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Littérature
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Elle est noire. La quarantaine. Féline divine. Puissante. Elle gueule. Cri de femme. Femme-enfant. Femme-mère. Femme fatale. Femme aux mots qui percent. Acérés. Lisette Lombé - du moins son héroïne - dévoile son cul, sa dentelle, ses fantasmes. Sans pudeur. Une venus ardente dans sa cité, une chatte brûlante et moite qui raconte ses quarante années. Son corps de femme. Les doigts qui effleurent, les doigts qui serrent, les doigts qui montrent, les doigts qui écrivent, les doigts qui pleurent à poings fermés. Et tu te retrouves, toi, dans cette danse syncopée, dans ces couvertures souillées de soir d'été, dans ces fantasmes inavoués, dans ce corps blessé de machine à téter, dans ces ébats cachés de puberté. Ce livre, c'est l'histoire de toutes les femmes. De tous les clitoris de la terre. (Nastasja Caneve)
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Un couple se défait dans la nuit madrilène. Resté seul, le narrateur se remémore les instants partagés, récolte les cendres de ce qui a été, tente de donner corps à des souvenirs endoloris. Des fragments de la relation achevée viennent s'échouer dans le quotidien de celui qui reste, comme des emballages vides transportés par le vent. A l'instar du périple bien réel de Francisco de Orellana sur l'Amazone ; les contours du deuil se révèlent toujours insaisissables, sans début ni fin, sans ligne de démarcation claire. La relation revêt alors un nouveau sens, celui d'un récit visant à restituer l'expérience sans tricher, sans masquer ses côtés les plus glauques, mais sans rien effacer de la tendresse qui demeure malgré tout. On retrouve dans Relation le style alerte d'Alexis Alvarez, l'ironie de ses métaphores et sa saisie ultra contemporaine du monde. Car l'amour dont il est question ici est un nouvel amour, l'amour au temps de la vitesse, au temps de la consommation et de l'oubli, un amour comme un aboutissement vertigineux de la solitude, à une époque où tout s'achète et tout se vend. « Nous, justement, on n'a rien créé. C'est dommage que notre relation n'ait pas accouché de quelque chose de tangible. Un calendrier de l'avent, un bricolage branlant, un jardin japonais en pot. N'importe quoi, mais un sanctuaire où je pourrais nous prier. »
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Quatre saisons plus une : Carnet de bord du procès des attentats de Bruxelles
Sophie Pirson
- L'Arbre A Paroles
- If
- 26 Septembre 2024
- 9782874067518
En 2018, Sophie Pirson, dont la fille Léonor a été blessée dans lesattentats du métro de Maelbeek, rencontre Fatima Ezzarhouni,mère d'un djihadiste mort en Syrie. De leurs conversationsnaitra un livre, Couvrez-les bien, il fait froid dehors. Lors desdizaines de débats autour de cet ouvrage, pas une séance nes'est déroulée sans que soient évoquées les questions de la haine- est-elle inévitable ? - et du pardon - est-il imaginable ?Ce questionnement a mené Sophie Pirson au procès des attentats deBruxelles qui s'est ouvert en automne 2022. Pendant cinq saisons,elle a tenu un carnet de bord bien singulier, en portant le regarden dehors de la salle d'audiences : en cherchant des fragments deréponses dans les couloirs, la salle de presse, la cantine ou autourde la machine à café.On retrouve dans Quatre saisons plus une une écriture du réelqui fait résonner les mots de ceux qui murmurent, comme lesmots de celles qui ne sont jamais parvenues à se faire entendre.Profondément humain, ce carnet montre que l'équilibre entre lesingulier et le collectif, comme entre le repli et l'ouverture, estcertes fragile, mais encore pensable. C'est le journal d'un procèshors norme qui interroge notre condition humaine avec ses parts dedouleurs, de rires, de larmes, de confrontations, d'interrogations,d'incompréhensions, de rejets, de compassions, de violences, desolidarité. Il est suivi du Printemps c' était hier, un écrit court oùl'autrice s'adresse à sa fille Léonor au lendemain des attentats.
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Black Words, avant d'être le livre que vous tenez en main, a été une performance mélangeant le slam, la danse, les musiques électroniques et la photographie.Réflexion sur les représentations que nous avons du corps des femmes noires, elle bousculait aussi les codes d'une certaine poésie érotique. Devenu livre, Black Words poursuit ce déboulonnage des stéréotypes liés à la femme noire, casse les codes de la pensée clivante et sonne le glas des sourds héritages.
