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Judaïsme
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Franz Rosenzweig ; une introduction
Maurice-Ruben Hayoun
- 12-21
- Hors collection
- 25 Février 2016
- 9782823819618
La première introduction en français au philosophe et théologien Franz Rozenweig (1886-1929).Franz Rosenzweig (1886-1929), grand philosophe judéo-allemand, découvrit la nature profonde de sa religion alors qu'il s'apprêtait à la quitter pour rejoindre le protestantisme auquel nombre de ses proches et amis s'étaient déjà convertis.
Il rédigea dans les tranchées l'oeuvre philosophique la plus marquante de son époque,
L'Étoile de la rédemption, publiée en 1921 peu avant l'oeuvre de Martin Heidegger,
Sein und Zeit (1927).
Aucun autre philosophe juif n'est allé aussi loin que Rosenzweig dans le rapprochement avec le christianisme. Juifs et chrétiens, écrit-il, sont les deux visages d'une même vérité, et Dieu a besoin des deux... Quant à la vérité, Dieu en est le seul tenant.
Rosenzweig a inspiré la quasi-totalité des philosophes juifs qui lui ont succédé, à commencer par Emmanuel Levinas.
Cet ouvrage est le premier à entrelacer la vie de ce grand pédagogue et remarquable éducateur à sa pensée qualifiée par Paul Ricoeur de " théologie philosophante ".
INÉDIT -
Les textes des auteurs païens proposés à la lecture dans ce livre et replacés dans leur contexte historique couvrent une période de six siècles.
Les mythes qu'ils développent (crime rituel, complot contre les pays hôtes...) ont été utilisés par les Pères de l'Église dans leur combat contre le judaïsme. Ils ont traversé les siècles pour servir d'arguments aux antisémites, jusque durant la Seconde Guerre mondiale. -
La Kabbale, dont le principal ouvrage, le
Zohar, date de la fin du XIII e siècle; est une doctrine théologico-mystique aux ramifications atteignant tous les aspects de l'existence. Elle cherche à résoudre les énigmes de l'univers créé et les problèmes métaphysiques, notamment celui de l'existence du Mal dans le monde.
Bien que sa diffusion au cours des siècles, en dehors de cercles restreints d'initiés, ait fait quelquefois dévier ses adeptes vers des -pratiques magiques, le principal fondement de la doctrine kabbalistique repose avant tout sur une considération spirituelle : le secret de la science du Divin. Ce secret est à la mesure de la qualité de l'homme et de son âme ; le
Zohar l'appelle " le secret de la Foi ".
Cependant, l'originalité de la Kabbale ne réside pas seulement dans la position centrale qu'elle donne aux thèmes divins. Dès le début, considérant que l'étude de la science du mystère est le seul point qui relie l'âme à son créateur, les kabbalistes cherchèrent à pénétrer les " sublimes secrets ". Pour les philosophes juifs, dont Maimonide, la connaissance intellectuelle de la Torah et des préceptes offre les moyens de percevoir le Divin. Elle ne fut pour les kabbalistes, qui ne s'arrêtaient pas à la seule intelligence logique, que le premier échelon de l'échelle des valeurs véritables, au sommet de laquelle se trouve la connaissance des choses cachées qui doit permettre à l'homme d'accomplir sa vocation : le salut de son âme dans ce monde et dans celui à venir.
Cette étude, autant historique que mystique, offre au. lecteur une anthologie thématique des principaux textes de la Kabbale ce qui rend cette dernière enfin accessible à un public non averti. -
Le messianisme est une des idées force du judaïsme et l'une de ses contributions les plus originales à la culture universelle. Son influence sous des formes diverses, qu'elles soient religieuses ou idéologiques, ne cesse de s'exercer dans de nombreuses manifestations de la vie moderne.
Cependant l'idée messianique demeure une notion ambiguë au contenu imprécis car le messianisme, qui semble échapper, à tout essai de conceptualisation et de définition, relève autant de mouvements d'idées que de l'histoire événementielle et sociale et de l'évolution des mentalités. Faut-il parler de Messie ou de messianisme ? S'agit-il de rédemption collective ou individuelle, de l'apparition d'un homme ou de l'avènement d'une ère ? Quel espoir spécifique justifie l'obstination des juifs à refuser le Salut chrétien, le message de l'Islam ou la Loi des progrès continus de la Raison historique ?
Enfin, cette vision optimiste d'une histoire en marche vers un accomplissement final de l'humanité conserve-t-elle un sens après la catastrophe vécue par le judaïsme européen et les événements tragiques qui ont marqué le vingtième siècle ?
