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CFC
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Sur la piste des herbes sauvages : rencontres avec 21 plantes indigènes au fil des saisons
Valentine Laffitte, Elsa Lévy, Chalotte Staber
- Cfc
- Essais
- 4 Novembre 2022
- 9782875720832
Sur la pistes des herbes sauvages est un livre de botanique pas comme les autres. Au détour des pages, c'est pas moins de 21 espèces de plantes sauvages comestibles présentes dans nos régions et faciles à dénicher que l'on va découvrir. Au fil des saisons, elles apparaissent une à une et se laissent reconnaître et apprivoiser. Les auteures les présentent, les décortiquent, les analysent en mêlant les différentes dimensions qui les composent: botanique, folklorique, ethnographique et culinaire. Sur un ton poétique et imagé tout en étant documenté avec précision, Elsa Lévy et Charlotte Staber, deux jeunes herboristes, mettent l'accent sur une pratique dans l'air du temps, celle de reconnaître et cueillir des plantes sauvages mais aussi d'être reconnaissant de ce que la nature nous offre tout en pratiquant une récolte responsable. Il y a dans ce livre un lien fort à la saisonnalité et une volonté de proposer une utilisation créative de ces 21 plantes sauvages. Une particularité de cet ouvrage est de donner une grande place à l'illustration. Valentine Laffitte, jeune illustratrice française, propose des images mixant collage, dessin et peinture invitant le lecteur à une immersion dans la nature sauvage.En complément, chaque plante a aussi été photographiée par Agustina Peluffo afin de confirmer l'identité de chaque plante de manière certaine.Ce livre est une première collaboration avec l'équipe de Dot-to-Dot. Ce magazine en ligne valorise les modes de vie en harmonie avec l'environnement à travers divers aspects tels que l'agriculture, l'alimentation, le partage de l'espace urbain et les modes de consommation dans un cadre de vie citadin.
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Sur la piste des herbes sauvages 2
Elsa Lévy, Valentine Laffitte, Agustina Peluffo
- Cfc
- 25 Mars 2025
- 9782875721167
Elles poussent sous nos pieds, mais nous ne connaissons pas toujours leurs noms, leurs vertus, et leurs usages variés ont été oubliés. Avec force et persévérance, ces herbes sauvages résistent depuis la nuit des temps, aussi bien au piétinement qu'aux herbicides ou à notre indifférence. Après le joli succès du premier tome de Sur la piste des herbes sauvages, les trois autrices du livre sont retournées en exploration herboristique le long des chemins et des champs afin de nous présenter 21 nouvelles espèces, leurs histoires et leurs vertus. Sur le même principe, ce deuxième tome est à nouveau illustré par les collages de Valentine Laffitte. Les recherches et textes sont de l'herboriste Elsa Lévy et les propositions de recettes sont de Charlotte Staber, enseignante à l'Executive Master Food Design à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Le tout est complété par un cahier photo d'Agustina Peluffo, là pour confirmer la bonne reconnaissance de chaque plante. Ces 21 plantes et leurs racines, fleurs, fruits et feuilles dévoilent leurs sagesses et leurs propriétés. Nous apprendrons à les reconnaître, à les cueillir et à saupoudrer un peu de leur magie dans nos vies.
Tome 2 d'un guide original qui a eu un vrai succès. Ce livre grand public est une porte ouverte à des savoirs simples et ancestraux avec une formule qui allie des illustrations séduisantes à un apprentissage complet et bien documenté.
Elsa Lévy est autrice et herboriste. Valentine Laffitte est
l'illustratrice de Et ici (2024), Grandir (2022), Aux quatre coins du monde (2020) et Petite peur bleue (2017), parus aux éditions Versant Sud. C'est via le magazine Dot-To-Dot qu'elles débutent leur collaboration avec Charlotte Staber et Agustina Peluffo, puis en 2022 pour le premier volume de La piste des herbes sauvages (CFC-Éditions). -
Cet ouvrage offre l'opportunité de découvrir pour la première fois les dessins de Franquin réalisés à l'attention de ses proches.
Quand on est un dessinateur de renom pris par la création et le rythme des publications qui se suivent, le temps manque pour courir les magasins à la recherche d'hypothétiques cadeaux et présents pour ses proches. Franquin avait trouvé la solution. À la fois aisée, pratique et ô combien personnelle, la trace sur le papier de « voeux » et autres « bons pour » est devenue pratique courante dans la famille Franquin. Bouquets croqués, présents dessinés étaient offerts dans l'attente que les cadeaux se matérialisent plus tard...
