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Poésie
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Les Hommes ; Naissance d'un Marseillais en temps de guerre
Franck Merger
- Maelstrom
- 21 Septembre 2024
- 9782875055019
Né en 1972, Franck Merger vit à Marseille. Il est traducteur de poésie, depuis le persan, l'italien et le portugais. Les Hommes est son troisième recueil. La voix dissonante qu'il y fait entendre est aussi celle des hommes qu'il a aimés et qui l'ont aimé. Celle d'une génération tout entière. Plus largement, le recueil fait résonner les multiples harmoniques du désir contemporain - parfois désorienté, mais toujours en quête de soi et de l'autre.
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Tout poème naît d'un germe, d'abord obscur, qu'il faut rendre lumineux pour qu'il produise des fruits de lumière.
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Le festival Amani, le plus grand événement musical et culturel de la région des Grands Lacs, m'a permis de réaliser un rêve, un rêve aussi fou que nécessaire : en février 2023, rassembler une dizaine de jeunes slameurs congolais, rwandais et burundais lors d'une résidence puis sur scène devant des milliers de personnes. Rassembler des artistes engagés et puissants de la nouvelle génération pour qu'ils écrivent, créent et performent ensemble autour de la thématique de la paix. Poésie, rap, slam pour mettre des mots sur le rôle qu'ils estiment devoir jouer dans leur pays et toute la région. Comment construire la paix quand la violence est partout ? Ce bookleg est une trace de cette expérience exceptionnelle.
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Le 18 janvier 2024 paraissait dans le journal Libération une tribune / pétition réclamant le retrait du parrainage du Printemps des poètes par un écrivain reconnu.
La réaction, une levée d'insultes et d'invectives en grand nombre, à travers toutes sortes de médias, me confirma le bien-fondé de ma signature.
L'idée m'est venue de répondre à chacune, mais sur un autre registre.
L'insulte cafards m'a évoqué le Bestiaire d'Apollinaire.
Pestiaire s'est imposé pour des raisons évidentes. -
Garder le titre. Garder l'esprit frondeur. Garder les tremblements et la sueur. Saluer les nouvelles plumes, les nouvelles incandescences, les nouvelles scènes. Ce deuxième volume du collectif L-Slam s'inscrit dans la lignée du premier par son militantisme, son caractère rebelle et son verbe féroce. L'urgence de dire les fêlures, de questionner les rapports de domination et d'apporter une définition inédite du respect est restée la même. Un recueil comme une célébration pour fêter les efforts de compersion dans une société qui éduque à la concurrence ; fêter les fécondités poétiques, les porosités, les ponts ; fêter la badasserie et l'audace. 86 voix, 86 corps, 86 plumes, un seul choeur qui résonne. Vous l'entendez ? Il ne s'excuse toujours pas.
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C'est juste un jour de plus Assise au bord d'une nuit Qu'il me faudra recoudre Personne ne m'avait dit Avant Comment naissent les étoiles Après Murmurations, Laura Schlichter nous plonge dans un voyage en apnée dans les replis de l'absence. Des poèmes pour traverser le fracas du silence.
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Aux engendrements de la Terre
Qui passent aussi à travers nous
Alna remonte les eaux et les générations
Sa mère sur le fil Son ventre stérile
Face à la mer où mourir et renaître
Elle se raccroche à l'horizon pour ne pas se noyer
Dans les ventres souillés stigmatisés sacrés
Pour réunir ce qui a été séparé
Elle cultive des sororités et elle apprend à prier
Pour ne pas céder au poids des suicidées
Elle sème des mots de révolte et de ténacité
Elle apprend la langue des failles des bactéries des baleines
Pour que la vie fleurisse malgré le béton coulé dans son corps
Elle recoud sa tête à ses entrailles
Descend dans les abysses
Et pousse le cri des origines
« Au commencement étaient la terre et le ciel »
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La lame qu'on t'a donnée
est une distance mal aiguisée
entre le fond et la forme
le réel est un crève-coeur
une entaille suffit
pour connaître la vérité.
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Des poèmes comme des vagues, formant un courant qui les englobe et les dépasse. Un cri de l'écume face au fracas des ondes anthropomotrices.
