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Arts et spectacles
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Cet essai a été rédigé à l'occasion de l'édition 2012 du Printemps de Septembre à Toulouse, festival de création contemporaine. Paul Ardenne en était le directeur artistique, avec ce thème général, « L'Histoire est à moi ! » L'auteur, historien de formation, interroge ici son rapport particulier au temps historique et le sens de sa passion pour l'Histoire. Le passé est nécessaire pour vivre au présent mais il est le passé, une perte. Sauf s'il est ressaisi comme une matière à incorporer, où se couler, dont extraire une forme de vie. Quand l'Histoire se fait sensation, incarnation, chair.
Il n'est pas d'Histoire qui vaille sans l'élaboration d'un lien intime entre elle et nous, un lien qui est non plus seulement l'Histoire avec ses faits mais nous dans l'Histoire tout comme l'Histoire en nous, un mélange d'événements mais aussi d'affects, de fantasmes - une construction en vérité très personnelle.
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James Ensor, qui ne connaît rien au solfège, fait l'aveu saisissant de sa vocation : « Je ne suis pas sûr d'être un grand peintre, mais je suis certain d'être un grand musicien » Cette étude inédite met pour la première fois en lumière la psychose paranoïaque dont souffrait Ensor. Stéphanie Moris a rassemblé des documents exceptionnels, non publiés à ce jour. Elle se fonde sur les déclarations mêmes de l'artiste pour nous faire suivre l'évolution des troubles psychiques d'Ensor, du déclenchement de la psychose à sa pacification, ce qui est rare.
Cette analyse met en exergue le rôle salvateur de la musique à laquelle se consacre Ensor au tournant du siècle, corrélé au « déclin » pictural, de l'identification à Wagner jusqu'à la réalisation de son ballet La Gamme d'amour, où communient poésie, musique et peinture, en référence à « L'art total ».
L'ouvrage démontre que, par un investissement dans la création musicale, l'artiste, depuis toujours plongé dans un climat qu'il dépeint comme hostile et bruyant, s'est employé en une auto-thérapie insolite, à conjurer la menace du chaos interne.
Une place significative est laissée dans cette approche lacanienne, aux paroles d'Ensor, par le biais de nombreuses citations puisées dans ses écrits épistolaires, autographes ou publiés.
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The Kissing Precise rassemble les oeuvres récentes de Mounir Fatmi.
Ces oeuvres ont pour point commun d'être inspirées par le poème de Frederick Soddy « The Kiss Precise ». F. Soddy, prix Nobel de Chimie en 1921, a écrit la solution au théorème de Descartes sous la forme de ce poème.
Ce livre d'artiste se propose de mettre en parallèle les pièces citées plus haut avec les différents éléments de recherches qui sont intervenus dans le travail.
Avec le film Casablanca de 1942, et l'idée de l'exotisme fantasmé par les studios d'Hollywood dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale, jusqu'à des problématiques contemporaines : l'utilisation du nom d'une ville comme une marque : la bière « Casablanca », ou « l'affaire du baiser de Nador » qui impliquait une photo de deux adolescents marocains s'embrassant dans la rue, la photo diffusée sur les réseaux sociaux (Facebook) a été jugée indécente. Ce baiser a donné lieu à de nombreux Kiss-in (au lieu de sitting) dans plusieurs villes marocaines en soutien aux deux jeunes adolescents.
Ce livre sera publié en français et en anglais.
A cette occasion Mounir Fatmi invite Nicole Brenez, spécialiste de l'histoire du cinéma, et un critique de l'association Casa mémoire (Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXe siècle au Maroc), qui écriront deux textes inédits.
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Heureux les créateurs ? artistes, encore un effort
Paul Ardenne
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 8 Novembre 2016
- 9782356874849
Qui est à ce jour l'artiste, et comment travaille-t-il ? Que fait la critique d'art, et de quelle façon ?
Qu'est-ce qu'une exposition, une collection ? Quels sont les territoires de l'art, ses « champs », son ou ses peuples, ses appareils, son futur ? Comment le pouvoir de décision se distribue-t-il ?
L'art contemporain se porte bien. On ne serait pourtant pas mécontent qu'il mène sa barque autrement. La bonne norme serait que l'artiste ait le pouvoir, et non d'abord ceux qui gravitent autour de lui. L'artiste contemporain n'a que des amis : critiques d'art, commissaires d'exposition, marchands, collectionneurs - tout ce beau monde le requiert, effi cace et conciliant. Chacun de ces acteurs, dans le « système » de l'art, a sa place. Certains orientent le goût quand d'autres le construisent, le consacrent, le monnayent ou le confi squent à leur profi t. Faut-il le rappeler : la création artistique n'est en rien un « pour soi ». Le simple fait qu'elle s'offre au regard d'autrui la défi nit d'offi ce comme une pratique publique.
