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L'Arbre A Paroles
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Troisième livre de Doina Ioanid édité à l'Arbre à paroles, Histoires du pays des babouches est une nouvelle petite merveille d'inattendu. Comme dans ses précédents recueils (Rythmes pour apprivoiser la hérissonne et Coutures), l'auteure ausculte le monde de sa langue délicieusement désuète, et nous le donne à voir comme jamais on ne le voit. Mieux, elle nous le donne à goûter, à ressentir, à vibrer. Mais attention, dans ce Pays des babouches, les grandes choses n'ont aucune place. Mieux, elles n'existent pas. Ici, c'est le petit qui compte, le détail, ce que d'habitude on ne remarque pas. Oignons. Citrons. Violettes. Sel et poivre. Voilà ce qui intéresse Ioanid, voilà ce qui la titille. « Prendre le chemin du poivre et du sel. Leurs histoires te rassemblent comme les doigts d'une main. Et de nouveau cette musique d'un tram qui ramène des souvenirs sur ses rails. Sel et poivre, le chemin de tes pas sur le plancher blanc. » Plus que jamais, l'auteure tisse des micro-fictions à base de dentelle et de souvenirs. Plus que jamais, elle relance les dés du réel et le rejoue ailleurs, sur ces terres où - et c'est la force de toute littérature authentique - la vie peut être vécue différemment, avec une intensité différente, avec fantaisie, avec audace, avec douceur et nostalgie. Ce pays des babouches, c'est le pays du conte.
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Pour le prix de ma bouche ; poésie roumaine post-communiste
Collectif
- L'Arbre A Paroles
- 20 Décembre 2019
- 9782874066894
Le 22 décembre 1989, le poète Mircea Dinescu eut l'honneur et le plaisir d'annoncer au monde que le règne de Ceausescu avait trouvé sa fin. Avec lui finissait aussi la censure qui, dans les années quatre-vingt, avait étouffé toute initiative créatrice en Roumanie. Ceux qui en bénéficiaient en premier, les «quatre-vingt-dixistes», avaient été productifs depuis de nombreuses années, mais n'avaient pas eu l'occasion de publier, ou très peu. Puis, sous l'impulsion d'une multitude de cercles littéraires partout dans le pays, la poésie roumaine a pris un essor phénoménal, engendrant une floraison de poétiques que la critique a du mal à cartographier. On utilise des catégories telles que «néo-expressionnistes», «minimalistes», «hyperréalistes», voire «déprimistes», ce qui pour le moins témoigne de la diversité de la poésie roumaine contemporaine. Le présent volume, Pour le prix de ma bouche, propose vingt-cinq poètes survenus après la chute du communisme, dont cinq poètes roumanophones de la République de Moldova d'après la désagrégation de l'Union Soviétique et la déclaration d'indépendance en 1991.
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Au départ, dans « Style », tout paraît anodin. On écoute gentiment un choeur de voix féminines qui parlent à un « maître » et semblent le louer. Un maître dont on ne sait pas très bien qui il est. Et puis, petit à petit et sans qu'il y paraisse, Dolores Dorantes nous plonge dans un monde - figuration du Mexique d'aujourd'hui - où se dessinent en toile de fond d'authentiques scènes de cruauté. Tout se passe dans le non-dit, dans la nuance et dans ce jeu subtil entre réalisme cru et poésie, faisant de Style une fulgurante mise à nu des protocoles d'une violence faite aux femmes mexicaines, ainsi qu'une dénonciation sans pitié de ce que l'on nomme désormais «le féminicide de Ciudad Juarez». oeuvre puissante, Style est une leçon d'écriture en même temps qu'une expérience de lecture, tant on est tenu en haleine. Et ne parlons même pas de la réussite formelle.
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À la mémoire des 262 hommes morts au Bois du Cazier à Marcinelle et en hommage à tous les mineurs du Pays Noir et du Borinage.
& beaucoup de ceux qui étaient dans le fond le matin fatidique étaient domiciliés à Marcinelle, Mont-sur-Marchienne, Couillet ou Chapelle comme on peut le voir dans un journal de l'époque avec leurs photographies jaunies surgies du temps qui passe & délaie la cendre de nos vies