Filtrer
Rayons
- Littérature (588)
- Sciences humaines & sociales (391)
- Religion & Esotérisme (77)
- Jeunesse (66)
- Arts et spectacles (42)
- Entreprise, économie & droit (41)
- Sciences & Techniques (27)
- Vie pratique & Loisirs (16)
- Tourisme & Voyages (12)
- Bandes dessinées / Comics / Mangas (6)
- Policier & Thriller (4)
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation (3)
- Fantasy & Science-fiction (1)
Éditeurs
- Seuil (réédition numérique FeniXX) (1388)
- Seuil jeunesse (réédition numérique FeniXX) (26)
- FeniXX réédition numérique (Seuil) (11)
- FeniXX réédition numérique (Éditions du Seuil) (5)
- FeniXX réédition numérique (Seuil Jeunesse) (2)
- FeniXX réédition numérique (Aux Éditions du Seuil) (1)
- FeniXX réédition numérique (Gallimard - Le Seuil) (1)
- FeniXX réédition numérique (Seuil - Le Laurier) (1)
Formats
Seuil (réédition numérique FeniXX)
-
Contes de Noël
Collectif
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Livre de vie
- 4 Décembre 2015
- 9782021278453
12 récits ayant pour thème la nativité du Christ, récits dont certains ont traversé les siècles comme Les rois Melchior, Gaspard et Balthazar, Eve aux pieds de l'enfant, L'adoration des animaux, d'autres, contemporains, racontés lors de veillées nocturnes. Copyright Electre
-
Les amandiers sont morts de leurs blessures
Tahar Ben Jelloun
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 22 Juillet 2019
- 9782757882344
Poète autant que romancier, Tahar Ben Jelloun laisse sourdre dans ces pages une voix toute empreinte de son Maroc natal : l'air et le soleil, les odeurs et les musiques, les paysages magiques, majestueux, tragiques parfois, où passent et disparaissent hommes, femmes et enfants... C'est tout un chant de mémoire, libre et pudique, rêveur et mélancolique que ces poèmes font naître. Un chant qui a perdu son innocence et qui s'interroge, aussi, sur l'écriture qui le nourrit, sur la mort, le devenir du monde et des hommes.
-
L'orage et la loutre
Lucien Ganiayre
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 13 Décembre 2017
- 9782021257113
Le récit que vous allez lire est celui d'un double apprentissage : celui de la mort et de la solitude. En effet, Lucien Ganiayre, aujourd'hui disparu, est un auteur des plus singuliers. Peu après la fin de la dernière guerre, il devait écrire ce roman qu'on peut dire fantastique, encore qu'il s'agisse là, probablement, de l'un des derniers grands livres réalistes issus directement des conflits suscités par la guerre. Le thème en est simple : le personnage unique de « L'orage et la loutre », au hasard d'une chasse, se retrouve plongé dans un monde où le temps s'est arrêté : rien ne bouge, tout est figé, tout est en apparence de mort. Hommes et femmes sont immobilisés, dans leurs gestes les plus publics comme les plus intimes. Alors commence un très étrange périple à la recherche de l'enfance, à la recherche du contact vivant (la loutre est le seul animal mobile au milieu de cet effrayant arrêt général), à la recherche de la mer, à la recherche de tout ce qui pourrait enfin empêcher cet « orage » de se montrer sous son jour le plus fatal : l'impossibilité de toucher vraiment quelque chose qui ne soit pas promesse de mort. Cette tentative désespérée se montrera en fin de compte sous son jour le plus ambigu ; jusqu'au bout de sa quête, l'auteur - pardon, le personnage - n'aura d'autre ressource que de retrouver le temps qui passe, seule issue qui lui permette à son tour de mourir.
