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Esperluete
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Après plusieurs années, leur amour avait pris la forme d'un enfant. Un tout petit être incroyablement fragile avec une énergie titanesque.
L'homme et la femme étaient devenus Parents.
L'arrivée d'un premier enfant dans une famille transforme ceux qui deviennent des Parents. En s'attachant à croquer la première année de vie d'un nourrisson, Virginie Bergeret nous fait entrer dans son intimité. Le dessin, entre esquisses dynamiques et couleurs joyeuses, rend vivantes ces premières étapes dans la vie d'une famille.
Elle égrène les petits instants du quotidien qui sont le socle de la petite enfance : les premiers regards et sourires, les siestes en écharpe, les pique-niques, les explorations à quatre pattes ou debout, les repas partagés, les premiers bains, les balades... sans occulter la fatigue, les petites nuits, les frustrations, mais aussi l'émerveillement, la fierté, le nouveau rythme à apprivoiser, les nouveaux rôles à incarner.
Tous ces moments tissent la relation entre l'enfant et ses parents, jour après jour. Virginie Bergeret nous propose une plongée en douceur dans un quotidien à la fois intime et universel, au plus proche du quotidien des mamans et des papas.
L'été approchait, l'enfant avait vécu quatre saisons. L'enfant n'était plus un nouveau-né, un nourrisson, un bébé.
L'enfant était devenu un tout petit garçon.
Un livre-accordéon à dérouler en famille, qui parlera autant aux parents qu'aux jeunes enfants, pour se remémorer ensemble cette première année de vie et voir le chemin parcouru ensemble...
Un cadeau de naissance idéal ! -
Ronde autour de la Terre
Anne Brouillard, Bertille de Swarte
- Esperluete
- 12 Janvier 2024
- 9782359841794
La terre tourne.
Dans l'univers, entre les étoiles.
Elle se déplace lentement.
La nuit engourdit le monde.
On dort encore dans les maisons.
Le vent d'automne transporte des nuages.
Chargés d'eau froide.
Les rêves des enfants s'envolent doucement.
Le jour s'avance, loin, là-bas.
Derrière le petit bois.
C'est la nuit, puis le petit matin s'annonce, le jour se lève doucement. Le temps passe, les saisons défilent, la Terre tourne et le monde court partout... Au fil des pages et des chansons, ritournelles ou poésies chantées, le lecteur entre dans un monde de sensations par le son et l'image. Ronde est la terre, ronde est la berceuse et l'invitation à plonger dans le monde onirique des rêves.
Les peintures d'Anne Brouillard donnent de l'intensité aux scènes du quotidien ; elles esquissent une heureuse nostalgie de l'enfance. Puisant son inspiration des tranquilles paysages suédois - d'où Anne Brouillard tire ses origines et dont elle nous partage ses comptines d'enfance - elle nous invite à revoir notre rapport au temps, à la nature, à l'enfance.
à l'origine de ce livre-disque, sa rencontre avec Bertille de Swarte et une complicité née autour de l'écriture et de la musique. Entourées de musiciens et chanteurs de haut vol, les voici tour à tour parolières ou compositrices pour nous emmener dans une Ronde autour de la terre... -
Où il est question de main et de météore
Anne Herbauts
- Esperluete
- Hors-Formats
- 15 Novembre 2024
- 9782359841923
"Du doigt, dans les lignes du petit matin,
je cherche le point, le point du jour.
Il n'est pas. Il perce. Surjet de lumière.
Moment si ténu qu'on ne peut le saisir réellement.
Le temps de sa percée, voilà l'astre déployant le matin
à travers l'horizon ou les branches, tamisé.
Et je regarde la paume de ma main
pour retrouver le chemin.
Matin potron. Timide.
L'instant, sur une ligne infime dans l'équilibre
d'un premier rayon, sur un fragment de seconde,
bascule dans le jour.
Je rejoue dans ma tête l'aube des temps."
Entre textes poétiques, explorations graphiques et clins d'oeil pour ses lecteurs et lectrices fidèles, Anne Herbauts revient en mots et en images sur son travail d'écriture, dans le prolongement du titre De temps en temps, paru en 2006 aux éditions Esperluète et aujourd'hui épuisé.