Les dessins que l'on retrouve n'ont jamais eu pour vocation d'être publiés un jour.Conçus et imaginés pour les anniversaires ou les fêtes comme la Saint Valentin, ils ont cette saveur des dessins rares que l'on découvre avec curiosité. C'est un privilège que de pouvoir admirer ces dessins inédits couvrant une période allant des années 1950 aux années 1990. On appréciera le travail du dessinateur multipliant les techniques, passant du pinceau à la plume, du Rotring au crayon ou encore utilisant un simple stylo. On sera aussi frappés par l'usage de la couleur et l'évolution du style de Franquin liée aux époques qu'il traverse.
Modestement inaugurés par deux premiers « bons pour » destinés à ses beaux-parents, Franquin prendra vite goût à l'exercice en sophistiquant ses petits dessins devenant des petits bijoux de graphisme et d'inventivité. Ils vont aussi exprimer la profonde affection et la bienveillante générosité de l'auteur pour ses proches. -
À travers un récit choral, Kanénas, Adéna, Matt, Louise, Luc
et François offrent chacun, à travers leur expérience, une vision de l'amour et
sa complexité. Kanénas, alias Kan, est un jeune étudiant en école d'art,
secrètement amoureux de son amie Adéna. Cette dernière prépare un périple au
Népal pour se remettre de son ex petit ami, un garçon toxique et violent. Matt,
le meilleur ami de Kan, est perdu entre addiction et absence parentale et
préfère flirter et tromper sans complexe sa petite amie Louise qui, dans
l'illusion du grand amour, tente de sauver leur couple. Luc, nouvel étudiant en
art dans la même école que Kan sympathise rapidement avec lui. Il cherche à
s'émanciper de ses parents et découvre son attirance pour François avec lequel
il commence une histoire amoureuse. La BD met en lumière la
complexité des histoires d'amour, leur gravité et leur importance pour une
génération que les lecteurs et lectrices découvrent à travers le regard de cette
bande d'amis. -
Lili et Zoé, fillettes de 11 ans, sont invitées à une fête
d'anniversaire d'un camarade de classe. En chemin pour la fête, elles
rencontrent une série de personnages qui vont les aider à grandir et à réfléchir
au monde. Elles conversent, se confient l'une à l'autre, parlent de leurs
familles, de leurs soucis et inquiétudes. Leur cheminement est aussi celui vers
l'adolescence et le monde adulte qu'elles tentent de comprendre. Ces
questionnements révèlent leurs différences d'éducation face au monde et les
défis personnels qui les touchent. Zoé, en particulier, souffre du manque de
communication avec son père, en dépression après un incident dans son travail.
Zoé rêve d'avoir une soeur et trouve en Lili une amie idéale qui la rassure et
l'accompagne à la fois dans ses réflexions profondes et dans les jeux. Dans
cette histoire d'amitié fusionnelle, la ville se personnifie et accompagne les
deux petites filles via des personnages inattendus et drôles : des boîtes
lettres médisantes et un chaleureux soleil toujours prêt à les guider dans leur
cheminement. Comme des soeurs met en lumière la bienveillance et les bases de la
sororité féminine moderne, qui émergent dans les liens forts que tissent les
jeunes filles entre elles. Cette bande dessinée est une porte d'entrée vers
l'apprentissage du débat constructif et de la réflexion critique et pourrait
s'apparenter à une sorte de manuel pour citoyennes en devenir. Elle aborde la
question du militantisme, des problèmes locaux et mondiaux et encourage la
réflexion sur notre monde à échelle d'enfant. -
Pride in the city : Une histoire des luttes LGTBTQ+
Gonzague Pluvinage
- Cfc
- Regards Sur La Ville
- 7 Mai 2024
- 9782875720948
New York, juin 1969. Une nouvelle descente des forces de l'ordre dans un petit bar du centre-ville fréquenté par des homosexuels et des trans, le Stonewall Inn, provoque trois nuits d'émeutes. L'ampleur de cette révolte contre les brutalités policières est telle qu'elle marque une étape majeure dans l'histoire des combats pour les droits des personnes LGBTQI+. C'est pour commémorer l'événement que naît l'année suivante l'idée d'organiser une marche annuelle, la Gay Pride. La première édition du genre en Belgique a lieu en 1979. Quarante-cinq ans plus tard, le bilan des luttes est incroyable, mais tout n'est pas gagné et la mobilisation continue. Manifestation à la fois politique et festive, la Pride s'est institutionnalisée et chaque année des milliers de personnes défilent dans les rues de Bruxelles comme dans celles de plus en plus de villes du pays, et de par le monde.
