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Dans ce recueil de récits, les auteurs sont partis du mot «là-bas» et ont laissé vagabonder leur imaginaire au gré des routes d'un pays martyr : l'Afghanistan.
Dans une trentaine de récits vivants, émouvants, révoltés, pleins d'humour aussi, les adolescents nous offrent une vision étonnante d'un « là-bas » qu'ils ne connaissent que par la télévision et la presse écrite.
Fruits de débats en classe et de rencontres, ces récits sont avant tout un appel à davantage d'humanité, un appel à plus de vie et de respect de l'autre que les jeunes adressent aux adultes.
Mille et un visages d'un Afghanistan imaginaire sont présentés ici : ceux d'enfants déchirés au milieu de la guerre, de femmes qui ont perdu le droit de vivre librement, d'innocentes victimes d'attentats terroristes et de frappes aériennes de pays dits civilisés.
« Chez toi, le soleil ne pénètre pas » écrit l'une des auteurs en s'adressant à l'Afghanistan, et, pourtant, derrière la guerre et les atrocités, il y a les hommes et leur espoir de vivre mieux, les familles et leur force intérieure, la solidarité de celles et ceux qui abandonnent la paix et le confort pour venir en aide à leurs frères humains dans le désarroi.
Un livre qui nous ramène à la réalité du coeur, celle que les adolescents cultivent plus que de nombreux adultes.
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Il est des romans dont le charme perdure : Gaume figure parmi ceux-ci.
Depuis 1995, il reçoit un accueil ému et enthousiaste de ses lecteurs. Tendre et ouvert comme la région dont il parle, ce beau texte permet de réfléchir à notre mode de vie, à nos valeurs. C'est en Gaume que Pierre, un cadre bruxellois affairé, vient se ressourcer. C'est en Gaume qu'il découvre un nouvel équilibre. C'est aussi dans cette douce région du sud belge qu'il rencontre Reinette, une fille de la nature aux yeux turquoise, qui lui offre de vivre l'amour dans la simplicité et la tendresse.
Rythmée par le jazz et par le chant des bois et des collines, cette histoire est une ode à la nature, au quotidien et à l'amour.
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Dans ce récit inspiré de La Modification de Michel Butor, tout démarre dans un train. Le narrateur quitte sa femme à Bordeaux pour rejoindre sa maîtresse à Luxembourg, comme il le fait régulièrement depuis plusieurs mois. Cette fois-ci, pourtant, tout ne se déroule pas comme prévu et son voyage se transforme en une série de péripéties plus inattendues les unes que les autres. Quand, enfin, il atteint Luxembourg, le héros découvre que, malgré les lignes droites qu'elle trace, la vie peut aussi faire des détours. À la vitesse d'un TGV.
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" Un mois sans emmerdements, ça semble être le maximum du sursis ".
L'imbécile qui s'exprime ainsi n'est donc pas une poire. Il se débat avec ses cultures d'ananas qui tournent au désastre, entouré d'Indiens truculents et fraternels sur lesquels pèsent les plus grandes menaces. Ce roman plein d'humour, de poésie et de colère nous amène à rencontrer un flibustier grec, un ancien nazi qui assassine par ennui, la merveilleuse et sensuelle Maîké, les fonctionnaires et les émeutiers de San Tajavar du Paradis, sous l'inaltérable lumière de cette île qui évoque furieusement les thèmes obsessionnels de la condition humaine.
Voici donc un livre passionnant et tonique comme la vie. On n'en finit pas de rêver aux " étincelles d'or piquées à la barbe du soleil " et de savourer l'écriture limpide d'un auteur fertile, surprenant et souverainement naturel.
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Dans les années 1950, La Grinche, jeune handicapée, vit dans un petit village reculé avec sa grand-mère, la Vieille. L´apparition d´un inconnu venu de nulle part va faire naître la rumeur et provoquer dans ce coin paisible des événements qui réveillent les mémoires volontairement assoupies. Un viol, un meurtre ancien... Le passé ressurgit brutalement. La Grinche et l´inconnu nouent une relation complexe et forte dans cette véritable tragédie rurale. « Françoise Pirart donne avec "La Grinche" un roman qui remue le passé. Passé d´un village accroché à ses traditions. Passé d´une famille réduite à plus grand-chose. La souffrance est passée par là, et le meurtre peut-être. Une menace sourde rôde. Un lourd secret pèse sur les pensées de la Vieille. Sa petite-fille la Grinche, enfant débile, n´en saisit sans doute pas grand chose. Mais quand le déserteur s´installe au hameau, les douleurs enfouies se réveillent. (Pascale Haubruge, LE SOIR). Après sa première publication en 1998 aux éditions Bernard Gilson, ce roman a obtenu le prix Gauchez-Philippot
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Les meilleures histoires se déroulent toujours dans les reins d'un pays coincé entre quelques collines grasses et des forêts ombreuses ; ici quelque part en Ardennes ou en Gaume.
