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Venise a de tout temps lié son destin à celui de la prostitution. Au XVIe siècle, la courtisane et poétesse Veronica Franco fréquentait l'élite de la société. Aujourd'hui, Mado, dont l'enfance a été marquée par de nombreux abus, se prostitue entre Cannaregio et Castello. Elle transforme ses blessures en calice, s'ouvre, s'offre et souffre pour boire jusqu'à la lie l'essence des hommes. Un fil invisible va relier l'âme de la courtisane Veronica Franco à Mado pour l'inscrire dans la lignée des Prostituées Sacrées de l'Antiquité, ces prêtresses au service de la divinité qui se livraient aux hommes pour faciliter leur élévation spirituelle. Un ventre Temple de jouissance et Grand Véhicule pour transmuter les vices, les perversions et les misères affectives. Certains se reconnaîtront. Mado, c'est moi, c'est vous, qui en parcourant ces pages et vous couchant sur ses mots, découvrirez que la prostituée sacrée fait partie de nous.
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Comment une civilisation en vient-elle à mourir ? Ce roman choral met en voix la fin de l'empire aztèque, la rencontre de Moctezuma et de Cortés. Rien ne préparait l'univers des dieux, du rêve, des Aztèques, mais aussi des peuples indiens soumis au joug des Aztèques, à rencontrer l'univers de l'Occident qui surgit sous la forme de conquérants mus par la croix du Christ et la soif de l'or. Chronique d'un monde perdu, assassiné, Moctezuma plonge dans les années décisives au cours desquelles un monde bascule dans le néant, à savoir les années 1510-1522. En langue aztèque, on parlera des années Treize-Lapin, Un-Roseau, Trois-Maison... La destruction des civilisations précolombiennes livre une clé des songes permettant de lire les impasses de notre présent.
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Les Hommes ; Naissance d'un Marseillais en temps de guerre
Franck Merger
- Maelstrom
- 19 Juin 2024
- 9782875055019
Né en 1972, Franck Merger vit à Marseille. Il est traducteur de poésie, depuis le persan, l'italien et le portugais. Les Hommes est son troisième recueil. La voix dissonante qu'il y fait entendre est aussi celle des hommes qu'il a aimés et qui l'ont aimé. Celle d'une génération tout entière. Plus largement, le recueil fait résonner les multiples harmoniques du désir contemporain - parfois désorienté, mais toujours en quête de soi et de l'autre.
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C'est juste un jour de plus Assise au bord d'une nuit Qu'il me faudra recoudre Personne ne m'avait dit Avant Comment naissent les étoiles Après Murmurations, Laura Schlichter nous plonge dans un voyage en apnée dans les replis de l'absence. Des poèmes pour traverser le fracas du silence.
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Garder le titre. Garder l'esprit frondeur. Garder les tremblements et la sueur. Saluer les nouvelles plumes, les nouvelles incandescences, les nouvelles scènes. Ce deuxième volume du collectif L-Slam s'inscrit dans la lignée du premier par son militantisme, son caractère rebelle et son verbe féroce. L'urgence de dire les fêlures, de questionner les rapports de domination et d'apporter une définition inédite du respect est restée la même. Un recueil comme une célébration pour fêter les efforts de compersion dans une société qui éduque à la concurrence ; fêter les fécondités poétiques, les porosités, les ponts ; fêter la badasserie et l'audace. 86 voix, 86 corps, 86 plumes, un seul choeur qui résonne. Vous l'entendez ? Il ne s'excuse toujours pas.
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Aux engendrements de la Terre
Qui passent aussi à travers nous
Alna remonte les eaux et les générations
Sa mère sur le fil Son ventre stérile
Face à la mer où mourir et renaître
Elle se raccroche à l'horizon pour ne pas se noyer
Dans les ventres souillés stigmatisés sacrés
Pour réunir ce qui a été séparé
Elle cultive des sororités et elle apprend à prier
Pour ne pas céder au poids des suicidées
Elle sème des mots de révolte et de ténacité
Elle apprend la langue des failles des bactéries des baleines
Pour que la vie fleurisse malgré le béton coulé dans son corps
Elle recoud sa tête à ses entrailles
Descend dans les abysses
Et pousse le cri des origines
« Au commencement étaient la terre et le ciel »
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La lame qu'on t'a donnée
est une distance mal aiguisée
entre le fond et la forme
le réel est un crève-coeur
une entaille suffit
pour connaître la vérité.