"Écrire et bégayer. Dire maladroit pour dire plus juste,
par éraflures, par ratures.
Je ne fais plus de phrases.
Parfois les mots nus me suffisent.
Ils font des bruits de cailloux entre eux, sans conjugaisons,
sans grammaire. Ils grelottent, ils chantent."
«?Lors de ma première exposition « de temps en temps » dans la galerie L'Art à la Page à Paris, j'avais décidé de partir de phrases que j'ai déclinées sur la question de l'écriture et de la création. Phrases qui ont donné par la suite un livre publié aux Editions Esperluète, De temps en temps (2006). En 2021, Madame Devèze, commissaire d'exposition, m'a proposé d'écrire à nouveau des phrases pour une exposition à la Biennale de Moulins autour de mon travail. Nous avons choisi comme titre d'exposition « le point du jour », en référence à ma prédilection?/?mon entêtement au sujet du temps et à un album de la série Matin minet paru aux éditions Pastel.?» aNNe Herbauts, printemps 2024 -
Frédérique Bertand est née en 1969 à Épinal. Elle est diplômée de l'École Nationale des Beaux-Arts de Nancy. Cette auteur-illustratrice-artiste vit et travaille à Nancy.
Ses illustrations se retrouvent dans différents domaines tels que la presse en France et aux Etats-Unis (Télérama, Le Monde, Libération, Le Nouvel Observateur, l'Expansion, Psychologie Magazine, Wall Street Journal, New York Times, The Baltimore Sun, The Boston Globe...), la presse d'entreprises, le culturel, l'édition (Éd. du Rouergue, Éd. Mémo, Seuil Jeunesse, Random House / USA, Gallimard Jeunesse, Éd. L'Ampoule, Random House / GB, Hachette Education, Syros-La Découverte, Odile Jacob, Woongjin / Corée) ou encore la télévision (ARTE, Télé Toulouse).
Elle participe également à la conception et la réalisation de cinq films d'animation pour la chaîne Arte (Production les Télécréateurs).
Elle expose régulièrement son travail en France ainsi qu'à l'étranger. Elle a reçu de nombreux prix parmi lesquels nous pouvons citer: Le Silver Pencil Award à Amsterdam en 1997 pour le livre Les petits Héritages (Éd. du Rouergue).
Le Bologna Ragazzi Award (catégorie "fiction") à la Foire internationale du livre jeunesse à Bologne (Italie) en 1999 pour On ne copie pas (Éd. du Rouergue) réalisé en collaboration avec Olivier Douzou.
L'Illustrarte Award à la Biennale Internationale d'illustrations Jeunesse à Barreiro (Portugal) en novembre 2003.
Aux éditions Esperluète, elle signe deux romans graphiques dans la collection Hors-formats : Bientôt l'été (2007) et Déjà Noël (2010). -
Ceci n'est pas une histoire. Ceci est un livre.
Ceci est un jeu qui peut devenir histoire.
Ceci est un livre-jeu qui fait poésie.
Jouez en famille ou entre amis à ce jeu de Anne Herbauts tout en plongeant dans un livre-jeu-poétique !
Le plateau de jeu, façon jeu de l'oie, se déplie et les règles se trouvent dans les plis des pages. Au fil de la lecture, l'univers d'Anne Herbauts se décline entre objets, animaux et personnages. On y retrouve ses images emblématiques : la théière, le moineau, le géant, les cailloux, les papiers peints, la chaise... renforcés encore par le jeu de la bichromie et autant de pistes de réflexions amusantes et décalées au travers des petites phrases ritournelles qui ponctuent la découverte de chaque objet et lui rendent son usage poétique...
à quoi ça sert.
Une pomme ?
à enlever.
Sa dent de lait.
à quoi ça sert.
Un livre ?
Le livre sert.
à faire du vent.
En tournant les pages.
Et ce livre sert à jouer, lire et s'amuser... dans l'univers d'Anne Herbauts !