« Nous sommes fiertés. Nous sommes claques. Nous sommes braises », nous dit Lombé, qui écrit, qui colle et qui slame pour que ses enfants, dit-elle, n'oublient pas de quel ventre ils sont nés.
Leçon de vie et d'indépendance, Black Words nous propose avant tout un pari, celui de la vitalité, en opposant aux tristes et aux atrabilaires le seul discours qui vaille, un discours fait de joie et de lucidité : « Méfie-toi des adultes grincheux et peureux qui ne te donnent pas envie de grandir ! Développe ton intelligence interculturelle : lis, voyage, amuse-toi, fais-toi des amis de tous bords ! Le monde est beau ! Méfie-toi des solutions simplistes et toutes faites ! Le monde est beau mais très complexe ! Et quand tu entendras que les étrangers sont des parasites, qu'ils volent le travail des Belges ou qu'ils sont dangereux, souviens-toi de notre conversation, de la poésie qui ne connaît pas les frontières et de la manière dont je t'ai regardé droit dans les yeux ! »
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Sweetie Horn, autrice à succès, reprend conscience dans le coma. Incapable de communiquer avec le monde extérieur, elle entreprend d'écrire mentalement le récit de ses premières années. Elle se souvient, elle a 10 ans et vit en Angleterre dans la ferme familiale. Très imbue de sa petite personne, elle exige un cheval pour son anniversaire. Mais soudain, voilà que son corps décide de ne plus grandir. On la surnomme Poney. Et ça, ça lui tape sur les nerfs ! Elle fomente sa revanche...
Poney flottant est un conte initiatique, un roman audacieux et captivant à l'image de son héroïne.
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En joue, feu l'amour ! L'amour des murs...Feu l'amour ! est un cri de départ. Ne pas fuir mais enfouir.Une mise en terre radicale des liens aliénants. C'est un rituel en bouquet de poèmes. Une mise en terre pour mieux repousser.Puis apprendre à ne plus repousser le risque d'aimer. Il paraît qu'on ne peut pas guérir sans accepter d'être vulnérable. Les nouvelles branches percent à travers l'écorce qui protège du dehors. Il apparaît que ce sont des saisons : il faut du temps et aussi de l'aide, il faut qu'on veuille et il faut qu'on laisse.En joue, feu l'amour ! L'amour des murs...
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Vesdre est le récit poétique d'une tragédie, la mise en mots d'un traumatisme pour la mémoire de ceux qui périrent, et pour ceux qui luttent encore dans les vallées meurtries.
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Les Nuits filantes puisent leur substance dans le me´lange de deux e´motions, la joie sans borne d'une me`re observant son premier enfant et une forme de me´lancolie qui en serait indissociable. Au-dela` du partage d'expe´rience tre`s personnel de la mise au monde, l'e´crit est envisage´ ici comme un objet-souvenir, le seul a` me^me, peut-e^tre, de rendre perceptible le rapport intime a` l'e´phe´me`re et a` sa propre finitude. D'autres pourraient le lire comme une invitation a` renouer avec une curiosite´ primale et le plaisir de la de´couverte. A moins qu'il ne s'agisse d'un e´loge du vivant. Un premier livre qui signe la naissance d'une voix forte et sensible, assure´ment.
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Garder le titre. Garder l'esprit frondeur. Garder les tremblements et la sueur. Saluer les nouvelles plumes, les nouvelles incandescences, les nouvelles scènes. Ce deuxième volume du collectif L-Slam s'inscrit dans la lignée du premier par son militantisme, son caractère rebelle et son verbe féroce. L'urgence de dire les fêlures, de questionner les rapports de domination et d'apporter une définition inédite du respect est restée la même. Un recueil comme une célébration pour fêter les efforts de compersion dans une société qui éduque à la concurrence ; fêter les fécondités poétiques, les porosités, les ponts ; fêter la badasserie et l'audace. 86 voix, 86 corps, 86 plumes, un seul choeur qui résonne. Vous l'entendez ? Il ne s'excuse toujours pas.
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La paume plus grande que toi
Victoire de Changy
- L'Arbre De Diane
- Les Deux Soeurs
- 16 Septembre 2020
- 9782930822174
Dans ce recueil de poèmes, l'auteure partage son expérience de la grossesse et de la maternité.
