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Arts et spectacles
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L'art contemporain - Une infographie
Béatrice Joyeux-Prunel, Guillemette Crozet
- CNRS Editions
- Art et technique
- 17 Octobre 2024
- 9782271152510
L'art contemporain d'un point de vue esthétique, culturel, politique et économique. L'infographie pour rendre visible les enjeux majeurs du secteur.
Saviez-vous que Richard Orlinski est l'artiste français vivant le plus vendu au monde ; que moins de 5 % des oeuvres des grands musées occidentaux sont africaines ; que sans pétrole, il n'y aurait probablement pas d'art contemporain ; que
Rabbit de Jeff Koons s'est vendue à plus de 90 millions de dollars ; que le premier musée d'art contemporain en Iran date de 1977 ; que
Sans-titre est désormais la manière la plus fréquente d'intituler une oeuvre d'art ; qu'il existe une trentaine d'artothèques en France, où l'on peut emprunter des oeuvres quelques mois sans les acheter ?
Voilà ce que vous découvrirez en vous plongeant dans cette foisonnante infographie. En une centaine de pages, cet ouvrage propose une nouvelle écriture graphique, aussi riche qu'inventive.
Grâce à la datavisualisation, le lecteur sera immergé dans le monde de l'art contemporain, à la rencontre de son histoire, de sa dimension politique, de ses acteurs et actrices - artistes, galeristes, curateurs, collectionneurs... -, de ses oeuvres, de leur matérialité et leur circulation, mais aussi de ses aspects économiques et esthétiques.
De la place réservée aux artistes femmes à l'évolution des matériaux utilisés dans les oeuvres d'art, en passant par la percée des pays non-occidentaux sur la scène internationale, et les stratégies d'exposition des artistes sur les réseaux sociaux, cet ouvrage propose une approche originale, mondiale et transversale de l'art contemporain ; il plonge dans l'histoire du second XXe siècle, comme dans l'actualité la plus récente.
Grâce à la collaboration d'une spécialiste des avant-gardes artistiques et d'une graphiste hors pair,
L'art contemporain. Une infographie rend compte, par l'infographie, des enjeux de cet univers. -
Wes Anderson : Cinéaste transatlantique
Julie Assouly
- CNRS Editions
- Art/Cinéma
- 16 Mai 2024
- 9782271151452
Anatomie d'une oeuvre iconoclaste, bariolée, déjantée, et très accessible.
Wes Anderson, issu de la scène indépendante, se démarque de ses contemporains hollywoodiens par son goût prononcé pour la culture française. Du portrait de Cousteau dans Bottle Rocket à la reconstitution de mai 68 à Ennui-sur-Blasé dans The French Dispatch, la filmographie de ce texan atypique est émaillée de références à la France où il réside une partie de l'année. Qu'elles soient iconiques (tour Eiffel, bérets), musicales (Françoise Hardy, Christophe) ou cinématographiques (Renoir, Truffaut, Malle), elles donnent à son cinéma un style transatlantique inimitable.
Grand cinéphile, lecteur avide, versé dans la peinture et la musique, il crée dans ses films à la croisée des arts un univers coloré, marqué par un souci obsessionnel du détail, et déploie une esthétique rétro teintée de nostalgie pour les années 1960, forçant le parallèle avec le Nouvel Hollywood et, par extension, avec la Nouvelle Vague. Le cinéma d'Anderson est référentiel et réflexif, familier et déroutant, il traite de sujets graves avec pudeur et légèreté ce qui lui vaut d'être rangé dans la catégorie "comédie dramatique" à laquelle est associée la posture impassible (deadpan) de son équipe d'acteurs.
Publicitaires, stylistes et fans de tous horizons cherchent à s'approprier cette esthétique singulière sans jamais y parvenir. Cet ouvrage propose de décrypter ce qui fait l'originalité de Wes Anderson et de son cinéma transatlantique au prisme de la traversée : des arts, des cultures, et des films. -
Créer des ballets au XXIe siècle
Laura Cappelle
- CNRS Editions
- Sociologie/Anthropologie
- 6 Juin 2024
- 9782271146205
Enquête sur les nouveaux classiques, de l'Opéra de Paris au Bolchoï
Comment faire vivre et renouveler un art de répertoire dit "classique" et souvent renvoyé, à ce titre, au passé ? Qui sont les chorégraphes qui créent des ballets aujourd'hui et comment se positionnent-ils sur une scène artistique valorisant avant tout la création contemporaine ? Pourquoi les femmes chorégraphes sont-elles si rares dans un domaine pourtant essentialisé comme féminin ?
Voici quelques-unes des questions explorées dans cette enquête au coeur de quatre compagnies majeures le Ballet de l'Opéra de Paris, le Bolchoï, le New York City Ballet et l'English National Ballet. Attentive au détail des gestes et des corps, cette plongée au sein des studios restitue les interactions qui président au processus de création de nouveaux ballets et interroge leur esthétique comme leur construction.