Ce livre-jeu est le prolongement d'une exposition-jeu conçue par Anne Herbauts et les éditions Esperluète à l'initiative du Service général des Lettres et du Livre de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui circule dans les bibliothèques, médiathèques et autres lieux culturels. -
Vinciane Despret, fabriquer des mondes habitables : dialogue avec Frédéric Dolphin
Frédérique Dolphijn, Vinciane Despret
- Esperluete
- Orbe
- 19 Novembre 2021
- 9782359841466
Née à Anderlecht, Vinciane Despret a grandi et vécu à Liège. Elle y habite toujours, dans l'un des endroits les plus typiques de la ville, en son coeur historique. D'abord étudiante en philosophie, elle croise rapidement l'éthologie, l'étude du comportement des animaux, et se passionne pour les humains qui travaillent avec eux. Sa grande préoccupation sera de savoir comment concilier les deux disciplines, ses deux motifs d'enthousiasme.
Elle va logiquement emprunter la voie de la philosophie des sciences et mettre ses pas dans ceux de deux grands penseurs qu'elle cite - et fréquente - souvent, aujourd'hui encore : Isabelle Stengers et Bruno Latour. Elle veut désormais suivre les scientifiques dans leur pratique, comprendre « comment ils rendent leurs objets intéressants », raconter leur oeuvre de «traduction», d'invention. Elle entend comprendre et expliquer comment ils bâtissent une théorie, quelles influences ils subissent, comment l'animal qu'ils observent devient acteur de cette création de savoir.
Auteur prolixe d'articles, de conférences et de contributions diverses - sans oublier ses divers enseignements - Vinciane Despret a assuré très récemment le commissariat de la grande exposition Bêtes et hommes, à la Grande halle de La Villette, à Paris. Elle s'est également vu décerner deux prix : le prix des humanités scientifiques octroyé par sciences Po, à Paris, en septembre 2008 et le prix du Fonds international Wernaers pour la recherche et la diffusion des connaissances.
Dans ce nouvel opus de la collection Orbe, Frédérique Dolphijn interroge le travail de Vinciane Despret et en particulier son rapport à l'écriture, à la lecture, à la transmission de savoirs et à tout ce qui entoure la recherche: le choix des sujets, la manière dont l'interaction avec le sujet influence la démarche de recherche, la vulgarisation de résultats.
Un bel entretien qui nous offre un autre regard sur le travail de longue haleine de cette philosophe-éthologue belge.
Www.vincianedespret.be
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Je me souviens de ta main qui traçait des lignes à la craie sur les tissus. De ton trait de coupe, tu délimitais des territoires entiers, qui portaient les noms de crêpe de Chine, bourrette de soie, panne de velours, lin, coton suisse, tweed, toile, gabardine, flanelle, étamine de laine...
Entre souvenir d'enfance et malentendus liés à la langue, Florence Gilard esquisse à petites touches sa relation à sa grand-mère. Elle décrit les gestes sûrs de la couturière qu'elle était, les jeux d'enfants, les mercredis passés chez elle et la difficulté de se séparer.
Reprenant à son compte les gestes consistant à assembler et coudre ensemble les morceaux de tissus, elle compose un récit, fait de pièces qui ne semblaient pourtant pas tenir ensemble. Malentendus ou incompréhensions langagières, des petites phrases énigmatiques ou confuses pouvaient alors donner lieu à des représentations erronées, décalées, émaillées de drôleries.
L'étrange : The end, te and, the hand... devient le point de départ de son récit. Qu'est-ce que ces mots anglais entrés dans l'univers de l'en-fance grâce aux cow-boys dans les films de western peuvent bien avoir à voir avec les Américains venus libérer la France il y a si longtemps ?
La naïveté d'alors fait place à un regard amusé et tendre sur ce qui se transmet à travers le récit familial. Dans cet objet hybride, graphique et poétique, l'autrice suggère plus qu'elle ne démontre. Elle nous offre un regard sensible et intime sur le temps qui passe, la nostalgie de l'enfance, la fin de vie, la tendresse qui lie les générations d'une même famille et savoir dire au revoir tout en gardant précieusement ses sou-venirs.
