L'age D'homme
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Etienne Lomel ressent depuis quelque temps de vives douleurs à l'estomac, sans qu'on puisse déterminer chez lui un mal organique. Il a peur, il est inquiet, et ce sentiment est lié à la personne de Louise, sa femme, qui le maintient sous sa coupe et dont il dépend pour tout, puisque, après leur mariage, il est en quelque sorte devenu son employé. Louise a déjà été mariée. Etienne était son amant avant que son mari ne meure. Il se souvient de sa peur devant la passion dévorante dont elle faisait preuve alors, et des serments qu'elle exigeait de lui : il ne l'abandonnerait jamais et, un jour, il l'épouserait. Peu de temps après, le mari de Louise meurt et Etienne surprend, à peine marié, une phrase de la concierge disant que Guillaume, lors de sa mort, était devenu si maigre qu'il ne pesait pas plus qu'un enfant de dix ans.
A présent Etienne se ronge, se demandant si sa femme n'aurait pas supprimé Guillaume. Et il en vient à supposer qu'elle verse de l'arsenic dans sa nourriture. Ce que confirme l'analyse médicale. Il sait maintenant que Guillaume a été empoisonné - en fait, à cause de lui - et comprend que la passion qu'ils mettent dans leurs étreintes amoureuses n'est qu'un moyen détourné de faire taire le remords. C'est pourquoi aussi ils vivent renfermés en eux-mêmes et n'ont pour seuls amis que Leduc et sa femme, laquelle est dans la confidence. Avec mille ruses, Etienne s'arrange pour ne garder aucune nourriture par crainte qu'elle ne contienne de l'arsenic, et il épie sa femme. Il découvre ainsi qu'elle a un jeune amant, Roger Cornu. Décidé à garder son épouse et résolu à ne pas mourir, il projette de tuer son rival. Mais à la dernière minute, il recule et il se suicide.
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Un écrivain approchant la soixantaine, émigré en Argentine depuis plusieurs décennies, est de retour dans sa petite ville natale, en Europe centrale. Il se sent investi d'une grande et importante mission : participer au sauvetage, sinon à la renaissance, d'une minorité ethnique, dont la langue et la culture sont menacées d'extinction.
Avec ce roman, Alain Van Crugten a écrit une vraie parabole sur le devenir incertain des "petits" peuples dans le concert cacophonique du mondialisme.
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Il marche dans sa maison, dans les sentiers de son jardin et de ses souvenirs.
Vers oú? vers qui? celui auquel on donne le nom de dieu? ce dieu qui l'a quitté sur la pointe des pieds à un tournant de sa jeunesse. on se retourne, il n'est plus là. a l'âge de la retraite, il se vide la mémoire de tout ce qu'on lui a appris à son sujet et entreprend de partir à sa recherche. ce sera l'errance d'un sans mémoire à la rencontre d'un sans visage. avec une sincérité totale, mais sans aucune agressivité, jacques henrard tente d'arracher dieu à ses prisons et à ses geôliers.
Il développe le paradoxe d'un attachement viscéral à une église dont il critique avec fermeté la sclérose, l'immobilisme fatal dans une époque qui galope.
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Nous ne sommes pas faits pour vivre comme nous allez donc dire au lion que si on le tient en cage, c'est pour qu'il n'aille pas se perdre en brousse...
Les veaux se vendent au poids, les hommes se vendent au mois le train-train quotidien va bientôt dérailler, qui veut rester dedans n'a qu'à bien s'accrocher ...
Et autres réflexions dignes d'intérêt sur l'esclavage imposé à soi et aux autres par la civilisation du profit.
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Dans ce recueil, il n'y a que des courtes histoires de têtes - celle qu'on a soi-même sur les épaules et qui ne plaît guère, celle des autres qui vous reviennent ou qui ne vous reviennent pas, des têtes qu'on coupe ou qui tombent toutes seules, des têtes qui n'en font qu'à leur tête, des têtes qui s'entêtent, des têtes en tête-à-tête.
Jusqu'ici, on connaissait surtout Corinne Hoex par ses romans graves et réalistes comme Le Grand Menu (qui lui a valu d'être reçue par Bernard Pivot dans Apostrophes), Décidément, je t'assassine ou Le Ravissement des femmes (en 2012, chez Grasset). La voici dans un tout autre registre, maniant l'humour noir, le nonsense et la dérision avec énormément de brio. Un registre (surréaliste ?) que très peu d'écrivaines pratiquent aujourd'hui.
