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C'est l'histoire d'une créatrice, passionnée de rimes et de rythmes depuis l'enfance...
Lisette Lombé vient de loin.
De ces lieux peuplés de travailleurs épuisés, en quête de sens et de reconnaissance.
Elle vient de loin et elle n'oublie pas qu'elle vient de loin.
Solaire, généreuse, elle partage, jour après jour, les bienfaits et les secrets de sa poésie.
Partout. Dans les entreprises, dans les écoles, dans les associations. En Belgique, au Congo, en Irak, au Sénégal...
Elle est passerelle entre le monde de l'art et le monde du travail.
Elle est passeuse de feu. Elle est sentier de traverse. Elle est communauté des sensibles et des intuitifs.
C'est l'histoire d'une semeuse de graines...
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Grand Arbre est malade raconte l'histoire de Frimousse. Dans son monde, Grand Arbre est un être fort important. Grand Arbre pourrait être maman, papa ou toute autre personne avec qui l'enfant a un lien affectif. Mais Grand Arbre est envahi par des vers, une maladie qui exige un traitement fort sévère. La vie de Grand Arbre et Frimousse en sera complètement bouleversée. L'imaginaire s'alimente de la réalité du cancer et de son traitement. Intervention chirurgicale, chimiothérapie, rayons, pertes de cheveux, tout s'y retrouve. Frimousse passe par une multitude d'émotions: tristesse, tendresse, colère, peur, espoir.
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On ne sait ni ou` va le Train-Nuit, ni d'ou` il vient. Ce qui se passe dans les diffe´rents wagons, on l'ignore aussi. On sait seulement que c'est un train diffe´rent de tous les autres, qu'il traverse notre e´poque et que, a` bord du wagon 73, un per- sonnage, en prise avec sa propre folie et celle du monde, note ses pense´es, e´coute, entend, et nous parle de notre condition d'e^tres humains, ici et maintenant. Entre Beckett et Michaux, Aure´lien Dony signe un livre retentissant.
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Au départ le Choix d'Amandine est une commande. Mon amie Frédou Braun m'a interpellée pour que j'invente un conte sur la thématique des droits des femmes en mettant l'accent sur leurs droits reproductifs et sexuels. Rien que ça !
Le conte devait être audible pour les adultes ET les enfants.
Comment aborder de tels sujets en douceur, avec tact et
respect pour chacun.e ?
Sans stigmatiser une communauté en particulier.
Le non-respect des droits des femmes, de leur corps, les violences à leur encontre, le bafouement de leurs droits, de leur parole, de leurs pensées est une réalité répandue partout sur le globe, y compris dans nos cultures occidentales.
C'est pourquoi, j'ai préféré aborder la chose sous la forme animalière. Cela ramène toutes les cultures sur un pied d'égalité.
Pourquoi une écureuil ? Parce que cet animal est gentil, joli ET intelligent. Et aussi parce qu'on le trouve sur tous les continents. Ainsi, chacun.e pourra s'y reconnaître.
Si la défense des droits des femmes me tient à coeur, ce n'est pas, uniquement, parce que je suis de sexe féminin. Je me revendique et me qualifie d'Être Humaine.
Il nous faut toutes, et tous, rester vigilants.es.
Aucun droit n'est jamais acquis pour l'éternité.
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Entre Bruxelles, la forêt de Sumava et le Val d'Azun, Jusqu'à l'arbre est un voyage en des lieux où l'humain ne maîtrise pas tout. C'est une déclaration d'amour à ce qui sort du cadre, un regard singulier sur les talus, les friches, les plantes des bords, les vies du scolyte et de la vache. Ici, on se rencontre à hauteur du sol, on vit dans une temporalité non linéaire, en spirale, et on redevient, comme le dit Gary Snyder, simplement une personne jouant dans le champ du monde.
