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Poète, et poète avant tout, romancier, dramaturge mais aussi cinéaste, scénariste, peintre.
Hugo Claus, né a Bruges en 1929, est un des grands écrivains de notre époque. Ce recueil propose un ample choix effectué dans son oeuvre poétique, telle qu'elle s'est développée sans interruption de 1948 à nos jours. Offrant une variété de registres qui n'a cessé de s'enrichir au fil des années, l'écriture poétique de Claus reste toujours concrète et sensuelle, forte, virile. Elle fait surgir des univers d'une étonnante intensité picturale et musicale tout en permettant l'éclosion d'une pensée, d'une vision de ce monde dans lequel le poète vit avec passion même s'il le ressent comme défectueux, lui opposant tantôt le cri d'un âpre refus, tantôt les armes de l'humour et de la dérision.
Gaëtan Picon écrivait dès 1965 : " Si le Plus doué des écrivains flamands d'aujourd'hui, Hugo Claus, a reçu tous les dons : ceux du narrateur, du dramaturge, et même du peintre, c'est dans sa poésie - par sa poésie - qu'ils trouvent leur ordre, leur source, leur clef. Le naturalisme social d'une pièce comme Sucre, l'écriture objective des récits, l'expressionnisme brutal des gouaches, qui éclatent comme vessies de sang sur le mur : ce serait les entendre à contresens qu'omettre de voir jouer dans leur énonciation, leur gesticulation élémentaire (et physique non sans crudité), la lumière d'un excès proprement poétique.
L'ombre qui leur donne ce juste dessin vient de ce feu qui brûle ici : (...) feu trop vif, trop simple, trop vrai pour ne pas prêter son incandescence au métal d'une autre langue, quelle que soit la distance du néerlandais au français, et quelque hasardeuse que soit, chacun le sait, toute entreprise de traduction poétique ". Marnix VINCENT
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Ce livre commence-t-il vraiment par la mort d'un homme ? Le personnage qui a pour nom un jour de la semaine peut en être persuadé, puisqu'un mot jeté dans sa boîte aux lettres va faire de lui un étrange témoin.
Mais surtout, en se rendant à l'adresse inscrite sur ce billet, c'est au vertige de sa propre identité qu'il va plonger. Et, dès ce moment, plus rien ne pourra empêcher Mercredi et Samuel, car ainsi s'appellent les deux protagonistes de ce livre, de mêler leur vie ou leur absence de vie. Dans ce ballet irrationnel, où pourtant la logique ne disparaît jamais, se tresseront également les parcours de deux femmes, Ondine et Agnès.
Pour elles aussi, le mur des apparences se fendillera sans s'écrouler. Mais, au-delà de la narration, une autre histoire va se tisser, celle du récit lui-même. D'ailleurs n'assiste-t-on pas, sous la plume de chaque auteur, et pour chaque livre, à une redécouverte de la fonction du roman ? Ici, en plus de la trame d'une vie, de plusieurs vies, va se jouer la parabole de l'écriture ; et si le livre trouvera un dénouement, il peut être lu d'un bout à l'autre avec à l'esprit cette question : l'écrivain est-il responsable des personnages qu'il met en scène ?