Réflexion sur les héritages culturels, les manières de les perpétuer ou de les transformer, cette étude met ainsi en lumière les frictions que ne manque pas d'occasionner un art transnational bousculé par les questions d'ouverture culturelle et de diversité, un art entretenu dans des institutions prestigieuses souvent aux prises avec leur identité classique. -
Leurs deux noms résonnent comme ceux des figures tutélaires du cinéma français d'auteur. Ces pères fondateurs de la Nouvelle Vague, critiques de la " qualité française ", ressemblent-ils à leur image : l'un, créateur de formes cinématographiques, bénéficiant d'une aura extraordinaire auprès des milieux intellectuels, non commercial, et l'autre, aimé, populaire, sachant raconter des histoires et mettre en scène sans avoir révolutionné le cinéma ? C'est à une brillante analyse que nous invite cet ouvrage à travers toute la cinématographie des deux célèbres réalisateurs. Jouant adroitement de la chronologie de leurs films respectifs, Arnaud Guigue met en évidence leur différence dès le départ. Qu'ont de commun ces films noirs détournés, Tirez sur le pianiste et À bout de souffle ; ou ces films de science-fiction Fahrenheit 451 et Alphaville ? L'analyse des scénarios, de la direction d'acteurs, de thèmes spécifiques tel celui de l'éducation, et surtout des images approfondit cette confrontation de deux pratiques et de deux visions du monde tout en ajoutant au plaisir de la lecture du cinéphile et de l'amateur. À contre-courant des images toutes faites, un essai revigorant qui est aussi une traversée et une relecture non conformiste de l'histoire du cinéma français.
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L'invention de l'esquisse à la Renaissance
Lizzie Boubli
- CNRS Editions
- Art et technique
- 7 Décembre 2023
- 9782271148940
Tout le monde ne sait pas que "esquisse" vient de l'italien "schizzo" (giclure, jet), mais personne ne pense ignorer de quoi il s'agit : un dessin préparatoire, fait à grands traits, où l'artiste fixe une première version approximative de l'oeuvre qu'il imagine, qui lui servira de modèle pour se guider dans l'exécution du tableau proprement dit. Sorte de brouillon graphique, dont les origines sont sans doute aussi anciennes que la peinture elle-même, l'esquisse est reconnaissable au premier coup d'oeil, et se présente comme une pratique sans mystère pour quiconque s'intéresse aux arts plastiques... À moins que ces fausses évidences ne nous cachent sa véritable histoire et ses vrais enjeux ?
L'esquisse a sans doute été pratiquée sur toutes sortes de support depuis la Préhistoire, mais on n'en a gardé aucune trace avant la fin du Moyen Âge. C'est en Italie, au milieu du XVesiècle et au cours du XVIe, que tout change. Non seulement les artistes (peintres, sculpteurs, architectes) multiplient les esquisses et se mettent à les conserver précieusement, mais le concept même de schizzo devient l'objet de vastes débats théoriques qui vont irradier dans toute l'Europe : l'Italie de la Renaissance invente l'esquisse comme processus intellectuel majeur de la création. Hollanda, Vasari, Vinci, Armenini, etc. en cherchent la définition et en explorent la diversité (inspiration initiale, rapidité d'exécution, mouvement, imperfection, première pensée, premier jet, tache, modèle, etc.)
Ce sont ces sources que Lizzie Boubli rassemble ici pour analyser en profondeur cette révolution artistique et théorique qui nous a légué un immense trésor : les dessins de travail qui recèlent les secrets de l'oeuvre à l'état naissant. Un riche portfolio commenté permet de confronter les concepts et les réalisations, en se promenant librement dans le cabinet des plus grands maîtres. -
Naissance de l'art contemporain ; une histoire mondiale, 1945-1970
Béatrice Joyeux-Prunel
- CNRS Editions
- 28 Janvier 2021
- 9782271135865
New York a-t-il vraiment été le centre de l'innovation artistique depuis 1945, comme on le lit partout ? Une hégémonie mondiale s'étudie à l'échelle mondiale. Or, l'approche comparée démonte le mythe de l'art new-yorkais et souligne l'apparition, dès les années 1950, d'un système internationalisé mais inégalitaire de production des oeuvres et des carrières. Fondé sur le renouvellement rapide des écuries artistiques et la recherche systématique de l'originalité, ce système spéculatif entretenait la concurrence entre pays, musées, marchands, artistes et collectionneurs. Dans une perspective aussi bien sociale et économique qu'esthétique et géopolitique, Béatrice Joyeux-Prunel explore cet univers des avant-gardes artistiques de 1945 à 1970.
Cette histoire mondiale de l'art parle aussi des oeuvres et des personnes. Elle interroge des tournants mondiaux étonnants : le choix matiériste de certains artistes dans les années 1950, la violence sadomasochiste de quelques groupes après 1961, et la soudaine politisation des artistes vers 1965 (alors que Mao, Cuba, le Vietnam et la décolonisation les avaient jusque-là peu intéressés).