-
Clément chez les calmistes
Michel Besnier
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 11 Décembre 2015
- 9782021262094
La tentation collective, celle qui se respire avec l'air du temps, est l'un des objets possibles du roman. Le bateau de mariage explorait la tentation de la nostalgie. Clément chez les calmistes aborde une autre tentation du moment, le retrait du monde. Il y a mille et une manières de rompre avec le siècle : l'alcool, la télévision, l'aquarium, la drogue, le bateau, la montagne, l'abstentionnisme, la plongée, le suicide, le grand bleu, le grand noir... Les calmistes, eux, se sont retirés au château de Liseux. Rien à voir avec l'abbaye de Thélème, ni une utopie, ni une communauté de retour à la nature, ni une secte. Ces moines sans religion n'ont qu'une philosophie, qu'un grand programme, la recherche du calme. Avec leurs grandeurs et leurs petitesses, ils observent une règle élaborée en 1924 (la Société des Amis du Calme est contemporaine du Manifeste du surréalisme). Ils vivent sans télévision, sans journaux, sans radio, sans femmes. L'homosexualité n'est pas admise. Clément arrive au château en 1989. Pourquoi ? Il ne le sait que partiellement. Et ses nouveaux amis, sociétaires de plus longue date, pourquoi sont-ils venus ? Une situation débarrassée des parasites de la vie normale permet quelques découvertes sur autrui, les choses, soi-même, la règle, le rituel... et le siècle quitté, quittable jusqu'à quel point ?
-
Changer de révolution
Jacques Ellul
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Empreintes
- 11 Décembre 2015
- 9782021260892
En finira-t-on jamais avec le prolétaire ? L'homme déraciné, aliéné, exploité, dont Marx annonçait la disparition dans la future cité communiste, hante toujours la société mondiale. L'homme dépossédé de lui-même, et au nom de qui toutes les révolutions du siècle ont eu lieu, n'a pas disparu, loin s'en faut. Il s'est multiplié au point que le monde entier - le tiers monde ! - se prolétarise sans cesse, au sens strict où l'entendait l'auteur du Capital. Jacques Ellul propose ici une analyse totalement subversive. D'une certaine manière, elle prend Marx au mot ! Le prolétariat, affirme-t-il, n'a pas été un produit du seul capitalisme, mais bien de la société industrielle elle-même. Ainsi, la révolution soviétique, la voie chinoise, tout comme l'évolution du tiers monde, aboutissent - au rebours de leurs intentions proclamées - à la création d'un immense prolétariat mondial. Toutes les révolutions ont échoué. Toutes, au-delà des discours et des idéologies, ont cédé à la fatalité industrielle et technicienne du capitalisme qu'elles entendaient combattre. Et pourtant, en ce début des années quatre-vingts, la première vraie révolution devient possible. Une extraordinaire conjonction de facteurs historiques - et technologiques - rend vraisemblable une rupture politique infiniment plus radicale que tout ce que les idéologies ont jusqu'alors envisagé. Pour quelles raisons ? À quelles conditions ? Serions-nous encore capables d'une véritable espérance révolutionnaire ?
-
L'Arbre de vies, c'est d'abord le chêne qui arrête le regard d'Antoine : un chêne foudroyé, fendu mais reverdi, que son grand-père a imposé comme emblème de la vitalité. C'est aussi l'arbre généalogique, avec les rameaux des générations, le feuillage familial ; c'est encore l'espoir séculaire d'une forme de paradis. Un soir d'automne 1867, Antoine Couthon se rappelle l'après-midi de thermidor 1794 où il apprit la mort de son père (l'ami paralytique de Robespierre). Pendant la nuit, il revit - comme on dit - sa vie. Espace, temps, multipliés par les biais et les remous de la mémoire ; récit où l'histoire et l'imaginaire s'imbriquent. Le roman commence en Auvergne, par une partie de jeu de l'oie. Il gagne ensuite Paris, pour la Révolution ; la Russie, pour une campagne désastreuse ; l'Italie, pour y vieillir. Cependant, Antoine déchiffre peu à peu l'énigme qui veut qu'on soit l'enfant de son enfant. Il éprouve une sourde inquiétude. Qui suis-je ? grand-père, père, fils, petit-fils ? Peut-être chacune de ces figures simultanément car tout va très vite dans cette fabuleuse machinerie des temps entremêlés où l'homme apparaît comme une imprévisible mosaïque d'événements.
