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Arts et spectacles
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Ce livre retrace la relation amoureuse entre Gabriele Münter et Wassily Kandinsky depuis leur rencontre en 1902 à Munich jusqu'à leur séparation définitive en 1917 à Stockholm. Pendant ces quinze années, faites de ruptures et de retrouvailles entre les deux peintres, c'est l'histoire de l'art du début du xxe siècle qui défile. À travers eux, on appréhende tous les courants des avant-gardes européennes et toutes les personnalités qui les représentent de Paris à Berlin, de Munich à Bruxelles. Klee, Delaunay, Jawlesky, Werefkin, Schönberg sont des familiers. Expressionnisme, Cubisme, Blaue Reiter, Futurisme, Art Nouveau, sont au centre de leurs débats. Mais ce roman historique s'attache aussi à retracer la personnalité de Gabriele Münter, femme peintre méconnue en France, pour laquelle il n'existe aucune biographie en français alors qu'en Allemagne elle est une véritable icône de l'art moderne.
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Le « zapping » est à coup sûr l'un des maux de notre siècle. Tout veut aller trop vite. On ne se concentre plus sur rien. Bien qu'environnés d'images de plus en plus mobiles, souvent dénuées de sens, nous en avons perdu l'orientation, le don d'observation et le bonheur contemplatif.lt;br /gt; Essayons de retrouver ces richesses perdues devant quelques oeuvres qui auront, l'une après l'autre, hanté les coulisses du travail de l'auteur. Il les présente, dans leur diversité, selon l'ordre où il les a écrites. « Écrites », puisqu'il échoit à l'esthéticien de dire pour autrui ce qu'il a vu et ressenti, à sa propre échelle. C'est un réel bonheur que de s'arrêter avec Pierre Somville sur ces images...
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Il est habituel de présenter James Ensor (1860-1949) comme un peintre ostendais. Sans nier l'importance de la reine des plages dans la vie du citoyen Ensor, c'est surtout ailleurs, à Bruxelles principalement, que James Ensor accède au rang d'artiste. C'est à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles qu'il se forme. C'est à Bruxelles qu'il noue les contacts déterminants pour sa carrière d'artiste. C'est à Bruxelles qu'il se fait connaître. C'est à Bruxelles qu'il expose au salon des XX dès 1884. C'est surtout à Bruxelles qu'il trouve des acheteurs. C'est dans la capitale qu'il fait imprimer ses eaux-fortes, toute sa vie durant. Grâce au train, Ensor n'est jamais loin de Bruxelles ou d'autres villes belges qui organisent des expositions. À partir de Bruxelles, Ensor rejoint facilement la ville d'Anvers ou de Liège. Grâce à un service de colis postaux performant, les oeuvres d'Ensor circulent facilement en Belgique et à l'étranger, ce qui contribue à la renommée de l'artiste.
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L´oeuvre de Pieter Bruegel l´Ancien s´inscrit dans son époque, la Renaissance, le « Rinascimento », imaginé dès 1568 par l´italien Giogrio Vasari, on redécouvre à travers toute l´Europe occidentale, les arts, les sciences et, surtout, la littérature. Quelques souverains emblématiques : Charles Quint, François Ier, Henri VIII, Philippe II, ou Soliman le magnifique et des condottieres comme Andrea Doria, Don Juan d´Autriche, le duc d´Albe, Hernán Cortez, ou Fransisco Pizarro, sont les acteurs des principaux soubresauts politiques et militaires de l´époque. Sur le plan des idées, Nicolas Copernic (1473-1543), remet en cause la théorie aristotélicienne d´un Univers centré sur la Terre. L´imprimerie, développée grâce aux caractères mobiles en cuivre ou en plomb conçus par le typographe Johannes Gutenberg popularise la diffusion des livres. Martin Luther publie en 1517 les thèses dites de Wittemberg contestant le pouvoir de la papauté.
