Filtrer
Éditeurs
Langues
Accessibilité
Prix
-
« Ce qui manque furieusement à notre époque, c’est un art de vivre avec les technologies. Une faculté d’accueil et de filtre, d’empuissantement choisi et de déconnexion assumée. Des pratiques qui nous ouvrent le monde chaque fois que l’addiction rôde, un rythme d’utilisation qui ne soit pas algorithmé, une écologie de l’attention qui nous décadre et une relation aux IA qui ne soit ni brute ni soumise. »
À San Francisco, au coeur de la Silicon Valley, Alain Damasio met à l’épreuve sa pensée technocritique, dans l’idée de changer d’axe et de regard. Il arpente « le centre du monde » et se laisse traverser par un réel qui le bouleverse.
Composé de sept chroniques littéraires et d’une nouvelle de science-fiction inédite, Vallée du silicium déploie un essai technopoétique troué par des visions qui entrelacent fascination, nostalgie et espoir. Du siège d’Apple aux quartiers dévastés par la drogue, de rencontres en portraits, l’auteur interroge tour à tour la prolifération des IA, l’art de coder et les métavers, les voitures autonomes ou l’avenir de nos corps, pour en dégager une lecture politique de l’époque et nous faire pressentir ces vies étranges qui nous attendent. -
Il s'est passé de bien vilaines choses, en France, entre 2017 et 2020, avec l'arrivé au pouvoir du Parti du Cercle, émanation d'une secte féministe qui a voulu compenser quelques millénaires de domination masculine. De ces trois ans il ne reste toutefois rien : l'amnésie collective a été décidée par un référendum. On l'appelle le Grand Blanc.
En 2062, au Tribunal du Grand Paris, anciennement Stade de France, la fondatrice du Parti du Cercle va enfin être jugée. Son nom est la Sibylle. Prophétesse de métier, conseillère des déesses de l'Olympe, elle va devoir tout raconter.
Pièces à conviction à l'appui, la Sibylle lève le voile sur l'histoire des femmes et sur les rapports de domination.
Dans ce roman à l'imagination virevoltante, Chloé Delaume dit l'avenir. Le nôtre ? Son humour est féroce. Il faut se laisser emporter.
-
On a bientôt cinquante ans. Pendant la guerre de tous contre tous, la femme qu'on aime a été assassinée par des enfants-soldats. Les années passent, la folie rôde. On fait des rêves bizarres. On a parfois l'impression d'avoir été envoyé sur Terre en mission, et d'avoir failli sur toute la ligne. La guerre est finie, mais on appartient au camp des vaincus. Avec une simple d'esprit on vit à présent à Poulailler Quatre, un immense ghetto où cohabitent mendiantes bolcheviques, réfugiés, junkies, oiseaux monstrueux et mudangs – les chamanes coréennes qui chantent pour apaiser les morts.
On pense à cette femme aimée qu'on a perdue. Il faudra voyager loin pour la retrouver. S'enfoncer dans les profondeurs de Poulailler Quatre et de ses propres rêves. Il faudra sans doute mourir à son tour pour pouvoir entendre le chant des mudangs et aller plus loin encore, jusqu'au Fouillis. On atteindra le Fouillis et on s'y fixera comme si on avait existé là depuis toujours. Mais ensuite, que se passera-t-il, ensuite ?
-
Le traducteur des Versets oubliés, œuvre qui conteste l'origine du Coran, vient d'être assassiné. Qu'est-ce que l'Imam bleu, chef des Islamistes, a bien pu imaginer pour punir les infidèles ? Une chose est sûre : si les services secrets ne réagissent pas dans les quarante-huit heures, le 11-Septembre ne sera qu'une pâle copie de ce qui se trame pour les fêtes de fin d'année...
Bernard Besson est membre du Comité d'action stratégique pour l'intelligence économique, placé sous la responsabilité du ministère de l'Intérieur. Ancien directeur de cabinet aux RG, puis à la DST, il est l'auteur de plusieurs romans, dont Chromosomes et Le Matin des Justes.
" Un thriller haletant plongé au cœur de l'actualité. "
Notre Temps magazine
-
Il est au onzième étage, à l'angle de Columbus Avenue et de la 81e rue. Dehors, au-dessus des arbres, vent, tourbillons, fragments déchirés de journal en vol. Dedans, les radiateurs de la chambre sont bloqués, brûlants, la télévision est allumée en permanence, et la musique coule, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, dans tous les couloirs de l'hôtel.
Pendant ce temps, un corps brûle.
Il a lu ces mots dans un livre : "Si quelqu'un pleure pendant la crémation, le corps brûle moins vite." Il imagine ce corps en feu dans le vide. Il entend cette musique de fleurs artificielles qu'il confond avec celle des couloirs. Il vit ce ralenti jusqu'à l'écoeurement. Il vomit. Il se répète cette phrase et quelques autres dont il ne comprend pas le sens : " naître encore ", ou bien " je connais cet endroit ", ou bien " j'ai mangé un poisson de source ".
Ce qu'il veut, c'est sortir. Descendre, sortir. Se retrouver dans la rue. Avec les chiens. Etre chien. Apprendre à écrire comme un chien fait son trou.
Alors il ouvre son cahier. Il apprend à écrire en prose. Il rédige un manuel de prose.
Derrière la porte la musique continue de couler. On dirait qu'elle est dans les murs, ou le plafond, ou le papier du mur. Il écrit contre.
Jean-Marie Gleize