Quel constat la période récente impose-t-elle ? Ceux qui gravitent autour de la création artistique ont sans doute pris trop d'ascendant sur celle-ci. Et acquis à la fi n trop de pouvoir, à commencer par la détention de l'espace critique (revues, médias), de l'espace d'exposition (lieux d'art contemporain, biennales), de l'espace institutionnel (aide à la création, résidences d'artistes, commande publique), de l'espace matériel enfi n (galeries, collectionneurs).
L'artiste n'est plus le seul à avancer ses options, sa matière grise et son offre plastique. Le voici devenu non plus un décideur mais un outil. L'âge moderne, celui des manifestes, de l'arrogance intellectuelle, des experts omniscients, a fait son temps. Faire valoir un point de vue, dans notre moment postmoderne, consiste plus utilement à avancer des hypothèses. L'heure est aux vérités, au pluriel.
Heureux les créateurs ? L'art contemporain irradie mais la mariée pourrait bien être trop belle, et quelque peu perverse.
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Ce glossaire du DJ ne se contente pas de répertorier le jargon des Princes de la nuit et d'en donner des définitions compréhensibles par tous.
Il s'agit aussi de raconter, au travers de termes considérés comme autant de jalons, une histoire éclatée et complexe, culturelle et sociale, souvent accidentée et spontanée, mais parfois aussi reprise en mains par les requins de l'industrie du show-business, de la musique, de la hi-fi et des logiciels.
Cette histoire nous conte l'avènement des nouveaux héros du show-biz musical et la transformation profonde de l'industrie des loisirs.
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Fort de sa double appartenance franco-marocaine, Mehdi-Georges Lahlou traverse les frontières de nos sociétés multiculturelles. Dans ses performances comme dans ses oeuvres plastiques, il questionne l'esthétique, notamment celle liée à l'Islam, et ouvre sur des problématiques plus générales telle que l'identité (religieuse, culturelle ou sexuelle).
Une oeuvre cohérente dans sa diversité qui perturbe les clichés et joue de l'ambiguïté liée à l'esthétique - où le corps est omniprésent.
L'artiste joue les trublions et travestit son corps comme il travestit les traditions. Il sait, par juxtaposition, rester dans cet entre-deux qui perturbe les convictions établies. Il revêt les stigmas liés au féminin (talons aiguille, rouge à lèvres, voile), mais garde les attributs de sa virilité (poils, sexe, muscles). Un travestissement qui n'est donc pas intégral, et qui chamboule ainsi la norme des genres, sociale et sexuelle.
Il n'est pas question chez Mehdi-Georges Lahlou de « choc des cultures » mais plutôt d'un double enfermement : sortir d'une culture, c'est être confronté à une autre culture qui vous enferme à nouveau.
Ce travail plastique tient de l'idiotie. Faire l'idiot, comme le bouffon du roi, c'est lutter avec pertinence et liberté contre la gravité de tout système sclérosant. Les vidéos ont d'ailleurs pour titre Stupidités contrôlées, comme de tenir le plus longtemps possible avec une balle de tennis dans la bouche.
Poussant les limites jusqu'à l'absurde, Mehdi-Georges Lahlou garde toujours un certain chic dans le ridicule et puise dans la légèreté de l'idiot un basculement vers le merveilleux.
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Dardenne par Dardenne ; entretien avec Michel Ciment
Vincent Lowy
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 9 Janvier 2017
- 9782356874856
Avec La Fille inconnue, Luc et Jean-Pierre Dardenne poursuivent leur quête intransigeante d'un cinéma à la fois engagé, percutant et populaire, centré sur les maux de la société contemporaine et la notion de responsabilité individuelle. Depuis 20 ans et le coup de maître de La Promesse, leur ligne de conduite n'a pas varié : dénoncer les violences sociales, rendre apparentes nos failles intimes, explorer les confl its moraux et les cas de conscience générés par les accidents de la vie.
Au fi l des années, les Dardenne ont engagé un dialogue avec le critique Michel Ciment, responsable de la revue Positif et de l'émission de France Culture Projection privée. Pour la première fois, leurs entretiens sont réunis dans ce volume, qui dévoile à la fois leur méthode de travail, leur éthique professionnelle et leur profond humanisme.
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Rachel Labastie
Paul Ardenne, Barbara Polla, Marie-Laure Bernadac
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 19 Octobre 2018
- 9782356876027
Monographie sur l'oeuvre de l'artiste.
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Aurélie Gravas est peintre. Tipees est une sélection de peintures sur toile, sur bois et sur papier.
La série aborde la question de la nature morte et du paysage au sein de compositions construites grâce au procédé du collage.
L'univers coloré et lumineux d'Aurélie Gravas côtoie l'étrangeté des espaces qu'elle conçoit.
