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Romans & Nouvelles
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Comment une civilisation en vient-elle à mourir ? Ce roman choral met en voix la fin de l'empire aztèque, la rencontre de Moctezuma et de Cortés. Rien ne préparait l'univers des dieux, du rêve, des Aztèques, mais aussi des peuples indiens soumis au joug des Aztèques, à rencontrer l'univers de l'Occident qui surgit sous la forme de conquérants mus par la croix du Christ et la soif de l'or. Chronique d'un monde perdu, assassiné, Moctezuma plonge dans les années décisives au cours desquelles un monde bascule dans le néant, à savoir les années 1510-1522. En langue aztèque, on parlera des années Treize-Lapin, Un-Roseau, Trois-Maison... La destruction des civilisations précolombiennes livre une clé des songes permettant de lire les impasses de notre présent.
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Venise a de tout temps lié son destin à celui de la prostitution. Au XVIe siècle, la courtisane et poétesse Veronica Franco fréquentait l'élite de la société. Aujourd'hui, Mado, dont l'enfance a été marquée par de nombreux abus, se prostitue entre Cannaregio et Castello. Elle transforme ses blessures en calice, s'ouvre, s'offre et souffre pour boire jusqu'à la lie l'essence des hommes. Un fil invisible va relier l'âme de la courtisane Veronica Franco à Mado pour l'inscrire dans la lignée des Prostituées Sacrées de l'Antiquité, ces prêtresses au service de la divinité qui se livraient aux hommes pour faciliter leur élévation spirituelle. Un ventre Temple de jouissance et Grand Véhicule pour transmuter les vices, les perversions et les misères affectives. Certains se reconnaîtront. Mado, c'est moi, c'est vous, qui en parcourant ces pages et vous couchant sur ses mots, découvrirez que la prostituée sacrée fait partie de nous.
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Une maison d'édition défunte, dans le coeur de Bruxelles, un livre exhumé, une curiosité difficile à assouvir. Un conte sur les livres, leur pouvoir d'envoûtement par-delà la mort, l'apesanteur onirique qu'ils créent tout autour d'eux, mais aussi les destins bien réels qu'ils peuvent inventer, quand la chance est au rendez-vous.
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M. G. Monk, un homme d'âge mûr, sort avec Carlotta, une femme à l'imagination dotée de « plus de ressources que les galanteries des romans ». La disparition de Sadie, son ancienne compagne, entraîne Monk dans un périple halluciné aux allures de véritable comédie humaine à travers sa vie et les siècles. On croise le duc de Richelieu, Napoléon III, l'énigmatique baron Bulto mais aussi Dodgie, la Two-Faced Mummy ou encore SinSin et sa curieuse manie de déambuler nue sur les trottoirs.Roman débridé sur les relations amoureuses et le temps qui passe, M. G. Monk Gangster permet à Michel Bulteau de renforcer sa fraternité artistique avec l'oeuvre de William S. Burroughs en reprenant à son compte la fameuse technique du cut-up.Après Fantômes et vivants, M. G. Monk Gangster est la deuxième publication de Michel Bulteau aux éditions maelstrÖm reEvolution.
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Puissance maritale, autorité paternelle, contrats léonins, ambitions chèrement monnayées, chantage affectif... Tous les personnages de ce roman sont sous l'emprise d'un autre. Un vieux conteur, le père Susar, entreprend de les en délivrer en entrant dans leur mémoire, dans leurs peurs, dans leur mauvaise foi. La parole dénoue patiemment leur histoire. Cela suffira-t-il ? N'est-ce pas le monde du papier qu'il faut détruire, celui des contrats, des renonciations, des reconnaissances de dette ?D'ailleurs, la pire des emprises n'est-elle pas celle de l'auteur sur ses personnages ?Et si le père Susar devait les délivrer de lui-même ? Ses récits dérapent, dévoilent des pans cachés de sa propre histoire.Derrière un récit résolument ancré dans le XVIIIe siècle liégeois se dessine un mécanisme psychologique universel, que La Boétie appelait la servitude volontaire et la société d'aujourd'hui, emprise. Les mêmes règles de sujétion qui ne reposent souvent que sur des chimères. En fin de compte, le conteur devra rendre la parole à celles à qui il l'avait confisquée : sa fille et sa femme.