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Le matin souvent je ne veux pas me lever j'attends le dernier momentet après le dernier moment je reste au lit et je me mets à lire commesi les lignes étaient mon corps debout autre part faisant autre chose etsurtout pas des choses molles« Il est de ces périodes dont on voudrait pouvoir tout sauver, toutdire, tout retenir. Voilà ce qu'il s'est passé pendant l'hiver 2023, àMarseille. J'écrivais partout et dès que je le pouvais. J'avais enfintrouvé une voix qui disait je. Une voix qui ne me trahissait jamais.Ainsi, jardin est né dans les interstices du quotidien, d'une terrassede café à une autre, autour de motifs qui se répètent et se déformentpour dire le corps dansant, le corps de femme, le corps sexuel, lecorps flottant en mer, le rire et les larmes. Mahmoud Darwichdit que l'identité c'est ce qu'on embrasse, ce qu'on amasse sur sonchemin ; jardin est un lieu où j'ai tenté de la faire germer.
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« Si c'était un film, il serait truffé de longs plans fixes parfois un long travelling ou un plan rapproché sur un détail (son sac, une mèche de cheveux, sa main sur le changement de vitesse, la valise éventrée sur le lit, les frondaisons des arbres à travers les baies vitrées) pas de voix-off, surtout pas. Beaucoup de silence, les bruits de la maison, de la rivière, les rires des enfants, des touristes, le ronronnement saccadé d'une bétaillère passant sur le pont, les cloches de l'église, un volet qui claque, la rumeur du marché, de la brocante, des badauds commentant la procession ».
Aliénor Debrocq signe ici un objet littéraire rare, sensoriel, qui lorgne du côté de Rohmer et de Michon mais avec un regard, des préoccupations une approche qui n'appartienne qu'à elle. Ici un paysage est un livre qui se traverse. Dès la première phrase, nous sommes dépaysés, sortis de nos habitudes de lecture. « Il y aurait la voiture de location ». Tout vient de là, de ce conditionnel qui dit si bien ce qu'est la littérature : une étude des possibles, une étude du passé et des silences plantés aux quatre coins du monde afin de le comprendre mieux. Ainsi pourrait se résumer le programme de l'héroïne, débarqué dans la Creuse dans sa Fiat de location pour sonder la mémoire des sites industriels, et espère-t-elle en percer l'un ou l'autre secret. Il est là, le tour de force de cet opus : mêler dans un même souffle poésie et enquête sociologique, souci d'exactitude et voyage au-delà des apparences comme si, à écouter le paysage, commençait la vraie aventure, celle de tous les possibles et des apparitions les plus étranges, telle la vulve-champignon d'une dénommée Madame Michaud... -
1968, Nord Viêt-Nam. Pour avoir chanté dans un orchestre de chansons « Nhac Vàng », désormais considérées comme déviantes par le pouvoir, le jeune Lôc est arrêté, torturé puis condamné à dix années de travaux forcés. 2020, Belgique. En pleine épidémie de Covid-19, la narratrice du roman, Tuyêt-Nga Nguyên, accepte de traduire les Mémoires de Lôc Vàng, un livre interdit par le parti communiste. À travers ce récit croisé dans lequel chanter devient acte de subversion et de libération intérieure, Tuyêt-Nga Nguyên montre avec justesse et émotion que pour avancer, il faut toujours aussi se retourner.
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Un recueil de poèmes habité par la violence et le désir d'émancipation des femmes.
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Nomme-toi ! Appelle-toi afroféministe, afrodescendante, afropéenne, afropunk, queer, artiviste... Avec ou sans majuscule, nomme-toi ! Pas dans une case, pas comme une cage mais pour la rage. Rage d'exister. Sortir de l'ombre. Se redresser. Te rendre, les rendre, nous rendre visibles. Sois fière de ton parcours, de ta couleur, de tes origines ! Parle de là où tu es, de qui tu es, de qui tu aspires à être. Sois fière de tout, de tes questionnements, de tes ambivalences, de tes ressacs et de tes erreurs ! Ne t'excuse de rien !
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Je te fais signe à travers les flammes.
Le Pôle Nord a changé de place.
La Destinée Manifeste n'est plus manifeste.
La civilisation s'autodétruit.
Némésis frappe à la porte.
À quoi bon des poètes dans une pareille époque?
À quoi sert la poésie ?
L'imprimerie a rendu la poésie silencieuse, elle y a perdu son chant. Fais-la chanter de nouveau !
Si tu te veux poète, crée des oeuvres capables de relever les défis d'une apocalypse, et s'il le faut, prends des accents apocalyptiques.
