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Démasquer le réel ; un essai sur l'objet en psychanalyse
Serge Leclaire
- Seuil
- Le Champ freudien
- 25 Février 2015
- 9782021236491
Le réel ne peut se saisir : il se donne en se dérobant comme angoisse ou comme jouissance. L'ordre des choses (ce qu'on appelle : la réalité) s'établit en masquant le réel, que les différents discours s'emploient à contenir. Sauf celui de la psychanalyse. Car un sceau consacre le dérobement du réel : c'est l'objet de la pulsion tel que la psychanalyse l'a tôt reconnu et tel que J. Lacan l'a conceptualisé comme objet a. Pour démasquer le réel, le psychanalyste doit repérer cet objet - encore plus sûrement qu'il ne doit savoir manier la lettre.
A partir de trois observations, et au long du texte d'un semestre d'enseignement à Vincennes, une question s'impose ainsi comme une suite à celle de Psychanalyser : "être psychanalyste" n'est-ce pas, en définitive, tenir compte du réel ?
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L'ombilic et la voix. deux enfants en analyse
Denis Vasse
- Seuil
- Le Champ freudien
- 28 Octobre 2016
- 9782021338836
L'ombilie et la voix se présente comme un livre d'images, un recueil de dessins d'enfants. Mais le lecteur qui s'attendrait à y retrouver la soi-disant transparence de l'enfance sera vite déçu et rebuté : quand le corps est déserté par la parole, il ne produit qu'une insignifiance dans laquelle se perd symptomatiquement le sujet. Ainsi en va-t-il de la bande dessinée apparemment incohérente, tracée à longueur d'années par les mains de deux enfants, Hector et Coralie, un peu à la manière de graffiti sur les murs d'une prison.
Pour le psychanalyste, ces traces, scandées par la répétition et les différences qui s'y inscrivent, vont peu à peu constituer une écriture, qui s'offre à lire dans un effet de sens où le sujet vient se précipiter, y prenant la parole.
En recevant d'Hector et de Coralie eux-mêmes la logique du mouvement qui conduit son interprétation, Denis Vasse découvre la fonction symbolique de la clôture ombilicale, qui conditionne le jeu de l'ouverture et de la fermeture de tous les "autres trous du corps". Et il repère, comme symétriquement, comment, par le jeu de la voix qui lui interdit de se noyer dans sa propre image, le sujet se trouve franchir "la sphère du substantiel" pour advenir dans "la sphère subtile du langage" et l'articulation à la loi.
Les enfants finissent par nous parler parce que quelqu'un a écouté. C'est à l'écoute de cette parole qu'en définitive nous sommes ici conviés.
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L'enfant, sa ""maladie"" et les autres
Maud Mannoni
- Seuil
- Le Champ freudien
- 29 Janvier 2016
- 9782021315585
Le symptôme, la parole : éléments complémentaires de ce discours que constitue une névrose ou une psychose. S'agissant d'une névrose ou d'une psychose infantile, ce discours est à la fois celui de l'enfant et de ses parents. Et l'analyste ne peut comprendre, résoudre, que pour autant qu'il repère la place qu'il va occuper à son tour (avec tout ce qui s'y investit de social) dans ce discours collectif.
Ces thèmes sont développés à travers une série de discussions et de cas. Le travail dont il est rendu compte ici a été entrepris pour l'essentiel en équipe à l'externat médico-pédagogique de Thiais.
" J'insiste sur ce qui dans le discours parental va permettre ou non à l'enfant d'accéder à une parole personnelle... Il y a à faire surgir au-delà d'un mur de langage, un lieu de vérité, vérité d'un savoir que l'enfant par son symptôme colmate chez ses parents. " (Maud Mannoni)
Maud Mannoni (1923-1998) fut une élève de Lacan mais se référa aussi à l'antipsychiatrie. Elle se spécialisa dans les maladies mentales des enfants. Parmi ses nombreuses publications, Le Psychiatre, son " Fou " et la psychanalyse (1979) eut un grand retentissement.
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" On tue un enfan t" : fantasme originel, inquiétant, évité, méconnu. La figure où se rassemblent les vœux secrets des parents, tel est pour chacun l'enfant à tuer, et telle est l'image qui enracine dans son étrangeté l'inconscient de chacun. " Sa Majesté l'Enfant " règne en tyran tout-puissant ; mais, pour que vive un sujet, que s'ouvre l'espace de l'amour, il faut s'en affranchir : meurtre nécessaire autant qu'impossible, encore à perpétrer, jamais accompli. Il y a là une reconnaissance et un renoncement narcissiques toujours à répéter, où la pulsion de mort s'avère fondamentale en ce qu'elle vise le "vieil homme " : l'immortel enfant de nos rêves.
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Le cas Dominique
Voici une analyse d'adolescent présentée dans son cours entier, avec la transcription intégrale des propos tenus et des réactions de l'enfant, de ses parents et du psychanalyste. Voici, en même temps, un exemple spectaculaire de cure d'un très grand " inadapté " – au départ, une sorte de fantôme – qui, après douze séances, aura retrouvé ses repères dans la réalité et sera prêt à affronter désormais la vie familiale et ses problèmes.
Françoise Dolto (1908-1988)
Médecin, psychanalyste travaillant dans le sillage de Jacques Lacan, elle n'a cessé de défendre la " cause des enfants ". Elle est notamment l'auteur de Lorsque l'enfant paraît (Seuil, 1977, 1978, 1979) et de L'Image inconsciente du corps (Seuil, 1984).
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Mémoires d'un névropathe
1893 : D. P. Schreber, président de chambre à la cour d'appel de Dresde, alors âgé de près de cinquante ans, doit être placé dans un asile du royaume de Saxe.
1900 : Schreber engage un procès en levée de son " interdiction " afin de pouvoir sortir librement de l'asile. C'est à cette occasion qu'il écrit les Mémoires d'un névropathe.
1902 : Schreber gagne son procès en appel.
1903 : publication des Mémoires.
Voici donc traduit en français ce texte qui, depuis plus d'un siècle, fournit un document essentiel à tout travail sur la paranoïa, depuis Freud (1911) jusqu'à Lacan (1955) et à ses élèves.
Traduit de l'allemand par Paul Duquenne et Nicole Sels