Du concrétisme brésilien à l'art cinétique italien et yougoslave, des Neo-Dada Organizers japonais aux actionnistes viennois, en passant par les mondialisations hétérogènes du happening et du pop art, ce livre permet de comprendre ce que nos musées érigent en canon, tout en dévoilant des histoires méconnues du monde de l'art contemporain. -
Le monde des galeries : art contemporain, structure du marché et internationalisation
Alain Quemin
- CNRS Editions
- Art et technique
- 7 Octobre 2021
- 9782271138408
À l'heure de la mondialisation, marquée par l'essor des grandes foires internationales, quelles transformations ont affecté le marché de l'art contemporain et ses acteurs ? Conduisant de Paris à New York, en passant par Londres, Berlin, Los Angeles mais aussi Hong Kong, Venise et Bâle, la présente enquête dessine la nouvelle géographie des galeries et livre une ethnographie du travail quotidien des galeristes et de leurs collaborateurs.
Pénétrant les "coulisses" invisibles, elle dévoile le type de relations que les professionnels nouent avec les collectionneurs, le rôle de l'amitié et du champagne dans cette activité marchande qui court paradoxalement en permanence le risque d'être disqualifiée comme "commerciale". Elle met ainsi en lumière la place des galeries, à côté des maisons de vente, des institutions publiques et de la critique, dans la création de la "valeur" de l'art aujourd'hui et leur rôle toujours croissant dans la définition de l'art contemporain.
Cette recherche de grande ampleur n'hésite pas à affronter des questions sensibles : est-il possible d'objectiver la "qualité" de galeries qui, pour les plus grandes d'entre elles, concurrencent désormais les musées ? Comment les hiérarchiser, établir un palmarès ? Et, dès lors, quelles sont à ce jour les "meilleures" galeries d'art contemporain, en France et dans le monde ?
À toutes ces interrogations, et à bien d'autres encore, ce travail apporte des réponses inédites, en conjuguant aux différents outils de l'analyse sociologique une connaissance intime que seule rend possible la fréquentation au long cours, en insider, d'un monde méconnu. -
Spectatrices ! de l'antiquité à nos jours
Collectif
- CNRS Editions
- Histoire
- 1 Septembre 2022
- 9782271143488
Spectatrices !
De l'Antiquité à nos jours
Les femmes occupent une place continue dans le public du spectacle vivant depuis ses origines. Partis en quête des traces de cette présence, les auteurs ici réunis ont repéré les lieux et genres de spectacles que les femmes ont privilégiés, leurs emplacements dans les gradins et les salles, et tenté de retrouver leurs émotions, décantées des commentaires masculins.
Les spectatrices ont souvent été considérées comme soumises à leurs passions et dépourvues de toute distance critique. Elles ont été placées soit dans une position subalterne, reflétant leur place dans la société, soit aux premières loges, non pour leur offrir une qualité du regard mais pour permettre aux spectateurs de les voir et de scruter leurs robes et coiffes. Adversaires et défenseurs du théâtre ont débattu de la présence de ces femmes, les premiers la regrettant, tant cet art favoriserait des désirs illicites, les seconds la louant, les spectatrices devenant cette fois les garantes de la décence et de l'utilité du genre théâtral. Dans le même temps, la réception féminine a joué un rôle croissant dans les stratégies des auteurs et acteurs. En fonction de la période, du lieu, de leur appartenance sociale, les spectatrices ont pu jouir d'une plus ou moins grande liberté ; elles ont également usé de la scène comme d'un lieu d'émancipation, et ont parfois pris soin de laisser de leur expérience des témoignages directs.
Cette étude de grande ampleur permet de redonner à ces femmes une parole et une voix, un corps et des gestes, mais aussi des affects contrastés, de l'exaspération au plaisir.
Véronique Lochert est maîtresse de conférences HDR en littérature comparée à l'Université de Haute-Alsace. Marie Bouhaïk-Gironès est chargée de recherche HDR au CNRS en histoire médiévale, au Centre Roland Mousnier. Céline Candiard est maîtresse de conférences HDR en études théâtrales à l'Université Lumière Lyon 2. Fabien Cavaillé est maître de conférences en études théâtrales à l'Université de Caen Normandie. Jeanne-Marie Hostiou est maîtresse de conférences en études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle. Mélanie Traversier est maîtresse de conférences HDR en histoire moderne à l'Université de Lille. -
Le geste & la pensée ; artistes contre artisans de l'Antiquité à nos jours
Stéphane Laurent
- CNRS Editions
- 31 Janvier 2019
- 9782271124531
Leonard, Picasso, Wharol, Koons, les artistes fascinent les foules et obsèdent les intellectuels. L'Art semble aujourd'hui se réduire à quelques figures de la peinture dans un marché mondialisé et conceptuel. Un art où le geste s'efface devant la pensée, où la " main ", pourtant capitale, ne compte plus.
Leonard, Picasso, Wharol, Koons, les artistes fascinent les foules et obsèdent les intellectuels. L'Art semble aujourd'hui se réduire à quelques figures de la peinture dans un marché mondialisé et conceptuel. Un art où le geste s'efface devant la pensée, où la " main ", pourtant capitale, ne compte plus.
