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Memogrames
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" Pour expliquer la construction européenne, chacun voudra répondre tantôt d'une légitimité historique, juridique, logique ou transcendantale. Mais que propose la réalité ? Certes, il existe une phénoménologie européenne qui s'est, d'ailleurs, exprimée par le choix des peuples qui ont voté pour elle. dans une démocratie participative. Cependant qu'en est-il de son ontologie ou de sa réelle effectivité ?
Ce qui heurte aujourd'hui, sans entrer dans une problématique de l'usurpation propagandiste du " social ", c'est la question du sens, de l'anamnèse allégorique d'une civilisation légitimée alors que ses évolutions, souvent conflictuelles, ont conduit à des volontés de cohésion et d'édification.
Voilà ce que Pascal Richard, juriste à tendance philosophique évoque en son ouvrage sur l'Europe. à l'horizon d'un ou de plusieurs sens qu'il tend à trouver. Il questionne, investit, critique, suggère. " (Extrait de la préface de L.Vanin-Verna, philosophe, directrice de la collection Carnets de l'Olympe) .
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Louis Van Geyt ; la passion du trait d'union
Jean Lemaitre
- Memogrames
- Helios
- 15 Décembre 2015
- 9782930698212
1945 : fort de ses actes de résistance, le Parti Communiste de Belgique (PCB-KPB) rassemble quelque 80.000 adhérents et devient la troisième force du pays. Lors de la période ultra sectaire de 1947 à 1954, il s'effondre littéralement, avant de reprendre du poil de la bête à la suite de la grève de 1960-1961, sans plus atteindre toutefois le niveau de l'aprèsguerre. Après mai 68 et dans les années 1970, le PC s'ouvre aux intellectuels, aux chrétiens de gauche, aux jeunes, tout en prenant des distances avec le «modèle» soviétique. De nouvelles perspectives semblent se dessiner. Mais, dès 1981, avec le tournant néolibéral au Royaume, le PCB pique à nouveau du nez et disparaît progressivement des radars politiques. A ce moment, pourquoi a-t-il été incapable de se réformer et de trouver un second souffle ? Qu'aura apporté le PC à l'histoire sociale de la Belgique ? Et si c'était à refaire, quelles erreurs auraient pu être évitées ?Louis Van Geyt, aujourd'hui âgé de 88 ans, ancien député, a présidé le Parti communiste belge de 1972 à 1985. Il a accepté de répondre, sans tourner autour du pot, aux questions incisives du journaliste Jean Lemaître. Les entretiens ont été menés hebdomadairement de 2012 à 2015. Dès lors, la table des matières est particulièrement fournie : les premiers chapitres permettent de découvrir l'homme, Flamand d'Anvers que ses parents scolarisent en français quand ils arrivent à Bruxelles, le père, juriste, obtenant une charge de professeur à l'ULB ; étudiant socialiste quand il fréquente l'Université de Bruxelles, il fait le pas et adhère au PC. Il renonce à une carrière à la Banque nationale de Belgique et devient permanent au parti communiste, dont il sera ultérieurement député et président. Pour le reste - l'essentiel du livre - c'est l'histoire du PC, de la Gauche belge, des événements internationaux au cours de 40 ans, de 1945 à 1985 : les positions sectaires de l'époque Lallemand, le congrès de Vilvorde, tentative de déstalinisation avant la lettre, la Hongrie, Khrouchtchev, le schisme maoïste, la solidarité internationale, l'Union des Progressistes, la lutte contre les missiles, les rencontres avec Berlinguer et Gorbatchev, la fin de la représentation parlementaire du PC, début de la fin, la chute du mur de Berlin. Et pourtant, dressant le bilan de ce long parcours et analysant la situation actuelle, le vieux militant qu'est resté Louis Van Geyt prône encore et toujours les luttes face aux injustices et inégalités de notre monde. Le livre - 440 pages au format B5 (dont 24 pages de documents photographiques inédits ou rares), sera disponible en librairie dans la seconde quinzaine de novembre. Il sera vendu 32 €. Il sera présenté également à la Foire du Livre politique de Liège les 7-8 novembre, à Tournai la Page les 14-15 novembre, à Mon's Livre les 21-22 novembre et à la Foire du Livre belge à Uccle les 27-28-29 novembre, sur les stands des éditions Memogrames.