Florence Gilard utilise plusieurs techniques graphiques pour recréer cette toile de souvenirs et de nostalgie de l'enfance. Dessins aux crayons de couleurs, anciennes photographies, fil cousu dans la page se mêlent pour dérouler le fil de cette histoire intime. -
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Albane Gellé semble nous adresser une longue lettre - ou est-ce un chant ? une litanie ? cette longue liste de propositions - comme autant d'invitations à accueillir le vivant. L'eau, la montagne, le vent, le bruissement des feuilles... évoquent des sensations puissantes. Humains et animaux sont convoqués. Et grâce à eux, elle nous rappelle que nous sommes du même monde et que la nature nous habite plus profond qu'il n'y paraît. Le lecteur entre dans le paysage, tout entier, par les dessins et peintures d'Anne Leloup. Encres et crayons donnent une profondeur au minéral et au végétal. Parfois, ils se font plus abstraits, restant dans l'affleurement des émotions, pour s'approcher de l'infiniment petit ou retenir les sensations des mains plongées dans la terre mouillée...
Ces paysages se peuplent de figures hybrides qui nous tendent la main. L'homme-cheval, la femme-oiseau, les hommes-poissons,... nous rappellent ce que la mythologie sait depuis longtemps : que les mondes sont perméables et que nous pouvons les traverser. -
Cinquante-six, c'est l'âge de Carol Vanni au début de ce texte ; ce sont les chiffres inversés de son année de naissance ; le numéro d'une carte routière de son grand-père. C'est également le nombre de ses amants, jusqu'à aujourd'hui.
Relations d'un soir ou de plusieurs années, l'autrice se souvient de chaque homme côtoyé et fait revenir le souvenir de ces rencontres, plus ou moins chronologiquement. Pied-de-nez aux stéréotypes et loin de se conformer aux assignations faites aux femmes - femme-objet, épouse, mère ou amante, femme mûre supposée sage, que la société aimerait voir reléguées au statut de spectatrices de leurs vies et de leurs rencontres - l'autrice prend un malin plaisir à nous montrer par l'exemple que la voie peut être autre. Toutes ces femmes existent en même temps dans son récit, y compris celle qui vieillit et reste multiple.
Ce texte nous rappelle que disposer librement de son corps, de son désir et de son temps peut s'avérer être un joyeux déroulé d'expériences, plus ou moins épanouissantes, plus ou moins heureuses. Il est question de danse et d'amour, de ce qu'un être peut et veut, d'un mouvement tel une lame de fond qui pousse à aller vers... l'inconnu, l'autre, l'homme.
Par l'écriture, en évitant tous les pièges qu'une telle exposition de sa vie pourraient entraîner, Carol Vanni explore le rapport à son corps et au temps qui passe. Elle fait la part belle aux matières, odeurs, couleurs, sensations et bruits, en fait, à tout ce qui nous rend vivants. -
Course-poursuite au jardin : le chat Patougris a bondi sur le petit oiseau sans défense ! Les cinq amis s'en mêlent : comment faire pour apprendre au chat à ne pas chasser ? Faut-il le faire ? Comment aider le troglodyte mignon à se protéger ? Et les voici mettre la main à la pâte et construire un nouveau nid pour l'oiseau... mais craint-il vraiment le chat ?
Cette histoire est le troisième volet d'une série d'albums « La bande à Lily », après Un nouvel ami (2020) et Fait d'hiver (2023). Ces histoires nous invitent dans le quotidien d'un groupe d'enfants. Ils habitent tous le même village, théâtre de leurs aventures. Chacun a son caractère qui va se révéler au fil des différentes histoires. Ces petits albums, au format des cahiers d'écolier, nous parlent de la vie à la campagne, de l'enfance, de l'amitié, de la proximité, des petites choses qui s'assemblent pour former le terreau de l'enfance. Dans ces histoires simples, l'aventure est au détour d'un chemin ou au fond du jardin. C'est l'amitié entre les copains qui nourrit chaque épisode. -
Paperoslo & Paperoko : Reliures par clés et crochets en papier
Grégoire Vigneron
- Esperluete
- [dans L'atelier]
- 7 Juin 2024
- 9782359841893
Cet ouvrage est consacré à deux techniques de reliures innovantes, rapides et totalement autoportantes, n'impliquant que des clés de papier venant créer des reliures permettant un montage et un démontage particulièrement facile.
