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Nous ne sommes pas faits pour vivre comme nous allez donc dire au lion que si on le tient en cage, c'est pour qu'il n'aille pas se perdre en brousse...
Les veaux se vendent au poids, les hommes se vendent au mois le train-train quotidien va bientôt dérailler, qui veut rester dedans n'a qu'à bien s'accrocher ...
Et autres réflexions dignes d'intérêt sur l'esclavage imposé à soi et aux autres par la civilisation du profit.
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Un écrivain approchant la soixantaine, émigré en Argentine depuis plusieurs décennies, est de retour dans sa petite ville natale, en Europe centrale. Il se sent investi d'une grande et importante mission : participer au sauvetage, sinon à la renaissance, d'une minorité ethnique, dont la langue et la culture sont menacées d'extinction.
Avec ce roman, Alain Van Crugten a écrit une vraie parabole sur le devenir incertain des "petits" peuples dans le concert cacophonique du mondialisme.
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Dans ce recueil, il n'y a que des courtes histoires de têtes - celle qu'on a soi-même sur les épaules et qui ne plaît guère, celle des autres qui vous reviennent ou qui ne vous reviennent pas, des têtes qu'on coupe ou qui tombent toutes seules, des têtes qui n'en font qu'à leur tête, des têtes qui s'entêtent, des têtes en tête-à-tête.
Jusqu'ici, on connaissait surtout Corinne Hoex par ses romans graves et réalistes comme Le Grand Menu (qui lui a valu d'être reçue par Bernard Pivot dans Apostrophes), Décidément, je t'assassine ou Le Ravissement des femmes (en 2012, chez Grasset). La voici dans un tout autre registre, maniant l'humour noir, le nonsense et la dérision avec énormément de brio. Un registre (surréaliste ?) que très peu d'écrivaines pratiquent aujourd'hui.
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Il marche dans sa maison, dans les sentiers de son jardin et de ses souvenirs.
Vers oú? vers qui? celui auquel on donne le nom de dieu? ce dieu qui l'a quitté sur la pointe des pieds à un tournant de sa jeunesse. on se retourne, il n'est plus là. a l'âge de la retraite, il se vide la mémoire de tout ce qu'on lui a appris à son sujet et entreprend de partir à sa recherche. ce sera l'errance d'un sans mémoire à la rencontre d'un sans visage. avec une sincérité totale, mais sans aucune agressivité, jacques henrard tente d'arracher dieu à ses prisons et à ses geôliers.
Il développe le paradoxe d'un attachement viscéral à une église dont il critique avec fermeté la sclérose, l'immobilisme fatal dans une époque qui galope.
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Ce qu'il y a de singulier chez Anne Richter, c'est qu'elle ne publie ses nouvelles qu'une fois par décennie : La fourmi a fait le coup dans les années 1950, Les Locataires dans les années 1960, La Grande Pitié de la famille Zintram dans les années 1980, La Promenade du grand canal dans les années 1990 et, aujourd'hui, L'Ange hurleur où elle en a réuni neuf. Et si elle n'a fait pas paraître des nouvelles dans les années 1970, c'est sans doute parce qu'elle a préféré alors donner la parole à d'autres écrivains, en éditant d'une part une anthologie des fantastiqueurs allemands, de Goethe à Meyrink, et d'autre part un volume regroupant pour la première fois tous les contes fantastiques écrits par Maupassant. Autobiographiques ou pas, les neuf textes du présent recueil ont un point commun : ils accusent la réalité quotidienne, ils en font le procès, ils montrent à quel point elle est fautive, dès l'instant où elle se permet de tromper les êtres humains, de contrarier leurs désirs, leurs passions et leurs amours. Mais en même temps, chacun de ces textes parle de la vie telle qu'elle est, ou telle quelle pourrait être, ou telle qu'on voudrait qu'elle soit.. Ou même telle qu'on la trouve, décrite en long et en large, dans les livres... Du fantastique ? Non, pas tout à fait. Plutôt une sorte de réalisme magique mêlée de merveilleux - un merveilleux généralisé -, presque des contes de fées pour grandes personnes. Il est du reste question d'Andersen à la fin du récit très personnel intitulé La Bibliothèque insurgée et ce n'est sûrement pas un hasard. Et si, sans jamais élever la voix ni jamais écrire un mot plus haut qu'un autre, Anne Richter était elle-même une insurgée ?
