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L'Arbre de Diane
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« J'ai tant rêvé qu'il me semble que la vie elle-même n'était qu'un long rêve. Je t'ai tant rêvé qu'il me semble que tu es un long rêve qui aurait commencé la première fois où j'ai tremblé d'amour. »
Regroupant trois recueils ainsi que des poèmes inédits de Marie Uguay, Poèmes est d'abord publié aux Éditions du Noroît en 1986, puis par les Éditions du Boréal en 2005. Cette réédition naît de la redécouverte de cette autrice intemporelle et se voudra une publication en deux temps. Poèmes constituera donc, avec Journal (dont la publication est prévue pour février 2025) un diptyque de l'oeuvre de la poétesse québécoise. Quelques mots issus de la préface de Maud Joiret : « Marie Uguay vit au Québec, est malade d'un cancer, diagnostiqué au début de sa vingtaine, écrit. Pour toujours. Ses textes abattent les murs de tout particularisme. Sans doute l'urgence, la faim déclenchée par la proximité de la fin, donnent à ses poèmes une acuité et une force prodigieuses. Mais aussi la conscience de ce que c'est de vivre, en tant que femme, dans un monde injuste. Il n'est pas donné de toucher de si près une telle exigence ni une telle sensibilité. Quel lieu pour résoudre un tel amour. Quelle générosité. » -
Je n'arrive pas à parler et à dire des choses en même temps
Eva Mancuso
- L'Arbre de Diane
- Les Deux Soeurs
- 12 Avril 2024
- 9782930822334
Il y a les vêtements qu'on ne met pas il y a les bus qu'on prend la nuit il y a les cheveux qu'on laisse sécher il y a les films qu'on a trop regardés qu'on a aimés et puis qu'on a détestés il y a les grands-mères qui font à manger les grands mères qui aiment l'iode parce que c'est bon pour la santé il y a les films qu'on ne supporte plus il y a les films qu'on s'interdit d'aimer il y a les grands-mères qui vendent de la glace il y a les grands pères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui mangent les lapins qu'ils tuent eux-mêmes et qu'ils suspendent dans la cour avec des pinces à linge il y a les histoires qui nous ont marquées il y a les hommes qui nous ont appelées il y a les hommes qui aiment regarder le cyclisme à la télévision il y a les candidat.es de téléréalité qui parlent de la lune il y a les rires préenregistrés il y a les docteur.es qui réparent les jambes qui réparent les ventres il y a le sang qu'on ne voit pas il y a les philosophes qui tombent dans les puits il y a les jeunes filles qui ne sont pas des petites jeunes filles il y a les jambes qu'on doit épiler il y a les cheveux qu'on doit lisser il y a les verres d'eau qu'on boit en regardant par la fenêtre il y a les odeurs il y a les mains il y a les bouches il y a la peau.
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La paume plus grande que toi
Victoire de Changy
- L'Arbre de Diane
- Les Deux Soeurs
- 16 Septembre 2020
- 9782930822174
Dans ce recueil de poèmes, l'auteure partage son expérience de la grossesse et de la maternité.
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Mel Moya signe un recueil slam dont les textes, aussi introspectifs qu'imagés, prennent source dans certains de ses plus douloureux souvenirs d'enfance, non pas en posant un regard fataliste, mais en les éclairant d'une lumineuse résilience. Elle questionne tantôt la place de la femme dans les foyers méditerranéens, tantôt les valeurs d'un pays dans un autre pays. Quand le bagage culturel migre, que deviennent nos colères ?
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"« Nous, vous nous aimez bien, surtout quand nous sommes libérées, Baklawas sucrés au miel qui fondent sous la langue, les fesses rebondies, la peau presque blanche. Aux Zahia, Nabilla, Léana, Vos femmes de Frankenstein, moquées de part en part, puis portées en étendard, Prises dans un étau de trahison, avec le rêve secret de revenir à la maison. Votre assimilation, nos aliénations. (...) C'est ça nos rôles, plus que jamais ; Des boucliers polis, reflétant les rayons du soleil, pour aveugler les ennemis Car les naissances de nos garçons sont des événements inattendus. » Conte ondoyant en vagues successives tantôt apaisées, tantôt houleuses, Où mon amour sera ?oub énonce le dehors et l'intime, au travers des formes multiples que prennent le corps et la langue. À la suite de Fils d'Arabe, son premier recueil (Éditions Tétras Lyre, 2017), Zaïneb ?amdi joue de rythmes et d'images pour énumérer l'altérité, l'Autre, le Barbare, celleux que l'on a du mal à inclure. S'ajoutent en filigrane, filiation paternelle et masculinité, et leurs questions tenantes : comment se toiser, femme, homme, fille, père ? Face à tous les rôles qui leur sont astreints et dont iels voudraient se soustraire."
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Entre 2011 et 2021, Camille Pier a archivé sous formes de poèmes performances quelques-unes de ses éclosions. Archivé ou activé ? Les mots qu'on jette sur scène sont parfois des sorts qu'on se lance à soi-même comme des boomerangs. Sortir de l'ennui, de l'enfermement, de la peur de ne jamais être normal, de devenir ou de rester un véritable scandale. Se lancer vers l'avant et se trouver en chemin. Ce chemin c'est le tracé de la marge, la limite vers la militance, le monde de la nuit, les planches de la scène éclairée par des lunes artificielles. Scandale ! est un récit en je polyphonique, l'histoire d'un personnage de cabaret qui rêve de devenir réel.