Les reliures Papero?lo & Paperoko constituent l'aboutissement des recherches menées par le relieur et designer graphique Grégoire Vigneron, lauréat 2023 de la bourse de recherche en reliure de création de l'Atelier du Livre de Mariemont. Les résultats de ses travaux proposent une nouvelle approche de la reliure faisant usage d'outils numériques et de fabrication assistée par des machines, permettant de réaliser des livres à structure autoportante alliant liberté fonctionnelle et esthétique par la personnalisation des éléments constituants. L'esthétique de ces reliures joue sur la répétition des éléments structurels accrochés au dos, permettant des jeux de couleurs, de transparence et de papiers, offrant une infinité de possibilités.
Adapté à tous les niveaux, le manuel permet d'aborder toutes les étapes de réalisation de ces reliures ainsi que leurs différentes variantes esthétiques. Illustré par des schémas très clairs, il inclut les gabarits de découpe de chaque élément. -
C'est un paysage qui se déplie en accordéon. Devant nos yeux ébahis, il défile. Nous sommes sans doute à la fenêtre d'un train. On quitte une gare et l'on rêve le long de l'eau. On y voit un lac, une maison rose, une île, une forêt, le reflet des arbres... avant d'arriver à destination.
La peinture d'Anne Brouillard atteint une maturité de langage faite de finesse, de transparence, de poésie et de ce regard sur le monde qui lui appartient.
Inspiré du trajet en train Dinant-Namur, ce long accordéon nous montre la beauté des paysages d'ici. D'abord, peint à l'huile sur une longue bande de tissu, ce leporello appartient à la famille des livres que l'on regarde intensément, qui nous font rêver et qui s'impriment au plus profond de nous.
Devenu incontournable depuis sa première édition en 2013, le leporello Voyage d'hiver d'Anne Brouillard continue de nous émerveiller dans cette réédition en 2022 ! -
Les gestes de la cuisine
Amandine Marembert, Valérie Linder
- Esperluete
- 10 Septembre 2021
- 9782359841404
On mélange, émiette, mouline, saupoudre, tamise, malaxe... dans la cuisine d'Amandine Marembert et Valérie Linder. Poète et illustratrice posent leurs regards attentifs et délicats dans ce lieu si commun où petits et grands se retrouvent pour composer chaque jour des menus savoureux. Elles racontent les gestes simples, appris, répétés et échangés au fil du temps.
Elles nous transmettent le plaisir de cuisiner pour soi ou pour les autres, de préparer et se régaler ensemble, reliés aux générations qui nous suivent ou nous précèdent.
Et puis, ça marine ou ça mijote dans la casserole... Et c'est tout un paysage - où se mêlent jardins, forêts et souvenirs - qui se répand dans la maison et dans les pages.
Ici, on fait sauter des crêpes, là, on sauce un saladier, on se délecte d'une purée de châtaignes, ou on partage une galette...
Ouvrir ce livre, c'est être invité chaleureusement à la table des autrices, se laissant porter par le rythme des saisons en goûtant mots et images, plaisirs simples et infinis.
Les gestes de la cuisine est le troisième volet de cette exploration des gestes du quotidien. Il fait suite aux gestes du linge et du jardin dans une trilogie qui trouve ici son aboutissement.
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Le dit de la renarde
François Emmanuel, Chris Delville
- Esperluete
- L'estran
- 1 Mars 2024
- 9782359841770
La renarde dit.
Ne reviens jamais.
Sur tes traces.
Si tu reviens.
Tu t'es déjà perdue.
Dans cet ouvrage entre gravure et poésie un fil se noue à chaque fois autour d'une pointe-sèche de Chris Delville.
Silhouettes ondulantes, personnages et animaux énigmatiques y mènent le bal. La graveuse convoque hommes et bêtes pour les placer en suspension dans la page. Une architecture est esquissée, une cartographie incertaine de traits et de signes, qui semblent remontés du plus profond de la nuit...
François Emmanuel répond en poèmes. Depuis l'espace silencieux de l'image, à distance d'elle, il fait naître des voix, intimes ou lointaines, déliées, musicales. Sur le rêve sidéré de l'oeuvre graphique, surgissent des aveux, des appels, des murmures... comme bribes de paroles saisies en son sommeil sur les lèvres de la rêveuse...
Chris Delville a toujours gravé dans l'inspiration des poètes (Han Shan, Anna Akhmatova...) François Emmanuel est resté longtemps fasciné par son oeuvre jusqu'à tenter aujourd'hui cette suite de poèmes en bord de gravure. C'est l'aventure de ce recueil qui témoigne de leur complicité et leur profond respect mutuel.
