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Histoire du monde
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Dictionnaire historique du protestantisme et de l'anglicanisme en Belgique du 16e siècle à nos jours
Hugh robert Boudin, Collectif
- Memogrames
- 1 Octobre 2014
- 9782930698076
Ouvrage couvrant cinq siècles d'histoire depuis les premiers martyrs exécutés sur la Grand-Place de Bruxelles en 1523 jusqu'à la célébration des 175 ans du Synode national de l'Eglise Protestante Unie de Belgique, en 2014, ce Dictionnaire est une première. Jamais auparavant, un livre n'a contenu autant d'informations fiables sur la famille spirituelle qu'est le protestantisme autochtone. Coédition de Prodoc - le Centre de Documentation du Protestantisme belge - et des éditions Memogrames, l'ouvrage, de 464 pages au format A4, réunit 1.054 articles, rédigés par une équipe de 24 auteurs* sous la direction du Docteur Hugh Robert Boudin. La préface est une contribution de l'historien Hervé Hasquin, Secrétaire perpétuel de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique. Vous y apprendrez que Paul Hymans, Walter Ganshof van der Meersch et Jean Rey, trois ténors de la politique belge, étaient. protestants. Vous y découvrirez l'influence qu'une interprétation de la Bible a eue sur la stratégie de l'Armée belge retranchée derrière l'Yser. Vous y lirez comment des femmes telles que Marie d'Ennetières, Idelette de Bure, Isabelle Blume, Edith Cavell, Gabrielle Révelard, Audrey Hepburn et Lucienne Masquelier ont joué un rôle dans la société de leur époque. Vous y suivrez les péripéties des batailles de Heiligerlee, de Jemmingen et de Gembloux, ainsi que le déroulement du siège d'Anvers, où nos ancêtres, les armes à la main, ont défendu la liberté de croire selon sa conscience. Vous suivrez les pasteurs Guy de Brès, Adrien Saravia, Chrétien-Henri Vent, Paul Rochedieu, Matthieu Schyns, Edouard Pichal et André Pieters au fil de leurs divers ministères. Vous pourrez y jauger l'impact qu'ont eu l'anglicanisme par William Tyndale, la famille Chantrell, les aumôniers militaires au front, les Conversations de Malines et l'apport oecuménique en Belgique.
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Aujourd'hui la révolution ; fragments d'Ulrike M.
Véronique Bergen
- Golias
- Combats Actuels
- 1 Mars 2011
- 9782354722449
Un espace-temps : l'Allemagne des années 1960-1970, coincée entre un présent lourd du nazisme et une vague de contestation qui explosera en mai 1968. Après l'essoufflement des révoltes estudiantines, l'insurrection se scinde en deux camps : le camp de ceux qui continuent de croire à la mobilisation par les mots, à l'affrontement non-violent et le clan de ceux qui, déçus par l'impuissance des soulèvements pacifiques, en appellent à la lutte armée. La tentative d'assassinat de Rudi Dutschke, l'impasse de l'Opposition extra-parlementaire, la RFA servant de base aux opérations de l'armée américaine menées contre le Nord-Vietnam, la maintenance d'anciens nazis aux postes-clés de l'État sont autant de catalyseurs d'un passage à la guérilla pour ceux qui créeront la Fraction armée rouge, au nombre desquels Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Ulrike Meinhof. Centré sur la voix d'Ulrike Meinhof, ce récit retrace le combat pacifique qu'elle mena plus de dix ans en tant que journaliste avant de délaisser l'arme du langage pour le langage des armes. La trajectoire d'Ulrike Meinhof dressée ici entend mettre en lumière ce point de bascule : l'abandon de la résistance par la plume, par le verbe au profit d'une logique de la clandestinité.