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Des poèmes comme des vagues, formant un courant qui les englobe et les dépasse. Un cri de l'écume face au fracas des ondes anthropomotrices.
Cette croisière verte écrite sur un souffle questionne l'occupation de l'espace, le plein et le vide parfois de sens de nos accélérations, de notre progrès - de notre projet.
Quelle place reste-t-il aux rencontres, aux couleurs, aux rythmes qui permettent de contempler, une à une, les 24 images entassées dans la seconde ?
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Une joie longévive : Une épopée dans le bassin de la Semois
Morgane Eeman
- Maelstrom
- 22 Mai 2024
- 9782875054913
Dans ce livre gorgé d'eau, une humaine asséchée tente de retrouver ses mots en retournant à ses racines. Appelée par la Semois, rivière de son enfance, elle initie un voyage entre la maison de ses parents en proie à un dégât des eaux, la forêt qui entoure le village et les berges de ce cours d'eau emblématique de la province du Luxembourg.
Son eau et tous les vivants de son bassin versant vont la mener à sa propre source dans une épopée qui voit le flux de l'écriture se confondre avec celui de la rivière.
Au-delà d'une déclaration d'amour à la Semois et à sa région, voici un texte à la fois féroce et plein d'espoir, sur les liens entre la faune, la flore et l'homme, mais aussi sur notre capacité à créer et à transcender le réel par les mots.
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À l'intérieur de ce Corps-texte : un corps entier écrit et croît en lui. Un corps qui marche, court en tous sens.
Et pousse, avance. Souffle un instant au beau milieu des rails.
Corps à l'aguet, qui inspire et écoute - les oiseaux, l'être aimé. Corps qui apprend à écrire leurs noms, à parler. Pour décrire la douceur.
Corps entier qui traverse la chute et la casse des os.
Qui se relève, se tait, se fige et se renverse. Corps enfin réuni quand la nuit tombe.
Corps-texte relié : prêt à danser !
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Sourdre (latin surgere)
verbe intransitif
Apprenez à prononcer : sourdr
Littéraire
A. - [Le suj. désigne de l'eau] 1. Sortir du sol. Synon. jaillir. Entendre sourdre l'eau. - Rare. [Le suj. désigne un cours d'eau] Sourdre à. Prendre sa source à. 2. Sourdre de (un lieu naturel ou p. ext., artificiel). Sortir de, jaillir de. Sourdre de terre. 1. [Le suj. désigne un liquide] Sortir (de). « Par des ouvertures éloignées du cratère on voyait la lave sourdre du sol » (Quinet, All. et Ital., 1836, p. 200) 2. [Le suj. désigne une chose concr.] Apparaître, se manifester, se faire sentir (du sein de, provenant de). C. - Au fig. [Le suj. désigne une chose abstr.] 1. Naître, se manifester. Qqc. sourd en qqn, en son âme, en son coeur, dans l'âme, dans le coeur, dans l'esprit de qqn ; qqc. fait sourdre qqc. en qqn. 2. Sourdre de. Naître de, avoir son origine dans. « De la vérité violentée (...), à travers les mots menteurs sourd une atroce ironie » (Bernanos, Imposture, 1927, p. 330).
https://www.cnrtl.fr/definition/sourdre -
Je crois en la « valeur ajoutée » d'un poète national. Parce que je crois passionnément en la poésie. Si l'on mobilise correctement la poésie, selon les besoins du XXIe siècle, on découvre alors ses pouvoirs. Ce qu'elle peut accomplir et comment. On a beaucoup parlé et écrit sur ce sujet.
Je n'ai rien de très sensé à ajouter. Sauf ceci. La poésie est imagination. De l'imagination naît l'empathie.
Et voilà bien deux choses dont nous avons plus que jamais besoin.
Mustafa Kör
Ce livre réunit les douze poèmes écrits par Mustafa Kör lors de son mandat de deux ans en tant que poète national de Belgique (2022-2024). -
Saviez-vous que la pauvreté n'est pas une fatalité ? Saviez-vous que l'immensité a été inventée dans une clairière ensorcelée et ramenée à tire-d'aile dans nos villes inhospitalières par deux parents qui recherchaient désespérément leurs enfants ? C'est un conte. C'est donc une histoire vraie.
