Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Théâtre
-
Qu'auriez-fait à ma place? Le personnage d'Emma Bovary vous fascine depuis qu'adolescent vous avez lu le roman pour la première fois: vous écrivez des pièces de théâtre; de surcroît, vous prenez plaisir à faire régulièrement des adaptations; et voilà que des amis acteurs dont vous appréciez le grand talent - l'un d'eux a même joué dans deux de vos pièces - vous demandent si, par hasard, Madame Bovary... Vous hésitez? Oh non! Vous répondez oui! Aussitôt! Vous vous jetez à l'eau! Bien sûr, vous savez parfaitement combien l'entreprise est périlleuse. Mais peu importe, l'envie est trop forte, le désir de vous y colleter vous taraude déjà, l'appel téléphonique à peine terminé, vous reprenez le roman, cherchez par où y entrer, comment procéder...
-
Revenu à l'improviste dans son théâtre, un homme y trouve un inconnu muet et sans doute aveugle. Pantin, personnage réel, mirage ? Une conversation à une seule voix s'instaure, où l'homme revient sur sa vie, son rapport à la société, sa solitude et, au bout, sa recherche d'un frère. « Ce texte nous aliène. Avec toute la beauté et la frayeur que comprend ce mot, il s'empare de nous. Nous devenons cet homme et avec lui, nous retombons dans nos enfances refoulées, noyés dans les ports où l'on n'accoste plus. Dans un dernier souffle de vie, délectez-vous ! » (L'éditeur) «Sentez-vous la nuit ? La sentez-vous percer à travers les cloisons, les hautes cloisons qui montent là ? La sentez-vous chuter lentement derrière elles et déjà ici?»
-
À 36 ans. Jean-Marc Mahy commençait enfin sa vie...
Jean-Marc Mahy entre à l'âge de 17 ans en prison. Il y passera près de 20 ans, à la suite d'événements tragiques où - comme le dit la loi - ses actes ont entraîné la mort sans intention de la donner. Aujourd'hui Jean-Marc Mahy a pu (re)commencer sa vie. Une vie qu'il a choisi de mettre au service des autres, de témoigner pour faire en sorte que la jeunesse ne connaisse jamais son expérience, et pour que des ex-détenus s'en sortent une fois « sortis »...
Sur scène, il retraverse la prison, les humiliations, l'isolement, la folie qui le guette et ces petits riens auxquels il s'accroche pour ne pas sombrer.
L'histoire véridique d'un homme luttant pour sa (sur)vie, qui est aussi un hymne à l'espoir, au dialogue, au courage. Celle qui nous pousse à rester debout. Envers et contre tout.
Cette création « coup de poing » de Jean-Michel Van den Eeyden sillonne les routes depuis 2010 et est désormais reconnue d'utilité publique par le Ministère de la Culture.
Un hommage à une certaine détermination ou force de vie, qui nous donne le courage de rester, quels que soient les obstacles, « un homme debout ».
-
Une histoire passionnante, qui nous fait voyager dans la vie de 4 personnages traversés par des destins qui se croisent, des vies marquées par le hasard.
Chacun, quel que soit son âge, pourra s'y reconnaître.
On reconnaît sa propre enfance, on reconnaît la vie de ses parents, de ses grand-parents ; on traverse l'histoire de son pays, des souvenirs gravés dans la mémoire collective, refoulés ou oubliés.
Il en va de la reconstruction de quatre vies par un simple jeu d'enfance... le jeu des cigognes !
-
L'histoire se passe dans le living room d'Auguste et Jenny, enfermés dans un cube de tulle (symbole de leur enfermement psychique), durant un gala intime. Cette pièce de théâtre est une tragédie et aussi un thriller psychologique qui passe par un langage poétique. Le couple est formaté par une éducation et imprégné de systèmes cognitifs qui peuvent être identifiés à notre bourgeoisie, ou bien à des systèmes d'éducation totalitaires mais qui, au fond, ne reflètent rien sinon la misère humaine. Auguste ou Jenny la Rouge ne savent rien faire d'autre que de penser les autres comme de la viande tendue. Hygiène aseptisée, glaciale, qui s'évide dans cet espace minimaliste.
