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Écrit au ive siècle avant J.-C., à l'époque des « Royaumes combattants », dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle, L'Art de la guerre n'est pas seulement un traité de stratégie. Si nous le lisons encore avec fascination, c'est parce qu'il représente une leçon de sagesse, un art de vivre, et constitue un véritable système philosophique.
Cette traduction est l'édition de référence de Jean Lévi. Elle restitue toute la force littéraire et la concision de ce grand texte classique et le replace dans son contexte historique, à la lumière des dernières études et des textes découverts récemment lors de fouilles archéologiques. Elle s'adresse à tous les lecteurs, curieux et savants.
Directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la Chine ancienne, Jean Lévi est à la fois essayiste (Les Fonctionnaires divins), romancier (Le Grand Empereur et ses automates), et le traducteur remarqué de grands textes stratégiques chinois (Les Sept Traités de la guerre).
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Sport et civilisation : La violence maîtrisée ?
Norbert Elias, Eric Dunning
- Fayard/Pluriel
- Pluriel
- 29 Mai 2024
- 9782818507445
Traduction de l'anglais par Josette Chicheportiche et Fabienne Duvigneau.
Le sport ne cesse d'accroître son influence sur nos loisirs et plus largement sur la société. Comment expliquer son rôle ? A-t-il pour fonction de libérer les tensions que créent les contraintes de la société ? À quoi correspondent les violences des supporters et des hooligans ?
Inscrivant le sport dans la théorie des processus de civilisation, Norbert Elias et Eric Dunning montrent, dans ce livre majeur et très discuté, que le sport moderne n'a plus grand-chose à voir avec les affrontements guerriers et rituels de l'Antiquité ou du Moyen Âge. Aujourd'hui, l'évolution du code des comportements a imposé une diminution de la violence autorisée et permet aux individus de relâcher le contrôle de
leurs émotions en écartant les risques excessifs.
Fondamentalement, l'histoire de chaque sport est donc liée à l'apparition de règlements de plus en plus rigoureux qui ont uniformisé les pratiques sportives dans le but de maîtriser le déploiement ou le spectacle de la violence.
Norbert Elias (1897-1990) est l'un des plus grands sociologues du xxe siècle et l'auteur d'un ouvrage majeur de sociologie historique, paru en deux volumes : La Civilisation des moeurs et La Dynamique de l'Occident. Dans la collection « Pluriel » sont parus, entre autres, Norbert Elias par lui-même, Du temps et Logiques de l'exclusion.
Eric Dunning (1936-2019) est un sociologue britannique, disciple de Norbert Elias, spécialiste de la sociologie du sport, en particulier du hooliganisme. -
Montres, agendas, horaires : le temps semble être une contrainte à laquelle nul ne peut échapper. Nous avons le sentiment que « le temps passe » mais le temps n'existe pas en soi, affirme Norbert Elias. Il est avant tout un symbole social, résultat d'un processus d'apprentissage qui s'est étendu sur des millénaires. Dans quel but les hommes ont-ils eu besoin de déterminer le temps ? Comment la conscience du temps a-t-elle fini par devenir une seconde nature ? Dans cette vaste exploration de l'expérience du temps au cours des âges, Norbert Elias nous invite à réfléchir sur un aspect fondamental du « processus de civilisation ».
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Les mémoires d'Albert Speer sont un document exceptionnel à plus d'un titre : témoignage d'un des plus hauts dignitaires nazis, il relate en détail le fonctionnement de l'appareil d'Etat vu de l'intérieur, avec le mélange de rationalité bureaucratique et de soumission à l'arbitraire du chef qui le caractérise. Comment les décisions se prennent-elles, à quel niveau, comment sont-elles appliquées ?Mais c'est aussi l'itinéraire d'un homme brillant, architecte de talent, qui est rapidement séduit personnellement par Hitler et qui va progressivement mettre son intelligence et ses compétences au service de la machine de guerre nazie et d'une idéologie totalitaire. Ce n'est que dans les tous derniers mois du régime que ses yeux se dessillent et qu'il manifeste quelques velléités d'indépendance : il aura auparavant, comme ministre de l'armement, organisé la production d'armes et de munitions avec une efficacité redoutable, n'hésitant pas à mettre en oeuvre le travail forcé des prisonniers de guerre, de ceux des camps de concentration et des recrues du travail obligatoire.Ce livre lucide ne cherche ni à justifier, ni à amoindrir la responsabilité de l'auteur qui affirme : « Je n'ai pas seulement voulu raconter, mais aussi comprendre. » Rapportant le nazisme à une perversion de la logique technicienne de notre époque il nous livre aussi une interrogation sur l'énigme de l'aveuglement et de la servitude volontaire. La préface inédite de Edouard Husson situe ce livre dans le travail de mémoire de l'historiographie allemande et en souligne la singularité ...
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L'intégration républicaine ; essai de théorie politique
Jürgen Habermas
- Fayard/Pluriel
- Pluriel
- 19 Février 2014
- 9782818504574
La pensée du grand philosophe de l'école de Francfort, le "Kant du XXe siècle" est plus actuelle que jamais. Comment concilier l'universalité des principes sur lesquels reposent les Constitutions de nos sociétés avec la diversité des identités et avec les tendances centrifuges de la mondialisation, sources de fractures sociales ? Autrement dit : comment intégrer l'autre dans la communauté républicaine, fondée sur l'affirmation de l'égalité des droits et l'égal respect de chacun pour chacun, quand la force des choses conspire à dresser les uns contre les autres ? La réponse de Jürgen Habermas est fort audacieuse. Partisan résolu de l'intégration politique, en Europe notamment, convaincu que l'État-nation a fait son temps, attentif à la diversité culturelle, il défend ici un nouveau républicanisme à vocation mondiale susceptible de conjurer le double écueil du repli nationaliste et de la dilution du corps politique dans le marché mondial. Ouvrage paru en première édition française chez Fayard en 1998.
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Norbert Elias, mort en 1990 à l'âge de 93 ans à Amsterdam, fut l'un des plus grands penseurs de notre temps. Il est né à Breslau, dans une famille juive aisée où il fait l'apprentissage de la culture allemande classique. En 1930, Karl Mannheim lui propose de le suivre comme assistant à l'université de Francfort. Mais, au printemps 1933 Elias doit fuir l'Allemagne. C'est à Londres il élabore alors son livre sur « la civilisation des moeurs », sans doute l'un des livres majeurs du XXe siècle, à la fois un classique et un livre qui a fait couler beaucoup d'encre.
Norbert Elias par lui-même, constitué de plusieurs articles majeurs et d'un entretien, propose une biographie intellectuelle du penseur qui, non seulement éclaire de nombreux pans de son oeuvre et mais aussi explicite les circonstances dans lesquelles lui sont venues ses principales intuitions, ou comment l'homme devient matière de son épistémologie. Ainsi, il analyse sa judéité dans un rapport établis/marginaux qu'il avait auparavant développé dans une enquête empirique révolutionnaire .Au terme de sa longue vie qui se confond avec le siècle, Elias confiait: "J'avais l'ambition de développer une image de la société qui ne soit pas idéologique." Il nous lasse en effet un héritage épistémologique riche, qui pense le monde en termes d'essences, mais de configurations.
Cet ouvrage est paru en 1991 chez Fayard.