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Récit
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Dans ce récit d'une déambulation dans les rues de Bruxelles, la narratrice rencontre un saisissant sosie de Roberto Succo, un jumeau, un double du « tueur de la pleine lune » au visage d'ange. Rêveries autour de lieux, du centre-ville de la capitale, de la forêt, de personnages fantasques (sosies de Veruschka, de Nancy Cunard...). Après Bernard-Marie Koltès, Les Danses de Roberto Succo met ses pas dans ceux d'un revenant, d'une réincarnation du « killer aux yeux de glace ».
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Combien de choses n'avons-nous pas vécues ensemble à Bruxelles ? Combien d'anecdotes ne t'ai-je pas racontées ? Par exemple. Savais-tu que j'avais croisé Alain Delon ? Savais-tu que j'avais failli écraser mon demi-frère ? Savais-tu que j'avais moi-même retrouvé ma voiture, volée quatre jours avant ? Savais-tu que j'avais, que j'étais, que j'allais, que je pleurais, que j'écrivais, que je voyais un oncologue ? Aujourd'hui que tu perds la mémoire dans une chambre de maison de soins, aujourd'hui que tu ne lis plus, aujourd'hui que nous ne parlons toujours que de tes malheurs, je peux en écrire quelques-unes de ces anecdotes. Elles sont anodines ou capitales. Peu importe. Toutes vraies. Un peu mises en forme. On a sa pudeur. Je les raconte à tout le monde sauf à toi.
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Recueil de récits slam évoquant la jeunesse bruxelloise.
J'avais 16 ans. Et je saisissais pas les codes.
Fin non. J'avais 16 ans et je m'usais à l'école.
J'avais 16 ans et j'te l'jure que j'avais jamais été aussi sûre de ne jamais devenir prof.
J'avais 16 ans, et ma jeunesse désaxée.
Dix ans après, j'déteste autant l'école.
J'flirte toujours mal avec les codes.
Mais dans l'flux d'nos confluences en cours, en classe, dans le couloir, au skatepark, on a combiné nos syntaxes déphasées pour poser un recours dans ces lieux où on a trop longtemps observé grandir nos fièvres d'enfance.
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Chemins de la Grand-Place (Bruxelles alchimique)
Caroline Bouchoms
- Maelstrom
- Bookleg
- 11 Décembre 2021
- 9782875054104
Un clochard, un archange et quelques personnages historiques entraînent le lecteur dans le parcours secret de la Grand-Place de Bruxelles. Ce conte mystique aux accents burlesques dévoile les dessous alchimiques d'une architecture pensée par des initiés.
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C'est à partir de la conception du fait que Jim Morrison est un poète à part entière que Bruno Geneste imagine Le Monde selon Jim. Il s'agit d'un récit qui recèle plusieurs niveaux de lecture, avec des images, des visions, vues et vécues à travers son propre regard comme un miroir ou un reflet de celles pouvant avoir été ressenties par Morrison lui-même.
Bruno Geneste parvient dans cet ouvrage à redonner une parole vivante au chanteur des Doors. Dans une étrange communion, il réhabilite le poète, lui redonne tout le sens profond de sa démarche littéraire. Il marche avec lui sur les grèves de plumes et de varechs. Il ressuscite le Roi Lézard dans une psychanalyse verbale d'une teneur émotionnelle, sincère et envoûtante.
C'est ici-même que les poètes des limites se rejoignent, dans les confluents des mémoires, des cris et des images introspectives cueillies dans les lumières noires et les flux des marées incessantes.
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Une femme part dormir au creux de la forêt amazonienne puis de la mangrove du Gabon pour écouter ses rêves. Elle fait face à la mort et accueille ses bouleversements.
Une méduse, une enfant aux longs cheveux noirs, un figuier étrangleur viennent habiter son ventre et son visage s'irrigue a nouveau.
S'ensuit une profonde métamorphose.
Les rêves de ce texte sont issus des carnets de notes de l'auteure récoltés lors de ses voyages d'octobre 2015 à février 2019.
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Alors que la crise sanitaire actuelle révèle les profondes inégalités sociales et de santé de nos sociétés, cette publication se fait l'écho du monde de la rue, depuis l'expérience des premiers concernés : des paroles recueillies pendant plusieurs années lors de discussions entre personnes sans abri, travailleurs sociaux, quidams, dans des lieux d'accueils bruxellois. Le mal-logement est une épreuve, une honte, un déni de justice, un échec à faire société : on l'entend dans les discours politiques, dans les bouches des experts, dans celles des travailleurs sociaux. On entend aussi qu'être à la rue serait pour certains un choix de vie, ou qu'à cette situation dramatique on ne pourrait rien changer, tout au plus apporter un peu d'aide : un café, un repas, un lit pour la nuit. Les façons de nommer et de montrer ce phénomène sont multiples, plus souvent le fruit de clichés recyclés que d'une réelle écoute de ceux qui, les premiers, sont concernés par cette situation. C'est ce que tente de faire l'ouvrage Paroles données paroles perdues ? qui assemble des fragments d'espaces de paroles entre personnes sans abri, travailleurs sociaux et quidams. Des réunions pour parler, en contrepoint de l'urgence, de l'appel à l'action. Un travail de sélection et de mise en forme de conversations, réalisé à partir des archives de ces réunions filmées pendant plusieurs années. Le livre donne à saisir ce qui précisément se joue au centre des interactions entre ces acteurs : des enjeux identitaires, professionnels et politiques. L'originalité de l'ouvrage réside dans sa forme, inspirée de celle du glossaire, mais surtout dans les questions qu'il soulève, en prenant pour point de départ la parole des personnes sans abri et mal logées. Paroles données paroles perdues ? fait résonner la voix des personnes qui fréquentent les services de l'aide sociale, pour questionner la place, les limites et les possibilités de leur participation, dans un environnement où survie, mises à distance, violences et illisibilités institutionnelles murent l'horizon.
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« Ce n'est pas dans le monde du spectacle que j'ai trouvé ma danse, mais plutôt dans la retraite. La danse est devenue petit à petit ma divinité. C'est ma dévotion, et dans cette danse, il y a tous les êtres qui m'aident sur ma voie, les aides du passé et du présent. » C'est par cette phrase extraite de l'entretien exclusif qui complète cette réédition de son livre « La Voie qui Danse » que Yumma Mudra illustre comment, à travers de nombreuses péripéties, s'est dessiné, sculpté son chemin de vie, depuis un destin nomade d'enfant prodige, vers l'accomplissement actuel de la Trance Lucid Dance, en compagnie de Raji Chorésophe. Dans la première édition de son autobiographie (chez François Bourin, épuisé), Yumma Mudra fait le récit de sa vie pleine de rebondissements, marquée par la célèbre affiche « j'enlève le haut, j'enlève le bas », et pourtant essentiellement nourrie de retraites spirituelles, de silence et de dévotion. Enrichi d'une préface de la danseuse Monica Roncon, son amie et une de ses plus anciennes élèves du réseau Danza Duende Network, la présente édition complète l'incroyable récit de vie d'une grande artiste, profondément investie dans sa mission de transmettre la Chorésophie : une voie de sagesse par l'expérience intérieure du geste.