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Madame Küppen et l'autre monde
Georges Thines
- L'Age D'Homme
- Contemporains
- 13 Mars 2007
- 9782825137451
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La promenade du grand canal
Anne Richter
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 23 Février 2012
- 9782825141809
Le titre du recueil donne déjà le ton de l'ensemble des nouvelles.
C'est une invitation déroutante au voyage. On songe à Venise ou Versailles, à des peintres du XVIIIe ou XIXe siècle et l'on se trouve à Tervuren, aux environs de Bruxelles, en compagnie d'ombres inquiétantes, celles de deux artistes célèbres qui scandalisèrent leur temps, l'Angleterre puritaine. Si le décor des autres récits est également bruxellois, tous les personnages sont actuels. Autre point commun entre les personnages principaux du livre : ils sont tous féminins et cultivent l'art de vivre autrement.
Ce fantastique allusif plutôt que spectaculaire se situe dans une certaine tradition anglo-saxonne ou latino-américaine : ainsi s'explique, chez l'auteur, une prédilection marquée pour henry James, Silvina Ocampo et Gabriel Garcia Marquez.
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Ce qu'il y a de singulier chez Anne Richter, c'est qu'elle ne publie ses nouvelles qu'une fois par décennie : La fourmi a fait le coup dans les années 1950, Les Locataires dans les années 1960, La Grande Pitié de la famille Zintram dans les années 1980, La Promenade du grand canal dans les années 1990 et, aujourd'hui, L'Ange hurleur où elle en a réuni neuf. Et si elle n'a fait pas paraître des nouvelles dans les années 1970, c'est sans doute parce qu'elle a préféré alors donner la parole à d'autres écrivains, en éditant d'une part une anthologie des fantastiqueurs allemands, de Goethe à Meyrink, et d'autre part un volume regroupant pour la première fois tous les contes fantastiques écrits par Maupassant. Autobiographiques ou pas, les neuf textes du présent recueil ont un point commun : ils accusent la réalité quotidienne, ils en font le procès, ils montrent à quel point elle est fautive, dès l'instant où elle se permet de tromper les êtres humains, de contrarier leurs désirs, leurs passions et leurs amours. Mais en même temps, chacun de ces textes parle de la vie telle qu'elle est, ou telle quelle pourrait être, ou telle qu'on voudrait qu'elle soit.. Ou même telle qu'on la trouve, décrite en long et en large, dans les livres... Du fantastique ? Non, pas tout à fait. Plutôt une sorte de réalisme magique mêlée de merveilleux - un merveilleux généralisé -, presque des contes de fées pour grandes personnes. Il est du reste question d'Andersen à la fin du récit très personnel intitulé La Bibliothèque insurgée et ce n'est sûrement pas un hasard. Et si, sans jamais élever la voix ni jamais écrire un mot plus haut qu'un autre, Anne Richter était elle-même une insurgée ?
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Le rebrolution et autres histoires a demi belges
Alain Van Crugten
- L'Age D'Homme
- 4 Février 2015
- 9782825144961
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Quelques petites choses sans importance ; chroniques
Pol Charles
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 11 Octobre 2012
- 9782825142219
Outre quelques règlements de compte sanglants (envers une mère, envers une société discrète), mes chroniques évoquent les hiers de l'ordinaire d'une vie?: un piccione savouré à une terrasse de Castellina in Chianti, l'apprentissage du latin dans un collège jésuite, les frémissants feuillages vert-de-gris des oliviers, la langue française étudiée, enseignée, écrite, les caresses dispensées aux chats, le sourire de Brassens, la lumineuse Bartoli interprétant Vivaldi, un dessinateur surréaliste, de rares et fécondes amitiés, mille pages de mille livres, un amour, parrain Calixte, papa.