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Trois frères sont pris, lors d'une nuit de tempête, par un tourbillon vertigineux qui engloutit leur bateau de pêche. Un seul d'entre eux survit, profondément changé par l'expérience. Comment et pourquoi ? À l'occasion des 33 ans de l'aventure du projet maelstrÖm, 55 artistes sont invité·e·s par l'éditeur à (re)lire la nouvelle d'Edgar Allan Poe, Une descente dans le Maelström, à s'en imprégner, pour ensuite écrire, dessiner, mettre en musique ou en BD, en photos, en un mot : créer. Cette création se fait alors extraction de symboles, écho de métaphore, mais surtout : oeuvre personnelle. Un ouvrage collectif et unique. Bienvenu·e·s dans le tourbillon, nous vous attendions. Avec des contributions des artistes suivant : Davide Colasante?·?Serge??Pey?·??Ludivine Joinnot?·?Daniel De Bruycker?·?Boris Crack?·?Rose-Marie François?·?Claude Donnay?·?Jean Claude Bologne?·?Vincent Tholomé?· Fabian Di Maria ?·?Chantal Deltenre?· Ritta Baddoura?·?Luc Baba?· Gilles Farcet?·?L'Ami terrien (feu)?· Catherine Serre?·?Carl Norac?· Arnaud Delcorte?·?Bruno Geneste?· Gioia Kayaga?·?Francesco Pittau?· Gwénnaëlle La Rosa?·?Laurence Vielle?·?Kev La Raj?·?Hortense Raynal?·?Maninelkaos?·?Rachele Gusella?·?Camille Pier?·?Juliette Bensimhon?·?Jérémie Tholomé?· Gauthier Keyaerts?·?Florence Valéro?· Karel Logist?·?Evrahim Baran?· Cristiana Panella?·?Morgane Eeman?· Arthur Thimonier?·?Aurélien Dony?· Laura Schlichter?·?Coline Marescaux?· Dirk Diederich?·?Dominique Massaut?· Caroline Boulord?·?Marie Darah?· Tom Nisse?·?Otto Ganz?· Lisette Lombé?·?Ada Mondès?· Gaetan Saint-Remy?·?Jonathan Carrier ?·?Patrick Lowie?· Alain Valet?·?Carole-Anne Subrebost?· Simona Petitto?·?Nadejda Peretti?· David Giannoni
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Nezli-Toulaï est la veuve d'un attelage marital mal accordé qui aura duré plus qu'une vie. Une maladie cinglante vient de surcroit condamner tout espoir de récupérer ses années perdues. Par dépit, elle abandonne son appartement et débarque avec une petite valise sur le pas d'une serre, pensant mourir dignement sur le toit de cet immeuble vintage. Eliel, un solitaire trentenaire squatte déjà les lieux. Écrivain et photographe, volontairement retiré de la forêt des Hommes, il ne fréquente que la prostituée du quatrième étage. Va-t-il laisser entrer la vieille dame ? Va-t-elle s'imposer ? Vont-ils un instant tisser ce qui leur aurait tant manqué ? Un fragment de vie fait de complicité filiale réinventée, en compétition tout de même avec la maladie. Une écriture précise, aux sentiments ciselés. Un récit « Nouvelle Vague » cynique et tendre, où les relations humaines sont mises sous microscope.
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Jean Ruisselaer, Barnabé Blème, Thierry Etienne et Guido Denoct créent le groupe théâtral Quintessence à la fin des années 1980. Récit fictionnel du parcours du collectif théâtral Transquinquennal.
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Un matin, l'une des nymphes du Jardin botanique de Bruxelles est retrouvée non loin de son piédestal. Dans le fondu des brumes de l'automne, un groupe d'enquêteurs suit un spectral faisceau d'indices. Suite autonome de Pavane pour une nymphante, cette nouvelle met en scène Everett Evenwrite, détective du paranormal.