Le lecteur se laisse envoûter par l'enchaînement des pages, l'étrange alliance des images et des textes, sur une vibration, dans un intervalle où l'écriture tremble et ose. Sous le signe de la renarde un dialogue s'ouvre. Une danse peut-être. -
L'esquisse, en peinture, est un dessin préparatoire, un croquis, une ébauche avant l'oeuvre définitive. Et ici, effectivement, rien de définitif dans le propos de Valérie Linder, dont la plume et le trait ébauchent une esquisse plurielle.
Ces «esquisses pour la terre» saturent l'image : elles emplissent les doubles pages, débordent du cadre ou se font multiples ; les personnages se fondent dans le paysage ; les végétaux sont luxuriants.
Le texte commence par tutoyer le lecteur, pour entrer dans le livre-paysage, avant de glisser vers un nous plus collectif, l'invitant à aimer cette terre qui nous porte, à s'en étonner, s'en nourrir par les expériences du quotidien. Curiosité, humilité et simplicité guident le lecteur tout au long du livre. Car une fois encore, Valérie Linder nous invite à poser des gestes et des regards clairs - à nos pieds ou en levant les yeux. Le sol, le jardin, le potager, les graines, la montagne, le paysage... autant de thèmes qu'elle aborde dans chacun de ses livres, en gardant une sensibilité aiguisée et un souci de transmission.
Cette terre qui nous entoure est revisitée par l'auteure dans un émerveillement conscient qui, par sa capacité à amener du beau et du bon sous nos yeux, nous aide à réfléchir à notre bien commun.
Esquisser la terre devient alors une nécessité à la portée de toutes et tous. -
Dans ce rêve.
Il y a un dragon vert.
Un terrible monte-en-l'air.
Un chat qui n'est guère souriant.
Et un ours noir, à collier blanc.
Un enfant rêve et le monde s'ouvre. Sans queue ni tête, la tête à l'envers, les animaux chantent, les enfants volent, entre les arbres les lits deviennent nuages...
Dans ce rêve, tout est intense et la nuit devient plus vibrante que le jour. En entrant dans l'intimité des pensées d'un enfant, nous l'accompagnons dans ses rencontres et aventures jusqu'à la pointe du jour. Tout est possible à qui se laisse guider par ses rêves, semble nous confier ce livre finement ciselé par les deux auteurs.
Karen Hottois construit son texte comme une histoire-comptine. Elle propose une lecture qui nous emporte, avec ce brin de folie propre aux rêves et histoires inventées d'enfants. Les mots et leurs sens s'envolent et le champ des possibles s'ouvre.
Sandra Dufour donne corps au rêve, en mêlant des tissus teintés selon la technique japonaise du shibori qui servent de support à ses broderies soigneusement réalisées. Le texte, brodé lui aussi, devient image. Le travail des couleurs, le contraste entre le tissu teinté et les couleurs vives de la broderie en font un chef d'oeuvre pour les yeux?! -
C'est le premier jour des grandes vacances. Lily, Basile et Claire passent l'été au village. Bientôt, un nouvel ami va faire son apparition, pour leur plus grand bonheur...
Cette histoire est le premier volet d'une série d'albums «?La bande à Lily?» qui nous invite dans le quotidien d'un groupe d'enfants. Ils habitent tous le même village, théâtre de leurs aventures. Chacun a son caractère qui va se révéler au fil des différentes histoires.
Ces petits albums, au format des cahiers d'écolier, nous parlent de la vie à la campagne, de l'enfance, de l'amitié, de la proximité, des petites choses qui s'assemblent pour former le terreau de l'enfance. Dans ces histoires simples, l'aventure est au détour d'un chemin ou au fond du jardin. C'est l'amitié entre les copains qui nourrit chaque épisode.
Geneviève Casterman, infatigable observatrice du quotidien, croque ces moments d'enfance. Son dessin, trait de crayon et rendu en noir et blanc où seuls les enfants ont une couleur distinctive, se fait tour à tour joyeux, expressif, minutieux.