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Le rebrolution et autres histoires a demi belges
Alain Van Crugten
- L'Age D'Homme
- 4 Février 2015
- 9782825144961
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Madame Küppen et l'autre monde
Georges Thines
- L'Age D'Homme
- Contemporains
- 13 Mars 2007
- 9782825137451
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La promenade du grand canal
Anne Richter
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 23 Février 2012
- 9782825141809
Le titre du recueil donne déjà le ton de l'ensemble des nouvelles.
C'est une invitation déroutante au voyage. On songe à Venise ou Versailles, à des peintres du XVIIIe ou XIXe siècle et l'on se trouve à Tervuren, aux environs de Bruxelles, en compagnie d'ombres inquiétantes, celles de deux artistes célèbres qui scandalisèrent leur temps, l'Angleterre puritaine. Si le décor des autres récits est également bruxellois, tous les personnages sont actuels. Autre point commun entre les personnages principaux du livre : ils sont tous féminins et cultivent l'art de vivre autrement.
Ce fantastique allusif plutôt que spectaculaire se situe dans une certaine tradition anglo-saxonne ou latino-américaine : ainsi s'explique, chez l'auteur, une prédilection marquée pour henry James, Silvina Ocampo et Gabriel Garcia Marquez.
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Quelques petites choses sans importance ; chroniques
Pol Charles
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 11 Octobre 2012
- 9782825142219
Outre quelques règlements de compte sanglants (envers une mère, envers une société discrète), mes chroniques évoquent les hiers de l'ordinaire d'une vie?: un piccione savouré à une terrasse de Castellina in Chianti, l'apprentissage du latin dans un collège jésuite, les frémissants feuillages vert-de-gris des oliviers, la langue française étudiée, enseignée, écrite, les caresses dispensées aux chats, le sourire de Brassens, la lumineuse Bartoli interprétant Vivaldi, un dessinateur surréaliste, de rares et fécondes amitiés, mille pages de mille livres, un amour, parrain Calixte, papa.
P. C.
" Méchante, ma mère, une teigne. Poivrote et pute. Papa vivait ses derniers jours à l'hôpital. Une défaillance cardiaque et un oedème pulmonaire l'avaient plongé dans un coma halluciné entrecoupé de paroles incohérentes?; il tentait de toutes ses dernières forces de s'échapper de son lit, aussi lui avait-on lié les poignets aux barres qui l'empêchaient de tomber. Il ne me reconnaissait plus, sinon fugacement. Je fus réveillé au milieu d'une nuit par un coup de téléphone de la voisine plus haut citée?: elle s'inquiétait des cris et des bruits sourds comme provoqués par des meubles chamboulés qui lui parvenaient de la maison de ma mère. Celle-ci m'ouvrit, hagarde, dépoitraillée, un vieil homme la menaçait, crus-je comprendre. À l'étage, un vieillard larmoyant, ivre tout autant que ma mère, tentait d'enfiler son pantalon, c'est elle qui m'a amené ici, elle voulait baiser. J'ai bourré l'ivrogne de coups de poing, l'ai forcé à dévaler les escaliers, l'ai poursuivi jusque dans la rue, je me suis acharné, près de tuer, sur le bonhomme - j'aurais voulu en faire de même avec ma mère. Il s'est enfui au bout d'une rue miteuse. "
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Disparu en 2006, Jacques Sternberg a beaucoup écrit - des romans, des pamphlets, des récits autobiographiques, des anthologies, des dictionnaires. Il est en particulier l'auteur de plus d'un millier de contes et de nouvelles - des textes en général extrêmement brefs, mais tous des plus percutants et des plus visionnaires, presque sans équivalents dans la littérature du XXe siècle.
Mais qui était-il au juste ? Qu'est-ce qui l'a poussé à voir le monde avec un « oeil sauvage »?
En cherchant à répondre à ces questions, Jean-Pol Sternberg, le fils de Jacques Sternberg, donne ici un livre qui tient à la fois de la biographie, de l'autobiographie, des mémoires intimes, de l'essai littéraire et même du récit initiatique (la quête du père). Et cette démarche est si originale qu'on a l'impression d'entrer de plain-pied dans le laboratoire secret de deux écrivains qui se trouvent face à face et qui, au-delà de la mort, s'échangent mystérieusement des confidences.