-
D'une écriture qui est aussi un face à face avec le réel, Nathalie Gassel continue son exploration des obscurités, des abîmes. Signe d'incarnation qui se désire sans voile ou dévoilé : nu et tourmenté. La cuirasse n'est pas le vêtement mais le muscle en sa beauté de cuir tendu et vibrant, presque éclaté. Pensées et émotions sont les fils de la narration : tout doit témoigner dans un sens essentiel et abrupt, d'une matière universelle, radicale et d'une individualité irrégulière qui s'y déploie.
Abattement interroge de l'intérieur la conscience morbide, avec la force de ce qui abandonne toute complaisance et laisse le destin, cette intention inconsciente et déterminante, en ce sens tragique, guider l'art. La singularité de Gassel, pour toucher au nerf, au vif et à la contemporanéité, se déplace de livre en livre. Ici : dans la solitude de notre monde virtuel où les mails et vidéoconférences enferment l'homme, claustrophobe et apeuré, dans autant de cellules individuelles insécables, l'auteur se met à nu pour mieux nous rencontrer : pour mieux se rencontrer ?
-
La solitude d'un acteur de peep show avant son entree en scene
Van Mulder Paul
- Maelstrom
- 2 Février 2008
- 9782930355993
"Il fait froid dehors... hier j'ai vu un peu de neige sur le bord de la fenêtre... la nuit tombe tôt... trop tôt... les gens marchent vite... trop vite... ils ne pensent qu'à rentrer chez eux... les lumières aussi s'allument vite... tout va trop vite autour de moi... le monde se bouscule...tourne... et se bouscule...et moi je suis là... je fais du surplace..." Il est toujours difficile de prendre la parole, surtout quand on n'a rien à dire, surtout quand on ne vous l'a jamais donnée... C'est pourtant ce qu'il veut faire... cet acteur de peep show.... Ce soir... malgré tout... parler... raconter... il y va de sa survie, de sa vérité. Alors avec toute l'énergie du désespoir les mots, les phrases se construisent, et offrent, malgré lui, aux spectateurs, un récit témoignant que toute vie, même la plus insignifiante, renferme une humanité où chacun peut s'y retrouver.
-
Tristan et yseut : adaptation de la legende ecrite pour le theatre forain des baladins du miroir
Paul Emond
- Maelstrom
- 10 Octobre 2007
- 9782930355733
Que savons-nous encore aujourd'hui de cette légende qui, à partir du 12e siècle, a connu à travers toute l'Europe tant de versions différentes, que Wagner a immortalisée au 19e siècle et qui figure parmi les mythes essentiels de notre imaginaire occidental ?
[...] Rebondissements narratifs multiples, à la dimension épique évidente et à la charge poétique sans cesse relancée par la présence intermittente d'un merveilleux issu d'un vieux fonds celtique qui s'en vient se mêler à la symbolique de la civilisation chrétienne et féodale de l'époque.
Il était donc tentant, très loin de la forme épurée et sublime que lui a donnée l'opéra de Wagner, de proposer une version théâtrale de la légende qui tienne compte bien davantage de cette suite débridées d'événements.
Et l'idéal pour le faire était certainement le théâtre forain, et plus particulièrement encore celui de Nele Paxinou et de ses Baladins du miroir : le côté très populaire et festif de leur démarche, le besoin de s'inscrire dans la tradition du théâtre itinérant, la magie du grand chapiteau, la volonté que décor, musique, chants, travail physique et gestuelle des acteurs construisent avec le texte un spectacle total, tout convenait à merveille pour que cette histoire touche les spectateurs d'aujourd'hui comme elle avait fasciné les auditeurs de jadis, puisque les premières versions en étaient certainement orales...