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Après avoir inventé le récit d'enquête poétique dans Disparue, Catherine Barsics, dans ce nouveau livre, repousse encore plus loin les limites du genre. D'un ton faussement naïf, elle dépeint des scènes de plage en Italie, la lumière et les corps, les vagues, le travail des UV, et crée un album rempli d'instantanés qui nous renvoient à nos propres expériences de l'été. Nous sommes dans de la poésie, c'est évident, mais de la poésie capable d'humour et de désappointement, de la poésie qui nous raconte tel.les que nous sommes, sans jamais se regarder écrire, même si chaque mot est à sa place et parfaitement pesé. Entre étude comportementale, chronique d'une monotonie ordinaire et esquisse d'une philosophie du grain de sable, Catherine Barsics nous emmène en voyage, mais un double voyage, puisqu'une fois que la mer se retire et que l'été est loin, commence la saison solitaire, froide, celle de l'écrit. Celle de la page.
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Elle est noire. La quarantaine. Féline divine. Puissante. Elle gueule. Cri de femme. Femme-enfant. Femme-mère. Femme fatale. Femme aux mots qui percent. Acérés. Lisette Lombé - du moins son héroïne - dévoile son cul, sa dentelle, ses fantasmes. Sans pudeur. Une venus ardente dans sa cité, une chatte brûlante et moite qui raconte ses quarante années. Son corps de femme. Les doigts qui effleurent, les doigts qui serrent, les doigts qui montrent, les doigts qui écrivent, les doigts qui pleurent à poings fermés. Et tu te retrouves, toi, dans cette danse syncopée, dans ces couvertures souillées de soir d'été, dans ces fantasmes inavoués, dans ce corps blessé de machine à téter, dans ces ébats cachés de puberté. Ce livre, c'est l'histoire de toutes les femmes. De tous les clitoris de la terre. (Nastasja Caneve)
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Désenfantée, déniaisée, déterminée, trois adjectifs pour raconter un parcours de vie marqué par le poids du silence et les injustices mais aussi et surtout par le courage et la foi. Il y a des esclavages dont on met longtemps à s'extirper, commence alors la longue route dans le désert en vue de la terre promise, avec pour seul objectif : survivre et mener les enfants en sécurité. Mais le chemin de la justice en Belgique est celui du surréalisme. Cindy Vandermeulen a trouvé l'arme la plus redoutable pour se battre : la poésie. Elle lui permet de transformer la cole`re en forces de changement, d'oser dire ce que beaucoup taisent et d'agir pour un monde plus solidaire. Sororité et compersion comme chemin de rédemption.
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Biche Boy : Journal intimement poétique
Bo Rainotte
- MaelstrÖm reÉvolution
- 23 Avril 2025
- 9782875055248
Journal intimement poétique d'un être hors des normes qui met 30 ans à se découvrir, à
chercher l'amour des autres avant de s'aimer lui-même.
Tout ce qu'on écrit pour soi :
les lettres qu'on n'envoie jamais,
les déclarations qu'on garde secrètes,
les témoignages cachés, les doutes, les obsessions,
les désirs qu'on n'ose pas dire,
les injonctions qu'on met du temps à découvrir,
les violences muettes, les petites victoires et les grandes joies.
Un aveu vrai des questions qu'on se pose, des actes qu'on s'impose pour plaire, des parts
de nous qu'on masque pour être aimé·e.
Des mots qui parlent de nos maux.
Un parcours de transition.
Un chemin vers soi.
Un message fort d'amour.
Profond et léger.
Tendre et percutant.
Une claque.
Devenir qui on a toujours été ! -
Black Words, avant d'être le livre que vous tenez en main, a été une performance mélangeant le slam, la danse, les musiques électroniques et la photographie.Réflexion sur les représentations que nous avons du corps des femmes noires, elle bousculait aussi les codes d'une certaine poésie érotique. Devenu livre, Black Words poursuit ce déboulonnage des stéréotypes liés à la femme noire, casse les codes de la pensée clivante et sonne le glas des sourds héritages.
« Nous sommes fiertés. Nous sommes claques. Nous sommes braises », nous dit Lombé, qui écrit, qui colle et qui slame pour que ses enfants, dit-elle, n'oublient pas de quel ventre ils sont nés.