-
La réclusion solitaire
Tahar Ben Jelloun
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points - Roman
- 26 Avril 2018
- 9782021274165
Un travailleur immigré, reclus dans une malle, noue une relation avec une femme rêvée à laquelle il livre son histoire intime et les souvenirs de son pays. Pour échapper à son fantasme qui l'isole, il décide de retourner vers le monde des vivants. Dans la rue, il subit la violence, la haine et le racisme mais rencontre aussi Gazelle, une jeune Palestinienne, qui l'aide à rompre avec sa solitude. « Copyright Electre »
-
La grande lueur à l'Est : les Français et l'Union soviétique (1917-1939)
Sophie Coeuré
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Archives du communisme
- 7 Octobre 2016
- 9782021247398
Pendant des décennies, la réalité du régime soviétique a été occultée par des images mythiques : les grands travaux, les kolkhoziennes souriantes, les ouvriers épanouis, les figures paternelles de Lénine et de Staline. Pourquoi, pendant si longtemps, la répression politique, les purges, les famines n'ont-elles pas provoqué en Occident de remises en cause décisives ? À partir d'une documentation inédite, provenant largement des archives de l'ex-URSS, Sophie Coeuré montre le formidable travail de propagande élaboré par Moscou. Les relais, en France, furent multiples, depuis la classique diplomatie jusqu'à l'industriel fasciné par les grands travaux, en passant par le journaliste soviétique familier des mondanités parisiennes, le kominternien oeuvrant dans la clandestinité, le militant communiste ou le compagnon de route éblouis par le voyage en URSS. Chez tous, un point commun : la répétition d'un discours dessinant une image toujours plus uniforme et plus positive du pays des Soviets, qui récupère une part bien choisie de l'héritage de l'Empire russe. On assiste en direct à la naissance d'une mythologie qui, avec des hauts et des bas, va marquer la France pendant un demi-siècle.
-
Changement de cavalière
Anne Bragance
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782021260564
La jolie petite fille faisait des grâces devant le miroir. Adolescente, au vu de son profil sur une photo d'amateur, le nez - gros-nez - enfoui dans une touffe de marguerites (fleurs sans parfum) elle se persuade qu'elle est laide. C'est seulement de face qu'elle fait illusion. À vingt ans, obligée de participer à un bal familial, elle s'arrange pour ne danser qu'avec son père. Jusqu'au moment où l'on crie changement de cavalière. Son danseur inconnu ne la voit que de profil : elle tourne constamment la tête (à la recherche de son père ?). Il n'en tombe pas moins amoureux d'elle... C'est l'une des treize nouvelles dans lesquelles l'auteur des Soleils rajeunis excelle à saisir des personnages en rupture d'équilibre, sous le coup - fantasme ou réalité - d'un ébranlement insolite du quotidien. Une parenté avec l'art de Salinger.
-
Le Bateau de mariage
Michel Besnier
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 4 Décembre 2015
- 9782021256765
Dans le nord du département, la coutume veut que les fiancés choisissent leur bateau de mariage. Il sert une fois seulement, le jour des noces. Puis on l'expose dans le jardin. À la mort de l'un des époux, on le brûle. La cendre est réputée guérir l'impuissance. Aconit et Mauve choisissent un bateau modeste, conforme à leurs goûts. Puis ils se séparent pour un mois. Ainsi l'exige la tradition. Mois d'épreuve. L'attente fait sentir son poids dans un univers provincial dominé par les valeurs de la terre, de la hiérarchie, de l'ordre moral. À l'école Pierre-Pucheu, où Aconit est instituteur, la règle veut que l'on apprenne aux élèves à distinguer la liberté de la licence. Comme le dit M. Xavier qui s'est réfugié à l'écart du village : C'est fou ce que les gens peuvent supporter. Est-il exact, comme le prétend le journal, qu'avant le Débarquement, Eisenhower avait préparé deux proclamations : celle que chacun connaît et une autre, en cas de réussite ? À quelle époque sommes-nous ? Et dans quelle France ? C'est comme pour la coutume du bateau de mariage. Existe-t-elle ? A-t-elle existé ? Aurait-elle pu exister ? L'Histoire a plus d'un tour dans son sac. Le romancier aussi. Michel Besnier met à nu, avec une ironie feutrée, quelques racines du fond français. Dans cette Normandie qu'il connaît bien et où il a situé son récit, ne dit-on pas qu'il faut battre le faux pour savoir le vrai ?