Par sa rapidité et ses avancées, le mouvement LGBTQI+ est l'un des plus décisifs. Cet ouvrage retrace son histoire -
téphane Mandelbaum (1961-1986) est une comète aux talents fulgurants. Dessinateur, peintre, voyant de sa propre existence, il imagine ses premières funérailles à 4 ans, réalise son premier autoportrait en grand format à 15 ans et tire sa révérence à 25 ans laissant sous nos yeux une oeuvre colossale. Cette biographie fictionnelle est écrite à la première personne. Grand dyslexique et dessinateur prodige, né dans une famille d'artistes, Mandelbaum a très tôt confondu sa vie et son oeuvre. Hanté par la violence, celle du siècle avec la Shoah, celle d'artistes « sulfureux » qui l'ont fasciné (Pasolini, Bacon, Oshima,...), ,...), happé par un imaginaire du banditisme et de la pègre qu'il a en partie partagé avec ses frères, il finira par passer à l'acte à 25 ans, laissant de côté le dessin pour rejoindre le sort tragique des assassinés dans le cadre d'un règlement de compte suite à un vol à main armée. Trente ans après sa mort violente, l'oeuvre de Stéphane Mandelbaum rayonne comme jamais Véronique Sels est née à Bruxelles en 1958. Son roman La ballerine aux gros seins a été traduit en coréen et adapté au théâtre. En 2019, elle a été lauréate de la bourse de création Sarane Alexandrian décernée par la Société des Gens de Lettres à Paris pour ses ouvrages Même pas mort ! et Portrait de Stéphane Mandelbaum
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Beaucoup de choses ont été écrites sur les réussites et les erreurs urbanistiques. Paradoxalement peu d'éléments ont été relayés à propos des erreurs évitées, des projets abandonnés souvent invraisemblables, mais ayant pourtant fait l'objet d'études détaillées et de plans de financements, très souvent dans une grande indifférence d'une opinion publique très mal ou peu informée. Ces cas auxquels « on a échappé » sont particulièrement passionnants une fois qu'on se plonge dans leurs histoires car elles racontent la complexité de l'urbanisme en ville, son fonctionnement et le rôle de ses différents acteurs. Baignant dans le monde de l'urbanisme bruxellois depuis de longues années, Vincent Carton nous les raconte cas après cas, pièces d'archives dans les mains, telle une enquête. Ces luttes urbaines ont eu des dénouements heureux qui aujourd'hui encore, donnent un peu d'espoir à ceux qui continuent à lutter pour une ville habitable et résiliente.