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Le Kontakthof de Pina Bausch ; féminin-masculin, le labyrinthe des relations humaines
Béatrice Wegnez
- Samsa
- 31 Décembre 2019
- 9782875931733
Cet essai est né d'un coup de coeur de l'auteure à la suite de la découverte du spectacle Kontakthof de Pina Bausch, par le biais du documentaire Les rêves dansants d'Anne Linsel et de Rainer Hoffmann, sorti sur nos écrans en 2010. L'univers chorégraphique de Pina Bausch paraît empreint d'une puissance dramatique singulière, la danse des êtres humains en prise avec le monde contemporain étant le coeur du propos de la chorégraphe... Cet essai porte sur les trois versions de Kontakthof. Le spectacle est créé en 1978 avec les danseurs de la compagnie du Tanztheater de Wuppertal. Pina Bausch décide de le reprendre en 2000 avec des seniors de « 65 ans et plus » et en 2008 avec des adolescents. Kontakthof a un statut particulier dans l'oeuvre de Pina Bausch. C'est la seule pièce de son répertoire à être reprise à trois époque différentes avec des générations différentes, questionnant ainsi la matière même du temps. Les relations humaines y sont scrutées à la loupe.
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Clou (acronyme de Christian Louis, son vrai nom) s'installe à son propre compte comme illustrateur et dessinateur de presse indépendant. Il publie notamment des cartoons dans La Libre Entreprise, le supplément économique du quotidien bruxellois La Libre Belgique et dans Croqu'Info (Fladder), ainsi que des illustrations dans Bonjour, Tremplin et Dauphin, pour le groupe des Presses Européennes, à Averbode...
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Cet essai consacré à la légendaire pianiste Martha Argerich évoque l'univers Argerich au travers d'une série d'entrées : choix d'Å«uvres musicales qu'elle interprète, approches de son jeu, constellation de ses amis musiciens, galerie de portraits de ses confrères d'élection, de ses compositeurs de prédilection…
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Le 5 septembre 1569 s'éteignait à Bruxelles Pierre Bruegel, un peintre dans la quarantaine, père de trois enfants, paroissien de Notre-Dame-de-la- Chapelle. Son corps y repose depuis le jour de son enterrement. (...) Que sait-on, finalement de ce grand artiste ?
(...) Presque rien. Les seuls lettres et chiffres de lui se retrouvent dans ses dessins et tableaux. Voilà des indices que Bruegel nous a fréquemment laissés : la signature et la datation de ses oeuvres. C'est là le point de départ tangible de toutes les tentatives de comprendre Bruegel. Et les oeuvres de l'artiste en appellent, exclusivement, à l'image : dessins, estampes, tableaux.
À l'époque de l'imprimerie, qui diffuse textes, idées et dessins à grande échelle, il ne fait aucun doute que Bruegel, s'il l'avait souhaité, aurait pu s'exprimer par des textes. Il ne l'a pas fait et c'est un choix. Lorsque Bruegel s'exprime, il utilise un langage visuel qui doit se suffire à lui-même.
Ce langage s'inspire souvent de la nature ou de scènes prises « sur le vif ». L'ambition de Bruegel, plus que de copier la nature, est d'insuffler la vie dans ses dessins, estampes et tableaux. L'artiste est un créateur, il conçoit un univers pictural et lui confère une vie propre. (...).
L'oeuvre de Bruegel qui nous est parvenue à ce jour consiste en une quarantaine de tableaux, autant de dessins, et environ 80 gravures, plus des oeuvres à l'attribution discutée et des compositions connues par des copies. (...).
C'est au cours des années 1562-1568 que Bruegel exprime toute la mesure de son talent de peintre ; les années, précisément, où l'artiste vit et travaille à Bruxelles.
(...) C'est à Bruxelles que s'épanouit pleinement le génie de Bruegel en tant que peintre. Est-ce purement accidentel ou existe-t-il un lien plus fondamental entre Bruxelles et l'activité du peintre ? À différents points de vue, ce lien ne semble pas fortuit ; il s'avère même un élément clé pour comprendre le peintre Pierre Bruegel l'Ancien.