Aurélie Gravas est également la compositrice et auteure du projet musical La Femme d'Ali dans lequel elle déploie poétiquement son univers pictural entourée de musiciens.
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Fictions d'artistes : dessins d'enfant de Francis Goidts
Collectif
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 16 Septembre 2022
- 9782356878809
Ce premier ouvrage de la collection, invitation aux futurs auteurs, présente les dessins de Francis Goidts (Belgique, 1952-2014), artiste et éditeur, alors âgé de 10 ans, rassemblés par son frère Bruno Goidts : « Témoin halluciné d'une ambiance familiale qui le dépassait, porteur d'un relatif regard innocent. Un virtuose de l'étalage de thèmes explicites sur le mystère de l'assemblage d'un couple parental. Un but me préoccupait, sauvegarder cette créativité réalisée en dehors de tout académisme, surgie d'un désordre psychologique stimulant. Il s'agit d'entendre le grondement esthétique d'un météore. »
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Le printemps de septembre à Toulouse
Collectif
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 19 Septembre 2012
- 9782356871893
L'édition 2012 du Printemps de Septembre s'attache à répondre à cette question : comment, aujourd'hui, l'artiste plasticien traite-t-il de l'Histoire et de sa propre place dans l'Histoire ? De celle-ci, que retient-il ? Sur quels faits, saillants ou non, récents ou pas, son attention se fixe-t-elle en priorité, et comment, selon quel axe de signifiance, d'inscription dans le temps ? L'Histoire, une fois prise en charge par l'artiste, est-elle l'occasion d'un engagement spécifique, une occurrence de ressourcement et de mémorisation, un simple prétexte à illustration ou à l'élaboration de paraboles, une source d'inspiration par défaut - voire tout cela à la fois ?
La réponse n'a rien d'univoque : tout cela à la fois. Nul positionnement commun, de fait. Nulle « ligne générale » que suivraient en rangs bien formés des artistes encartés. Pas non plus de thème dominant. Les artistes du tournant du XXe siècle et du début du XXIe siècle ayant choisi de faire de l'Histoire leur « objet d'art » (comme un peintre classique le fait du visible, un performeur, de son corps ou un land artiste, du paysage) ne sauraient être identifiés par des préoccupations ou un style communs.
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Corpopoétique Tome 2 ; Jacques Coulais, pictor maximus
Paul Ardenne
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 13 Mars 2014
- 9782356872975
La « Corpopoétique » veut penser et mettre en perspective la co-action de deux comportements humains invariants :
D'une part, la représentation, par l'homme, de son corps ; d'autre part, l'attribution d'une signification supérieure à cet acte de représentation du corps.
Ce volume est consacré au peintre Jacques Coulais (1955-2011). Paul Ardenne, en fait le « Pictor Maximus », le « plus grand des peintres ».
Cette « plus grande grandeur » n'est nullement l'effet d'une hiérarchie poétique ou esthétique au sens où Jacques Coulais aurait dépassé en maîtrise Picasso, Courbet, Michel-Ange ou Apelle. La « plus grande grandeur » émane de la condition physique propre au peintre dès sa prime enfance. L'impossibilité de se mouvoir et sa dépendance physique l'ont mené à un très particulier travail de son corps, une « corpopoétique » sans pareille.
En une trentaine d'années, Jacques Coulais va peindre plus de 1 600 toiles, nombre d'entre elles de grand format. Cette véritable course de fond est moins un classique « contre la montre » qu'une forme de vie, la vie tout court.
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La galerie Magda Danysz a des barreaux à toutes ses fenêtres. Qu'emprisonne-t-on dans une galerie ? Souvent ce que l'on ne peut pas voir, pas montrer ailleurs ; parfois le monde, la vie, la rue. Pour cette exposition, la prison elle-même. L'enfermement. L'ennemi public, celui qui méritait autrefois l'échafaud ; celui dont aujourd'hui on ne sait souvent plus que faire.
Qui est l'ennemi public, en France, en Norvège, aux Etats-Unis ?
Pourquoi enferme-t-on des ennemis privés, voire des amis - les oiseaux même ?
Quel est le sens de la prison, si tant est qu'elle en a un ?
Une autre question nous aura animées dans la réalisation de ce projet : quelle place pour la créativité en prison ? Comment survivre en prison ? Comme le dit si bien l'artiste britannique Sarah Lucas : «En prison la seule liberté est la liberté d'imagination, donc j'ai pensé, voyons ce qu'ils font avec cette liberté là...» Dans le livre seront abordées des points de vue complémentaires à ceux de l'exposition : de l'enfermement volontaire à la peine de mort, de la création en prison à la survie, du Chant d'amour de Jean Genet à ceux de Jean-Michel Pancin, des Panthères noires à Michelle Martin, de Chalamov à Hamlet...