Après les accordéons, Rue de Praetere, E411, Costa Belgica ou Se jeter à l'eau, elle observe son village et dépeint une enfance tendre, simple, où les petits riens se transforment en aventures extraordinaires. -
Après deux hivers, chacun le sien, les ours se sont rencontrés au printemps. Un album à lire en symétrie où l'on est invité à suivre deux ours jusqu'à leur rencontre... puis à recommencer ! D'un côté papa-ours se réveille après une longue hibernation. Ravi de se retrouver à l'air libre, attentif au vol d'une libellule, d'un rouge-gorge, d'un rayon de soleil, il se met en chemin... De l'autre côté, au même moment, maman-ours se réveille et explore les paysages en fleurs qui l'entourent.
Elle aussi se met en chemin... En symétrie, de part et d'autre de ce double livre (qui se commence d'un côté ou de l'autre), de pirouette en cabriole, les ours cheminent et se rapprochent petit à petit. Leur progression l'un vers l'autre est égrenée par une comptine marabout-bout-d'ficelle qui bien vite nous emmène dans la poésie joueuse de la rencontre amoureuse. Le tête-à-tête deviendra peau-à-peau au coeur du livre à l'ombre d'un grand arbre, tout au centre de la reliure, qui n'aura jamais aussi bien porté son nom ! Anne Herbauts signe ici un livre tout en légèreté et facétie, d'une apparente simplicité.
La construction de la comptine et les dessins très expressifs des ours en font un récit qui réunira petits et grands autour d'un sujet universel.
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Fait d'hiver : une aventure de la bande de Lily
Geneviève Casterman
- Esperluete
- 20 Janvier 2023
- 9782359841664
Elle était attendue, espérée... la voilà qui arrive enfin : la neige! Aussitôt les premiers flocons tombés, les amis se préparent... mais tout ne se passera peut-être pas comme ils l'ont imaginé...!
Cette histoire est le deuxième volet d'une série d'albums «La bande à Lily», après Un nouvel ami paru en 2020. Ces histoires nous invitent dans le quotidien d'un groupe d'enfants. Ils habitent tous le même village, théâtre de leurs aventures. Chacun a son caractère qui va se révéler au fil des différentes histoires.
Ces petits albums, au format des cahiers d'écolier, nous parlent de la vie à la campagne, de l'enfance, de l'amitié, de la proximité, des petites choses qui s'assemblent pour former le terreau de l'enfance. Dans ces histoires simples, l'aventure est au détour d'un chemin ou au fond du jardin. C'est l'amitié entre les copains qui nourrit chaque épisode.
Geneviève Casterman, infatigable observatrice du quotidien, croque ces moments d'enfance.
Son dessin, trait de crayon et rendu en noir et blanc, se fait tour à tour joyeux, expressif, minutieux.
Après les accordéons, Rue de Praetere, E411, Costa Belgica ou Se jeter à l'eau, elle observe son village et dépeint une enfance tendre, simple, où les petits riens se transforment en aventures extraordinaires. -
Ire. Lire seul ou en groupe. Lire dehors, sur un banc, assis par terre. Lire dans un hamac ou au lit. Lire debout, vite entre deux rendez-vous. Lire au petit-déjeuner ou la nuit. Lire dans une bibliothèque, dans la foule. Lire un livre, le journal ou une bande-dessinée. Lire pour un enfant. Lire pour soi... Lire !
Cette ode joyeuse aux lecteurs de tous âges et de toutes origines, aux livres de toutes natures, aux lieux de tous horizons, est le reflet du regard qu'Olivier Le Brun porte sur le monde. Un regard sensible et amusé qui capte nos habitudes, attitudes et états d'âme.
Appareil photo en bandoulière, ce belge vivant depuis longtemps en France arpente depuis plusieurs décennies les pays les plus divers, Congo, Cameroun, Haïti, Espagne, Royaume-Uni,...
Sa démarche passe par un travail de collecte, à travers le temps et l'espace, que maintenant il classe, ordonne, regroupe et dont il fait émerger des thématiques.
Comme Jouer?!*, Lire?! convoque notre capacité à la concentration, au plaisir et au partage. Comme le jeu, la lecture n'a pas d'âge, pas de frontière, pas de nationalité. Elle offre une liberté et une ouverture contenues dans ce dénominateur commun du papier et de l'encre.
Le lecture est plurielle et joyeuse, ce livre en est la démonstration?!