-
Le Transfert et le désir de l'analyste
Moustapha Safouan
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 25 Décembre 2015
- 9782021256703
Que le transfert - découvert dès l'aube de la psychanalyse - soit seulement l'ombre d'un amour passé qui se répète sur la personne du médecin et que le désir de ce dernier n'y soit pour rien ; qu'il renvoie au fantasme de l'analysant dont l'objet reste un x indéfini ; qu'il implique impasse parce qu'il est tout à la fois le moteur de l'analyse et celui de la résistance : telle fut la conviction de Freud, qui laissait le transfert impensable. De là qu'après Freud, dans une série d'études dont il est rendu compte ici exhaustivement, on ait oscillé autour des thèmes pré-analytiques de l'identification de l'analysant à l'analyste (mis en place ou d'idéal du moi, ou de surmoi, ou de moi sain). Repenser le transfert, c'est pointer qu'il s'exprime - pour ne pas dire s'analyse - à travers les jeux autonomes du signifiant ; et qu'il se porte sur une personne oui, mais pour autant qu'elle masque l'objet perdu du fantasme ; et encore, qu'il ne peut se dénouer que parce que l'analyste est lui-même habité par un désir bien en place, c'est-à-dire débarrassé de tout vouloir-savoir. Telle est la structure du transfert ressaisie pas à pas par Jacques Lacan, et c'est la seule qui permette d'articuler transfert, résistance, liquidation - bref : de rendre intelligible la psychanalyse.
-
L'École des absents
Patrick Besson
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782021250916
À force de vivre en dehors de la ville (entendez : en banlieue), en dehors de la richesse et de la pauvreté (entendez : en petit-bourgeois), en dehors du monde du travail (entendez : en chômeur), et loin de la femme qu'ils aiment, une multitude de jeunes gens finissent par constater qu'ils sont en dehors d'eux-mêmes et de la vie. Absents. Navrés et en colère, ils décident à pile ou face de mettre un terme à l'existence : Face, ils se suicident ensemble. Pile, ils font un carnage. C'est pile. Et c'est ainsi que Clément Théroude et ses amis, entre autres, Aristide Verdel, Pierre Durel, Patrick B (historiographe officiel) s'emparent du pouvoir, mettent la France à l'envers et commencent par faire exécuter ceux qui ont le sentiment d'être un peu là : 100 000 barbus, sociologues, psychiatres et neuro-psychiatres, sans compter les exilés. Mais Clément Théroude est capricieux, las de tout et d'abord sentimental : Avril Z lui manque, que ne remplace pas Prudence ; puis il tombe amoureux d'Adeline qui ne l'aime pas et précipite la chute des Absents. Voilà, c'est tout simple.
-
La Voie est nécessaire à l'homme, autant que l'air ou la nourriture. Elle tire l'homme de la détresse. La Voie précède. On demande : où est la Voie ? Est-elle sagesse, ou croyance, ou savoir ? Est-elle un art ? Est-elle en thérapie ou en politique ? Chercher ainsi la Voie, c'est supposer qu'elle vient après ; après nos divisions, scissions, catégories. Or la Voie est première. Son espace est celui qu'elle-même fait paraître ; et il est avant la séparation de l'espace et du temps, puisque la Voie est voie, et non spectacle. La Voie ne serait-elle pas du côté des choses antiques ? La Voie précède la séparation de l'antique et de l'actuel, comme celle du mythe et de la raison. La Voie n'est-elle pas un luxe, bon à ceux qui mangent bien et n'ont pas de soucis ? Non. La Voie est toujours le plus urgent, même pour l'affamé. Car comment pourrait-il, sans elle, demeurer lui-même ? Et s'il se défait, et se perd, à quoi pourra lui servir tout le reste ? La Voie est toujours de première nécessité.