Cet ouvrage est publié en coédition avec l'ARAU (Atelier de Recherche et d'Actions Urbaines), une association créée en 1969 qui entend contribuer au décryptage des enjeux urbains bruxellois, et préfacé par les architectes et urbanistes Paola Vigano (Grand prix de l'urbanisme 2013 en France) et Géry Leloutre, Chargé de Cours à la Faculté d'architecture de l'ULB et docteur en Art de bâtir et Urbanisme. Il est illustré par de nombreux documents originaux inédits (plans, dessins, tracts, affiches,...). Il est complété par une mission photographique confiée à la photographe belge Marie-Françoise Plissart. -
Stanislas Jasinski : un architecte moderniste (1901-1978)
Yaron Pesztat, Amaury De Smet
- Cfc
- 23 Mai 2024
- 9782875721020
Étoile montante de l'architecture moderniste belge dès les années 1920, Stanislas Jasinski collabore avec de grands noms de l'architecture tels Henry van de Velde
et Victor Horta. Il rencontre Robert Mallet-Stevens et Le Corbusier, dont Vers une architecture aura une grande influence sur lui. Il côtoie des artistes majeurs, comme René Magritte et Victor Servranckx, et prend part à la revue 7 Arts, dont les membres dialoguent avec les avant-gardes européennes. Ses réalisations, nombreuses et diversifiées, et ses projets urbanistiques témoignent d'une profonde compréhension des enjeux économiques et sociaux d'un monde en pleine mutation, de la nécessite du renouvellement permanent des villes, l'adaptation et le recyclage des centres urbains. Richement illustré de nombreux documents inédits, le présent ouvrage embrasse pour la première fois la vie et l'oeuvre de Stanislas Jasinski, le parcours flamboyant de celui qui fut en quelque sorte un « Le Corbusier belge ». -
La Belgique est depuis toujours une terre propice à l'inventivité et à la créativité dans le domaine du design. Aujourd'hui comme hier, les designers belges jouissent d'une reconnaissance internationale. Rentrées dans l'histoire, les productions des pionniers sont collectionnées et recherchées, tandis que diffusée par les grandes enseignes et les marques émergentes mondiales, la jeune génération rivalise de talent. Belgisch Design Belge - Belgian Design présente une sélection parmi les principaux designers «historiques» et nos contemporains, associés pour chacun d'eux à leurs pièces majeures et singulières : des objets devenus familiers et des créations à (re)découvrir. Après le succès de Belgisch Design Belge - Belgian Design sorti en 2021, les éditions CFC et le Design Museum Brussels s'associent à nouveau pour en proposer une version augmentée de 50 pages. Les amateurs et amatrices de design pourront notamment découvrir 6 nouveaux designers.
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Dans la ville, vivent des gens mais aussi des animaux sauvages. Parfois ils se rencontrent et c'est alors que naissent des histoires. Un album pour les enfants basé sur des témoignages certifiés 100% vécus. « Une chauve-souris vous a souri ? Une grenouille vous a embrassé ? Votre histoire nous intéresse. » Sur base d'un appel à témoignage, Marie Mahler et Jean-Michel Leclercq ont glané des dizaines d'histoires vraies de rencontres entre êtres humains et animaux sauvages en ville. Dans J'habite ici aussi, ils en restituent les plus belles et les plus folles, en texte et en image. Entre réalisme et fantaisie, nous découvrons des renardeaux voleurs de chaussures, des fourmis mangeuses de crottes nez, un grand-duc en convalescence, un merle s'invitant à un concert ou encore un lapereau sauvé de l'appétit d'une corneille par des shérifs improvisés... On s'amuse et l'on s'étonne au rythme des surprises et des émotions des différents narrateurs. On partage leur émerveillement et leursquestionnements, ainsi que leurs stratagèmes pour interagir avec ces voisins étonnants. Le livre nous propose seize histoires, racontées chacune sur une seule planche par un texte et un dessin. Marie Mahler a sculpté ces différents tableaux avec humour et une bonne dose d'imaginaire, utilisant une technique mixte mêlant dessins et collages, crayons, ciseaux et pinceaux, pour une explosion jouissive de couleurs. Jean-Michel Leclercq a adapté les récits originaux dans une langue à hauteur d'enfant pouvant aussi parler aux adultes. Car, comme le démontrent les aventures du livre, quand le sauvage s'invite dans sa vie bien rangée, l'adulte redevient un peu enfant. À la fois, émerveillé, naïf et curieux. Au-delà de l'espièglerie divertissante de ses récits, J'habite ici aussi se veut également un livre de sensibilisation écologique ainsi qu'une fenêtre ouverte sur des êtres vivants si différents et pourtant si proches de nous. L'ouvrage se clôt sur deux petits textes invitant à repenser à notre rapport au « monde sauvage », en ville et au-delà.
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L'abécédaire queer de Lison Ferné se veut une exploration du corps masculin, inspirée de la haute couture et de la mode fétichiste. En reprenant les codes classiques de l'abécédaire, l'autrice questionne l'identité de genre.«À travers cet alphabet, j'ai voulu représenter des beautés douces et flamboyantes, qui s'opposent aux canons virils traditionnels. Au-delà des beaux costumes et des modèles attrayants, il s'agit d'entraîner son regard à l'érotisation des hommes au même titre que celle des corps féminins.» (L.F.)Cet objet fabriqué tout en carton, sous ses airs de livre pour enfant, s'adresse néanmoins à un public averti. Un objet régressif qui plonge le lecteur et la lectrice dans un univers coloré et subversif
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Le monde de la nuit en Belgique depuis les années 1970 jusqu'aux années 2000, sa culture, ses modes de vie, ses genres musicaux, ses graphistes et leurs créations sont à redécouvrir. Cet ouvrage fait la part belle aux visuels promotionnels de soirées parmi lesquelles certaines sont devenues mythiques.
