénoménologie, cette interprétation amène une reconsidération politique du paysage comme étant l'expérience polysensorielle de l'être-vivant et comme moment en lequel celui-ci éprouve le monde en s'éprouvant lui-même dans le monde et rencontre autrui. Straus enseigna du reste un temps au Black Mountain College, la célèbre école d'art américaine basée sur les principes du Bauhaus.
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Souffrance des mères de "Guernica", clameur des "Sabines" enlevées par les Romains, visage contourné d'une "Méduse" hurlante, confrontation de cris entre deux personnes dans une vidéo, oeuvre-cri sonnait l'alerte contre les tragédies d'Innocents migrants en Méditerranée, ou en mobilisation en faveur de l'anthropocène...
Au coeur de ces oeuvres une bouche trou, tache noire ou creux pour le regard. En cri ou en geste, la bouche attire l'oeil des spectatrices-spectateurs qui ne peuvent en obturer la béance. Mais depuis quand, pourquoi et comment ces oeuvres s'intéressent-elles à ces cris ? S'adressant au public soucieux de comprendre les arts et les images, de la fresque à la performance, cet ouvrage démontre et montre que ces oeuvres s'attachent, malgré leur réputation "de mauvais goût", à mettre en avant des scènes de cris afin d'en faire émerger la signfication moderne. Ces cris suspendent, en effet, toute culpabilité religieuse ou allusion aux dragons médiévaux. Ce sont des cris individuels ou collectifs, plein de réprobation envers des sources humaines (guerres, dominations, crimes), en forme d'appel aux spectateurs.
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Le vif de la critique Tome 1 ; Walter Benjamin
Rainer Rochlitz
- Lettre Volee
- Essais
- 22 Août 2014
- 9782873173654
Les textes de Rainer Rochlitz sur Walter Benjamin témoignent de la difficulté d'hériter cette pensée, dont le rayonnement a parfois masqué les enjeux et les contradictions. Lecteur, traducteur et commentateur de Benjamin, Rochlitz pouvait aussi partager cette posture de médiateur que l'auteur du Livre des Passages voulait assumer entre la France et l'Allemagne. Il ne tombe pas pour autant dans le piège de l'identification, et c'est encore un Benjamin philosophe qui transparaît en filigrane.
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Feu la critique : essais sur l'art et la littérature
Rainer Rochlitz
- Lettre Volee
- Essais
- 22 Novembre 2002
- 9782873171711
Plaidoyer pour une revitalisation de la critique d'art étayé par trois essais exemplaires sur Fernand Léger, Juan Gris et Joseph Beuys. La critique littéraire est également convoquée pour rappeler la critique d'art à ses exigences et ses devoirs, comme en témoignent les études consacrées à Jean Echenoz, Michel Houellebecq ou Peter Sloterdijk. La troisième partie du livre aborde les débats et les polémiques à propos de l'ambition de l'art à remplir une fonction politique.
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Du sensible à l'oeuvre ; esthétiques de Merleau-Ponty
Collectif
- Lettre Volee
- Essais
- 21 Août 2012
- 9782873173791
Avec des arts (peinture, littérature, cinéma) et ses protagonistes (Cézanne, Proust, Claude Simon) qui est à l'origine de l'esthétique de Merleau-Ponty, et dans d'autre part, l'impact de la pensée merleau-pontienne sur les arts, depuis le Minimal Art américain en passant par le Body Art et la danse contemporaine.
Tandis que certaines contributions s'intéressent, en s'appuyant sur les inédits, au rapport jusqu'ici moins étudié que Merleau-Ponty entretenait avec la musique, mais aussi avec la photographie, d'autres contributions jaugent l'héritage merleau-pontien dans des arts sur lesquels il n'a pas lui-même écrit (la danse, l'architecture ou le théâtre). Ce volume propose donc une première synthèse générale du rapport de Merleau-Ponty aux arts, tout en en indiquant les lignes de fuite et les horizons qui en font aujourd'hui, à la veille du cinquantenaire de la mort, toute l'actualité.
