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Maxime Le Bon joue avec les conventions des dessins de presse pour représenter des situations burlesques en grossissant le trait des instincts les plus bas. Dans ces saynètes pathétiques, il n'y a pas grand-chose qui distingue une kermesse d'un vernissage guindé ou un enterrement d'une joute conjugale. En périphérie du discours officiel, ses dessins pointent du doigt les situations grotesques qu'engendre la puissance de certaines normes sociales. En se présentant sous la forme d'un livre «bien sous tous rapports», Unlimited Joy souhaite déjouer les catégories avec lesquelles il flirte : livre d'artiste, recueil de dessins de presse, livre pour enfant... Se faisant, l'ouvrage s'adresse aux publics de ces mêmes catégories, au risque de les confondre. Le livre compile une centaine de dessins. Cette accumulation de situations ironiques se déploie sur une longue séquence où les attentes sont claires mais jamais satisfaites.
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Les notes retranscrites dans ce manuel visaient la réalisation d'un livre, imaginé pendant l'hiver 2003-2004, tandis que Pierre Leguillon était résident à la Villa Médicis, l'Académie de France à Rome. Pendant quelques semaines, il est resté cloîtré chez lui, vivant de manière totalement décalée, dans l'espoir de trouver la forme que prendrait son livre. Ce livre tentait d'adapter à l'espace de la page une projection de diapositives sonorisée, un format que l'artiste utilisait exclusivement depuis une dizaine d'années. Les formules, au ton péremptoire et au caractère définitif, étaient presque toujours rédigées au feutre et en capitales, très tard dans la nuit ou au réveil, tardif. Ce livre n'a toujours pas vu le jour, mais égalera-t-il jamais l'entité que forment ces idées contradictoires ? Car ce fatras, remanié dans ces pages pour pouvoir être partagé, dessine en creux une forme idéale, convoitée par beaucoup d'autres avant lui.
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Le catalogue de l'exposition champêtre de Benjamin De Backer et Diego Thielemans au Multiplexe. L'installation comprenait un 21 x 27 cm ensemble de mobiliers monumentaux en bois peint destinés à la projection de films. Un catalogue singulier, conçu comme un livre d'artistes, comportant une promenade dans l'exposition accompagnée du récit de Bérénice Béguerie, ainsi que l'inventaire des motifs peints sur les dispositifs filmiques qui peuplaient le pavillon.
Avec un éclairage théorique de Diego Thielemans.
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En s'intéressant à la forêt de signes qui s'entrelace à l'expansion horizontale et verticale de la ville, Fabrice Schneider cherche à révéler ce que les façades ou les coins de rues peuvent dire d'une société, de son économie, de ses conflits et de sa psychologie. Les photographies rassemblées ont été réalisées dans les différentes villes où l'artiste a vécu ou séjourné entre 2013 et 2019 : Paris, Bruxelles, Bilbao, Malaga, Chamonix.
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Ce livre met en dialogue et à valeur égale les deux temps d'une même exposition de Bernard Voïta: celle, ouverte au public du 11 août au 21 octobre, photographiée en couleur et son fantôme photographié plus tôt, en noir et blanc, entre le 10 et le 14 avril 2018.
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«Homer» est une traduction anglaise du mot hongrois fusizni, désignant une pratique subversive de la Hongrie communiste des années 1970 décrite ainsi par le philosophe Miklós Haraszti : à l'insu de leurs patrons, les ouvriers des aciéries se distraient du travail répétitif en utilisant les machines et les outils de l'usine afin de fabriquer des objets pour eux-mêmes. Objets banals, s'ils n'étaient pas des étincelles de la vie?: de vrais rêves d'expression de soi et d'une libre pensée, ces «?perruques?» consistent en des choses comme des cendriers, des cache-pots de fleurs, des porte-clés - un travail indépendant, peut-être?? A Few Homers rassemble des oeuvres d'art et des textes liés à cette pratique, parfois directement et parfois pas. Enfin, ce livre tente de mêler l'art et le travail, tout comme les «homers» luttent à le faire.