Dans les années 1970, la culture des night-clubs émerge en Belgique. Des immeubles inoccupés du centre historique de diverses villes deviennent de hauts lieux de la scène musicale et artistique, tandis qu'en périphérie, des bâtiments proches de grands axes routiers se transforment en espaces dévolus à la nuit. Dès la fin des années 1980, l'arrivée de la musique électronique donne une nouvelle énergie à la vie nocturne du pays. Au tournant du siècle, le succès commercial de ce genre musical impulse celui des festivals qui lui sont consacrés. La création graphique est un élément essentiel de la culture des clubs belges. Bien souvent, les flyers et les affiches sont les seules traces matérielles de la fête de la veille. Mais à y regarder de plus près, ces documents graphiques éphémères font apparaître un large éventail de modes de vie, de stratégies graphiques, de sous-cultures, de genres musicaux, d'identités et de créativité qui caractérisent le monde de la nuit. -
Li et les mystères de l'univers
Isabelle Cornet, Anne Norman, Emilie Tonet
- Cfc
- 7 Mai 2024
- 9782875720986
Voici un incroyable voyage, qui emportera lectrices et lecteurs au-delà du temps et de l'espace. Délicatement illustré, ce conte initiatique et le carnet de voyage qui l'accompagne suivent les aventures de Li et de son ami Séhaltiel, étrange personnage à l'allure de lémurien. En parcourant l'Univers, ils rencontreront des êtres fantastiques qui les initieront à la fascinante mécanique cosmique. Au fil des découvertes et des interrogations, les connaissances actuelles sur l'Univers et la place singulière qu'y tient notre planète la Terre, aujourd'hui si fragile, sont partagées d'une manière à la fois scientifique et ludique.
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Pieter Bruegel (1525?-1569) compte parmi les artistes les plus connus du 16e siècle. Des tableaux tels que Les proverbes, Les jeux d'enfants, Dulle Griet ou La danse paysanne sont reconnaissables entre tous et appréciés par un très large public. Bruegel est même devenu une référence populaire, pourtant son parcours et sa vie restent peu connus. S'il existe une grande quantité d'ouvrages consacrés à ses oeuvres, on ne connaît pas grand chose de l'homme qu'il a été. Leen Huet signe ici la première véritable biographie du peintre et fait découvrir au lecteur son cadre de vie : les villes animées d'Anvers et de Bruxelles et aussi plus largement l'Europe, traversées par les conflits religieux entre catholiques et protestants ainsi que l'iconoclasme.
Dessinateur et graveur, puis peintre, il crée une oeuvre prolixe en quelques années seulement.
On le suit pas à pas, guidé par chacune de ses réalisations comme autant d'indices. Avec lui, nous faisons le périlleux voyage des Alpes vers l'Italie, côtoyons nombreux artistes et érudits de son temps. Après lui ses fils, devenus peintres, perpétuent son nom et son oeuvre, avant qu'un long oubli ne l'éclipse pour longtemps : redécouvert par un collectionneur à la fin du 19e siècle, il fait partie de la grande Histoire au 20e siècle.
Magistrale, cette biographie parue d'abord en néerlandais aux éditions Polis fait l'objet d'une traduction en français par Marie Hooghe, adaptée et complétée avec l'aide de l'auteure qui y a inclus les dernières recherches consacrées à l'artiste réalisées dans le cadre de « l'année Bruegel » en Europe. Si elle invite à mieux connaître un artiste majeur, elle plonge également le lecteur dans une époque-charnière humaniste et passionnante.
