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Anthologie, bien sûr. Subversion, naturellement. Carabinée parce que nous avons affaire à la première association de gros calibre de textes résolument malfaiteurs : « A travers toutes les formes rocambolesques de subversion », « A travers tous les genres littéraires » (libelles, reportages, poèmes satiriques, dessins pamphlétaires, tracts, utopies, contes licencieux, lettres d'insultes, etc.) ; « A travers toutes les écoles du crime », « A travers tous les catalogues d'auteurs dépassant les bornes » (d'Alphonse Allais à Laurent Tailhade et Oscar Wilde, de Leroux à Swift, de Büchner à Mesrine, en passant par Ravachol, etc.) Soit 290 sommets de « la littérature qui fait bang bang » (Lu Xun) nous mettant mariollement les yeux en face des troubles.
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Les traducteurs commentent leurs traductions : textes de Umberto Eco (sur sa version italienne des Exercices de style de Queneau), de Marc Parayre (sur sa célèbre version espagnole de La Disparition de Perec), de Sjef Houppermans (sur sa version néerlandaise des Nouvelles Impressions d'Afrique, dont la typographie à six couleurs réalise pour la première fois le projet original de Roussel), de jacques Lajarrige (qui traduit l'oulipien Pastior transposant Pétrarque en allemand), de Henry Gil (sur ses versions problématiques des vers numérologiques de Léonidès d'Alexandrie) et de Heather Williams (sur les transpositions anglaises de l'une des formes fixes les plus complexes, la cinghanedd galloise).
Autour de la traduction : articles de David Bellos (sur Le Ton beau de Marot, dernier livre de Douglas Hofstadter, l'auteur de Gödel, Escher, Bach), d'Alain Chevrier (sur Queneau et l'haïkaisation) et de Guy Lelong (sur la Prose pour des Esseintes de Mallarmé).
Traductions possibles ou impossibles de grands textes par Philippe Bruhat, Gilles Esposito-Farese, Pascal Kaeser, Jean Malaplate, Léon Robel et J-M.
Sterdyniak ; des autotraductions de Battus, Paul Claes, Annick Duny et John Lee, ainsi que leplus ancien poème combinatoire connu, le Carmen XXV de Porphyre Optatien, qui reste à retraduire (avis aux amateurs...).
Hors dossier : contributions de Alain André, Alain Anseeuw, Jean Baetens, Roland Brasseur, Eric Clemens, Régine Detambel, René Droin, Michel Gauthier, Bernard Magné, Claudette Oriol-Boyer, Yak Rivais, Paul Louis Rossi, Stéphane Susana, Jeanne Vandepol et Michel Voiturier.
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" Une première biographie, celle de Josyane Savigneau, fut éditée en 1990. Au début de 1995, une seconde biographie, celle de Michèle Sarde, se concentrait sur la période grecque de Marguerite Yourcenar et sur les sources de Feux. Elle laissait, pourtant, nombre de relations et de personnes dans l'ombre de trop prudentes hypothèses. L'éclairage était trop vif et trop concentré pour constituer une véritable biographie et décourager mon entreprise. Mon objectif, dans le présent livre, a été double : tout d'abord - et c'est ce qu'exprime le titre choisi, extrait de Feux - montrer combien l'austère Marguerite Yourcenar fut un être déchiré, dominé, victime de la passion, et, pour tout dire, exclu du bonheur ; ensuite, déceler ou éclairer les visages - le sien compris - ou les événements - ceux qu'elle vécut inclus - qui inspirèrent directement ses oeuvres."