Ainsi, pour tenter de comprendre Bruegel, nous proposons l'itinéraire suivant. Que représente Bruxelles dans le parcours de l'artiste ; quels sont les liens entre les tableaux qu'il peint à Bruxelles et la ville où il habite, vit et travaille ; quelles sont les oeuvres de Bruegel que l'on peut, de nos jours, admirer à Bruxell
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Voici l'histoire d'une relation difficile entre deux peintres importants, Marianne Werefkin et Alexej Jawlensky. Cette relation houleuse et tragique va durer près de trente ans. Tous deux sont russes. Elle est aristocrate, lui militaire vivant chichement. C'est en Russie qu'ils se sont formés, au début du xxe siècle, avant de s'installer à Munich. Dans cette ville, ils côtoieront tous les mouvements de l'avant-garde artistique. Le salon de Marianne Werefkin sera un point de convergence des meilleurs artistes de toutes les disciplines de l'époque. Elle développera une théorie de la peinture qui conduira à l'expressionisme allemand et à l'abstraction. Son talent sera reconnu par les plus grands. Pour permettre l'éclosion d'Alexej Jawlensky et faire de lui un peintre renommé, elle décidera de s'absternir de peindre pendant dix ans. La Première Guerre mondiale les obligera à quitter Munich pour rejoindre la Suisse. Ils continueront tous deux à affiner leurs talentsâ€-
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L'art c'est la chair : 8 peintres et sculpteurs belges
Roger Bodart
- Samsa
- Monographie Artiste
- 13 Juin 2023
- 9782875934703
Les iguanodons (du Musée d'Histoire naturelle à Bruxelles) grognaient-ils à l'oreille du peintre Antoine Wiertz ? Que faisait le sculpteur Idel Ianchelevici au Congo, bien avant l'ouverture du musée à son nom à La Louvière ? Pourquoi Jacques Maes a-t-il fui au Pérou dans la forêt ? Le peintre Léon Devos (du Groupe Nervia) est-il un « chanteur » rock ? À quoi conduit la « libido sciendi » de Suzanne Van Damme ? Albert Crommelynck torturait-il ses modèles avant de les portraiturer « au couteau »Â ? Georges Grard vouait-il un culte aux déesses-mères ? Enfin, la tapisserie d'Edmond Dubrunfaut cache-t-elle le secret du dieu du rire et de la joie ?
Les réponses dans le présent ouvrage, qui réunit les huit présentations d'artistes que Roger Bodart a rédigées, pour une fameuse collection (des années 1950-1960) consacrée aux « Monographies de l'Art belge ». -
La présente étude porte sur Joseph Kabila Kabange, son parcours, ses modes de gestion. Elle démontre que l'histoire du Congo se caractérise par une certaine continuité politique, exception faite de la présidence post-indépendance de Kasa-Vubu. Dans ce but, il était indispensable de faire brièvement état des systèmes politiques ayant existé au Congo avant l'ère de Joseph Kabila. Cette situation montrent pourquoi et comment les germes de la démocratie ne purent jamais éclore officiellement au Congo. Dans l'histoire du Congo-Kinshasa, l'étude de Joseph Kabila Président semble incontournable. Se basant sur les documents publics congolais et internationaux, sur les discours de Kabila, sur les enquêtes et les travaux déjà réalisés, sur les médias et les entretiens avec des personnalités ayant connu personnellement ou étant proches de Kabila, Joseph Kabila nous apparaît ici dans l'actualité. Il s'agit d'un essai, de nouvelles données.
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Que Faire ? est un périodique à caractère littéraire, à l'origine un feu sacré pour le livre, d'un éclectisme libre qui invite à la flânerie et la curiosité.
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Nadine Dewit : L'art sublime de la liberté et de l'engagement
Daniel Salvatore Schiffer
- Samsa
- 8 Septembre 2023
- 9782875935212
Le texte qu'on va lire est d'un amoureux, de la culture, de la peinture, et de Nadine. De sa peinture, où se croisent avec bonheur les fécondes surfaces d'eau de plus en plus stylisées, en nymphéas de turquoise, les paysages aux terres rouges comme en Toscane, et l'engagement pacifiste : comment lui donner tort ? Leur donner tort, devrais-je dire, tant l'oeuvre peinte et l'essai, imbriqués l'un dans l'autre, confinent à la symbiose. Et c'est fort bien. Car, comme le disait Baudelaire, une double sensibilité s'exprime là face à la nature : celle de l'artiste et celle de l'écrivain devant l'oeuvre, qui devient artiste à son tour.
L'essayiste, en l'occurrence, est particulièrement convaincant. Ses références au « sublime » sont à ce propos très complètes et à chaque fois d'une grande précision : de Burke à Kant et du cher pseudo-Longin à la fameuse catharsis aristotélicienne. Et s'il déborde parfois le cadre, c'est que, lui-même artiste baroque, il est submergé par l'émotion et l'enthousiasme. Enthéos, un dieu est en lui, comme dit le grec.
Je n'oublie pas, dans l'oeuvre, la série des autoportraits alliant au réalisme du tracé l'expression par la couleur et la profondeur symbolique.
Voici donc un bel ensemble, à deux voix ou quatre mains, comme il vous plaira, sur le thème générique, dit par un artiste du verbe, d'une Nadine-peintre, libre et dûment « sublimée ».
Pierre Somville, de l'Académie Royale de Belgique (Classe des Arts).