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" Je pratique André Doms depuis une bonne vingtaine d'années et je m'étonne toujours d'un personnage d'allure et de façon aussi stables dans l'apparence soit aussi insaisissable. Je crois tenir de ce fait une interprétation assez légitime dans la mesure, certes, où l'on peut se targuer de pénétrer l'essence d'un poète par des procédés analytiques. Si Doms me paraît insaisisssable - en dépit d'un échange permanent tant sur le plan personnel que sur le plan proprement poétique (mais peut-on vraiment dissocier des deux points de vue ?) - c'est en raison de sa méfiance à l'égard de toute réalité figée, de tout concept "reçu", de toute convention tacitement acceptée et donc, de tout ce qui pour d'autres appartient au domaine de l'évidence. " Georges Thinès
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Michel de Ghelderode ; la Flandre espagnole
Pol Vandromme
- L'Age D'Homme
- Amers
- 22 Mars 2002
- 9782825115152
De Michel de Ghelderode, la France ne connaît que le théâtre.
C'est, pour elle, une oeuvre étrange, et même étrangère un pittoresque flamboyant qui la déconcerte et qui la dépayse. Or ce qui explique ce théâtre, ce qui le nourrit obscurément, c'est, pour une part, l'histoire d'un peuple et d'un pays, et, pour une autre part, l'univers obsessionnel d'un écrivain qui a reconnu ses phobies dans le chant nostalgique qui berce les survivants de cette région.
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Un crayon pour des acrobates
Lucien Noullez
- L'Age D'Homme
- Contemporains L'age D'homme
- 17 Mars 2006
- 9782825136492
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Il y a des pousse-au-crime.
Raoul Vaneigem est un pousse-à-vivre. Un pousse-à-vivre-heureux. Le plus possible. Si la vie ne consiste pas à créer d'abord, ensuite à donner et à recevoir du bonheur, basta la vie. Et qu'une lippe dédaigneuse ne vienne pas parler de minimalisme ! Les petits bonheurs font notre bonheur : " Rien n'est moins futile que la tendresse d'un regard, le goût du café matinal, un trio de Boccherini, une aria de Mozart, un rayon de soleil parmi les frondaisons, l'effleurement d'une main aimée, l'odor amoris plus éloquente que les mots d'amour.
" (Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire, p. 162. ) Voici le premier livre consacré au situationniste dont mai 68 pilla le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations.
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Après trente-huit ans d'absence, Louise revient dans sa ville natale, Bruxelles, pour mener une enquête sur la disparition de son père, Charlie, séduisant Irlandais mystérieusement assassiné alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Au cours de ses recherches dans la capitale, Louise découvre les multiples facettes d'une ville qu'elle croyait connaître et nous entraîne à sa suite d'endroits disparus en lieux bien réels où l'on se régale.
En quête d'une vérité qui se dérobe sans cesse, Louise rencontre des interlocuteurs aussi variés qu'attachants: un commissaire de police, tombé amoureux d'elle à douze ans; Ingrid, la secrétaire et confidente de Charlie, qui s'est éprise de lui à Berlin en 1943; une avocate branchée à la vie compliquée; un espion français, libertin et amateur d'art; Lord Pakenham, l'ancien chef de l'Intelligence Service, qui a bien connu Charlie à Lisbonne pendant la guerre. A une Louise de plus en plus désemparée, chacun dévoile à sa manière un aspect de la vie complexe de Charlie et propose, non sans arrière-pensées, son hypothèse sur la mort d'un homme insaisissable.
Les continuels allers et retours entre Bruxelles et Dublin des années soixante à aujourd'hui, le balancement permanent entre humour, nostalgie, suspense et gourmandise constituent une mosaïque pleine de fantaisie.
Porte Louise est une sorte de polar, de roman d'espionnage. Plus encore, c'est le roman du souvenir et de la réminiscence, l'histoire d'une femme émouvante, lancée dans une quête progressant par cercles concentriques jusqu'au coup de théâtre final.