Dévoiler le fascisme latent de la société allemande pour le renverser : le but que s'impartit la RAF et les moyens qu'elle mit en oeuvre à cette fin enclencha une chasse à l'homme sans précédent qui aboutit à l'arrestation de la quasi-totalité des membres de la première génération et à leur mort suspecte en prison. À l'escalade répressive du côté de l'État répondra une spirale de la violence du côté de la nouvelle génération des militants. Sous la forme d'un journal d'Ulrike Meinhof, ce texte interroge les acteurs des années de plomb, leurs faits et gestes, leurs espoirs, leurs limites, leurs errances. Et, dans la bouche d'Ulrike, il fera comparaître d'autres voix révolutionnaires radicalement dissemblables dans leur manière de résister à l'oppression : Rosa Luxemburg, Netchaïev, Thomas Münzer et Antigone.
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En raison du rôle de place-forte qui lui avait été dévolu au cours des temps, dans le but de verrouiller la route menant à Bruxelles et aux Pays-Bas contre les Français, envahisseurs historiques de nos contrées, la ville de Mons est restée enfermée derrière de puissantes fortifications pendant près de six cents ans. De ce fait, aussi étonnant que cela puisse paraître, l'enceinte médiévale entourant la cité a subsisté jusqu'en 1816. Les divers maîtres de la ville - au gré des conquêtes et des reconquêtes - s'étaient contentés jusque là d'élargir et renforcer le dispositif existant par de vastes constructions, lesquelles s'étendaient parfois loin dans la campagne environnante, mais toujours en laissant debout l'ancienne fortification du Moyen-âge, ainsi que ses six portes. Ce n'est, en effet, qu'au cours du premier quart du 19e siècle qu'elle fut complètement rasée pour permettre l'édification d'une nouvelle enceinte dont la configuration parfaitement équilibrée n'avait pu tenir compte de l'ancienne défense, bien qu'elle restât très proche de celle-ci. Ainsi, pendant près de 600 ans (de 1289 à 1865), la ville est restée enfermée dans le même périmètre de fortifications.
Montois passionné par l'histoire de sa cité, auteur patoisant, collectionneur, membre actif de plusieurs associations montoises dédiées à la sauvegarde et la promotion du passé local, le « passeur de mémoire » Philippe Yannart est l'auteur de plusieurs ouvrages dédiés à la Cité du Doudou : « Mons en Images à la Belle Epoque », « Mons, moi, je connais », « Le Secret du Gouverneur de Mons », « Les Enseignes montoises », « A Mons avant la Grande Guerre ».
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Réédition -largement enrichie d'une multitude de documents et photographies - d'une étude parue en 1967, à l'occasion du 50e anniversaire de la Révolution d'octobre. Octobre 1917 et le Mouvement ouvrier belge demeure l'étude incontournable pour qui veut aborder l'impact de la révolution bolchévique de 1917 sur le mouvement ouvrier belge. De longue date introuvable hormis sur les rayons de quelques bibliothèques spécialisées, il était temps de le remettre à la portée du grand public, justement à l'occasion du centenaire de cette révolution. Ce livre est aussi une source historique précieuse, un témoignage de la manière dont un communiste belge, en 1967, ressentait le cinquantième anniversaire de la révolution russe, dans un contexte où le monde était bipolaire et où il fallait choisir son camp. Les Etats-Unis menaient la guerre au Vietnam, la Belgique officielle était l'alliée des dictatures de Salazar au Portugal, de Franco en Espagne et des colonels en Grèce, ainsi que du régime d'apartheid de l'Afrique du sud. Le PCB avait rompu avec le stalinisme, retiré la dictature du prolétariat de ses statuts et cessé de s'autoproclamer avant-garde de la classe ouvrière. Bien implantés dans la FGTB, les communistes belges venaient d'engranger des succès électoraux, malgré une dissidence maoïste. Tout cela est sous-jacent dans l'écriture de ce livre, dont l'auteur assure une postface contemporaine avec le recul et la lucidité d'un homme de 90 ans, tandis que la préface est due à la plume de Jean Puissant, professeur d'histoire honoraire ULB, grand spécialiste du mouvement ouvrier belge.