Qui sait que Louis XIV, l'inventeur du luxe à la française, préférait son service de table en or massif aux grandes fresques du génial Lebrun ? Qui se souvient combien les enlumineurs, orfèvres et autres faiseurs d'images avaient les faveurs des princes du Moyen Âge, adeptes des beaux objets ? Ivoiriers, tapissiers et autres artisans d'art sont les vaincus d'une longue et sourde guerre que les succès éphémères des arts décoratifs ou du design contemporain ne peuvent faire oublier.
Stéphane Laurent revient sur cette histoire et dresse un subtil panorama critique de cette guerre entre l'" Art " et l'artisanat. Il démêle cette question de l'Antiquité jusqu'à nos jours sans omettre des rapprochements avec d'autres civilisations extra-européennes et revient sur les moments essentiels de notre histoire de l'art, relevant les coups de force - telle la naissance des arts libéraux en Italie et en France au XVIe siècle -, les moments d'hésitation ou de reflux, comme le XIXe siècle, avec les Arts and Crafts et l'échec des arts décoratifs. En choisissant le luxe comme fil conducteur, il nous révèle les rapports de l'art avec le pouvoir et l'élite intellectuelle d'un côté, et le rôle de la consommation de l'autre, deux pôles déterminants de la création. -
Quand il arrive à Hollywood, Ernst Lubitsch est déjà un cinéaste prestigieux. L'aura dont il jouit et la diversité des fonctions qu'il occupe lui permettent d'y mener une action hors du commun.
En observant la manière dont il travaille au sein de cet environnement particulier, Katalin Pór revient sur ses relations avec les structures de production hollywoodiennes. Comment parvient-il, au sein même de cette organisation hyper-normalisée, à imposer ses propres conceptions du travail créatif ? Ses interactions avec les différents studios peuvent être lues comme autant d'efforts pour lui permettre de travailler dans une relative autonomie, sur des projets qui l'intéressent, avec des collaborateurs librement choisis, et selon ses propres méthodes.
Quel est l'apport de Lubitsch au cinéma hollywoodien ? Il y conçoit et réalise des films, évidemment, mais opère également des recrutements, fait acheter des répertoires de pièces, transforme le fonctionnement de certains studios... Son action hollywoodienne peut être assimilée à une véritable politique, d'une grande cohérence, guidée par deux questionnements poétiques fondamentaux : sur la nature de la comédie, d'une part, et l'articulation entre musique et cinéma, de l'autre.
Voici le portrait d'un "Lubitsch au travail", à la fois artiste et homme de pouvoir, à Hollywood. -
" Je me contente de faire des films que j'aimerais voir " ; " S'il y a une chose que je déteste plus que de ne pas être pris au sérieux, c'est de l'être trop. " Derrière ces boutades se cache la personnalité d'un témoin passionné de la société qui l'entoure. Billy Wilder, qui a toujours considéré que Lubitsch était maître dans la manière de passer avec ironie du drame à la comédie, a fait de cette fondamentale ambiguïté le coeur de son cinéma. Limiter sa carrière à ses éblouissantes comédies serait une erreur. Il s'est aussi attaché au monde du journalisme à sensation (Le Gouffre aux chimères), à la guerre (Stalag 17, Les Cinq Secrets du désert), à l'univers hollywodien (Sunset Boulevard) et au film noir (Assurance sur la mort), dirigeant au passage certains des comédiens les plus célèbres de l'époque : Humphrey Bogart, Gary Cooper, Bing Crosby, Marlène Dietrich, William Holden, Dean Martin, Kim Novak, Jack Lemmon, Barbara Stanwyck, Erich von Stroheim, Gloria Swanson... On lui doit une Audrey Hepburn plus séduisante que jamais dans Sabrina et Ariane et deux des plus beaux rôles de Marilyn Monroe, Sept ans de réflexion et Certains l'aiment chaud. L'ouvrage retrace la carrière de Wilder depuis ses débuts comme scénariste, avant d'étudier chacune de ses réalisations. Un livre haut en couleurs sur un artiste hors du commun.
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Les Nymphéas de Claude Monet : une anthologie critique
Pierre Wat, Matthieu Léglise, Emma Cauvin
- CNRS Editions
- Art et technique
- 27 Mai 2021
- 9782271133342
" J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre... Et puis, tout d'un coup, j'ai eu la révélation des féeries de mon étang. J'ai pris ma palette... Depuis ce temps, je n'ai guère eu d'autre modèle."
Ainsi Claude Monet (1840-1926), le pionnier de l'impressionnisme, explique-t-il l'origine de la plus longue et productive expérimentation picturale de sa carrière : les Nymphéas, qui représentent près de trente années de sa vie, et plus de deux cent cinquante oeuvres. Des premières toiles exposées en 1900 jusqu'à l'installation à l'Orangerie en 1927 de sa "grande décoration", c'est le regard porté par ses contemporains sur les Nymphéas et les processus créatifs du peintre que nous restitue cette anthologie.