-
Saison violente
Emmanuel Roblès
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 11 Septembre 2015
- 9782021276893
À Oran, en 1927, une jeune veuve travaille durement pour élever son fils de treize ans. Ce dernier vénère la mémoire de ce père qu'il n'a pas connu mais qui a laissé à ses amis un vivant souvenir. Lorsque la mère parle de se remarier, le garçon se révolte et refuse un projet qui, à ses yeux, est une trahison envers le disparu. Commence alors entre ces deux êtres un conflit marqué cependant par le sourire de la jolie Véronique et les ardeurs d'un violent soleil d'été.
-
Qui est Albina, captive d'une phrase qu'un curieux voyageur adresse à Jonas, chaque jour, dans le train de banlieue qui mène ce dernier au travail ? Au bout de neuf mois de monologue où se mêlent fantasmes et déceptions, Jonas va comprendre que cette phrase sibylline donne sens à sa propre histoire. À celle de sa femme aussi, Ada, prise dans le même tourbillon imaginaire où chacun reste obstinément obscur à l'autre. Après Les soleils rajeunis, Changement de cavalière et Clichy sur Pacifique, Anne Bragance mêle ici les cartes du réel et du rêve. En sort un jeu aigu, fouillé, troublant, dans lequel nous entrons peu à peu. Valse noire que nous sommes bientôt seuls à danser.
-
Ludwig Wittgenstein
Christiane Chauviré
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Les Contemporains
- 8 Novembre 2018
- 9782021273878
Une biographie de ce logicien autrichien, né en 1889, mort en 1951, qui influença le mouvement appelé le Cercle de Vienne. Certaines de ses oeuvres furent découvertes après sa mort. « Copyright Electre »
-
La presse, le pouvoir et l'argent
Jean Schwoebel
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Histoire immédiate
- 18 Mars 2019
- 9791036903496
Les combats pour la liberté de la presse sont vieux comme le monde - comme la presse, en tout cas. Mais qu'est-ce que la liberté de la presse, sinon la liberté des propriétaires de journaux ? Et qu'est-ce qu'un propriétaire de journal, dans bien des cas, sinon le représentant d'un groupe d'affaires dont les intérêts ou les opinions peuvent différer, pour un temps, de ceux du pouvoir, mais dont les conflits avec le gouvernement n'intéressent pas forcément l'intérêt général ou les libertés publiques ? Au-delà de cette liberté abstraite aux yeux du plus grand nombre, il y a celle, plus concrète, qu'exercent ou que devraient exercer les journalistes - de la presse écrite, de la radio, de la télévision. Plus encore que de liberté, c'est de dignité qu'il s'agit alors. Tel est le sujet de ce livre de Jean Schwoebel, fondateur de la fédération des Sociétés de rédacteurs qui prétendent assainir la presse et les divers moyens d'information, en assurant à ceux qui la font un droit de regard et de contrôle sur l'entreprise. A un moment critique, l'action des rédacteurs du Monde a permis de sauvegarder l'indépendance et la qualité de ce journal ; les droits qui ont été reconnus depuis lors à leur Société, que préside l'auteur de ce livre, lui permettent de contribuer efficacement au maintien de cette indépendance. La dignité de la presse, c'est la dignité du public, des citoyens, la vôtre, qu'elle concerne : si le journaliste n'est pas toujours « l'instituteur des temps modernes » que déclarait être l'un d'eux, votre journal quotidien est votre fenêtre sur le monde. Ce livre s'efforce de montrer comment on peut en rendre la vitre plus claire...