Dans cette étude sur la genèse et la structure de l'idéal messianique, Benjamin Gross replace cette problématique dans le contexte spirituel qui lui a donné naissance et surtout analyse les fondements qui rendent compte de la vitalité exceptionnelle de cette vision. Au-delà de son inscription dans l'histoire, il en dégage la dimension métaphysique. C'est en effet la tension entre le destin particulier du peuple juif et l'universalité du projet dont il assume la charge qui semble être à l'origine de l'attente et de la vocation de cette irréductible espérance. -
Cet ouvrage qui comporte une abondante iconographie est articulé en trois grands chapitres :
LE CALENDRIER retrace l'origine et la fixation du calendrier juif en 344, par le patriarche Hillel III, chef des communautés de Terre sainte. Les rites et les célébrations qui accompagnent l'apparition de la nouvelle lune et le jour du Chabbat, sont ici expliqués et illustrés par de nombreuses traductions de textes liturgiques et mystiques.
LA VIE QUOTIDIENNE JUIVE traite de tous les aspects rituels de la vie juive ainsi que des prières quotidiennes et des lois alimentaires. Ce chapitre se poursuit par la présentation et l'explication, mois par mois, des différentes fêtes ou jours de contrition qui ponctuent l'année juive.
LE DICTIONNAIRE LITURGIQUE ET MYSTIQUE enfin, permet d'accéder à une explication synthétique des mots en usage dans la vie quotidienne, sans oublier ses aspects spirituels. Il est complété par un exposé sur la fixation du canon de la Bible juive et une introduction aux différents livres qui la composent. -
Plus encore que le Livre de Job ou que le Cantique des cantiques, texte éminemment profane, tous deux inspirés par la littérature babylonienne, s'il est un livre dont la présence dans le corpus biblique surprend c'est bien Qohélet, nommé l'Ecclésiaste dans ses traductions grecque et latine. Son auteur se présente comme un prédicateur. Admis par l'ensemble de ses lecteurs comme un texte dû au roi Salomon, il a été abondamment commenté, autant par les Sages pharisiens rédacteurs du Talmud, que par des commentateurs juifs plus récents et par les Pères de l'Église. Puis, au xixe siècle, la critique biblique naissante mit en doute son attribution. Sa langue tardive, son contenu très " philosophique ", le fait qu'il soit rédigé en un hébreu proche de l'hébreu talmudique, ce dernier très marqué par l'araméen, la langue vernaculaire, et qu'il comporte aussi quelques mots d'origine perse, ont permis de dater la rédaction de Qohélet, du moins la version non remaniée par des mains pieuses, entre la fin du iiie et du début du iie siècle avant J.-C.
Ernest Renan (1823-1892) fut le premier à avoir parlé de son rédacteur comme d'" un frère de pensée des sadducéens ", sans s'attarder toutefois sur cette idée. L'introduction à cette nouvelle traduction confirme l'intuition du savant et, parallèlement aux commentaires rabbiniques, propose une brève histoire des exégèses juive et chrétienne des premiers siècles à nos jours. En marge de cette version française faite à partir de l'hébreu, figurent les commentaires juifs et chrétiens qui justifient la présence de ce livre, niant l'idée de l'immortalité de l'âme, dans le canon biblique. Libre donc à chacun de lire Qohélet comme il le souhaite. " En général, du reste, on lit mal quand on lit à genoux " (E. Renan). -
Le mot d'origine grecque, apocalypse, signifie révélation, dévoilement de la vérité cachée, particulièrement en ce qui concerne Dieu et son dessein. Les Apocalypses annoncent donc, entre autres, la Fin des temps, idée que le vocabulaire coutumier a principalement retenue en oubliant les autres aspects de cette abondante littérature. La conception d'une histoire cosmique, le dualisme, la démonologie et l'angélologie s'y expriment tandis que l'importance accordée au révélations concernant la Création, la chute d'Adam et des anges, l'origine du mal dans le monde, le conflit entre la lumière et les ténèbres, le bien et le mal. Dieu et Satan, thèmes que nous retrouvons dans l'héritage scripturaire des Esséniens, y fortifient la croyance en la vie après la mort ainsi que l'idée de la résurrection.
Les rabbins du
Talmud rejetèrent ces écrits qui ont oncontestablement marqué le christianisme, particulièrement à travers l'Apocalypse de Jean, et les nombreuses références de saint Paul à la figure transcendante du Fils de l'Homme. La fin des temps annoncée ne s'étant pas réalisée, la littérature apocalyptique était d'ailleurs tombée en discrédit aux yeux de l'orthodoxie juive. Des nombreuses Apocalypses qui furent rédigées approximativement du IIe siècle av. J.C. à 150 ans après, seul a été conservé par la tradition juive ce qui forme la deuxième partie du livre de
Daniel.
Les
Apocalypses juives ont nourri, si ce n'est inspiré, de grands courants mystiques. Leur connaissance est autant indispensable à la compréhension du Nouveau Testament qu'à celle de diverses expressions de la mystique juive qui, si elle n'est pas, loin s'en faut, issue de l'apocalyptique, lui est néanmoins redevable de certaines de ses conceptions eschatologiques.