La Nature y tient une place bruyante, plénière... Alors, sous le couvert des saisons, des regards, des rares paroles échangées, les corps de certains n'y tiennent plus, quittent la lisière des convenances, craquent, cédant au désir. Au bal du qu'en-dira-t-on c'est la fête. Cela se termine toujours mal ou presque. Le sang finit par verser : obole effrayante à la vie, à l'amour, au feu des chairs. En somme, un juste retour des choses.
- Mais qu'est-ce qu'il leur a pris.... Là, demeure la question, l'énigme de ces récits tout en sèves drues jetées.
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Entre le ciel et l'eau, l'a lumière y est partout souveraine.
Paysages du Nord, les polders s'étendent sur une zone sans frontière, un Nord improbable dont on ne sait où il commence, ni où il finit. Peut-on dire que les polders, françaises ou belges, engendrent un état d'âme ' Sans nul doute si on prend la peine de les découvrir accompagné. Variations sur une région unique, ces récits ne sont pas loin d'une déclaration d'amour au paysage, que chaque rencontre, chaque être, vient éclairer d'une lumière nouvelle.
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A la fois roman, pamphlet et assortiment de digressions tendres et satiriques, la mémoire de l'anchois est une oeuvre inclassable d'une lecture très agréable.
Il faut suivre cet anchois à travers un parcours typiquement méditerranéen comme une évasion captivante, riche en saveurs et en odeurs. l'ouvrage retrace l'itinéraire insolite d'un parisien, de parents kabyles, qui vit aujourd'hui à rome. ecrivain subtil et spontané, il raconte avec brio les petits et grands désirs des gens ordinaires qui ne font pas la une des journaux, mais qu'on aurait bien envie de rencontrer un jour.
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C'est une étrange histoire de mer.
Elle pourrait être de terre ou d'ailleurs. le vega navigue de l'ecosse au maroc. de la passerelle, le premier officier brisbois jette clandestinement des messages à la mer. il soumet ainsi de singulières demandes au hasard. l'une de ses bouteilles aboutit fortuitement dans les filets d'un chalutier livrant le message à decalu, l'inquiétant patron pêcheur. une autre encore. a bord du gros caboteur - univers mal connu des terriens -, les événements succèdent à la simplicité du quotidien.
Mais jeter aux vagues des messages dans une bouteille peut changer irrémédiablement le destin et l'ordre des choses. l'aventure maritime devient histoire de naufrageurs, enquête sans policier, cheminement amoureux, oú secrets et trahisons semblent inéluctables. chacun peut jeter sa bouteille à la mer, ou en trouver une. c'est toujours une question de "hasard". brisbois en était-il conscient ? une femme à la mer propose une réflexion profonde sur ce thème : le destin bat les cartes mais c'est nous qui jouons.
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Entre amour des chats et chats d'amour, seule l'écriture pouvait s'insinuer pour dire le bonheur félin qui habite la paisible maison de campagne et son silencieux jardin.
Tout, dans ces récits, est secrète complicité, tendresse infinie, douceur et beauté. Tout vibre au seul nom de l'un d'eux, et il n'est pas un instant de leur vie qui ne participe, jusqu'au déchirant moment de leur départ, à l'harmonie d'un monde tissé de leur grâce et de leur sagesse.
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Un auteur se penche sur son existence. Il peint celle-ci dans ses moindres détails, dans la fausse banalité du quotidien. Assis à sa table, il enclenche le lent processus de l'écriture. À ses côtés, sa femme veille et lui offre de se rapprocher de ses peurs, de ses doutes, de son obscurité. C'est grâce à elle qu'il ose raconter son histoire et celle de son étrange voisin à qui, au départ, rien ne semble pourtant le relier. Ce roman émouvant conduit infailliblement le lecteur vers une méditation sur l'écriture et sur la vie. Il interroge, en profondeur, tout le poids d'un terrible secret.
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Ce modeste opuscule est dédié aux martyrs de la pilosité, en particulier au soldat inconnu qui déserta l'armée du grand (et tellement imberbe) Alexandre, refusant de porter le rasoir contre qui que ce soit.
On ne naît pas barbu, on le devient !
L'adolescent qui voit (enfin) pousser des poils sur son visage, trouve son bonheur en les rasant : le rasage marque l'entrée dans la cour des grands.