Journalistes, écrivains et collectionneurs tentent tous de décrire ces oeuvres inouïes, qui se dégagent peu à peu des règles communes de la représentation, et les confrontent parfois aux limites de leurs capacités descriptives : "Peut-on même appeler cela des tableaux ?", s'interroge l'un d'entre eux. Certains privilégiés sont reçus dans l'atelier du maître, qui leur fait visiter son étourdissant jardin, et recueillent sa parole. Le "pèlerinage à Giverny", les entretiens accordés par le peintre et sa correspondance personnelle, pleine de doutes sur sa création, complètent et informent la réception par la critique de son grand oeuvre.
Grâce à ce regroupement inédit de textes élogieux, critiques, poétiques, déconcertés ou encore violemment réprobateurs, c'est l'aventure au long cours du cycle des Nymphéas, ce renouvellement du paysage opéré par Monet tel un tournant majeur de la peinture moderne, qui est retracée ici.
Anthologie établie par Emma Cauvin, Matthieu Léglise et Pierre Wat, historiens de l'art, spécialistes de la peinture des XIXe et XXe siècles. -
De la peinture antique, qui fut certainement d'une grande richesse, nous ne conservons que de rares traces matérielles. Mais ces chefs-d'oeuvre disparus ont subsisté à travers des textes qui les décrivent et nous racontent, à leur propos, des anecdotes, mythes et récits que la tradition a fini par transformer en lieux communs
De la peinture antique, qui fut certainement d'une grande richesse, nous ne conservons que de rares traces matérielles. Mais ces chefs-d'oeuvre disparus ont subsisté à travers des textes qui les décrivent et nous racontent, à leur propos, des anecdotes, mythes et récits que la tradition a fini par transformer en lieux communs : l'artiste tombant amoureux de son modèle, le jeune homme préférant la statue à la femme de chair, le peintre se livrant à la torture pour mieux représenter la douleur, des raisins si parfaitement imités que les oiseaux viennent les picorer.
C'est par la médiation de ces discours et de ces narrations que l'art antique a irrigué tout l'art occidental, dans sa pratique comme dans sa conception. Sans cesse repensés et reformulés, ces récits fondateurs ont offert à chaque auteur l'occasion d'exprimer sa vision singulière et se sont finalement traduits par autant d'interprétations originales.
Quelle a pu être l'influence de ces lieux communs sur les théories artistiques de l'âge moderne et contemporain ? Ont-ils contribué à alimenter, enrichir et populariser les discours théoriques, ou au contraire à les mettre en défaut, à les entraver ou à s'y substituer ? Par quelles médiations - rhétorique, philosophique, académique - cet ascendant des lieux communs s'est-il exercé ? Quel rôle ont-ils joué dans la pratique des artistes, notamment dans le choix et le traitement des sujets ? Par quel processus artistique s'accomplit la transposition fictionnelle du lieu commun ? Par quels indices peut-on identifier sa présence subliminale dans une oeuvre ? Voilà l'enquête à laquelle nous convie cet ouvrage qui revisite magistralement l'histoire de l'art à la lumière de ses origines narratives. -
L'analyse de film avec Deleuze
Jean-Pierre Esquenazi
- CNRS Editions
- Art/Cinéma
- 22 Juin 2017
- 9782271115652
Deleuze s'est aventuré à l'intérieur du monde des oeuvres cinématographiques, en dressant une cartographie conceptuelle suscitée par les films eux-mêmes. Mais il n'a pas cherché à en extraire une méthode de l'analyse de film.
Deleuze s'est aventuré à l'intérieur du monde des oeuvres cinématographiques, en dressant une cartographie conceptuelle suscitée par les films eux-mêmes. Mais il n'a pas cherché à en extraire une méthode de l'analyse de film.
C'est la tâche à laquelle s'attaque ce livre. L'intuition fondamentale de
Cinéma 1 : l'image mouvement - le cinéma est fait de mouvements, chaque film est composé par des mouvements spécifiques, des " mouvements de film " - est amplifiée, complétée et retravaillée à l'aide de concepts venus de l'ensemble de l'oeuvre deleuzienne : la territorialisation, le plissement, la bifurcation, l'idée de film, etc.
Ce sont eux qui sont mis à l'épreuve dans des séquences choisies de films, de
Barry Lindon à Margin Call. Chaque film apparaît comme le déploiement d'une question obsédante, dont la figuration se noue en mouvements spécifiques, panoramiques plissés, zooms coagulants,
etc. Les problèmes classiques de l'espace et du temps, du sujet, du montage sont revisités et trouvent des solutions originales.