Cette croisière verte écrite sur un souffle questionne l'occupation de l'espace, le plein et le vide parfois de sens de nos accélérations, de notre progrès - de notre projet.
Quelle place reste-t-il aux rencontres, aux couleurs, aux rythmes qui permettent de contempler, une à une, les 24 images entassées dans la seconde ?
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Une joie longévive : Une épopée dans le bassin de la Semois
Morgane Eeman
- Maelstrom
- 22 Mai 2024
- 9782875054913
Dans ce livre gorgé d'eau, une humaine asséchée tente de retrouver ses mots en retournant à ses racines. Appelée par la Semois, rivière de son enfance, elle initie un voyage entre la maison de ses parents en proie à un dégât des eaux, la forêt qui entoure le village et les berges de ce cours d'eau emblématique de la province du Luxembourg.
Son eau et tous les vivants de son bassin versant vont la mener à sa propre source dans une épopée qui voit le flux de l'écriture se confondre avec celui de la rivière.
Au-delà d'une déclaration d'amour à la Semois et à sa région, voici un texte à la fois féroce et plein d'espoir, sur les liens entre la faune, la flore et l'homme, mais aussi sur notre capacité à créer et à transcender le réel par les mots.
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À l'intérieur de ce Corps-texte : un corps entier écrit et croît en lui. Un corps qui marche, court en tous sens.
Et pousse, avance. Souffle un instant au beau milieu des rails.
Corps à l'aguet, qui inspire et écoute - les oiseaux, l'être aimé. Corps qui apprend à écrire leurs noms, à parler. Pour décrire la douceur.
Corps entier qui traverse la chute et la casse des os.
Qui se relève, se tait, se fige et se renverse. Corps enfin réuni quand la nuit tombe.
Corps-texte relié : prêt à danser !
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Sourdre (latin surgere)
verbe intransitif
Apprenez à prononcer : sourdr
Littéraire
A. - [Le suj. désigne de l'eau] 1. Sortir du sol. Synon. jaillir. Entendre sourdre l'eau. - Rare. [Le suj. désigne un cours d'eau] Sourdre à. Prendre sa source à. 2. Sourdre de (un lieu naturel ou p. ext., artificiel). Sortir de, jaillir de. Sourdre de terre. 1. [Le suj. désigne un liquide] Sortir (de). « Par des ouvertures éloignées du cratère on voyait la lave sourdre du sol » (Quinet, All. et Ital., 1836, p. 200) 2. [Le suj. désigne une chose concr.] Apparaître, se manifester, se faire sentir (du sein de, provenant de). C. - Au fig. [Le suj. désigne une chose abstr.] 1. Naître, se manifester. Qqc. sourd en qqn, en son âme, en son coeur, dans l'âme, dans le coeur, dans l'esprit de qqn ; qqc. fait sourdre qqc. en qqn. 2. Sourdre de. Naître de, avoir son origine dans. « De la vérité violentée (...), à travers les mots menteurs sourd une atroce ironie » (Bernanos, Imposture, 1927, p. 330).
https://www.cnrtl.fr/definition/sourdre -
Bonjour, Je suis un petit singe. Vous l'êtes également. Sachez donc, Que ni l'or ni le béton Ne nous y soustrairont. Alors bon, Autant le dire comme il se doit : OUH OUH AH AH AH
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Ceci est ma promesse :
peu importe l'heure, l'endroit
la couleur de l'herbe et celle du ciel
peu importe si je suis trempée d'encre
ou si tu es gorgé de peur
peu importe la hanche la bouche le bras
ou le poids
de ce qui survient,
peu importe,
je trouverai toujours de quoi
y croire. -
Nous irons pieds nus comme l'Ire des volcans ; Révélant sur la grève quelques corps immobiles
Raphaël Sarlin-joly
- Maelstrom
- Bookleg
- 22 Mai 2024
- 9782875054890
Nous irons pieds nus comme l'Ire des Volcans
Un poème qui convoque l'utopie, qui quête l'horizon, qui rêve au futur.