Plus tard, certains réalisent qu'en se rasant ils se conforment à une règle.
Dès lors, un choix s'impose.
Vingt ans (ou davantage) plus tard, l'homme devenu doublement sapiens se pose (enfin) la question du sens. Après le comment, le pourquoi ! Tout ce que nous sommes ou faisons doit faire l'objet d'un questionnement. Sinon, un sapiens de moins !
Tiré par les cheveux ? Recherche et dérision, humour et érudition, sont les piliers de la démarche de cette "Ode à la barbe", où amateurs et adversaires, glabres et barbus, hommes et femmes, bref l'humanité entière, se retrouveront dans sa quête d'essence et de reconnaissance.
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Deux fois par an, Jean et Mitsy marchent côte à côte sur la route où ils se sont rencontrés. Ils ne sont pourtant plus ensemble. Entre ces deux moments, Jean fait le bilan sur cette curieuse relation qui les mena de ville en ville et d'île en île.
On retrouve dans Deux fois par an les thèmes de prédilection de l'auteur que sont la ville, la marche, les bars. et l'amour qu'on peut y trouver.
La route qui intervient de manière récurrente dans le livre charrie une foule de gens, suscite d'improbables rencontres. Elle est jalonnée d'événements plus ou moins anodins et elle nous indique que le chemin effectué vaut bien plus que l'endroit où il mène.
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Les petits riens, les faits de tous les jours, les gestes les plus anodins... tels sont les moteurs, les amorces de cette quinzaine de nouvelles : Le clairon, Trajectoires, Bords de Loire, La mort de VDB. sans oublier cette Camionnette rouge qui passe dans la rue chargée de souvenirs revenant vers vous comme autant d'uppercuts.
Ces courts textes incisifs mettent en avant une série de thématiques chères à l'auteur que l'on retrouve déjà dans ces deux premiers romans (Génération Raider et Deux fois par an) : la mort, l'amour, la mort de l'amour, la résistance ou non de ce dernier face au temps qui passe, l'importance des lieux et de la ville en particulier, le microcosme des bars de quartier - où la plupart de ces nouvelles ont d'ailleurs été écrites - la déambulation urbaine et puis, bien sûr, l'observation sensible de tout ce qui nous entoure. Les textes réunis ici sont des mises sous la loupe, avec cynisme et tendresse, humour (noir) et pudeur, de nos obsessions, nos agacements ou nos passions.
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- Tu deviens un homme, avait prédit ma mère.
Un homme ? - Tu vas devoir assister au catéchisme préparatoire à la communion solennelle, avait prédit ma mère. Un homme ? - Si tu continues à bien étudier, après ta communion peut-être rentreras-tu au collège l'an prochain, avait prévu ma mère. Un homme ? On allait faire de ce morpion boudeur aux yeux bleus, un homme. Il porterait des longs pantalons de coton, des chemises à col pointu, une cravate et des caleçons comme son père.
Il ne pourrait plus lire les bandes dessinées. Lirait-il encore d'ailleurs ? Le morpion, paru en 1983, nous raconte l'histoire d'une enfance wallonne et de l'initiation à la vie.
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Les sentiers du vin du pays noir au pays bleu ; chronique amoureuse du vin
Jean-luc Wauthier
- Bernard Gilson
- 7 Janvier 2000
- 9782872691111
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Si Milos Forman, et avant lui, Peter Shaffer ont présenté dans Amadeus un Salieri empoisonneur " moral " de Mozart, Alexandre Pouchkine, cent cinquante ans plus tôt, s'était emparé de la rumeur concernant un empoisonnement " physique " de Mozart par Salieri et avait écrit une " petite tragédie " où l'envieux Salieri se croyait investi d'une mission : celle de supprimer le génial compositeur qui était en train de réduire tous ses confrères au silence.
Ce texte, pour mineur qu'il soit dans la production de l'écrivain russe (deux courtes scènes), méritait de paraître enfin dans un volume qui lui fût entièrement consacré, les commentaires de Jean-Pierre Pisetta (avant-propos et postface) qui en accompagnent la nouvelle traduction s'efforçant de démêler le vrai du faux dans la thèse de l'empoisonnement ainsi que d'informer le lecteur sur la pièce elle-même et son auteur.
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Victime d'amnésie suite à un accident, gladys recherche avec obsession une identité à travers des morceaux de vie.
Souvent inaccessible, cette quête de soi s'incruste en elle tant à travers ses chutes qu'à travers ses ascensions.
Fragment après fragment, entre interrogation et espoir, le miroir flou de l'existence se recompose au rythme lent des saisons qui passent.