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" Jean-Pierre Esquenazi, écrit Pierre Montebello dans sa préface, nous fait renouer avec le plaisir pris à voir, voir ce qu'on ne voyait plus, voir le mouvement même des images, une gestualité des images, un cinéma en actes. " -
Jazz power : anthropologie de la condition noire chez Ralph Ellison
Emmanuel Parent
- CNRS Editions
- Histoire
- 15 Mai 2015
- 9782271086389
La vie de Ralph Ellison (1913-1994) est exceptionnelle. Né en Oklahoma, six ans seulement après le rattachement de ce territoire indien à l'Union, il est l'enfant de multiples migrations : noire avec ses parents pionniers attirés par le rêve américain dans ce nouvel État ; indienne avec sa mère ; juive, avec des employeurs qui lui apprennent le yiddish. Une telle identité lui a permis de prétendre choisir ses ancêtres et de ne pas souscrire aux diverses mystiques de la négritude, position qui le mettra en porte-à-faux vis-à-vis de la génération radicale des années 1960, celle qui faisait rimer free jazz et black power. C'est en écrivant sur la musique, le jazz en particulier, que Ralph Ellison exprimera le mieux ses idées. Le jazz, loin de consister en un repli frileux sur une identité se suffisant à elle-même, a eu le pouvoir de recycler tant d'influences diverses qu'il appartient à part entière à la culture occidentale. C'est même cette dernière qui a pris, depuis, un peu de la couleur du blues. C'est à une nouvelle façon d'envisager les rapports des Noirs à la modernité que nous invite Ellison et qu'explore pour nous ce livre où se répondent musique, littérature et anthropologie.
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Le cinéma à l'épreuve du divers : politiques du regard
Jean-Michel Frodon
- CNRS Editions
- Art/Cinéma
- 16 Septembre 2021
- 9782271138194
Paradoxe fondateur : dès l'origine, l'invention des frères Lumière manifeste ses pouvoirs de rencontre et de compréhension entre des êtres différents, partout dans le monde, et mobilise dans le même temps des rapports d'exclusion et de domination, sous le signe des inégalités sociales, du racisme et du machisme. Plus d'un siècle après, ces puissances de rencontre et de découverte comme ces enjeux de discrimination et d'oppression se sont reconfigurés et ont été activés aussi dans de nombreux autres domaines. La question du rapport au divers est plus que jamais au coeur des pratiques et des effets du cinéma.
Le divers désigne la multiplicité des formes d'existence à la surface de la terre et la multiplicité des rapports entre elles. Ce livre met en évidence les manifestations de cette diversité et leurs conséquences, en s'appuyant sur de nombreux films, célèbres ou à découvrir. Il montre comment ces films, leurs histoires, leurs choix de mise en scène, les techniques qu'ils mobilisent, leurs conditions de production et de diffusion transforment nos manières de regarder, de sentir, de comprendre. Le cinéma influence les comportements, individuels et collectifs, dans la vie quotidienne mais aussi dans le domaine des politiques publiques, dans les médias, dans les dispositifs législatifs et réglementaires. Volontairement ou non, il contribue à une façon d'habiter, réellement et imaginairement, le monde avec tous ceux qui le peuplent, humains et non-humains. -
Nommé directeur artistique du Théâtre de la Taganka à Moscou en 1964, louri Lioubimov est l'un des metteurs en scène les plus significatifs des décennies 60-70. L'histoire de la Taganka constitue alors à la fois un moment capital de l'histoire du théâtre et de la société russes et soviétiques, et un cas représentatif du théâtre de résistance dans les pays communistes. La distance est aujourd'hui propice pour y revenir : ni trop près, ni trop loin encore de ce théâtre « effervescent » qui, au début des années 90, après les transformations à l'Est, perdit sa raison d'être, malgré le retour de son directeur, destitué et exilé en 1984. Les traces sont nombreuses et les témoins vivants, ce qui permet l'enquête avant l'analyse. L'enthousiasme s'est apaisé, mais la formidable aventure théâtrale n'a pas sombré dans l'oubli ni dans les querelles intestines qui, en 1992, ont abouti à la division de la troupe en deux. La scène poétique et politique de Lioubimov permet d'aborder des problèmes esthétiques spécifiques : celui d'un théâtre « sans pièces », montage de textes en prose, classique ou contemporaine, celui de la mise en scène « métaphorique ». Mais dans la mesure où sa pratique est déterminée par les rapports entretenus avec le pouvoir, l'idéologie, les instances de censure, la dissidence, et surtout par la relation essentielle, vitale, que la Taganka tisse avec son public, les questions artistiques se doublent toujours de questions touchant au fonctionnement de la société et à l'organisation politique. En URSS, la Taganka a été au coeur d'une problématique de la mémoire. L'oeuvre que louri Lioubimov a réalisée à la Taganka de 1964 à 1984, en rassemblant autour de lui une pléiade de grands écrivains et compositeurs, le scénographe David Boroski et une troupe unique où jouait le chanteur-poète Vladimir Vyssotski, a représenté un espace de liberté authentique dans le contexte de la stagnation brejnévienne. Elle peut aussi constituer un instrument de réflexion pour la scène d'aujourd'hui.
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Le désordre du monde ; rencontres Recherche et Création du festival d'Avignon
Collectif
- CNRS Editions
- Art/Cinéma
- 13 Septembre 2018
- 9782271120434
De la préhistoire à la Grèce antique, des civilisations traditionnelles aux sociétés contemporaines, les représentations symboliques, les mythes, les rites, les récits, les fictions contribuent à figurer un ordre du monde.
