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Presque Lune
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L'aventure littéraire de William S. Burroughs, écrivain américain emblématique de la Beat generation, commence le jour où, se prenant pour Guillaume Tell sous l'emprise de l'alcool, il tue sa femme accidentellement. Dès lors, il n'aura de cesse de se débattre contre sa puissante paranoïa délirante et autodestructrice.
C'est avec beaucoup de talent que João Pinheiro nous plonge en apnée dans l'univers halluciné de Burroughs, se délectant de ses textes fragmentés, abstraits, imbibés de substances toxiques, nous entraînant toujours plus loin dans une descente aux enfers avec l'urgence d'un polar coincé dans une console de jeux vidéo, où l'humour macabre se mêle à la fange la plus délétère.
« Le langage est un virus qui vient de l'espace.»
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Dans ce roman graphique sans paroles, Mikkel nous dessine, au stylo à bille et avec une superbe dextérité, l'histoire d'une jeune mulâtresse esclave dans une plantation de cannes à sucre haïtienne, à la veille de la révolution de 1791...
Le rythme sourd de la révolte gronde dans la nuit profonde, tandis que les vibrations des percussions emplissent les plantations se propageant ainsi jusque dans les geôles où la rage enchaînée se mord les lèvres...
L'auteur nous emmène ensuite dans les pas d'un personnage anonyme qui nous guide dans le Bruxelles du xxie siècle où l'esprit insurrectionnel résonne toujours.
De certains lieux underground jaillissent des sons vrombissant qui se tortillent le long des rues jusque dans les manifestations pour se mêler à la contestation.
Cette confrontation historique pose la question de la pérennité de l'esprit révolutionnaire à une époque contemporaine où la révolte se transfigure en de multiples et différentes formes.
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Karel, la cinquantaine, un emploi stable, est un père de famille qui mène une vie tranquille avec sa femme Simone et son fils unique Wannes.
Sa vie bascule le jour où la police débarque à son domicile pour lui annoncer que son fils s'est jeté du toit de l'immeuble.
Sur le moment, pour ne pas s'effondrer, Karel fait en sorte de ne rien changer à son quotidien et décide de retourner travailler au bureau.
Mais bien vite, il est submergé par des hallucinations qui le plongent dans un désarroi et une solitude pesante. Personne ne semble le comprendre et l'apaiser dans sa souffrance.
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Dans cette dystopie aux multiples références philosophiques et littéraires, James Turner met en scène Monsieur Nul, un habitant de Nihilopolis comme les autres mais en fuite après avoir été injustement accusé de meurtre.
À travers une suite de péripéties absurdes et humoristiques, le lecteur découvre la vie à Nihilopolis où Destruction rime avec Désillusion, où le Rien est l'unique croyance autorisée, et où les démons de l'Enfer s'installent alors que la rumeur court que Dieu serait mort. Et dans tout cela, Monsieur Nul se découvre lui-même au fil de ses péripéties, et se met petit à petit à espérer.
Un roman graphique intelligent, engagé et drôle, au graphisme très surprenant.
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L'histoire d'une métamorphose où Tom, adolescent, devient peu à peu « arborescent ». Élève discret et différent, à l'apparence désuète, il subit régulièrement les sarcasmes des autres élèves de son école. La solitude est sa compagne de tous les jours, une solitude contrainte qui le pousse peu à peu à se retirer du monde. C'est lors d'une sortie en forêt qu'il réalise son osmose végétale et ressent comme une force spirituelle qui s'immisce en lui pour lui donner un réconfort qu'il n'a pas ressenti depuis très longtemps. Dès lors, la métamorphose est en route l'éloignant toujours plus de ses congénères. Quand bien même il essaierait de trouver un chemin dans cette société afin de continuer à vivre à peu près normalement, il suffira d'un déclic pour le replonger dans les affres du passé et déclencher ainsi l'irrémédiable.