« L'amour est à réinventer » - une révolution utopique par l'Amour, force de vie déchirante, coup de tonnerre libérateur, bouffée primordiale, bulle d'air contre tous les poéticides.
Dire de façon conjointe l'absolu refus de ce monde, et l'élan d'un « oui » à la vie, au futur, à la beauté. Et célébrer l'éruption - la part en nous rétive.
Révélant sur la Grève Quelques Corps immobiles
Une litanie maritime - imprécations désespérées, tendues au-dessus du vide, par un promeneur avide de sens, prophète du pire devant l'Histoire. Car en regardant l'abîme, l'abîme elle-aussi nous contemple... et la volonté de briser les carcans sociétaux s'efface devant la mélancolie et l'impuissance.
Une anaphore des plages pour dire les contradictions du monde contemporain, l'indifférence spectaculaire ; l'implacable roue emportant les êtres, imperturbable face à leur douleur.
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Il a bien fallu que cela commence
Mais quand ?
Et d'où ?
De la nuit certainement
Oui de la nuit
De l'aveuglée
Et puis suivre pas à pas
Le chemin des cailloux
À tâtons le son des pierres
Au ras du sol
À s'écorcher
Jusqu'à ce que le rouge fore
Et que le nez sache
Il a fallu un peu d'eau aussi
L'eau des nues
Tombée des nues
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Je crois en la « valeur ajoutée » d'un poète national. Parce que je crois passionnément en la poésie. Si l'on mobilise correctement la poésie, selon les besoins du XXIe siècle, on découvre alors ses pouvoirs. Ce qu'elle peut accomplir et comment. On a beaucoup parlé et écrit sur ce sujet.
Je n'ai rien de très sensé à ajouter. Sauf ceci. La poésie est imagination. De l'imagination naît l'empathie.
Et voilà bien deux choses dont nous avons plus que jamais besoin.
Mustafa Kör
Ce livre réunit les douze poèmes écrits par Mustafa Kör lors de son mandat de deux ans en tant que poète national de Belgique (2022-2024). -
L'amour n'est pas un champ de bataille
Jeremie Tholome
- Maelstrom
- Bookleg
- 7 Février 2024
- 9782875054821
De quoi traite ce recueil ? D'amour bien sûr, et là-dessus nul besoin ni envie de s'expliquer.
Le titre est évidement une référence au tube Love Is a Battlefield de la rockeuse new-yorkaise Pat Benatar. New-York où le cliché illustrant la couverture a été pris par l'incroyable photographe carolo Aurélie Clarembaux.
D'amour, uniquement ? Évidemment, non. De littérature, de la place de la poésie dans un monde en flammes, de respect de l'autre et de self-care quand l'entourage ne trouve pas les mots, de blessures qui finissent toujours par guérir. -
La Plaine s'étendait sous nos pas et nous n'en savions rien.
Neuf poè·é·tes·ses s'associent pour donner voix à La Plaine - monde sous le monde, vous savez ?
La Plaine, c'est une terre où respirer plus large, où redéployer le champ des possibles. C'est, par les mots, faire barrage à l'inéluctable, à la morosité, au nihilisme qui nous guettent. C'est reprendre à son compte la force du poème, c'est oser le premier pas sur un territoire fertile, frondeur, friable. C'est une utopie, en somme, une science-fiction poétique. Une page blanche partagée par dix-huit mains amies. C'est, à l'aube, pousser un cri pour dissiper les ombres de la nuit, jusqu'à la nuit prochaine.
Auteurs : Aurelien Dony, Jean d'Amérique, Marc Dugardin, Maud Joiret, Lisette Lombé, Mel Moya, Camille Pier,Jérémie Tholomé, Laurence Vielle. -
Dans ce recueil mijoté à Bruxelles, ville d'adoption qui a réaffirmé son insatiable amour pour la poésie, Nadjad nous convie dans une déambulation en quête de moments clés et des rencontres qui ont façonné la singularité de son rapport à cette ville alléchante. Le tout est assaisonné par de délicieux jeux de rythmes et de sons, de références savoureuses et de prismes souvent absurdes, humoristiques et touchants. On rit, on frissonne, on s'étonne, on veut du rab. Nadjad vous invite à sa table, parce qu'avec lui, la poésie, ça se mange chaud, sur place, avec les doigts. Et surtout ça se partage, comme tout ce qu'il y a de bon ici-bas, et dans le menu de La carte de ces jours.
