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Mémoires d'un névropathe
1893 : D. P. Schreber, président de chambre à la cour d'appel de Dresde, alors âgé de près de cinquante ans, doit être placé dans un asile du royaume de Saxe.
1900 : Schreber engage un procès en levée de son " interdiction " afin de pouvoir sortir librement de l'asile. C'est à cette occasion qu'il écrit les Mémoires d'un névropathe.
1902 : Schreber gagne son procès en appel.
1903 : publication des Mémoires.
Voici donc traduit en français ce texte qui, depuis plus d'un siècle, fournit un document essentiel à tout travail sur la paranoïa, depuis Freud (1911) jusqu'à Lacan (1955) et à ses élèves.
Traduit de l'allemand par Paul Duquenne et Nicole Sels
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Démasquer le réel ; un essai sur l'objet en psychanalyse
Serge Leclaire
- Seuil
- Le Champ freudien
- 25 Février 2015
- 9782021236491
Le réel ne peut se saisir : il se donne en se dérobant comme angoisse ou comme jouissance. L'ordre des choses (ce qu'on appelle : la réalité) s'établit en masquant le réel, que les différents discours s'emploient à contenir. Sauf celui de la psychanalyse. Car un sceau consacre le dérobement du réel : c'est l'objet de la pulsion tel que la psychanalyse l'a tôt reconnu et tel que J. Lacan l'a conceptualisé comme objet a. Pour démasquer le réel, le psychanalyste doit repérer cet objet - encore plus sûrement qu'il ne doit savoir manier la lettre.
A partir de trois observations, et au long du texte d'un semestre d'enseignement à Vincennes, une question s'impose ainsi comme une suite à celle de Psychanalyser : "être psychanalyste" n'est-ce pas, en définitive, tenir compte du réel ?
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Denis Vasse nous entraîne où Zacharie, un enfant en analyse, l'a lui-même entraîné : à l'écoute de la question radicale posée par la psychose, là où le sujet se trouve muré dans un indéfini dédoublement du moi, perdu dans ce qui apparaît comme une confusion originelle.
En acceptant de se tenir au plus près de cette question limite, et en prenant appui sur une double analyse de la loi de Moïse et du "Jugement de Salomon", D. Vasse fait surgir ce qui pourrait nous rester caché dans la psychose serait-elle le fruit de la perversion ? Oui, si la dérision du langage, qui est l'arme de la perversion, est ce qui conduit au morcellement du corps, qui est l'état mortel de la psychose.
Le risque d'une interprétation peut être pris quand le sujet réalise, à quelque degré que ce soit, cette confusion qui le déréalise. Car dès lors, la loi devient désirable, et possible l'accès aux droits de sujet parlant et désirant. L'analysant devient ainsi ce qu'il est toujours déjà : non plus le sujet absolu, caricature du Moi, mais un sujet parmi d'autres.
Denis Vasse, psychanalyste, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Le Temps du désir (1969 et 1997), Le Poids du réel, la Souffrance (1983 et 2008), La Souffrance sans jouissance ou Le Martyre de l'amour. Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face (1998 et 2008), La Vie et les vivants (2001), La Grande Menace. La psychanalyse et l'enfant (2004), Né de l'homme et de la femme, l'enfant. Chronique d'une structure Dolto (2006), L'Homme et l'Argent (2008), tous publiés aux Editions du Seuil.
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" On tue un enfan t" : fantasme originel, inquiétant, évité, méconnu. La figure où se rassemblent les vœux secrets des parents, tel est pour chacun l'enfant à tuer, et telle est l'image qui enracine dans son étrangeté l'inconscient de chacun. " Sa Majesté l'Enfant " règne en tyran tout-puissant ; mais, pour que vive un sujet, que s'ouvre l'espace de l'amour, il faut s'en affranchir : meurtre nécessaire autant qu'impossible, encore à perpétrer, jamais accompli. Il y a là une reconnaissance et un renoncement narcissiques toujours à répéter, où la pulsion de mort s'avère fondamentale en ce qu'elle vise le "vieil homme " : l'immortel enfant de nos rêves.
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Un commencement qui n'en finit pas. transfert, interpretation, theorie
Octave Mannoni
- Seuil
- Le Champ freudien
- 29 Janvier 2016
- 9782021315561
Reconnaître la psychanalyse à sa place. On parle toujours de moins que d'elle si on oublie qu'elle est partie, dans la relation Freud-Fliess, du transfert. Que c'est seulement à partir du transfert que l'interprétation – celle que Freud engage alors sur les rêves – est possible. Et que c'est seulement sur la base de cette interprétation-là qu'une théorie – ainsi de la métapsychologie chez Freud – est, en analyse, possible.
Symétriquement, ce serait demander à la psychanalyse plus qu'elle ne peut prétendre, que de vouloir lui assigner la solution de problèmes propres à d'autres pratiques, tel l'enseignement, ou à des sciences, même quand elles lui sont voisines, telle la linguistique.
La clé ici où se repérer pour bien marquer les différences, c'est et cela reste le transfert.