Les photographies d'Olivier Le Brun sont accompagnées de textes de l'auteur ainsi que de contributions de Violaine de Villers, Isabelle Bremond, Gauthier de Villers, Bernard Villers... -
Les koalas ne lisent pas de livres. Un album en deux temps où l'on entre dans l'intimité familiale des koalas et des grizzlis. Parent et enfant se retrouvent autour des moments et des occupations de tous les jours : un jeu, un repas, un bain et au bout de la journée, une histoire... Le grand koala aimerait tant lire un livre, c'est sans compter sur l'imagination du petit koala, toujours en recherche de son attention. Le grand grizzli aimerait tant se reposer, c'est oublier l'énergie infatigable du petit grizzli. Pourtant, même si l'aspiration des uns n'est pas celle des autres, ils se retrouvent toujours. Avec deux entrées différentes, ce double album se lit d'un côté comme de l'autre. Deux lectures qui s'équilibrent et se répondent pour raconter la parentalité d'aujourd'hui.
Celle des parents qui travaillent ou exécutent les tâches ménagères, mais qui n'oublient pas de jouer et de se mettre au diapason de leurs enfants. Avec ces deux mini-fables pseudo animalières, Anne Herbauts nous dit beaucoup de ce que l'on appelle parfois sans égard « la vie de tous les jours ». Les jeux d'images et de mots s'amusent des contre ou double sens. Les images faussement simples touchent par leur justesse. Koala et grizzli sont empreints d'une belle humanité et nous offrent une histoire pleine de tendresse et de vitalité.
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Lorsqu'elles quittent les flots par amour.
Les sirènes n'y retournent jamais.
Elles marchent sous la pluie.
Elles font des tas de trucs bizarres, mais jamais elles ne retournent dans l'océan, même pour tremper leurs pieds.
Être né d'une belle et grande histoire d'amour, quel bonheur?! C'est la chance de cet enfant qui nous raconte sa maman, une sirène qui quitte son océan par amour pour son papa, un grand type pas très musclé mais terriblement attachant.
Mais l'amour n'empêche pas la nostalgie, et cette femme singulière, entre deux mondes, n'est pas qu'amoureuse et mère. Car au fait, à quoi renonce-t-on pour entamer une histoire d'amour?? comment garder sa singularité dans la relation avec l'autre?? que penser du regard des autres quand on est un peu différent.e?? autant de questions posées en filigrane au travers de ce regard d'enfant, empreint de l'amour et de la fierté qu'il a de ses parents.
Le texte de Didier Lévy nous emmène avec humour et tendresse dans la tête du jeune enfant. Les peintures à l'huile d'Annabelle Guetatra jouent sur la transparence et le mystère des fonds marins. Traits de pinceaux ondulants, densité de couleurs sont rehaussés de personnages et situations qui évoluent comme en apesanteur.
Car ce qu'il transparaît de cette histoire d'amour pas banale, c'est que les sirènes et les papas peu musclés font d'excellents parents et de bien beaux couples?! -
Un jour, sans que je sache pourquoi.
On me mit dans la cage aux singes.
Je n'étais pas un singe.
Se retrouver enfermé par erreur dans une cage au milieu de singes, sans raison apparente, devient vite angoissant quand on tente de garder une dignité que l'on associe à l'humanité. Alors que faire si ce n'est observer ses nouveaux compagnons... pour leur découvrir intelligence, sensibilité, créativité, sociabilité. Le propre de l'homme ?
Avec humour et humilité, Ludovic Flamant pointe du doigt nos liens ténus aux autres, aux animaux, et l'animalité qui sommeille en chacun de nous. Le ton de la fable, léger et malicieux, convient parfaitement à cette réflexion sur notre condition humaine.
Le point de départ de cette nouvelle est la découverte du travail graphique de l'artiste Hideki Oki dont les traits francs et colorés esquissent des singes, tour à tour avenants, curieux ou farouches. Ils incarnent des individus, deviennent rapidement personnages.
La rencontre s'est faite dans l'atelier au Creahm - lieu bruxellois emblématique dédié aux artistes en situation de handicap mental.
À mi-route entre la courte nouvelle, la fable et le livre graphique, Le sourire du singe se lit et se partage aussi en famille !