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En mai 2023, à l'occasion de la Pride, le Design Museum Brussels proposera une exposition sur le langage visuel des communautés LGBTQI en Belgique. Dès les années 1950, ces dernières utilisent le graphisme et développent un langage associant des représentations symboliques pour mettre en avant des indices visuels qui signalent leur présence et leurs engagements envers un ensemble de principes, d'identités et de valeurs partagés. Ce langage visuel est marqué à la fois par la lutte et la célébration, par l'agitation et le compromis. Outil de résistance mais aussi de fierté, le graphisme LGBTQI promeut également une forme alternative de collectivité. Par leur matérialité, composition, typographie, itération et leur langage, les graphistes identifient et dirigent leurs messages vers des publics particuliers. Le livre et l'exposition ont pour ambition de s'intéresser aux expressions graphiques LGBTQI en reconstruisant à travers ce langage visuel une partie de l'histoire du mouvement ou de la vie de ces communautés (en Belgique et à Bruxelles).
Déclinée autour d'une dizaine de thèmes qui s'articulent autour d'une narration et d'un contexte, l'exposition s'envisage en filigrane autour de trois axes : le militantisme, la fête et la vie quotidienne. L'évolution et la transformation des identités et des débats à travers le temps viendront alimenter une approche qui se veut transversale. Comment ces débats évoluent-ils ? Comment ces identités se (re)définissent-elles ? En quoi les débats d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui et inversement ? De 1953 avec la naissance du mouvement sous l'impulsion de Suzan Daniel1 à aujourd'hui, ces questions qui forment la trame narrative de l'exposition seront abordées à travers le design graphique des associations et groupes LGBTQI. -
À l'heure où la question écologique se pose avec une urgence sans précédent, où les grandes villes réfléchissent à ces enjeux en terme de mobilité, de piétonisation des centres touristiques, de réduction
de la pollution atmosphérique, de présence de végétal en leurs murs... mais aussi, de façon plus précise encore, à la qualité de l'alimentation, au maraîchage urbain, à une production locale de fruits et de légumes,... Sait-on qu'au coeur même de la ville de Bruxelles, en son centre historique visité par des touristes du monde entier, s'est tenu au fil des siècles,
très précisément depuis l'an 1170 un marché aux légumes, un marché aux oiseaux suivi d'un marché aux fleurs ?
Issu d'une lignée d'horticulteurs, Jean-Louis van Malder
a travaillé dès son enfance sur ce marché.Et il est devenu, au fil des ans, le dernier jardinier-floriculteur de la Grand-Place de Bruxelles. Son écriture, vive et sincère, nous fait découvrir toute la richesse de son métier. -
Ludmila Krasnova nous emmène sur la Volga dans le sillage de ses souvenirs d'enfant et d'adolescente dans la ville de Saratov. Et de sa vie d'adulte, à l'Ouest. La vie paisible et la guerre ne cessent de se fondre et de se confondre. Une expérience de lecture qui nous secoue, nous émeut et nous poursuit. Tel le jus sucré d'un baba au rhum, poisseux sur la main. Le livre est illustré de gravures de l'auteur et de photographies (archives familiales). Très sensible et personnel, ce livre nous parle de thèmes qui nous touchent et s'inscrivent dans un contexte humain et politique contemporain : l'exil, la guerre, la polarité Est/Ouest, la Russie, l'enfance, la langue (maternelle ou d'adoption), le fleuve, le corps, la famille, la nostalgie.
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En 2020, Juliette Farges s'inscrit à un Bachelor en communication visuelle et graphique à l'école nationale supérieure des Arts Visuels de La Cambre, qu'elle interrompt au bout de deux ans à cause d'une hospitalisation dans un service psychiatrique pour dépression et anorexie. C'est dans ce contexte qu'elle se met à dessiner et à raconter son quotidien.Paradoxalement, un déclic se produit pendant son séjour et elle y développe un univers graphique personnel. À travers une illustration à l'allure enfantine accompagnée d'une forme de naïveté narrative, elle raconte des bribes de ses journées ainsi que l'évolution de son état d'esprit. Deux courts récits documentent ce séjour à l'unité psychiatrique du centre hospitalier de Lunéville : ICI se concentre sur les éléments du quotidien de Juliette durant cette période, quant à PETIT POIDS, il donne à voir le récit de la relation particulière que Juliette va créer avec la sonde gastrique qui lui est imposée et qu'elle va devoir apprivoiser. Il s'agit bien ici d'une relation qui s'installe, entre rejet puis dépendance à cet appareillage qu'elle nomme Gaston.Juliette nous emmène avec elle dans sa lutte contre la maladie à travers des pages remplies de douceur et de poésie, mais sans jamais en éluder la complexité et la souffrance qui l'accompagnent.Ces deux récits se complétent l'un l'autre et sont présentés en tête-bêche dans un ouvrage qui les rassemble, tout en permettant de choisir son propre ordre de lecture.
