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Éditions du Minuit
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« Je voulais, écrit Jean-Philippe Toussaint, que ce livre traite autant des ouvertures que des fins de partie, je voulais que ce livre me raconte, m'invente, me recrée, m'établisse et me prolonge. Je voulais dire ma jeunesse et mon adolescence dans ce livre, je voulais débobiner, depuis ses origines, mes relations avec le jeu d'échecs, je voulais faire du jeu d'échecs le fil d'Ariane de ce livre et remonter ce fil jusqu'aux temps les plus reculés de mon enfance, je voulais qu'il y ait soixante-quatre chapitres dans ce livre, comme les soixante-quatre cases d'un échiquier. »
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Un chien perdu court le long de l'autoroute. Des automobilistes et un cycliste s'arrêtent. Cette vision agira comme un révélateur sur ces témoins, accompagnant en filigrane leurs drames intimes. Six personnages en quête d'un chien.
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Marie Madeleine Marguerite de Montalte Tome 1 : Faire l'amour
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 17 Septembre 2009
- 9782707320940
C'est l'histoire d'une rupture amoureuse, une nuit, à Tokyo. C'est la nuit où nous avons fait l'amour ensemble pour la dernière fois. Mais combien de fois avons-nous fait l'amour ensemble pour la dernière fois ? Je ne sais pas, souvent.
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La salle de bain
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 16 Septembre 2005
- 9782707319289
Une baignoire des plus classiques. Quelqu'un allongé à bord, parfois habillé d'une manière très simple, parfois tout succinctement vêtu, méditant tranquillement, les yeux fermés, avec le sentiment de pertinence miraculeuse que procure la pensée qu'il n'est nul besoin d'exprimer. Lorsque ce dernier, pour quelle raison ? - obscure raison -, commença à passer ses après-midi dans la salle de bain, il ne comptait pas s'y installer.
Commençant dans l'immobilité d'une salle de bain et se terminant de façon à peu près identique ce roman fait évoluer le héros et Edmonsson de Paris à Venise et de Venise à Paris au rythme d'aventures peu courantes et selon la structure que Jean-Philippe Toussaint appelle celle du triangle rectangle. -
Marie Madeleine Marguerite de Montalte Tome 2 : Fuir
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 17 Septembre 2009
- 9782707320957
Pourquoi m'a-t-on offert un téléphone portable le jour même de mon arrivée en Chine ? Pour me localiser en permanence, surveiller mes déplacements et me garder à l'oeil ? J'avais toujours su inconsciemment que ma peur du téléphone était liée à la mort - peut-être au sexe et à la mort - mais, jamais avant cette nuit de train entre Shanghai et Pékin, je n'allais en avoir l'aussi implacable confirmation.
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L'Instant précis où Monet entre dans l'atelier
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- 3 Mars 2022
- 9782707347831
A travers une seule image, obsédante, lancinante, celle qui capture l'instant précis où Monet entre dans son atelier, je me suis efforcé de peindre les dernières années de la vie de Monet. C'est dans ce grand atelier de Giverny où il a peint les Nymphéas qu'il se sent à l'abri des menaces du monde extérieur, la guerre qui gronde aux environs de Giverny, la vieillesse qui approche, la vue qui baisse inexorablement. C'est là, dans l'ombre de la mort, qu'il va entamer le dernier face-à-face décisif avec la peinture. C'est là, pendant ces dix années, de 1916 à 1926, que Monet va poursuivre inlassablement l'inachèvement des Nymphéas, qu'il va le polir, qu'il va le parfaire.
J.-Ph.T -
La nuit juste avant les forêts
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 1 Février 1988
- 9782707311634
« Le jeune homme que fait parler Koltès, jeune frère de Rimbaud et de Genet, tente de retenir, en usant de tous les mots dont il dispose, un inconnu qu'il a abordé dans la rue un soir où il était seul, seul à en mourir. Il parle, il parle aussi frénétiquement qu'il ferait l'amour, il crie son univers : ces banlieues où l'on traîne sans travailler et où pourtant l'usine guette, ces rues où l'on cherche un être ou une chambre pour une nuit, ou un fragment de nuit, où l'on se cogne à des loubards partant à la chasse aux ratons, aux pédés, un univers nocturne où il est l'étranger, l'orphelin, et qu'il fuit en se cognant partout dans sa difficulté d'être et sa fureur de vivre. » (Gilles Sandier, Le Matin) La Nuit juste avant les forêts est paru aux Éditions de Minuit en 1988.