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Immensité et stratégie : Impacts et rétroactes de la deuxième Université d'été des immenses ou Les immenses vous incluent
Syndicat Des Immense
- Maelstrom
- 15 Mars 2024
- 9782875054852
Ce volume résulte de la deuxième université d'été des Immenses, qui s'est tenue le 18 décembre 2023 à l'UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Ne se limitant pas à rendre compte de toute la richesse de l'événement et des débats et réflexions qui s'y sont déployés, le livre se propose d'inclure les lecteurs et lectrices dans l'immense travail stratégique dont la « politique de l'immensité » résulte. De là son sous-titre : Les immenses vous incluent.
Les trois thèmes choisis sont :
1. L'humanimalisme est essentiel
2. Fin des injustices ou des inégalités : quelle priorité ?
3. Illégalités, incuries et autres fourberies de l'État
Immensité et Stratégie n'est pas seulement les « actes » du colloque que fut la deuxième université d'été des Immenses mais constitue une boîte à outil stratégique dont les concepts s'ancrent dans l'actualité de deux guerres conjointes : définitivement sociétaliser la problématique du sans-chez-soirisme et irrévocablement établir au coeur de tous les cerveaux qu'il n'est pas une fatalité. -
En joue, feu l'amour ! L'amour des murs...Feu l'amour ! est un cri de départ. Ne pas fuir mais enfouir.Une mise en terre radicale des liens aliénants. C'est un rituel en bouquet de poèmes. Une mise en terre pour mieux repousser.Puis apprendre à ne plus repousser le risque d'aimer. Il paraît qu'on ne peut pas guérir sans accepter d'être vulnérable. Les nouvelles branches percent à travers l'écorce qui protège du dehors. Il apparaît que ce sont des saisons : il faut du temps et aussi de l'aide, il faut qu'on veuille et il faut qu'on laisse.En joue, feu l'amour ! L'amour des murs...
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La nuit est encore debout c'est pour ça que je ne dors pas
Lisa Debauche
- Maelstrom
- 14 Octobre 2023
- 9782875054739
« J'ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s'effondraient, j'ai couru d'instinct vers la poésie. J'y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J'y ai trouvé le souffle que j'avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d'intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l'étreindre. Soudain, les mots qui m'avait fui, se cognaient dans ma tête. Ils devenaient chevaux, rochers, mensonges, prières. Ils devenaient cabanes, couteaux, devenaient forêts. Ils étaient rivières, tambours, bagues et pierreries. Ils étaient corps. Ils étaient soleil. Disaient nuit, disaient « viens ! », disaient terre, disaient rouge. Brasier de neige, épine brûlante. Disaient amour, se répétaient. Parfois, se cachaient, soudain intimidés d'être aussi nus. Souvent, revenaient : « où est la maison ? où est le poème ? ». Ils frappaient, petits coups, téméraires et obstinés, jusqu'à ce qu'ils parviennent à ne plus être si seuls. S'ils cherchaient à étirer le temps, à devenir immortels, ils n'en finissaient pas moins par s'avouer question : « D'ici là, j'écoute le vent de nuit/appeler mon nom à la fenêtre./ Appeler mon nom. Appeler. Mon nom ? » Une langue « brûlante comme la neige », voici ce que nous réserve le premier recueil de Lisa Debauche. Une histoire d'amour quand l'amour semble ne plus être là et qu'« à la radio, il y a des bombes ». L'amour, la mort, la solitude urbaine, la vie, l'écriture elle-même (« Peut-être que ce poème n'est pas un poème véritable ? / existe-t-il des poèmes véritables ? »), Lisa Debauche reprend à son compte des thèmes classiques en poésie mais leur insuffle une nouvelle vitalité tout au long d'un recueil où les mots sont gravés à l'os, à l'épure, dans une économie qui leur permet de révéler toute leur force, avec ça et là, une touche d'humour. Et entre lumière et obscurité, quelque part entre chiens et loups, apparait la beauté et ce recueil qui se lit d'une traite et qui pourrait bien réaliser l'exploit de faire aimer la poésie à celles et ceux qui n'y ont pas goût habituellement.
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M. G. Monk, un homme d'âge mûr, sort avec Carlotta, une femme à l'imagination dotée de « plus de ressources que les galanteries des romans ». La disparition de Sadie, son ancienne compagne, entraîne Monk dans un périple halluciné aux allures de véritable comédie humaine à travers sa vie et les siècles. On croise le duc de Richelieu, Napoléon III, l'énigmatique baron Bulto mais aussi Dodgie, la Two-Faced Mummy ou encore SinSin et sa curieuse manie de déambuler nue sur les trottoirs.Roman débridé sur les relations amoureuses et le temps qui passe, M. G. Monk Gangster permet à Michel Bulteau de renforcer sa fraternité artistique avec l'oeuvre de William S. Burroughs en reprenant à son compte la fameuse technique du cut-up.Après Fantômes et vivants, M. G. Monk Gangster est la deuxième publication de Michel Bulteau aux éditions maelstrÖm reEvolution.