Leçon de vie et d'indépendance, Black Words nous propose avant tout un pari, celui de la vitalité, en opposant aux tristes et aux atrabilaires le seul discours qui vaille, un discours fait de joie et de lucidité : « Méfie-toi des adultes grincheux et peureux qui ne te donnent pas envie de grandir ! Développe ton intelligence interculturelle : lis, voyage, amuse-toi, fais-toi des amis de tous bords ! Le monde est beau ! Méfie-toi des solutions simplistes et toutes faites ! Le monde est beau mais très complexe ! Et quand tu entendras que les étrangers sont des parasites, qu'ils volent le travail des Belges ou qu'ils sont dangereux, souviens-toi de notre conversation, de la poésie qui ne connaît pas les frontières et de la manière dont je t'ai regardé droit dans les yeux ! »
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Un homme quitte ses responsabilités et sa tribu et s'isole pendant 7 années dans la forêt, au bord d'une rivière. Dans un périmètre défini il cherche pour lui et les siens ce qu'il est convaincu de trouver là, faisant l'objet de la risée des autres, de ces Blancs qui ont dérobé leurs terres. L'or tant convoité sera le fil rouge de sa quête. Pendant ce séjour, femme et fille, et quelques proches le rejoignent lors de rituels et de moments intimes. Il y fera également la rencontre de son double : Loup. Tous deux à s'apprivoiser, à s'aider, à réconcilier ce qui semble a priori non conciliable entre l'humain, l'animal et leurs natures si différentes et pourtant reliées. Un poéconte initiatique. Un travail également sur le souffle, la voix, le chant et la musique.
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Pour le compte de la Police Nova, pour laquelle il mène des enquêtes aussi périlleuses que loufoques, l'Agent William Lee, taciturne mais redoutable le pistolet en main, embarque dans un train express à destination de la station Sud. Il est accompagné par sa partenaire, la Clark Nova, une créature mi-machine à écrire mi-araignée, douée de la parole et d'une sacrée personnalité. Ensemble, ils devront résoudre l'énigme de la disparation massive des insectes - et coffrer les responsables ! - tandis que la planète est entièrement recouverte par la glace. Mais le voyage n'aura rien d'un long fleuve tranquille et personne ne sera épargné. Dans ce roman noir mais non dénué d'humour, le poète Jérémie Tholomé redonne vie aux personnages de l'écrivain américain William S. Burroughs et les plonge à nouveau dans un monde monstrueux. Préface de Vincent Tholomé
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Dans ce long poème, un jardin et une vie amoureuse évoluent en miroir, au gré de tous les cycles, d'heure en heure, de saison en saison. Luc Baba dessine un voyage poétique où la lumière et les ombres se confondent.
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Comment dire une amitié, la raconter sans la dénaturer ou l'interpréter ? Alors que l'Ogre a déjà accompli son travail et qu'une tache grandit sur le corps de l'une des protagonistes, la narratrice dépeint ses liens à ce personnage haut en couleurs, elle dévoile une femme ambivalente, tantôt téméraire et voyageuse tantôt taiseuse et effacée. Multiple, elle nous fait basculer d'un état émotionnel à un autre au rythme des chapitres. Dans ce roman poétique, Catherine Serre souligne l'importance de la liberté de choisir, de la solidarité et du féminin. Elle n'oublie pas les inévitables discordances et les différences propres à toutes formes de complicités. Par bribes de souvenirs et de sensations, elle dresse le portrait d'une amitié indéfectible.