P. C.
" Méchante, ma mère, une teigne. Poivrote et pute. Papa vivait ses derniers jours à l'hôpital. Une défaillance cardiaque et un oedème pulmonaire l'avaient plongé dans un coma halluciné entrecoupé de paroles incohérentes?; il tentait de toutes ses dernières forces de s'échapper de son lit, aussi lui avait-on lié les poignets aux barres qui l'empêchaient de tomber. Il ne me reconnaissait plus, sinon fugacement. Je fus réveillé au milieu d'une nuit par un coup de téléphone de la voisine plus haut citée?: elle s'inquiétait des cris et des bruits sourds comme provoqués par des meubles chamboulés qui lui parvenaient de la maison de ma mère. Celle-ci m'ouvrit, hagarde, dépoitraillée, un vieil homme la menaçait, crus-je comprendre. À l'étage, un vieillard larmoyant, ivre tout autant que ma mère, tentait d'enfiler son pantalon, c'est elle qui m'a amené ici, elle voulait baiser. J'ai bourré l'ivrogne de coups de poing, l'ai forcé à dévaler les escaliers, l'ai poursuivi jusque dans la rue, je me suis acharné, près de tuer, sur le bonhomme - j'aurais voulu en faire de même avec ma mère. Il s'est enfui au bout d'une rue miteuse. "
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Vogelsang ou la mélancolie du vampire
Christopher Gérard
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 3 Mai 2012
- 9782825141991
"Le battement du sang dans ses veines devenait assourdissant, au point qu'une abondante salive coula sur le menton de Laszlo. Assez attendu. D'un coup sec, il planta ses canines dans la carotide offerte. La proie tressaillit: ultime frétillement. Libéré, le sang gicla avec force dans sa bouche et sur sa poitrine, suscitant en lui une atroce jouissance. Alors qu'il s'abreuvait à grands traits, Laszlo sentait décupler ses facultés.
A chaque nouvelle gorgée, la fatigue et jusqu'à l'idée même de lassitude s'évanouissaient. Chaud, salé et délicieusement visqueux, le sang coulait dans sa gorge, emplissait son estomac, régénérait un organisme séculaire. Dans sa mémoire, des images se bousculaient en désordre: ses premières victimes à Dymovo sous l'aimante conduite de Théa, une charge dans la neige avec les cosaques, une fin de nuit le long de la rue Morskaïa, un couple surpris au bois de Boulogne et saigné séance tenante...
Quand il se releva, empli d'une nouvelle vie, Laszlo eut un hoquet. Le trop-plein, sans doute. Un zeste de nicotine ? Le vague dégoût qui lui était venu depuis sa dernière dormition et dont il préférait ne pas parler aux autres ?" Dandy, mélomane, Laszlo vit et tue à Bruxelles dans le souvenir du Paris de Louis-Philippe, du Moscou d'avant la Révolution. Sa rencontre avec une mortelle lui fera découvrir les affres de l'amour et scellera son destin.
Conte intimiste et philosophique, Vogelsang rénove en le subvertissant le mythe littéraire du vampire.
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Dans un château-ferme isolé, Ignace est chargé de veiller sur les trésors du Muséum National, évacués dans ce lieu secret pour les protéger des dangers d'une guerre civile qui gronde au loin. Seul au milieu de toutes ces oeuvres, le diplomate se souvient de son enfance, de sa vie passée à parcourir le monde et vouée à la résolution des conflits mais aussi de son amour des arts et de ses amis de toujours. Il découvre un étonnant tableau représentant la collection de peintures et d'oeuvres d'art de Cornélius van der Geest, marchand anversois du XVIIe siècle, pour lequel il développe une admiration et un vrai sentiment d'amitié. Le château-ferme du Fosberg devient alors la matrice d'une alchimie très intime. Jusqu'où Ignace sera-t-il entraîné par son attachement pour les exceptionnelles oeuvres d'art dont il a la garde et qu'il apprend à aimer ?
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La toilette du mort ; Ezra Loomis Pound
Werner Lambersy
- L'Age D'Homme
- Contemporains
- 7 Mars 2006
- 9782825136416
les deux textes qui composent cet ouvrage sont particuliers dans le parcours d'écriture du poète werner lambersy, auteur de plus d'une soixantaine de recueils traduits partout à travers le monde.
arrivé à un âge oú l'interrogation du passé s'empreint de l'expérience et d'une certaine lucidité, le poète regarde derrière lui, avec pour seul moyen d'expression, la poésie. soixante ans nous séparent désormais de la seconde guerre mondiale. les langues se dénouent, les archives s'ouvrent, les derniers témoins directs sortent de l'ombre. il a fallu trois générations pour que la mémoire revienne enfin.