-
Mortelle
Christopher Frank
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points - Roman
- 13 Décembre 2017
- 9782021277272
Mortelle est une jeune femme énigmatique qui ne s'est jamais résolue à une société pseudo-égalitaire dans laquelle les individualités sont éliminées au profit de la collectivité ; écrire y est un crime, et Mortelle va tomber amoureuse du narrateur...
-
Un écrivain a rarement quelque chose à dire à un autre écrivain. Mais il arrive, dans cet étrange détour des choses où deux langues étrangères s'approchent au plus près (dans une traduction par exemple), que la loi soit contredite. Et, manifestement, Jacques Tournier, écrivain français, avait quelque chose à dire à Carson McCullers, romancière américaine morte en 1967 [...] qu'un roman publié en 1940, à 23 ans à peine, Le coeur est un chasseur solitaire, avait rendue célèbre dans le monde entier. À l'inverse du biographe, [...] Jacques Tournier a choisi de parler toujours depuis l'intérieur (ce que Carson appelait sa chambre intérieure) : il ne raconte pas seulement la vie de la romancière [...], il n'évoque pas seulement la fulgurante ascension de l'auteur de Frankie Addams et de Reflets dans un oeil d'or, les adaptations au théâtre et au cinéma de ses chefs-d'oeuvre. Non, simplement, il s'autorise du droit qu'il s'est donné de renoncer à la minutie et à l'accumulation : au cours de deux voyages successifs aux USA, il va frapper aux portes de ses amis et regarde ce qu'elle a vu, laissant partout parler le génie du lieu ; il fait revivre les conversations qu'il a avec les uns et les autres ; il nous parle des maisons en bois qu'elle affectionnait ; il lui fait dire à haute voix ce qu'elle écrit dans ses lettres et ce que ses personnages se sont dit. Et nous sommes là, debout à côté de Jacques Tournier, dans le vent des jardins, dans l'odeur des maisons, à regarder Carson et Reeves se déchirer et à écouter l'aigre bruit des livres qui s'écrivent.
-
De l'unité transcendante des religions
Frithjof Schuon
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Religion
- 18 Décembre 2015
- 9782021250794
Le terme ésotérisme est si souvent usurpé pour masquer des idées aussi peu spirituelles et aussi dangereuses que possible, et ce qu'on connaît des doctrines ésotériques est si souvent plagié et déformé, qu'il n'y a pas seulement avantage, mais même obligation, de faire entrevoir, d'une part ce qu'est l'ésotérisme véritable et ce qu'il n'est pas et, d'autre part, ce qui fait la solidarité profonde et éternelle de toutes les formes de l'esprit. [...] Si nous parlons d'unité transcendante, nous voulons dire par là que l'unité des formes religieuses doit être réalisée d'une façon purement intérieure et spirituelle, et sans trahison d'aucune forme particulière. Les antagonismes de ces formes ne portent pas plus atteinte à la vérité une et universelle, que les antagonismes entre les couleurs opposées ne portent atteinte à la transmission de la lumière une et incolore.
-
Ton beau capitaine
Simone Schwarz-Bart
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782021266085
Wilnor, ouvrier agricole haïtien, écoute, dans sa case créole, en Guadeloupe, la cassette que lui a envoyée son épouse. Wilnor, mon beau capitaine... La voix de Marie-Ange révèle des choses qui abasourdissent Wilnor. Il répond. Moi-même, pour dire la vérité, moi-même je m'en souviens à présent, il m'est arrivé plus d'une fois d'être mystifié, tout pareillement que toi, Marie-Ange. Ainsi je regarde une de leurs femmes passer dans la rue, et tout d'un coup c'est comme si je t'avais devant les yeux, Marie-Ange. Et c'est ça, c'est ça la séparation, Marie-Ange. Elle emmêle toutes choses, elle les secoue comme dans un cornet à dés...