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Écrits prématurés et troubles chroniques
Daniel Vander gucht
- Lettre Volee
- Essais
- 24 Novembre 2015
- 9782873174538
« Voilà trente-cinq ans que je m'adonne à mon vice, l'observation tantôt clandestine tantôt participante de mes semblables, dont j'ai fait ma profession puisque je suis devenu sociologue. Cette vocation commode m'encourage à consigner tout ce qui peut m'apparaître significatif de la marche du monde en traquant les élans et les travers en apparence les plus triviaux de notre vie politique et culturelle, mais aussi en regardant en moi-même, tour d'observation elle-même en proie au doute. Certains de ces écrits ont fourni la matière et le point de départ de livres, d'autres ont fait l'objet de publication en l'état, tous sont livrées ici au lecteur tels qu'ils figurent dans mes différents carnets de notes, sans autre excuse que de vouloir faire partager mes troubles et mes interrogations tout en égrènant ces réflexions intempestives de quelques éclats de rire, eux aussi communicatifs, je l'espère. » Daniel Vander Gucht (1958) est professeur de sociologie à l'université libre de Bruxelles où il dirige le Gresac (Groupe de recherche en sociologie de l'art et de la culture) et la Revue de l'Institut de sociologie.
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Le passage du témoin ; portraits et témoignages de rescapés des camps de concentration et d'extermination nazis
André Goldberg, Dominique Rozenberg
- Lettre Volee
- Essais
- 12 Avril 2018
- 9782873175016
Réédition actualisée par les historiens de la Fondation Auschwitz de ce livre paru initialement en 1995 et désormais accompagné d'un livret pédagogique conçu par la Fondation auschwitz. ce projet éditorial, porté par un photographe et une sociologue, est né d'un sentiment d'urgence face à la disparition des derniers témoins directs de ces évènements tragiques. Leur ambition consistait à tenter, avec humilité et simplicité, d'écouter ce que ces témoins avaient à dire aux générations montantes et futures et à rendre la dignité des traits de ces acteurs de notre mémoire collective. au sentiment d'urgence est venu s'ajouter l'inquiétude face à la montée en puissance de l'extrême-droite, au révisionnisme, aux épurations ethniques et à toutes les formes de racisme, de refus et de haine de l'autre qui semblent à nouveau dévorer la planète.
La parution de cette nouvelle édition de ce livre coïncide avec une exposition des photographies au Musée Kazerne Dossin à Malines du 2 octobre 2017 au 30 janvier 2018, dans les cadre des commémorations du 75ème anniversaire des premières déportations des juifs de Belgique, en août 1942.
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Un musée imaginaire lacanien à suivre les références diverses de jacques lacan à l'art, et à la peinture en particulier, se construit un musée imaginaire très original, oú s'élucident des questions cruciales pour la psychanalyse.
Yves depelsenaire ne fait pas dans ce livre l'inventaire de ces références, mais suivant les voies qu'elles tracent, interroge des oeuvres qui lui importent et ouvre ce musée à des artistes de notre temps. si les idées reçues sur la sublimation sont mises à mal, la fonction critique de l'art est déployée abondamment. de sorte que c'est sur une réflexion sur la place politique de l'image en ce début du xxi ème siècle que ce livre nous conduit.
Ll s'agit en somme d'un traité d'esthétique lacanienne qui ne présuppose pourtant aucune familiarité avec la lecture de jacques lacan. ii intéressera l'historien d'art, le philosophe ou le psychanalyste, mais plus largement tous ceux qui ont un jour rêvé de bâtir leur propre musée imaginaire.
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Longtemps j'aurai donné le nom de geste à l'expansion d'une formule dont la structure devait conférer d'emblée sa stature à mon projet et plier à son rythme tout ce qui viendrait se surimposer à elle, en sorte que son avenir fût contenu en germe dans son élan initial, quand bien même je n'aurais pas encore été prêt à l'articuler. Hachée, brisée, discontinue, interrompue peut-être, l'unité du geste est néanmoins assurée par ce qui le relance, par ce qui ressoude et réajointe les moments de négation ou de rectification par lesquels il ne cesse de repasser, faisant ainsi l'expérience de son propre temps. Tout ce qui vient du travail en nous qu'accomplit le temps, et où nous nous accomplissons à notre insu jusqu'à ce qu'un hasard nous mette en position d'en prendre la mesure (et, ainsi, de nous reprendre), ne se libère jamais totalement de sa tutelle. Que le temps passe et que certaines choses ne cessent de revenir, qui ne passent pas, c'est là ce qui pour nous reste toujours nouveau, scandaleusement nouveau.