De la préhistoire à la Grèce antique, des civilisations traditionnelles aux sociétés contemporaines, les représentations symboliques, les mythes, les rites, les récits, les fictions contribuent à figurer un ordre du monde.
En mettant en résonance la pensée des oeuvres, le point de vue des artistes et des chercheurs, cet ouvrage explore les dialectiques de l'ordre et du désordre.
Entre désordre des guerres, des économies et des communautés politiques, bon gouvernement et justice ; entre désordre des passions et des identités, héroïsme, altruisme, conscience et sentiments... la fiction, le théâtre, les analyses des phénomènes sociaux questionnent ces tensions qui traversent les collectifs comme l'expérience individuelle.
En réunissant des travaux dans le domaine de la préhistoire, de la génétique humaine, de l'anthropologie, des sciences et neurosciences cognitives, des études littéraires et théâtrales, de l'histoire des sensibilités, de la sociologie, de la philosophie politique, ce recueil met la pluridisciplinarité au service de la compréhension des transformations des figures de l'humain et de la cité. -
Entrer dans la danse ; l'envers du ballet de l'Opéra de Paris
Joël Laillier
- CNRS Editions
- Art et technique
- 15 Juin 2017
- 9782271115584
La représentation du monde de la danse classique oscille entre fascination et condamnation. Fascination pour les danseurs et danseuses qui se consacrent " corps et âme " à la recherche de l'excellence artistique. Condamnation de la souffrance et des sacrifices d'une vie d'ascète dans un univers compétitif à l'extrême.
La représentation du monde de la danse classique oscille entre fascination et condamnation. Fascination pour les danseurs et danseuses qui se consacrent " corps et âme " à la recherche de l'excellence artistique. Condamnation de la souffrance et des sacrifices d'une vie d'ascète dans un univers compétitif à l'extrême. Le cinéma, la littérature et les médias véhiculent sans cesse une telle tension, comme en témoigne le fi lm à succès
Black Swan.
Le Ballet de l'Opéra de Paris est au coeur de cette représentation fantasmatique, au point d'en être le modèle. Dévoilement des coulisses de cette institution prestigieuse, cet ouvrage montre comment les désirs des jeunes aspirants sont façonnés, entretenus ou remis en cause au fil d'une vie tout entière consacrée à la danse malgré des chances de réussite très incertaines.
L'enquête menée auprès des élèves et de leurs parents, des professeurs et des anciens danseurs permet de saisir sur le vif les mécanismes sociaux qui amènent les danseurs à donner du sens à leur engagement. En suivant les danseurs et les danseuses dès l'entrée dans la pratique, durant la scolarité et jusqu'à leur départ à la retraite, Joël Laillier donne à voir la fabrique d'une élite artistique. -
Histoire economique du cinema francais
Laurent Creton
- CNRS Éditions via OpenEdition
- 28 Juin 2013
- 9782271077240
Le cinéma s'inscrit dans une économie de prototype où l'incertitude est la règle. Tout projet de film est un pari aventureux, et la question de son financement n'a cessé d'être l'objet d'interminables controverses. En France, le système de régulation des activités cinématographiques et audiovisuelles est devenu un modèle de référence, mais les mutations contemporaines obligent à réexaminer sa pertinence et à préparer ses évolutions. Dans une telle perspective, il peut être utile de faire retour sur ses origines en analysant les conditions de mise en place de la politique d'intervention de l'État dans le secteur cinématographique au début des années quarante. C'est en effet sous Vichy, dans le cadre d'une politique dirigiste, que ce secteur a été profondément réorganisé, au travers d'institutions et de cadres réglementaires qui perdureront dans leurs grandes lignes jusqu'à nos jours. Pour relancer la production cinématographique et assurer sa pérennité, une politique industrielle est engagée, marquée par le corporatisme, l'instauration de mécanismes financiers inédits et l'avènement d'un système qui donne à l'État un rôle prééminent. Ce livre contribue à penser les origines, l'émergence et l'évolution des politiques publiques en faveur de la production cinématographique française, l'analyse étant concentrée sur l'histoire institutionnelle du Crédit National, établissement financier qui a joué un rôle crucial et méconnu dans ce domaine. Pour comprendre l'installation et le fonctionnement sur deux décennies du système d'avances à la production, l'étude se fonde largement sur les archives du Crédit National, en particulier les dossiers des films qui lui ont été soumis, tels Les Visiteurs du soir, Jeux interdits ou Le Salaire de la peur. Cette approche conduit à s'intéresser au comportement et aux interactions des protagonistes, notamment les producteurs, les réalisateurs, les institutions financières et les administrations. En étudiant la généalogie des politiques publiques françaises dans ce secteur devenu emblématique des enjeux de la régulation, on peut sans doute en saisir mieux la logique, le sens et le devenir, par-delà les débats manichéens qui opposent habituellement les tenants de l'intervention et les hérauts du libre marché.