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Le propos de ce livre est de comprendre comment l'écriture de Pol Bury s'articule avec sa pratique artistique. Pol Bury ne mélange pas les activités plastique et littéraire. Pour lui, une sculpture est une sculpture, et un livre un livre. Dans son cas, l'écriture procède directement de la pratique de son art, qu'il traduit et transpose non pas littéralement, mais latéralement, par une invention constante dans la forme et le contenu de ses textes. Entre le caractère poétique de ses réalisations plastiques et la manière décalée dont il en use avec toutes les composantes du livre, s'instaure une circulation qui ne cesse de se renouveler. Pour le dire autrement: Pol Bury oeuvre en poète et écrit en artiste. «Cette pensée qu'il exerce comme une pratique intime, silencieuse, persistante, quotidienne, ne cesse de solliciter l'intelligence du lecteur avec laquelle elle entre en dialogue. En un mot, jamais l'on ne s'ennuie: Pol Bury a une plume féroce, drôle, précise et déconcertante. Méditative et philosophique. Désinvolte et travaillée. Étrange, décalée, déviante, inattendue, originale.» (Frédérique Martin-Scherrer).
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Ce livre, richement illustré de documents rares et originaux, retrace l'histoire des FARM PROD, un collectif bruxellois de street artistes cosmopolites. Voici une vingtaine d'années, quelques étudiants en communication graphique décidèrent de partager un espace de travail et de vie en s'installant dans une ferme isolée qui allait rapidement devenir une ruche bourdonnante de créativité. C'est la naissance d'une des formations les plus originales que l'art urbain ait connu ces dernières années. De squats en ateliers d'artistes, on suit les progrès d'une équipe soudée capable de se réinventer régulièrement pour faire face aux défis d'une carrière artistique passant de l'art spontané à la commande officielle, sans jamais perdre son esthétique singulière, son sens de l'amitié ni son goût pour la fête.
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Chez Mémé est un album qui raconte les souvenirs d'une petite fille lors de ses vacances chez sa grand-mère dans sa toute petite maison du Morbihan à la fin des années 70. Dans cette maison au confort inexistant, dans le jardin, parmi les animaux domestiques, Catherine et ses soeurs vivent leurs aventures du quotidien et nous font partager la vie à la campagne avec une grand-mère à la personnalité attachante dans un monde sans chichis. « Quand j'ai commencé à vouloir évoquer mes souvenirs chez ma grand-mère, la première histoire que j'ai dessinée était En plumant une poule. Habituée à la gravure sur bois et lino, j'ai choisi de transcrire ce dessin en eau-forte et aquatinte*. Conquise par les nuances des couleurs lors de l'impression, j'ai continué à utiliser cette technique pour les autres histoires car elle traduit bien la douceur qu'évoquait pour moi tout l'univers passé chez Mémé. » (C. L. G)
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Paul Gérard recompose dans Impasse de la Fidélité un pan de son histoire familiale. Lorsqu'adolescent il annonce à sa famille être homosexuel, il apprend que son grand-père l'était aussi, et fut probablement assassiné pour cette raison. Partageant avec cet aïeul inconnu une identité vécue de manière sensiblement différente, l'artiste se projette deux générations en arrière dans les années 1960. Il recompose le récit à partir des souvenirs de sa grand-mère, qu'il mêle à la fiction, nourrie par les archives familiales et historiques. Paul Gérard met ces mots en dialogue avec deux maquettes : l'une de la maison de ses grands-parents, l'autre d'un lieu de rencontre clandestin. Au travers d'un pan de vie caché de son grand-père, il rend hommage à une génération discrète. Ce faisant, il donne corps à la fois à son histoire familiale, et à une Histoire collective encore méconnue. Biographie de l'artiste Paul Gérard (°1998 Bruxelles) est diplômé de l'Atelier d'Espace Urbain de l'ENSAV La Cambre. En 2021-22, il a été résident de la Fondation Carrefour des Arts. L'année suivante, il a obtenu le prix Out of the Box et le prix du Botanique à la Médiatine. Ses installations immersives réveillent notre mémoire intime, qu'il met en résonnance avec son propre passé, ou avec une Histoire plus large.