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La toilette du mort ; Ezra Loomis Pound
Werner Lambersy
- L'Age D'Homme
- Contemporains
- 7 Mars 2006
- 9782825136416
les deux textes qui composent cet ouvrage sont particuliers dans le parcours d'écriture du poète werner lambersy, auteur de plus d'une soixantaine de recueils traduits partout à travers le monde.
arrivé à un âge oú l'interrogation du passé s'empreint de l'expérience et d'une certaine lucidité, le poète regarde derrière lui, avec pour seul moyen d'expression, la poésie. soixante ans nous séparent désormais de la seconde guerre mondiale. les langues se dénouent, les archives s'ouvrent, les derniers témoins directs sortent de l'ombre. il a fallu trois générations pour que la mémoire revienne enfin.
le temps est venu de mettre à plat ce qui reste l'expérience de chacun, individu au parcours personnel, car, ainsi que werner lambersy l'écrivait dans anvers ou les anges pervers : " on est toujours victime de l'histoire ". il en est ainsi de l'histoire de son père. engagé volontaire dans la ss en 1942, adolf lambersy éloigne son épouse et son jeune fils avant de partir en pologne puis à berlin oú il aurait oeuvre à l'instruction nationale et politique des élites intellectuelles du reich.
comme beaucoup d'intellectuels engagés durant cette période, le père du poète, homme de conviction, voit comme une menace pour la civilisation la montée en puissance du communisme et trouve en hitler - la thématique est prépondérante dans les discours tant des dirigeants nationaux-socialistes que des partis collaborationnistes - le " dernier bastion contre la déferlante bolchevique ". victimes de l'histoire.
c'est le statut que l'on donnera volontiers aux enfants de ces collaborateurs, amenés à porter sur leurs épaules un fardeau héréditaire aussi symbolique que physique, fait de zones d'ombre, de culpabilité, d'incompréhension. la toilette du mort est un face-à-face bouleversant du père et du fils, qui évoque avec force le poids du passé dans la conscience de toute une famille.
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Dans un château-ferme isolé, Ignace est chargé de veiller sur les trésors du Muséum National, évacués dans ce lieu secret pour les protéger des dangers d'une guerre civile qui gronde au loin. Seul au milieu de toutes ces oeuvres, le diplomate se souvient de son enfance, de sa vie passée à parcourir le monde et vouée à la résolution des conflits mais aussi de son amour des arts et de ses amis de toujours. Il découvre un étonnant tableau représentant la collection de peintures et d'oeuvres d'art de Cornélius van der Geest, marchand anversois du XVIIe siècle, pour lequel il développe une admiration et un vrai sentiment d'amitié. Le château-ferme du Fosberg devient alors la matrice d'une alchimie très intime. Jusqu'où Ignace sera-t-il entraîné par son attachement pour les exceptionnelles oeuvres d'art dont il a la garde et qu'il apprend à aimer ?
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Nous sommes à Infinity City, ville immémoriale préservée comme par magie des conflits permanents et désastres climatiques qui sévissent dans le reste du monde. À Infinity City, où coexistent vices et espoirs les plus fous, mâtinés de pas mal d'illusions. À Infinity, où des enfants servent de chair à plaisir ou de chair à canon. Où les hommes ont leur sexe pour bâton d'aveugle et où des femmes instrumentalisées confondent affects et sentiments. À Infinity, où la vie s'écoule comme si de rien n'était, même si s'y joue annuellement une vaste comédie qui a pour nom Fin de l'Histoire.
Avec ces huit histoires entrelacées sur le mode d'une composition musicale, Alain Dartevelle signe un livre qui tient du recueil et du roman, au fil duquel il nous fait vivre une de ces traversées dont il a le secret : celle des apparences.
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Le rempart des Béguines
Françoise Mallet-joris
- L'Age D'Homme
- Poche Belgique
- 20 Mars 2014
- 9782825143803
Pris entre ses affaires et sa maîtresse, René Noris n'a guère de temps à consacrer à sa fille Hélène. La ville jase de sa liaison avec Tamara Soulerr, mais les 15 ans d'Hélène ne s'en choquent pas. Au contraire, ce nom de Tamara l'intrigue, l'attire, lui donne à rêver. Elle saisit le premier prétexte pour la rencontrer et subit aussitôt l'emprise de cette femme possessive et dure qui représente à ses yeux l'aventure, le bonheur. Elle connaît des heures exaltantes dans la maison aux cariatides du Rempart des Béguines jusqu'au jour où elle voit Tamara faire passer son intérêt avant ses amours... comme n'importe quel bourgeois de la petite ville flamande de Gers. Ainsi s'achève sur un mariage cette curieuse éducation sentimentale.