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Peinture / Arts graphiques
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Bien que l'art de Constant Permeke (1886-1952) soit habituellement considéré comme expressionniste, l'artiste a en réalité exploré une multitude de registres. Dès le début de sa carrière, il a bénéficié d'une large reconnaissance internationale, grâce à des sujets récurrents tels que des scènes domestiques et des figures humaines vaquant à leurs activités quotidiennes. Pour Permeke, l'art et la vie sont intimement liées. Son oeuvre tantôt déborde d'une énergie brute pleine de vitalité, tantôt respire la nostalgie. Il y combine la technique de la peinture exécutée avec force à coups de pinceau énergiques, touches, taches et autres griffures avec celle plus délicate du dessin et du tracé de contours. Dans la droite ligne du modernisme, il cherche à rompre avec l'académisme pour réinventer sans cesse la pratique artistique. Cet ouvrage richement illustré et accompagné de nombreuses images d'archive permet de se faire une idée plus précise de la vie et du travail du maître belge.
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Maxime Le Bon joue avec les conventions des dessins de presse pour représenter des situations burlesques en grossissant le trait des instincts les plus bas. Dans ces saynètes pathétiques, il n'y a pas grand-chose qui distingue une kermesse d'un vernissage guindé ou un enterrement d'une joute conjugale. En périphérie du discours officiel, ses dessins pointent du doigt les situations grotesques qu'engendre la puissance de certaines normes sociales. En se présentant sous la forme d'un livre «bien sous tous rapports», Unlimited Joy souhaite déjouer les catégories avec lesquelles il flirte : livre d'artiste, recueil de dessins de presse, livre pour enfant... Se faisant, l'ouvrage s'adresse aux publics de ces mêmes catégories, au risque de les confondre. Le livre compile une centaine de dessins. Cette accumulation de situations ironiques se déploie sur une longue séquence où les attentes sont claires mais jamais satisfaites.
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Les notes retranscrites dans ce manuel visaient la réalisation d'un livre, imaginé pendant l'hiver 2003-2004, tandis que Pierre Leguillon était résident à la Villa Médicis, l'Académie de France à Rome. Pendant quelques semaines, il est resté cloîtré chez lui, vivant de manière totalement décalée, dans l'espoir de trouver la forme que prendrait son livre. Ce livre tentait d'adapter à l'espace de la page une projection de diapositives sonorisée, un format que l'artiste utilisait exclusivement depuis une dizaine d'années. Les formules, au ton péremptoire et au caractère définitif, étaient presque toujours rédigées au feutre et en capitales, très tard dans la nuit ou au réveil, tardif. Ce livre n'a toujours pas vu le jour, mais égalera-t-il jamais l'entité que forment ces idées contradictoires ? Car ce fatras, remanié dans ces pages pour pouvoir être partagé, dessine en creux une forme idéale, convoitée par beaucoup d'autres avant lui.
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