-
Peinture avec pistolet
Jean-Luc Benoziglio
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Fiction & Cie
- 9 Octobre 2015
- 9782021247275
Un helvétique arrière-plan sur lequel, voilà qui est étrange, pleuvent bombes et boulets rouges ; un personnage idéaliste et râleur, plus français que nature, qui tire sur tout ce qui bouge ; un zeste de cet humour qu'on dit juif, faisant hélas plutôt long feu que mouche ; la poudre et les balles chères à l'enfant grec du poème. Les familiers de l'auteur auront reconnu là quelques-uns des thèmes et fantasmes propres à celui-ci. Somme toute, si l'on mélange ce qui précède, Peinture avec pistolet est un roman de formation et d'imagination dont les péripéties, passablement contrefaites, sont peut-être bien autobiographiques ; un roman de guerre aussi, et historique (1944-1991), d'où le narrateur ressort à peine égratigné et l'Histoire amputée de sa majuscule, une sorte de nature morte enfin, qui éprouve comme un léger frisson à l'idée qu'elle est en train de redevenir un paysage d'avenir.
-
« Ici, ce sont une douzaine de pièces possibles sur Rosa Luxemburg qui s'affrontent. Il n'y a pas d'autre dramatisation que celle de cet affrontement qui tire argument des différentes formes d'expression créées par les luttes politiques modernes (sous tous leurs aspects). Fallait-il présenter de façon abstraite les possibilités de pièces sur Rosa s'affrontant ? Ou bien fallait-il les joindre par une fable ? Le procès intenté par les assassins de Rosa aux auteurs d'une émission (sur elle) présentée par la Télévision de Stuttgart, nous a poussés à choisir la seconde formule - d'autant plus que le procès a été perdu par les auteurs de l'émission. Nous partons du point de vue que l'équipe condamnée répond à la sentence du tribunal - avec une deuxième émission où tous les organismes ou personnages qui ont quelque chose à voir avec Rosa ont été invités. La pièce qui en a résulté ne pouvait lui être fidèle si elle restait uniquement repliée sur son histoire. Elle débouche donc sur une proposition de lutte... Mai 1968 a amené la rupture en nous reprojetant chacun dans notre histoire d'origine. Si le langage (et ses enjeux) n'est plus le même - le combat reste. Cette pièce ne serait qu'un constat de séparation (plus ou moins sincère par moments) s'il n'y entrait la nécessité de prolonger dans le quotidien le combat commencé par Rosa. » A.G.
-
Il y a une étonnante similitude entre les questions qui surgissent, en forme bouffonne, chez Rabelais, et celles que nous affrontons : lutte contre l'impérialisme de la guerre, et l'obscurantisme dogmatique. Ce qui déjà s'y découvre, c'est l'arbitraire des signes. La collision des mots et des choses, fondement de la société théologique et monarchique, est l'objet même de la critique - et du rire. Assumer la destruction de ce langage, jusqu'aux audaces verbales les plus « joyciennes », c'est montrer que les signes ne révèlent plus qu'« obscuritez et equivocques ». L'impossibilité de s'en remettre aux apparences - et voilà les antinomies de Panurge : se marier, ne pas se marier ? D'où ces vertigineux « tourniquets » de la description rabelaisienne. Le même lieu peut y être en Asie et sur « la mer Athlanticque ». La littéraire, la surface du « texte » n'est plus ici que la diversion et le voile, le terrain de toutes les ambiguïtés, que l'océan bafoue. De même façon, l'intrusion désordonnée de récits étrangers annonce un abandon du souci « structural » ; les inventaires puérils font éclater les classifications médiévales, les « taxinomies » ! Mais cela, à travers les réjouissances d'une longue plongée dans la saveur, dans la langue, les enjeux et les dérisions de François Rabelais. Du Rabelais au futur de Jean Paris, on a dit déjà que certains résultats y feront date : telle la mise en parallèle entre la lettre sur l'éducation et la Guerre Picrocholine... Il tente de saisir le passage d'un système clos, taxinomique - le moyen âge - à une pensée dialectique, générative : les temps moderne. C'est-à-dire ce « change des formes » (Marx) dont notre époque vit l'analogue.