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Georges Ivanovitch Gurdjieff : l'éveil et la pratique du "rappel de soi" ou l'esprit des Budo
Henri Tracol
- Maelstrom
- 13 Octobre 2023
- 9782875054715
Lors d'une conférence datant du 6 mars 1967, ici retranscrite, Henri Tracol met à l'honneur le concept fondateur de l'enseignement original de Georges Ivanotich Gurdjieff, le Rappel de Soi. Tracol en avait été l'un des plus fidèles et derniers disciples français, jusqu'à sa mort en 1949.« L'éveil et la pratique du Rappel de Soi » fut déjà publié dans l'ouvrage de M. Henri Tracol « Pourquoi dors-tu seigneur ? » en 1983 aux éditions Pragma, puis dans une nouvelle édition augmentée sous le titre de « La vraie question demeure » publiée en 1996 par les éditions Éoliennes. Ces éditions étant épuisées, les éditions Porte 7 et maelstrÖm reEvolution ont décidé de s'associer pour coéditer ce texte.Jaff Raji, Maître d'Aïkido et de Budo et l'éditeur de Porte 7 détient une vieille copie datant de l'époque de la conférence. Heureux d'apporter un éclairage nouveau au monde du Budo qui lui est très familier, il lui est apparu évident qu'il fallait faire quelque chose pour que cette mémoire authentique, ainsi que les efforts de M. Tracol, ne passent pas dans l'oubli et rencontrent un nouveau et large public.La retranscription de la conférence originale est ici enrichie par une préface de Jaff Raji qui rapproche cette notion de « rappel de soi » à l'esprit du Budo. Une brève présentation historique des personnages en jeu, Gurdjieff et Tracol, complète le livre.
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Puissance maritale, autorité paternelle, contrats léonins, ambitions chèrement monnayées, chantage affectif... Tous les personnages de ce roman sont sous l'emprise d'un autre. Un vieux conteur, le père Susar, entreprend de les en délivrer en entrant dans leur mémoire, dans leurs peurs, dans leur mauvaise foi. La parole dénoue patiemment leur histoire. Cela suffira-t-il ? N'est-ce pas le monde du papier qu'il faut détruire, celui des contrats, des renonciations, des reconnaissances de dette ?D'ailleurs, la pire des emprises n'est-elle pas celle de l'auteur sur ses personnages ?Et si le père Susar devait les délivrer de lui-même ? Ses récits dérapent, dévoilent des pans cachés de sa propre histoire.Derrière un récit résolument ancré dans le XVIIIe siècle liégeois se dessine un mécanisme psychologique universel, que La Boétie appelait la servitude volontaire et la société d'aujourd'hui, emprise. Les mêmes règles de sujétion qui ne reposent souvent que sur des chimères. En fin de compte, le conteur devra rendre la parole à celles à qui il l'avait confisquée : sa fille et sa femme.