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Marie Madeleine Marguerite de Montalte Tome 3 : La vérité sur Marie
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 5 Septembre 2013
- 9782707323224
L'orage, la nuit, le vent, la pluie, le feu, les éclairs, le sexe et la mort. Plus tard, en repensant aux heures sombres de cette nuit caniculaire, je me suis rendu compte que nous avions fait l'amour au même moment, Marie et moi, mais pas ensemble.
« C'est très beau. D'une beauté stupéfiante par instants, à laquelle prennent part tout à la fois la clarté et la vigueur de l'écriture de Toussaint, sa puissance d'évocation qui rappelle celle d'un plasticien, la rigueur de son architecture romanesque millimétrée, la discrète méditation sur la distance, le réel et l'imagination qui court en filigrane de l'intrigue, la sensualité qui préside au portrait de Marie tel qu'il se dessine cette vérité sur Marie que promettait le titre du roman, et qui se confond finalement avec l'amour qu'elle inspire. »
Nathalie Crom, Télérama
La Vérité sur Marie est le troisième volet de l'ensemble romanesque Marie Madeleine Marguerite de Montalte, qui retrace quatre saisons de la vie de Marie, créatrice de haute couture et compagne du narrateur : Faire l'amour, hiver (2002) ; Fuir, été (2005, prix Médicis) ; La Vérité sur Marie, printemps-été (2009) ; Nue, automne-hiver (2013). -
Marie Madeleine Marguerite de Montalte Tome 4 : Nue
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 14 Septembre 2017
- 9782707343840
La robe en miel était le point d'orgue de la collection automne-hiver de Marie. À la fin du défilé, l'ultime mannequin surgissait des coulisses vêtue de cette robe d'ambre et de lumière, comme si son corps avait été plongé intégralement dans un pot de miel démesuré avant d'entrer en scène. Nue et en miel, ruisselante, elle s'avançait ainsi sur le podium en se déhanchant au rythme d'une musique cadencée, les talons hauts, souriante, suivie d'un essaim d'abeilles qui lui faisait cortège en bourdonnant en suspension dans l'air, aimanté par le miel, tel un nuage allongé et abstrait d'insectes vrombissants qui accompagnaient sa parade.
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Je passe ma convalescence à Ostende, immobilisé dans un fauteuil roulant, après avoir été victime d'un attentat. Les travaux qui ont commencé sur le toit du casino bouchent progressivement la vue de ma fenêtre. Le jour n'entre quasiment plus dans l'appartement, mon horizon se scelle, le paysage disparaît irrémédiablement.
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Le livre raconte l'été à Berlin d'un historien d'art qui se prépare à écrire un essai sur Titien Vecellio et, dans le même temps, décide d'arrêter de regarder la télévision. C'est à la fois une description de son travail au quotidien (petits déjeuners studieux, piscines berlinoises, promenades dans les parcs), et une étude de son état d'esprit depuis qu'il a arrêté de regarder la télévision.
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Football
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 24 Septembre 2015
- 9782707328984
Jamais, comme pendant la Coupe du monde au Japon en 2002, je n'ai éprouvé une aussi parfaite concordance des temps, où le temps du football, rassurant et abstrait, s'était, pendant un mois, non pas substitué, mais glissé, fondu dans la gangue plus vaste du temps véritable. C'est peut-être là l'enjeu secret de ces lignes, essayer de transformer le football, sa matière vulgaire, grossière et périssable, en une forme immuable, liée aux saisons, à la mélancolie, au temps et à l'enfance.
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Dans ce livre, tout se passe pour la première fois. Marin découvre le monde et le monde découvre Marin. Marin ou une partie de Marin peut se dissoudre dans l'eau et s'élever dans l'air. Marin est hypnotisé par un chat. Marin oblige la mer à s'aplatir. Marin mange du poisson et Marin mange de la terre. Le riz fait rire Marin. Marin ou une partie de Marin s'enfuit en carrousel. Qui est Marin et de quoi est-il fait ? À ces deux questions, il n'existe qu'une réponse. Mais l'auteur préfère donner sa langue au crapaud-buffle.