le temps est venu de mettre à plat ce qui reste l'expérience de chacun, individu au parcours personnel, car, ainsi que werner lambersy l'écrivait dans anvers ou les anges pervers : " on est toujours victime de l'histoire ". il en est ainsi de l'histoire de son père. engagé volontaire dans la ss en 1942, adolf lambersy éloigne son épouse et son jeune fils avant de partir en pologne puis à berlin oú il aurait oeuvre à l'instruction nationale et politique des élites intellectuelles du reich.
comme beaucoup d'intellectuels engagés durant cette période, le père du poète, homme de conviction, voit comme une menace pour la civilisation la montée en puissance du communisme et trouve en hitler - la thématique est prépondérante dans les discours tant des dirigeants nationaux-socialistes que des partis collaborationnistes - le " dernier bastion contre la déferlante bolchevique ". victimes de l'histoire.
c'est le statut que l'on donnera volontiers aux enfants de ces collaborateurs, amenés à porter sur leurs épaules un fardeau héréditaire aussi symbolique que physique, fait de zones d'ombre, de culpabilité, d'incompréhension. la toilette du mort est un face-à-face bouleversant du père et du fils, qui évoque avec force le poids du passé dans la conscience de toute une famille.
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Disparu en 2006, Jacques Sternberg a beaucoup écrit - des romans, des pamphlets, des récits autobiographiques, des anthologies, des dictionnaires. Il est en particulier l'auteur de plus d'un millier de contes et de nouvelles - des textes en général extrêmement brefs, mais tous des plus percutants et des plus visionnaires, presque sans équivalents dans la littérature du XXe siècle.
Mais qui était-il au juste ? Qu'est-ce qui l'a poussé à voir le monde avec un « oeil sauvage »?
En cherchant à répondre à ces questions, Jean-Pol Sternberg, le fils de Jacques Sternberg, donne ici un livre qui tient à la fois de la biographie, de l'autobiographie, des mémoires intimes, de l'essai littéraire et même du récit initiatique (la quête du père). Et cette démarche est si originale qu'on a l'impression d'entrer de plain-pied dans le laboratoire secret de deux écrivains qui se trouvent face à face et qui, au-delà de la mort, s'échangent mystérieusement des confidences.
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" Je pratique André Doms depuis une bonne vingtaine d'années et je m'étonne toujours d'un personnage d'allure et de façon aussi stables dans l'apparence soit aussi insaisissable. Je crois tenir de ce fait une interprétation assez légitime dans la mesure, certes, où l'on peut se targuer de pénétrer l'essence d'un poète par des procédés analytiques. Si Doms me paraît insaisisssable - en dépit d'un échange permanent tant sur le plan personnel que sur le plan proprement poétique (mais peut-on vraiment dissocier des deux points de vue ?) - c'est en raison de sa méfiance à l'égard de toute réalité figée, de tout concept "reçu", de toute convention tacitement acceptée et donc, de tout ce qui pour d'autres appartient au domaine de l'évidence. " Georges Thinès
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Aux Armes de Bruxelles retrace le portrait contrasté d'une ville trop méconnue, y compris par ses propres habitants. A la suite du héros de cette quête amoureuse, lancé à la recherche de la mystérieuse Louise, le lecteur flâne au fil des saisons dans les rues et les parcs de Bruxelles.
Il se recueille dans les églises et rêve dans les musées, pousse la porte de boutiques puis s'attable dans des restaurants et des salons de thé avant de rencontrer des antiquaires et des libraires hors du commun. Au cours de cette pérégrination où se mêlent le passé et le présent, il croise Baudelaire et Charles Quint, Ghelderode et Horta, Bruegel et Tintin.
Il part à la découverte de lieux singuliers - et de bonnes adresses - sur les traces d'artistes célèbres, dans l'atmosphère typique d'une certaine belgique, charnelle et magique.
Ouvrage unique en son genre, Aux armes de Bruxelles est à la fois un guide littéraire et un récit gourmand: un livre de savoir et de plaisir.
Né en 1962 à New York, Christopher M. Gérard a étudié les langues anciennes à l'Université de Bruxelles. Il a publié deux romans, Le Songe d'Empédocle (Prix E. Martin) et Maugis, ainsi qu'un essai La Source pérenne. Il collabore au Spectacle du Monde, à la Nouvelle Revue d'Histoire, la Revue générale
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Grand paradis
Jacques Crickillon
- L'Age D'Homme
- Contemporains L'age D'homme
- 13 Février 1990
- 9782825127773