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1969, loin des hippies, loin de la contestation, dans une cité ouvrière peuplée principalement d'Italiens, Gio fait la rencontre de Mario. Les deux jeunes garçons à l'imagination débordante développent alors une amitié qui passera les années.
Le Quartier c'est chez eux, d'abord terrain de jeux, il devient vite l'endroit où ils se confrontent aux autres, à la croyance, à la sexualité, au monde. Une rumeur d'abord lointaine devient de plus en plus bruyante, celle du monde qui n'a jamais cessé de s'ébranler, et qui finit par les atteindre. Malgré cette base commune, une vie parallèle et assez semblable, ils finissent par trouver des chemins différents.
Ce roman d'apprentissage, c'est celui de deux personnages amis et antagonistes dont les choix respectifs conduiront peut-être à la séparation...
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Alabama 2013. Insulté par un policier blanc, un professeur à la retraite se met en quête de son histoire et de ses racines. Deux siècles plus tôt, au Dahomey, Ayo est embarqué sur un navire négrier.
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Un roman-poème dont l'héroïne apatride erre sur une île rocheuse et mystérieuse.
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«- Tu as bien entendu hein Menneke : si dans cinq minutes je ne retrouve pas ce papier, tu voles directement à la poubelle!
Madame Claire, l'épicière du 66, Rue Bodeghem n'était pas une adepte de la langue de bois. Elle savait parler aux Saints, et ce dans un style assez direct. Le céleste interlocuteur du jour n'était autre que Saint Antoine de Padoue, le patron des objets perdus.» C'est dans l'épicerie de sa grand-mère, qu'il évoque ici, que le conteur Philippe Baudot a attrapé le virus de la Bruxellitude. Il nous propose ensuite Le chapeau de Léon Vandersteen et Le Secret de l'Archiviste, deux contes aux truculentes saveurs locales.
Une expérience immersive dans la zwanze et l'esprit bruxellois que le monde entier nous envie.
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Quarante jours dans la vie de Rocco Mc Call
Vincent Tholomé, 4 tq
- Maelstrom
- 18 Octobre 2020
- 9782875053633
Rocco Mc Call est un personnage fictif. Inventé par une classe de futurs menuisiers et employés en travaux publics. En avril et mai 2020, nous avons co-écrit, eux et moi, ces textes relatant ce qu'il vit, pense, dit et fait quarante jours durant, relatant ainsi sa traversée du monde et du temps, si semblable à la nôtre.
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Ce livre est né d'une complicité, de l'amour commun des tableaux, de quelques contraintes amicalement choisies et de l'irrésistible envie de rendre le sérieux ludique. Jacques écrirait une fiction sur la peinture au début du XXIe siècle.
Quel autre écrivain aurait pu se mouvoir avec tant de facilité et de souplesse dans l'univers quasi secret des galeries et des ateliers d'artiste ? Sous son regard assuré d'observateur, ce fils de peintre a inclus dans un récit aussi précis que passionnant une tranche de vie complète de l'époque : les personnes qui travaillent pour qu'une galerie « tourne », les comportements parfois étranges des collectionneurs, les commerces avoisinants avec leurs vitrines et leurs secrets avouables et inavouables. Au cinéma, nous imaginerions l'auteur en photographe joué par James Stewart dans Fenêtres sur cour. Mais il ne s'est pas arrêté là.
Par une provocation habile, il m'a amenée, quelques années plus tard, à mettre son récit en images. En fin connaisseur, il savait parfaitement comment parler à l'illustratrice que je suis. Nous avons ainsi joué à un jeu vertigineux : prendre la peinture, la transformer en verbe pour retransformer celui-ci en images...
Hélas, le décès inopiné de Jacques est survenu avant la parution de ce livre.
Puisse Suzanne à la pomme offrir au lecteur le même plaisir que celui que nous avions à évoquer si souvent ce petit monde insolite et tellement humain.