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La Mélancolie de Zidane
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 9 Novembre 2006
- 9782707319999
Le 9 juillet 2006, Jean-Philippe Toussaint était à Berlin pour assister à la finale de la Coupe du monde, entre la France et l'Italie.
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L'Urgence et la patience
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 24 Septembre 2015
- 9782707329035
L'urgence, qui appelle l'impulsion, la fougue, la vitesse - et la patience, qui requiert la lenteur, la constance et l'effort. Mais elles sont pourtant indispensables l'une et l'autre à l'écriture d'un livre, dans des proportions variables, à des dosages distincts, chaque écrivain composant sa propre alchimie, un des deux caractères pouvant être dominant et l'autre récessif, comme les allèles qui déterminent la couleur des yeux.
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« Ici, à Paris, au bord du canal, à deux pas du grand palais indien aux fresques colorées, il pense à vous, le fou qui marche, le fou qui sue, le fou qui boit l'eau fraîche de la fontaine d'Aubervilliers, l'eau filtrée par les sables du sous-sol d'Aubervilliers, l'eau vivante, l'eau habitée, froide et fluctuante. Il pense à vous, le fou, à vous qui chantez l'après-midi lumineux dans vos appartements étroits en regardant une fleur du papier peint qui recouvre les vieux murs humides ou bien une fleur épanouie dans un petit vase de zinc vieilli, de verre dépoli ou de porcelaine fine, ou en épluchant un oignon rouge, cet oignon qui fait pleurer vos yeux, vos yeux de chatte ou de renarde, vos jeunes yeux ou vos vieux yeux de chien battu, en allumant des bougies, les sept bougies du chandelier ou les deux bougies flanquant le portrait fané de votre grand-mère qui vous fait un signe depuis le paysage enneigé d'un lointain passé. Et ce fou vous écrit qu'il faut peut-être changer de terre, de globe, de famille ou de pays. Il vous aime tant tous les trois, tous les dix-sept, tous les milliards, comme féerie indispensable au bon cours des choses, comme fantôme bienveillant. »
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L'Appareil-photo
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 4 Octobre 2007
- 9782707320056
Il y a quelques années j'ai essayé de faire une photo, une seule photo, quelque chose comme un portrait, un autoportrait peut-être, mais sans moi et sans personne, seulement une présence, entière et nue, douloureuse et simple, sans arrière-plan et presque sans lumière.
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Toutes les dents de Louise n'ont pas été comptées, ni ses cheveux et sa courbe de croissance n'a pas été analysée. Une petite fille grandit sur l'écorce de la terre qui projette une partie de son cercle sur le disque lunaire reflétant le soleil dans la grande nuit des astres, des gaz et des poussières.
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Lorsque Jean Detrez, qui travaille à la Commission européenne, a commencé à s'intéresser de manière professionnelle à l'avenir, il s'est rendu compte qu'il y avait une différence abyssale entre l'avenir public et l'avenir privé. La connaissance, ou l'exploration, de l'avenir public, relève de la prospective, qui constitue une discipline scientifique à part entière, alors que la volonté, ou le fantasme, de connaître son propre avenir relève du spiritisme ou de la voyance. Mais a-t-on toujours envie de savoir ce que nous réservent les prochains jours ou les prochaines semaines, a-t-on toujours envie de savoir ce que nous deviendrons dans un futur plus ou moins éloigné, quand on sait que ce qui peut nous arriver de plus stupéfiant, le matin, quand on se lève, c'est d'apprendre qu'on va mourir dans la journée ou qu'on va vivre une nouvelle aventure amoureuse ou sexuelle dans les heures qui viennent ? Le sexe et la mort, rien ne peut nous émouvoir davantage, quand il s'agit de nous-même.
Le moment est donc venu de dire un mot de la vie privée de Jean Detrez. -
Lorsqu'on travaille à la Commission européenne dans une unité de prospective qui s'intéresse aux technologies du futur et aux questions de cybersécurité, que ressent-on quand on est approché par des lobbyistes ? Que se passe-t-il quand, dans une clé USB qui ne nous est pas destinée, on découvre des documents qui nous font soupçonner l'existence d'une porte dérobée dans une machine produite par une société chinoise basée à Dalian ? N'est-on pas tenté de quitter son bureau à Bruxelles et d'aller voir soi-même, en Chine, sur le terrain ?