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Un couple se défait dans la nuit madrilène. Resté seul, le narrateur se remémore les instants partagés, récolte les cendres de ce qui a été, tente de donner corps à des souvenirs endoloris. Des fragments de la relation achevée viennent s'échouer dans le quotidien de celui qui reste, comme des emballages vides transportés par le vent. A l'instar du périple bien réel de Francisco de Orellana sur l'Amazone ; les contours du deuil se révèlent toujours insaisissables, sans début ni fin, sans ligne de démarcation claire. La relation revêt alors un nouveau sens, celui d'un récit visant à restituer l'expérience sans tricher, sans masquer ses côtés les plus glauques, mais sans rien effacer de la tendresse qui demeure malgré tout. On retrouve dans Relation le style alerte d'Alexis Alvarez, l'ironie de ses métaphores et sa saisie ultra contemporaine du monde. Car l'amour dont il est question ici est un nouvel amour, l'amour au temps de la vitesse, au temps de la consommation et de l'oubli, un amour comme un aboutissement vertigineux de la solitude, à une époque où tout s'achète et tout se vend. « Nous, justement, on n'a rien créé. C'est dommage que notre relation n'ait pas accouché de quelque chose de tangible. Un calendrier de l'avent, un bricolage branlant, un jardin japonais en pot. N'importe quoi, mais un sanctuaire où je pourrais nous prier. »
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Quatre saisons plus une : Carnet de bord du procès des attentats de Bruxelles
Sophie Pirson
- L'Arbre A Paroles
- If
- 26 Septembre 2024
- 9782874067518
En 2018, Sophie Pirson, dont la fille Léonor a été blessée dans lesattentats du métro de Maelbeek, rencontre Fatima Ezzarhouni,mère d'un djihadiste mort en Syrie. De leurs conversationsnaitra un livre, Couvrez-les bien, il fait froid dehors. Lors desdizaines de débats autour de cet ouvrage, pas une séance nes'est déroulée sans que soient évoquées les questions de la haine- est-elle inévitable ? - et du pardon - est-il imaginable ?Ce questionnement a mené Sophie Pirson au procès des attentats deBruxelles qui s'est ouvert en automne 2022. Pendant cinq saisons,elle a tenu un carnet de bord bien singulier, en portant le regarden dehors de la salle d'audiences : en cherchant des fragments deréponses dans les couloirs, la salle de presse, la cantine ou autourde la machine à café.On retrouve dans Quatre saisons plus une une écriture du réelqui fait résonner les mots de ceux qui murmurent, comme lesmots de celles qui ne sont jamais parvenues à se faire entendre.Profondément humain, ce carnet montre que l'équilibre entre lesingulier et le collectif, comme entre le repli et l'ouverture, estcertes fragile, mais encore pensable. C'est le journal d'un procèshors norme qui interroge notre condition humaine avec ses parts dedouleurs, de rires, de larmes, de confrontations, d'interrogations,d'incompréhensions, de rejets, de compassions, de violences, desolidarité. Il est suivi du Printemps c' était hier, un écrit court oùl'autrice s'adresse à sa fille Léonor au lendemain des attentats.
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Garder le titre. Garder l'esprit frondeur. Garder les tremblements et la sueur. Saluer les nouvelles plumes, les nouvelles incandescences, les nouvelles scènes. Ce deuxième volume du collectif L-Slam s'inscrit dans la lignée du premier par son militantisme, son caractère rebelle et son verbe féroce. L'urgence de dire les fêlures, de questionner les rapports de domination et d'apporter une définition inédite du respect est restée la même. Un recueil comme une célébration pour fêter les efforts de compersion dans une société qui éduque à la concurrence ; fêter les fécondités poétiques, les porosités, les ponts ; fêter la badasserie et l'audace. 86 voix, 86 corps, 86 plumes, un seul choeur qui résonne. Vous l'entendez ? Il ne s'excuse toujours pas.
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1968, Nord Viêt-Nam. Pour avoir chanté dans un orchestre de chansons « Nhac Vàng », désormais considérées comme déviantes par le pouvoir, le jeune Lôc est arrêté, torturé puis condamné à dix années de travaux forcés. 2020, Belgique. En pleine épidémie de Covid-19, la narratrice du roman, Tuyêt-Nga Nguyên, accepte de traduire les Mémoires de Lôc Vàng, un livre interdit par le parti communiste. À travers ce récit croisé dans lequel chanter devient acte de subversion et de libération intérieure, Tuyêt-Nga Nguyên montre avec justesse et émotion que pour avancer, il faut toujours aussi se retourner.