Tu es Whitman, tu es Poe, tu es Mark Twain, tu es Emily Dickinson et Edna St Vincent Millay, tu es Neruda et Maïakovski et Pasolini, Américain(e) ou non, tu peux conquérir les conquérants avec des mots.
Si tu te veux poète, écris des journaux vivants. Sois reporter dans l'espace, envoie tes dépêches au suprême rédacteur en chef qui veut la vérité, rien que la vérité, et pas de blabla...
Recueil inédit en français. qui a déjà vendu plus de 10.000 ex aux USA! A 93 ans, le grand auteur et éditeur de la Beat Generation ressent le besoin d'une adresse aux jeunes poètes dans un monde au bord d'un grand renouveau. C'est ainsi qu'il insuffle joie, esprit de combat, avec un maître-mot : Insurrection comme synonyme d'art poétique et d'art de vivre ! Dans ce livre, se retrouve aussi un work in progress historique : le texte «What is poetry?» une énumération - définition/anti-définition de la poésie.
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« J'ai tant rêvé qu'il me semble que la vie elle-même n'était qu'un long rêve. Je t'ai tant rêvé qu'il me semble que tu es un long rêve qui aurait commencé la première fois où j'ai tremblé d'amour. »
Regroupant trois recueils ainsi que des poèmes inédits de Marie Uguay, Poèmes est d'abord publié aux Éditions du Noroît en 1986, puis par les Éditions du Boréal en 2005. Cette réédition naît de la redécouverte de cette autrice intemporelle et se voudra une publication en deux temps. Poèmes constituera donc, avec Journal (dont la publication est prévue pour février 2025) un diptyque de l'oeuvre de la poétesse québécoise. Quelques mots issus de la préface de Maud Joiret : « Marie Uguay vit au Québec, est malade d'un cancer, diagnostiqué au début de sa vingtaine, écrit. Pour toujours. Ses textes abattent les murs de tout particularisme. Sans doute l'urgence, la faim déclenchée par la proximité de la fin, donnent à ses poèmes une acuité et une force prodigieuses. Mais aussi la conscience de ce que c'est de vivre, en tant que femme, dans un monde injuste. Il n'est pas donné de toucher de si près une telle exigence ni une telle sensibilité. Quel lieu pour résoudre un tel amour. Quelle générosité. » -
Quand il se rend chaque semaine chez sa tante Léna pour y chercher l'argent dont a besoin sa mère, il court, il vole, il rêve, propulsé par le désir.
Dépourvu de tout parti pris moral pour se mettre au plus près de ceux qu'il raconte, Jacques Richard révèle les passions qui traversent et parfois déchirent les êtres.
Trois ans après La femme qui chante, plusieurs expositions de peinture, un court traité sur le dessin (Nues) et un recueil de poèmes au Cormier il revient au roman. Son écriture, précise et juste, y est plus puissante que jamais. -
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Clément Pansaers est né en 1885 en Flandre. Il découvre en 1919 l'existence du mouvement Dada, dans lequel il reconnaît un mode de pensée paradoxal et libertaire qui correspond à son propre état d'esprit. Pourtant, déçu par les querelles de chapelle, il prend rapidement ses distances avec le mouvement. Ce qui ne l'empêche pas de publier en 1920 Le Pan Pan au cul du nu nègre, suivi en 1921 par Bar Nicanor, deux textes iconoclastes qui, tout en faisant entendre une voix originale, comptent parmi les plus grandes réussites du mouvement. Il meurt prématurément à Paris en 1922. Audaces typographiques jubilatoires, provocations multiples, irrespect généralisé, Bar Nicanor, dont les personnages principaux ont pour noms Couillandouille et Crotte de bique, a tout du texte du dada par excellence. Les nombreuses références musicales qui parsèment le texte invitent à le considérer comme une improvisation à la manière des jazzmen, Pansaers se laissant guider par la libre association des mots. Pourtant derrière les apparences modernistes se révèle à qui sait lire attentivement le récit d'une profonde expérience spirituelle, qui n'est pas sans lien avec la quête du vide des philosophes taoïstes.
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"Carte pour le monde à venir" est le cinquième livre de l'auteure amérindienne Joy Harjo, l'une des plus importantes poétesses américaines. Publié en 2000 chez W.W. Norton and Company, il alterne poésies et récits.