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L'image survivante ; histoire de l'art et temps des fantômes selon Aby Warburg
Georges Didi-Huberman
- Éditions de Minuit
- Paradoxe
- 25 Janvier 2002
- 9782707317728
Comprendre une image ? l'expérience nous enseigne qu'il faut se mettre, en la regardant, à l'écoute de sa teneur temporelle, cette polyrythmie dont elle est toute tissée.
Or, les modèles historiques standard - passé et présent, ancien et nouveau, obsolescences et renaissances, moderne et postmoderne - échouent à décrire cette complexité. prolongeant une enquête sur l'anachronisme menée dans devant le temps, ce livre propose de redonner valeur d'usage à une notion délaissée par les sciences historiques : la survivance. façon d'interroger, au coeur même de leur histoire, la mémoire à l'oeuvre dans les images de la culture.
C'est aby warburg (1866-1929) qui, le premier, fit de la survivance (nachleben) le motif central de son approche anthropologique de l'art occidental : elle est ici étudiée dans sa logique, dans ses sources et dans ses résonances philosophiques, qui vont de l'historicité selon burckhardt à l'inconscient selon freud en passant par les survivals selon tylor, l'éternel retour selon nietzsche, la mémoire biologique selon darwin, la morphologie selon goethe, l'empathie selon vischer, la phénoménologie du temps psychique selon binswanger.
Cette multiplicité d'approches était bien la seule voie possible pour décrire la paradoxale " vie " (leben) des images. par une telle démarche heuristique - c'est-à-dire jamais dogmatique -, warburg nous introduit aux paradoxes constitutifs de l'image elle-même : sa nature de fantôme et sa capacité de revenance, de hantise ; son pouvoir de transmettre le pathos dans une chorégraphie de gestes fondamentaux, que théorise le concept, crucial, de pathosformel ; sa structure de symptôme oú se mêlent latences et crises, mémoire et désir, répétitions et différences, refoulements et après-coups.
L'image s'y révèle comme le théâtre intense de temps hétérogènes qui prennent corps ensemble. de tout cela naît un savoir nouveau. c'est une connaissance par le montage que le dernier projet de warburg, mnemosyne, met en oeuvre de façon si étonnamment actuelle. walter benjamin a posé qu'une histoire de la culture ne va pas sans la mise au jour d'un " inconscient de la vision ". aby warburg avait compris qu'une telle mise au jour n'est possible qu'à interroger cet " inconscient du temps " qu'est la survivance.
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Autoportrait (à l'étranger)
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 1 Mars 2012
- 9782707322333
À chaque fois que je voyage m'étreint une très légère angoisse au moment du départ, angoisse parfois teintée d'un doux frisson d'exaltation. Car je sais qu'aux voyages s'associe toujours la possibilité de la mort - ou du sexe (éventualités hautement improbables évidemment, mais néanmoins jamais tout à fait à exclure).
L'anecdote réelle se métamorphose ainsi en épisode romanesque, où l'antihéros réfléchit l'image de l'auteur, ses doutes et ses errements. Une pépite de peu de pages, art poétique de l'écrivain en voyage.
Antoine de Gaudemar, Libération. -
Marie s'appelait de Montalte, Marie de Montalte, Marie Madeleine Marguerite de Montalte.
Marie, c'était son prénom, Marguerite, celui de sa grand-mère, de Montalte, le nom de son père (et Madeleine, je ne sais pas, elle ne l'avait pas volé, personne n'avait comme elle un tel talent lacrymal, ce don inné des larmes). Lorsque je l'ai connue, elle se faisait appeler Marie de Montalte, parfois seulement Montalte, sans la particule, ses amis et collaborateurs la surnommaient Mamo, que j'avais transformé en MoMA au moment de ses premières expositions d'art contemporain. Puis, j'avais laissé tomber MoMA, pour Marie, tout simplement Marie (tout ça pour ça).
MARIE MADELEINE MARGUERITE DE MONTALTE retrace quatre saisons de la vie de Marie : Faire l'amour, hiver ; Fuir, été ; La Vérité sur Marie, printemps-été ; Nue, automne- hiver.
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Il était une fois un pays grand comme un continent que parcouraient deux voyageurs, un couple étrange formé d'une renarde et d'un héron, partis sur les traces d'une femme captive et à la recherche de la fée qui libéra les enfants du joug familial, des matrones et des maquereaux. Or, en ce pays lointain, les poules avaient disparu et les coqs s'étaient faits moines.