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La compagnie des ballets russes
Natalia Smirnova
- CNRS Éditions via OpenEdition
- 20 Juin 2016
- 9782271091055
Mai 1909. La première saison des Ballets Russes en France fait un triomphe. Sur la scène du Châtelet, le public parisien voit surgir l'Orient dont ont rêvé ses peintres et ses poètes. Irruption des couleurs, gestuelle saccadée, remise à l'honneur de la danse masculine une révolution est en marche. Serge Diaghilev, créateur et mécène des Ballets, veut mettre en oeuvre un spectacle total, une esthétique de la surprise avec des artistes d'avant-garde qui bousculent les traditions. Une « peinture en mouvement », une « orgie de formes et de couleurs » où l'oeuvre picturale joue un rôle d'autant plus important qu'elle est conçue par rapport à la musique et à l'acteur. Natalia Smirnova fait revivre cette aventure exceptionnelle, associée à une superbe iconographie : tableaux, aquarelles, gouaches, esquisses de costumes, photographies des scènes de spectacles, des peintres, des danseurs... Le livre-événement pour fêter le centenaire des Ballets les plus célèbres du monde.
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Les spectacles de Broadway, entre autres les pièces d'Arthur Miller, Tennessee Williams, Eugène O'Neill, constituent pour le cinéma classique hollywoodien une source majeure, puisqu'ils lui apportent une double caution commerciale et artistique. Mais ils se trouvent aussi à l'origine de multiples difficultés idéologiques, tant les scènes new-yorkaises bénéficient d'une liberté d'expression dont le cinéma est privé jusqu'en 1952, en raison de l'autocensure imposée par le Code de production. Pourtant, Hollywood n'a cessé de puiser dans la création théâtrale des modèles qui ont autant contribué à structurer l'industrie du film (stars et genres cinématographiques) qu'à miner de l'intérieur le système d'autocensure. Cet ouvrage met au jour ce que le cinéma classique américain doit au théâtre de Broadway, en s'attachant en particulier à des metteurs en scène comme Kazan, Cukor, Minnelli, Preminger ou des acteurs comme Katharine Hepburn, Henry Fonda, Mae West, etc. Il examine la façon dont le système hollywoodien s'est organisé pour adapter systématiquement les productions théâtrales contemporaines. Il montre l'articulation des enjeux industriels, artistiques et idéologiques et les contradictions qui les accompagnent, des années 1930 au milieu des années 1960. Une contribution originale majeure à l'histoire culturelle du cinéma américain.
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Le cinéma au XXe siècle ; entre loi du marché et règles de l'art
Julien Duval
- CNRS Editions
- Sociologie/Ethnologie/Anthropologie
- 13 Octobre 2016
- 9782271093707
Cinéma commercial contre films d'auteur ? Cinéma populaire contre cinéma élitiste ? Loi du marché contre règles de l'art ? La dualité entre superproductions hollywoodiennes et films d'art européens semble traverser toute l'histoire du cinéma depuis les années 1920. Mais les frontières entre ces deux espaces n'ont jamais été figées, comme l'explique Julien Duval dans cette sociologie novatrice du champ cinématographique au XXe siècle. Ainsi, le cinéma populaire a su se parer de certains traits des arts savants. Quant au cinéma d'auteur, il n'est pas tout à fait devenu " l'égal des autres arts " : les cinéastes doivent toujours composer avec les contraintes économiques propres à leur mode d'expression. Examinant à nouveaux frais ces jeux de transferts et ces oppositions, Julien Duval éclaire également les débats récents sur " l'exception culturelle " et sur les priorités des politiques publiques en matière cinématographique.
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Le Son du théâtre (XIXe-XXIe siècle)
Jean-Marc Larrue, Marie-madeleine Mervant-roux
- CNRS Editions
- Art et technique
- 1 Décembre 2016
- 9782271093943
Le théâtre est un lieu d'écoute, un lieu acoustique et phonique, il n'a jamais cessé de l'être. Pourtant, sa théorisation récente l'a longtemps ignoré en ne s'attachant qu'à la scène visuelle ou charnelle ou à l'oeuvre dramatique écrite.
Le théâtre est un lieu d'écoute, un lieu acoustique et phonique, il n'a jamais cessé de l'être. Pourtant, sa théorisation récente l'a longtemps ignoré en ne s'attachant qu'à la scène visuelle ou charnelle ou à l'oeuvre dramatique écrite.
Une telle surdité n'a rien d'exceptionnel : l'oubli de la dimension sonore a touché l'ensemble des sciences humaines et sociales. On a nommé " tournant acoustique " la restauration de l'importance du son par tout un mouvement interdisciplinaire qui a montré que la période contemporaine n'est pas et n'a pas été plus visuelle qu'auditive, ce qu'a longtemps masqué la prolifération des images et de leurs analyses.
Inscrit dans ce mouvement critique, le présent ouvrage réunit 35 collaborateurs de 8 pays différents. Théoriciens ou praticiens du son et de la voix, spécialistes
de théâtre, d'architecture, d'acoustique, de création sonore, historiens et analystes des techniques, des médias et de la culture, livrent ici un ouvrage total, ouvert à tous ceux qui, selon la formule de Jonathan Sterne, ont développé une " imagination sonique ".