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« Je place encore, et encore, et encore un gros morceau de mots au bout de mes lignes chairs roses et tortillantes pour voir si ça mord. » Il y a Sixtine qui court, toute-puissante, sur ses seize ans à l'été 2003. Entre insouciance et urgence d'exister, elle passe un morceau de ses vacances aux côtés d'une amie de sa mère, veuve depuis peu.
Il y a Thirty qui démissionne en 2019 et qui compose, entre ses quatre murs, un état des lieux de ses possibles - délimité par son angoisse de sortir.
Il y a le Choeur qui raconte, qui chante, qui danse et balance pas mal. Il a pour mission, dit-il, de rendre visible l'invisible.
C'est une histoire logée à l'endroit du crash entre deux époques. Un viseur tragicomique pointé sur le doute. C'est une histoire de jeunes et de vieilles peaux qui se croisent, qui (se) heurtent, qui sèchent au soleil dur du regard.
Mixant les genres et les registres de narration et de langue, JERK est un récit hors normes. Le partage d'une voix poétique qui met en pièces l'aujourd'hui. -
Sfumato s'effeuille au fil de trois récits qui ont entre eux la persistance d'une fausse fratrie, une sorte de chambre d'écho en somme. Marqués de l'empreinte des différentes époques dont ils sont issus, les souvenirs en dessinent un croquis anamorphosé qui se fond peu à peu dans un présent incertain.
Tel un tableau ancien, paysage orageux dans les polders et bien de famille annexé au fil du temps sur de nombreux murs, il est le champ de liberté d'une écriture qui se souviendra mal, défait. -
La vie fulgurante
Marianne Van hirtum
- L'Arbre de Diane
- Les Deux Soeurs
- 23 Décembre 2021
- 9782930822204
« Ce n'est pas de sa faute si elle est déchirée comme cela en petits morceaux bandelettes volant par ici papiers déchiquetés nageant par là. Ce n'est pas tous les jours qu'il vous est donné au pays des montagnes bleues de se lisser les doigts. »
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Comment aimer un père qui méprisait l'amour ?
Comment laisser aller sans laisser tomber ? S'élaguer pour renouveler la vie.
Si la poésie est le lombric de la grande déchetterie humaine, Tes cendres composte une relation défaillante.
Écrire pour faire exister, bouger, oser faire du bruit, exister mieux. Ressusciter d'entre les mots.
Les poèmes sont dégenrés pour échapper aux injonctions. L'ordinaire se rend singulier. L'intime est commun.
Et chaque blessure s'élance vers la cicatrice. -
Pour trouver la clé, il fallut perdre la mémoire des serrures
Claire Lejeune
- L'Arbre de Diane
- Les Deux Soeurs
- 10 Novembre 2018
- 9782930822105
«?La mémoire de la clé - de l'origyne - s'est perdue, car au nom du Père, sa langue fut coupée, interdite de transmission. [...] Je ne cherche plus la clé, je l'ai trouvée. Je la connaissais pour en avoir été la matière même mais maintenant qu'elle a été nommée, il me faut écrire à partir d'elle. Donner la clé pour entrer dans ma maison.?» Le point de vue de Claire Lejeune est celui des origines, et plus particulièrement, de l'origyne, c'est-à-dire de la féminité au commencement de toute chose, de toute création, de la Vie - qu'elle aimait écrire avec une majuscule. Ce qui nous semble une évidence est cependant une prise de conscience à l'encontre de tous les détournements d'une civilisation qui s'est savamment construite sur la servitude des Femmes et sur leur effacement dans les coulisses de l'Histoire.
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Caillasses, c'est un Big Bang existentiel, une poésie à la criée, un battement de coeur. Avec son premier recueil de poèmes, Joëlle Sambi tisse une étoffe. Elle assure la protection des vivants et le passage des mots. Une plume affilée, aussi profonde et pleine que la forêt équatoriale. Tel un manifeste poético-politique, elle y déploie les cicatrices d'un corps-âme mâtiné de violences raciales, sexistes et homophobes. Sa langue se pare de mille éclairs afin de partager les raisins mûrs de la colère.
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Faire quelque chose. (c'est le faire, non?)
Florence Minder
- L'Arbre de Diane
- Les Deux Soeurs
- 13 Octobre 2022
- 9782930822228
Très drôle et très triste, léger et violent, Faire quelque chose. (C'est le faire, non ?) rend hommage aux possibles de l'existence. Alors qu'elle est enceinte de sept mois, une autrice de théâtre perd son frère qui meurt dans un accident. Quels personnages et quelles fictions convoquer pour raconter ce moment où naissance et mort s'entremêlent si intimement? Un récit polyphonique où l'on rencontre, entre autres, une employée de pompes funèbres en évaluation, une actrice qui refuse de jouer son rôle, un organe vital supplémentaire qui n'a pas encore été découvert, la magistrate internationale Carla Del Ponte, un infirmier en lutte et l'autrice accompagnée de son inconscient végétal délirant. Entre réalité et fiction, entre optimisme et lucidité, Florence Minder propose un voyage plein d'espoir dans lequel vie et mort rappellent les humains à leurs capacités d'action.