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Ce coffret réunit quatre textes plutôt polémiques et impertinents, à l'image de leur auteur donc, publiés jadis au Talus d'approche et depuis longtemps introuvables. Ces contributions qui prennent l'air du temps à rebrousse- poil, si on nous passe l'image, portaient sur la sexualité, la religion, la psychologie de consommation de masse et les travers ordinaires de nos vies pas moins ordinaires placées sous le signe du gnangnan : concept qui renvoie pour l'auteur à notre société de consolation. Qu'on en juge par les titres de ces quatre essais : Dieu est-il gnangnan?; Esquisse d'une histoire naturele du plouc; La culotte de Madonna; Fragments d'une philosophie de la parfaite banalité suivi de Le Triomphe du gnangnan. Gageons qu'ils continueront à nous servir de viatique, et d'antidote, en ces temps d'afféterie politiquement correcte.
Claude Javeau est né à Liège en 1940. Professeur émérite de sociologie de l'Université libre de Bruxelles, il a enseigné dans de nombreuses universités étrangères. Auteur prolifique et redoutable éditorialiste, il a signé, à côté d'ouvrages scientifiques de référence publiés dans les meilleures maisons universitaires, nombre de pamphlets et d'essais et nous réserve encore d'autres écrits plus littéraires qui dévoilent les aspects les moins attendus de la vie académique.
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La matière réveillée ; Aalto, Eisenstein et Proust
Adélaïde de Caters
- Lettre Volee
- Essais
- 2 Juillet 2014
- 9782873174217
Le présent ouvrage interroge les contours sinueux des formes d'alvar aalto. Leur singularité s'expliquerait par le comportement de la matière. une matière qui semble porter encore des traces d'une vie à demi assoupie, dont devrait cependant ressortir le processus sous-jacent de mise en forme. L'étude explore si un tel processus est décelable non seulement dans la production d'aalto, mais également dans d'autres disciplines, très éloignées de l'architecture, maniant des matières bien plus légères : le mot et l'image. L'univers de l'écrivain Marcel Proust et celui du cinéaste serguei eisenstein retracent des affinités permettant de rapprocher les procédés des trois maîtres.
Chez Proust, ces affinités se situent tant au niveau de la « fabrication » de l'écriture que de la narration.
Ainsi albertine, le grand amour du narrateur dans la Recherche, se disperse-t-elle en trajectoires capricieuses et sinueuses qui présentent une ressemblance parfois étroite avec les ondulations de la matière chez aalto.
Quant à eisenstein, on retrouve la présence d'un mouvement organique permettant de lier les fragments épars, que ce soit à travers le montage de ses films ou ses écrits théoriques.
Ces lignes de recherche s'entrelacent en sept chapitres et autant de figures : la cristalline, la nébuleuse, la serpentine, l'enveloppante, la dissolue, la captive, la domestique. Liées aux dispositions spécifiques de la matière chez aalto, Proust et eisenstein, ces figures imprègnent l'ensemble du texte et le structurent.
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La condensation ; économie symbolique et sémiotique fondamentale
Kim Leroy
- Lettre Volee
- Essais
- 11 Janvier 2019
- 9782873175221
Corollaire à « l'homme mesure de toute chose » se place « l'homme démesure de toute chose ». La démesure n'est pas dommageable en soi, ne pas prendre la mesure de cette démesure ni engager une culture préparant à digérer la démesure est par contre désastreux. Toute médiation est aussi facteur de démesure. Première des médiations humaines, le langage verbal entre dans un vertige de la démesure, à la mesure des médiations technologiques et de leur puissance inouïe. Cet essai sur la condensation se place dans l'effort pour penser les fondements de la médiation symbolique et ce à partir d'une économie sensible de la représentation qui prend pour appui le langage plastique.
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Marcheuses au bord du gouffre : onze figures tragiques des lettres féminines
Nihad Salameh
- Lettre Volee
- Essais
- 16 Janvier 2018
- 9782873174989
Emily Dickinson, Else Lasker-Schüller, Renée Vivien, Nelly Sachs, Marina Ttsvetaïeva, Edith Södergran, Milena Jesenskà, Annemarie Schwarzenbach, Unica Zürn, Ingeborg Bachmann, Sylvia Plath : onze femmes de génie qui payèrent de leur vie leur parcours intrépide à travers le siècle. Ces insoumises des lettres donnèrent le jour, au plus noir de leur nuit, à des oeuvres destinées à bouleverser le visage de la modernité. Certaines, accablées d'outrages ou d'indifférence, firent le choix de mourir en pleine jeunesse ; d'autres se livrèrent à la drogue, l'alcool, le sexe comme on se jette d'un pont dans la rivière. Toutes eurent en commun le refus, la révolte, la volonté d'exister à l'envers des conventions.