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Trois frères sont pris, lors d'une nuit de tempête, par un tourbillon vertigineux qui engloutit leur bateau de pêche. Un seul d'entre eux survit, profondément changé par l'expérience. Comment et pourquoi ? À l'occasion des 33 ans de l'aventure du projet maelstrÖm, 55 artistes sont invité·e·s par l'éditeur à (re)lire la nouvelle d'Edgar Allan Poe, Une descente dans le Maelström, à s'en imprégner, pour ensuite écrire, dessiner, mettre en musique ou en BD, en photos, en un mot : créer. Cette création se fait alors extraction de symboles, écho de métaphore, mais surtout : oeuvre personnelle. Un ouvrage collectif et unique. Bienvenu·e·s dans le tourbillon, nous vous attendions. Avec des contributions des artistes suivant : Davide Colasante?·?Serge??Pey?·??Ludivine Joinnot?·?Daniel De Bruycker?·?Boris Crack?·?Rose-Marie François?·?Claude Donnay?·?Jean Claude Bologne?·?Vincent Tholomé?· Fabian Di Maria ?·?Chantal Deltenre?· Ritta Baddoura?·?Luc Baba?· Gilles Farcet?·?L'Ami terrien (feu)?· Catherine Serre?·?Carl Norac?· Arnaud Delcorte?·?Bruno Geneste?· Gioia Kayaga?·?Francesco Pittau?· Gwénnaëlle La Rosa?·?Laurence Vielle?·?Kev La Raj?·?Hortense Raynal?·?Maninelkaos?·?Rachele Gusella?·?Camille Pier?·?Juliette Bensimhon?·?Jérémie Tholomé?· Gauthier Keyaerts?·?Florence Valéro?· Karel Logist?·?Evrahim Baran?· Cristiana Panella?·?Morgane Eeman?· Arthur Thimonier?·?Aurélien Dony?· Laura Schlichter?·?Coline Marescaux?· Dirk Diederich?·?Dominique Massaut?· Caroline Boulord?·?Marie Darah?· Tom Nisse?·?Otto Ganz?· Lisette Lombé?·?Ada Mondès?· Gaetan Saint-Remy?·?Jonathan Carrier ?·?Patrick Lowie?· Alain Valet?·?Carole-Anne Subrebost?· Simona Petitto?·?Nadejda Peretti?· David Giannoni
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La nature adore la différence. La «république immanente», elle, l'abhorre et la traque : idéologiquement, politiquement, policièrement pour la rectifier ou pour la supprimer. Aller au-delà des peurs et des normes. Aller au-delà du connu et de l'imposé. Aller au-delà du par-delà. Passer la frontière. Oser oser. Être être. Le pourra-t-elle? Qu'en fera-t-elle? «Contre-Feux» est une épopée des temps présents, transgenre, unifiant en une ode à l'être, à l'éveil, à la liberté, au courage : roman, essai poétique, bande dessinée, graphisme, vidéo et performance.
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Le totem d'imyriacht : 252 portraits oniriques (2016-2023)
Patrick Lowie
- Maelstrom
- 7 Juin 2023
- 9782875054630
Depuis 2016, Patrick Lowie a écrit 252 portraits oniriques avec le consentement et la participation des portraituré·e·s : 118 femmes, 131 hommes et 3 autres genres. Ce recueil est le 7e épisode des Chroniques de Mapuetos. «Ces portraits n'ont rien de commun avec ceux qui se publient généralement dans la presse ni même en littérature : des personnalités connues ou inconnues relatent à l'écrivain un rêve marquant qu'il introduit dans sa prose par bribes substantielles ou, exceptionnellement qu'il reproduit au mot près. Le texte commencé s'en trouve métempsychosé, l'âme capturée remise en liberté, telle qu'en elle-même, telle qu'on ne la voit jamais dans le monde ordinaire. Si les portraits ainsi écrits par Patrick Lowie n'étaient que cela - des révélateurs d'âme - ce serait déjà beaucoup. Mais quand il les réunit en volume, il y ajoute une esquisse de lui-même en glaneur de rêves. Mais surtout il nous entraîne dans un voyage toujours recommencé, renouvelé vers Mapuetos, «cette immense terre de nulle part», sans jamais la découvrir. Sur ce chemin infini, et plus loin encore, comme la mendiante vagabonde du Vice-Consul de Marguerite Duras, il cherche des indications pour se perdre. Des indications pour que jamais ne s'interrompe le rêve de Mapuetos et au-delà de lui, son écriture.»
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Enfant, dès que le soleil se montrait enfin, je vivais nue dans mon jardin. Parfois je portais une culotte parfois rien. Personne ne m'a jamais demandé d'aller me rhabiller. J'avais le droit d'exister. Je jouais ainsi des étés entiers, sans qu'aucun désir ne vienne jamais se poser sur ma peau. Sans traquer le reflet le défaut. Sans chercher à préserver à séduire à cacher. Je parlais aux animaux. J'avais le droit d'exister. À pleines dents croquer la pomme. Courir pieds nus dans les graviers sans jamais chercher à plaire à personne. J'avais le droit d'exister. En me moquant d'être fille ou garçon. Mon corps n'était pas une question : il me servait à manger des glaces, à grimper aux arbres, avant. Avant les religions barbares. Avant les jugements et la pudeur obligatoire. Avant les exigences imposées par d'autres regards. J'ai eu le droit d'exister.
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Ce recueil est un manifeste pour un nous capable de se rencontrer et de s'unir. Il contient sept poèmes sonores accessibles par QR codes.