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Watcheutch ! : 31 flocons urbains
Gauthier Keyaerts
- Maelstrom
- Bookleg
- 14 Décembre 2023
- 9782875054784
Flocons de temps infiniment compté ondes souples en torsades d'abîmes ne compter que sur l'assise. D'instants aux cardinaux effacés, permuter et trahir l'oubli. Dire pour ne plus mourir.
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En joue, feu l'amour ! L'amour des murs...Feu l'amour ! est un cri de départ. Ne pas fuir mais enfouir.Une mise en terre radicale des liens aliénants. C'est un rituel en bouquet de poèmes. Une mise en terre pour mieux repousser.Puis apprendre à ne plus repousser le risque d'aimer. Il paraît qu'on ne peut pas guérir sans accepter d'être vulnérable. Les nouvelles branches percent à travers l'écorce qui protège du dehors. Il apparaît que ce sont des saisons : il faut du temps et aussi de l'aide, il faut qu'on veuille et il faut qu'on laisse.En joue, feu l'amour ! L'amour des murs...
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La nuit est encore debout c'est pour ça que je ne dors pas
Lisa Debauche
- Maelstrom
- 14 Octobre 2023
- 9782875054739
« J'ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s'effondraient, j'ai couru d'instinct vers la poésie. J'y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J'y ai trouvé le souffle que j'avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d'intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l'étreindre. Soudain, les mots qui m'avait fui, se cognaient dans ma tête. Ils devenaient chevaux, rochers, mensonges, prières. Ils devenaient cabanes, couteaux, devenaient forêts. Ils étaient rivières, tambours, bagues et pierreries. Ils étaient corps. Ils étaient soleil. Disaient nuit, disaient « viens ! », disaient terre, disaient rouge. Brasier de neige, épine brûlante. Disaient amour, se répétaient. Parfois, se cachaient, soudain intimidés d'être aussi nus. Souvent, revenaient : « où est la maison ? où est le poème ? ». Ils frappaient, petits coups, téméraires et obstinés, jusqu'à ce qu'ils parviennent à ne plus être si seuls. S'ils cherchaient à étirer le temps, à devenir immortels, ils n'en finissaient pas moins par s'avouer question : « D'ici là, j'écoute le vent de nuit/appeler mon nom à la fenêtre./ Appeler mon nom. Appeler. Mon nom ? » Une langue « brûlante comme la neige », voici ce que nous réserve le premier recueil de Lisa Debauche. Une histoire d'amour quand l'amour semble ne plus être là et qu'« à la radio, il y a des bombes ». L'amour, la mort, la solitude urbaine, la vie, l'écriture elle-même (« Peut-être que ce poème n'est pas un poème véritable ? / existe-t-il des poèmes véritables ? »), Lisa Debauche reprend à son compte des thèmes classiques en poésie mais leur insuffle une nouvelle vitalité tout au long d'un recueil où les mots sont gravés à l'os, à l'épure, dans une économie qui leur permet de révéler toute leur force, avec ça et là, une touche d'humour. Et entre lumière et obscurité, quelque part entre chiens et loups, apparait la beauté et ce recueil qui se lit d'une traite et qui pourrait bien réaliser l'exploit de faire aimer la poésie à celles et ceux qui n'y ont pas goût habituellement.
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La nature adore la différence. La «république immanente», elle, l'abhorre et la traque : idéologiquement, politiquement, policièrement pour la rectifier ou pour la supprimer. Aller au-delà des peurs et des normes. Aller au-delà du connu et de l'imposé. Aller au-delà du par-delà. Passer la frontière. Oser oser. Être être. Le pourra-t-elle? Qu'en fera-t-elle? «Contre-Feux» est une épopée des temps présents, transgenre, unifiant en une ode à l'être, à l'éveil, à la liberté, au courage : roman, essai poétique, bande dessinée, graphisme, vidéo et performance.