En entretissant poèmes et courts récits, modulant des histoires qui se font mutuellement écho, Joy Harjo nous emmène dans un voyage aux multiples facettes. Voyage à travers l'histoire, en lien avec les migrations des Amérindiens et le déplacement de sa tribu, les Creeks. Voyage à travers le monde : des terres amérindiennes natales à Hawaï, en passant par l'Italie, l'Inde ou l'Égypte... Voyage intérieur, enfin, grâce au pouvoir du rêve et de la mémoire. En voyageuse infatigable, Joy Harjo tisse entre les êtres - proches et lointains - des liens inattendus. Ses mots content la violence, l'inimitié, l'exploitation des plus faibles et la douleur des séparations, mais aussi la force de l'amour, du soleil et de la bonté de certains êtres, une force qui persiste au-delà du danger et de la mort. L'expérience urbaine et contemporaine croise le passé historique et mythique amérindien dans un heureux mélange de réalisme et d'éléments oniriques. Le monstre des eaux emmène le père loin de sa famille. Le sage corbeau dialogue avec les hommes et l'araignée les intègre dans la trame de l'histoire. Ciselés comme des contes, ces textes continuent de résonner longtemps après les avoir lus, tant ils parlent à cette part essentielle de nous-mêmes : la part poétique, méditative et profondément humaine.
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Grammaire n.f : [...] ensemble des structures et des règles relatives à une langue. Extens. Ensemble des règles propres à un art. [ comme si le vide suivait ses propres courbes, le poème la poussière à l'arrière du passage. ornière énorme et pourquoi pas. ta voix s'y cache c'est mystère. tu renonces enfin à son expression franche dans les espaces publics. tu te dénoues ça tremble et ton corps se disloque. une histoire de querelle entre l'éclair et la nuit ; perte de temps pour sûr qui dirait le contraire. débauche d'inouï pour fange à même la peau. c'est invendable. tant mieux. à la loi du marché opposer ta grammaire insolite ]
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Souviens-toi de l'envol : voix féminines de la poésie persanophone
Franck Merger, Niloufar Sadighi, Ali Zâre-Ghanatnowi
- Maelstrom
- 13 Octobre 2023
- 9782875054722
Si la poésie persane est célébrée depuis le début du XIXe siècle en Occident, à la faveur du courant Orientaliste et de la traduction des Quatrains de Khayyâm, c'est toujours au travers de la poésie masculine, celle des grands noms que sont Ferdowsi, Saadi, Hâfez, Rûmî. Le grand public connaît très peu voire aucune poétesse de langue persane, d'autant plus que leur production est restée souvent confidentielle, y compris en Iran même, jusqu'au XXe siècle. Aucune anthologie d'ensemble n'a été consacrée jusqu'ici à ces voix de femmes persanophones - iraniennes, afghanes, tadjikes - et très peu de ces poétesses ont été traduites en français à ce jour.C'est ce silence assourdissant que ce recueil a l'ambition de rompre, du moins en partie, en donnant à lire et à entendre ces voix féminines trop souvent étouffées. Ces poèmes, dont la plupart sont traduits en français pour la première fois, composent une anthologie inédite qui couvre une période allant du Moyen Âge à nos jours et une aire persanophone qui s'étend au-delà des frontières de l'Asie, du fait de l'importante diaspora de ces dernières décennies.Le recueil souhaite offrir un avant-goût de cette poésie féminine, saisie dans son évolution historique et sa diversité - une poésie de désir, de sensualité et d'humour, mais aussi une poésie de lutte et de combat. Ces voix de femmes résonnent, plus que jamais, comme une force vive, une source vitale qui ne se tarira plus. Oui, il faut aujourd'hui compter avec toutes ces voix, ce chant de résistance qui participe de l'équilibre du monde.
Franck Merger et Niloufar Sadighi ont assuré la traduction des textes. -
Au-delà des manipulations qui opposent droite et gauche, rétro-bolcheviques et rétro-fascistes, pro et anti n'importe quoi, le Retour à la base est un rappel des problèmes auxquels celles et ceux d'en bas, que l'on nomme le peuple, sont confrontés, quotidiennement, à la maison, au village, dans le quartier. Renouant avec la tradition des feuilles volantes, colportées par les rues à l'aube de la Révolution française, ce libelle invite à se retrouver sur le terrain de l'existence, là où l'individu autonome réapprend à vivre, perçoit clairement les mensonges d'en haut, redécouvre l'entraide et se dépouille de cet individualisme dont le calcul égoïste perpétue le règne de l'argent et de la servitude volontaire.