Maja Polackova
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Depuis deux décennies, Denis Van-Spengel, 53 ans, travaille à la direction générale de la police belge, où il a démontré à maintes reprises qu'avoir été l'élève préféré de Vidocq ne fut pas indu. C'est un personnage marquant : silhouette sèche, longue et nerveuse, front étroit et haut couvert de rides, yeux pénétrants derrière des lunettes de presbyte. Nul ne lui résiste.
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L'enveloppe, épaisse, semblait avoir beaucoup voyagé ; elle était froissée et légèrement déchirée sur un coin. De larges timbres figurant des fleurs exotiques occupaient toute la partie supérieure de l'enveloppe.
« Je sais qu'il vous sera difficile de me croire mais je vous demande de me lire jusqu'au bout. Tout ceci vous semblera sans doute absurde. C'est précisément la raison pour laquelle j'éprouve le besoin de vous rapporter les événements qui se sont produits l'été dernier pendant la canicule à Bruxelles, et qui vous en apprendront plus sur ma disparition. »
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Au fil des jours, j'ai commencé à attendre ces rendez-vous avec de plus en plus d'impatience et d'excitation. J'étais redevenue la petite fille qu'on emmène voir Charlot au cinéma de l'Olympia, ou se gaver de barbe à papa à la foire du Midi et s'enivrer des lumières, de la musique et des cris des gens transbahutés dans les nacelles des manèges, la tête en bas et l'estomac dans la gorge.
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Elle attrape une paire de ciseaux. Elle déchire sa robe. Elle est surprise de rencontrer un corps, son corps de femme. Aujourd'hui, elle a cinquante ans. Ses pieds dansent avec la poussière. Elle glisse. Elle swing. Elle ne fait qu'un avec le son de la guitare et du violon.
Peut-être en perdant tout, elle n'a pas tout perdu.
À présent, elle sait que les enfants meurent. L'amour aussi. Que personne n'est protégé. Et comme on lèverait son verre, elle swingue.
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Bruxelles n'a jamais rien eu d'extraordinaire. Elle a toujours été la ville. La capitale. Dans mon enfance entourée de villages, Bruxelles a toujours été la ville.
Bruxelles, premier repère mental insufflé en primaire sur la carte d'une Belgique qui m'était en fait inconnue. Connaît-on jamais vraiment son pays ?
Jusqu'à mes dix-huit ans, les souvenirs que j'ai de la ville sont tout ce qu'il y a de plus flous, à l'image du caractère abstrait qu'elle avait pour moi.
Je suis entrée en conflit avec Bruxelles quand elle est devenue réelle. Avant ça, je n'avais rien à craindre, elle ne me connaissait pas.
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BRYXXEL - après l'explosion - un carrefour, un lieu, une constellation. Une étoile de la constellation de tous les lieux sur terre. Tous les temps et tous les lieux. Et les constellations de tous ces lieux sont autant de constellations de toi et moi, de toi et moi toi et moi toi et moi. Et c'est seulement ensemble, dans ces groupes d'étoiles, que nous pouvons voir notre vraie luminosité. - d i e u e n m o i c o n t a c t e d i e u e n t o i.
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Attiré par une invitation assez mystérieuse, un auteur vient découvrir l'Africamuseum de Tervueren, rouvert après cinq années de rénovation et bien des polémiques sur sa décolonisation. Mais la visite guidée s'avère charrier bien des connexions souterraines. Qui renvoient aux racines africaines de l'auteur, à une jeunesse lacérée par le non-dit, le trop-dit, les secrets de famille, à l'Histoire belge aussi, qui fonde le décor de ses livres. Notre héros parviendra-t-il à résister au vertige qui le saisit, à décrypter les signes qui tracent une voie lactée dans son univers psychique?
Vertige ! Dans un texte resserré, Philippe Remy-Wilkin réussit à faufiler des éléments de suspense à travers les anecdotes et les rebondissements de ce qui aurait pu s'assimiler à un simple moment culturel. Et un supplément d'âme : la moindre parcelle du récit fait sens. In fine, l'orchestration globale de l'aventure inscrit un destin individuel dans un mouvement plus large, offre un de ces moments d'injonction intime où l'être humain doit tenter de s'arracher au marécage des habitudes et des lâchetés pour résoudre sa propre énigme.