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Je te fais signe à travers les flammes.
Le Pôle Nord a changé de place.
La Destinée Manifeste n'est plus manifeste.
La civilisation s'autodétruit.
Némésis frappe à la porte.
À quoi bon des poètes dans une pareille époque?
À quoi sert la poésie ?
L'imprimerie a rendu la poésie silencieuse, elle y a perdu son chant. Fais-la chanter de nouveau !
Si tu te veux poète, crée des oeuvres capables de relever les défis d'une apocalypse, et s'il le faut, prends des accents apocalyptiques.
Tu es Whitman, tu es Poe, tu es Mark Twain, tu es Emily Dickinson et Edna St Vincent Millay, tu es Neruda et Maïakovski et Pasolini, Américain(e) ou non, tu peux conquérir les conquérants avec des mots.
Si tu te veux poète, écris des journaux vivants. Sois reporter dans l'espace, envoie tes dépêches au suprême rédacteur en chef qui veut la vérité, rien que la vérité, et pas de blabla...
Recueil inédit en français. qui a déjà vendu plus de 10.000 ex aux USA! A 93 ans, le grand auteur et éditeur de la Beat Generation ressent le besoin d'une adresse aux jeunes poètes dans un monde au bord d'un grand renouveau. C'est ainsi qu'il insuffle joie, esprit de combat, avec un maître-mot : Insurrection comme synonyme d'art poétique et d'art de vivre ! Dans ce livre, se retrouve aussi un work in progress historique : le texte «What is poetry?» une énumération - définition/anti-définition de la poésie.
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« Si c'était un film, il serait truffé de longs plans fixes parfois un long travelling ou un plan rapproché sur un détail (son sac, une mèche de cheveux, sa main sur le changement de vitesse, la valise éventrée sur le lit, les frondaisons des arbres à travers les baies vitrées) pas de voix-off, surtout pas. Beaucoup de silence, les bruits de la maison, de la rivière, les rires des enfants, des touristes, le ronronnement saccadé d'une bétaillère passant sur le pont, les cloches de l'église, un volet qui claque, la rumeur du marché, de la brocante, des badauds commentant la procession ».
Aliénor Debrocq signe ici un objet littéraire rare, sensoriel, qui lorgne du côté de Rohmer et de Michon mais avec un regard, des préoccupations une approche qui n'appartienne qu'à elle. Ici un paysage est un livre qui se traverse. Dès la première phrase, nous sommes dépaysés, sortis de nos habitudes de lecture. « Il y aurait la voiture de location ». Tout vient de là, de ce conditionnel qui dit si bien ce qu'est la littérature : une étude des possibles, une étude du passé et des silences plantés aux quatre coins du monde afin de le comprendre mieux. Ainsi pourrait se résumer le programme de l'héroïne, débarqué dans la Creuse dans sa Fiat de location pour sonder la mémoire des sites industriels, et espère-t-elle en percer l'un ou l'autre secret. Il est là, le tour de force de cet opus : mêler dans un même souffle poésie et enquête sociologique, souci d'exactitude et voyage au-delà des apparences comme si, à écouter le paysage, commençait la vraie aventure, celle de tous les possibles et des apparitions les plus étranges, telle la vulve-champignon d'une dénommée Madame Michaud... -
Dans un monde suffoquant, Claude Donnay observe le quotidien avec une lucidité teintée d'espoir. Qu'importe la saison, le ciel peut tout à coup s'obscurcir et devenir aussi épais qu'une calotte glacière. Pour reprendre son souffle, le poète va chercher dans les interstices lumineux que les souvenirs ou l'inattendue d'une rencontre ont à lui offrir.
À la lisière entre la mélancolie et la joie ordinaire, la poésie de Claude Donnay est comme une banquise, la lumière qu'elle renvoie cache une grande part d'ombre.