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Tetras Lyre
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Madeleine est un recueil de poèmes en prose rempli d'émotions et de douceur. Le je poétique s'y adresse à sa petite-fille avec amour, tendresse, fierté et nostalgie. Les mots sont utilisés avec une extrême justesse et touchent le lecteur en plein coeur.
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Et surtout j'étais blonde est un texte grave, terrible même. Il y est question de l'acharnement à anéantir l'innocence, la fragilité et la fraîcheur ; de la rage dévastatrice, manipulatrice, meurtrière avec laquelle certains hommes s'approprient les femmes comme s'il s'agissait d'objets. Il y est question de la confusion qu'elles font entre l'amour et la possession, de leur besoin de se leurrer pour avoir le sentiment d'être aimées, de leur nécessité d'imaginer qu'un regard porté sur elles c'est de l'amour, que la concupiscence c'est de l'amour, et de supporter pour cela d'être maltraitées, morcelées, découpées en morceaux, d'être objets, objets de convoitise, de violence, de sadisme. Il y est question du goût installé dès la petite enfance pour cette blessure infligée par le père, entretenue par les hommes abuseurs, et de l'assuétude à être objet d'un abus de pouvoir.
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Meuse fleuve nord ; poème & photographies : première matière
Serge Delaive
- Tetras Lyre
- Lettrimage
- 12 Décembre 2014
- 9782930685106
Illustré de photographies prises par l'auteur, ce véritable « poème-fleuve » déploie le long périple poétique accompli ces dernières années par Serge Delaive. D'avoir « vécu la Meuse fleuve nord depuis la source jusqu'à l'embouchure » en passant par Herstal et Liège, les lieux de sa naissance et de sa vie, le poète a rapporté ce texte sinueux, tantôt étale tantôt tumultueux, un texte qui est bien plus que la seule relation d'un parcours exploratoire. Remonter à la source, suivre le cours, aller vers, affronter la fin du chemin. la démarche du poète touche à ce qui est fondamental. Au fil du fleuve s'écoulent les thèmes obsessionnels : les origines, les voyages, l'eau, l'écriture. Au terme du périple, Delaive repousse l'horizon du pied, « au-delà de notre nuit obscure ».
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A la pointe Drouot, à midi moins vingt J'étais assis en terrasse au milieu des voitures.
Des passants me traversaient Comme si je n'existais pas Et suivaient leur route d'ombre Sous le soleil ; j'ai voulu Garder le ticket, preuve de mon passage Sur terre. Mais sitôt l'addition réglée, Le serveur s'empare de ma tasse vide Et de sa main libre porte le reçu A sa bouche et le dévore Férocement tel Saturne ses fils.
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.Partir, partir, comme un chant d'oiseau se noie dans les cimes.
.Ce n'est pas mon apparence qui me définit mais le manque.
.Sans le vide en moi pour recevoir autrui, j'aurais déjà coulé.
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Une recette de cuisine en forme de conte noir, un banquet de complices, la solitude de leur proie : telle est la trame de ce poème qui allie l'ingénuité à la gravité. Qui sont ces morts? La victime? Les convives? Et que mange-t-on, exactement? Caroline Lamarche révèle et masque un crime qui, pour être particulier, n'en est pas moins universel. Une inquiétante et douce étrangeté qui a inspiré à Aurélie William Levaux une somptueuse réponse graphique.
Caroline Lamarche, Aurélie William Levaux, deux rêveuses éveillées pour un secret bien gardé : celui de l'alchimie d'une création qui adosse à la maîtrise de l'outil - écriture, dessin - un imaginaire intensément féminin.
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Frémissement contenu au profond du feuillage l'ombre muette appelle bruissement aspiré par le noir de la nuit voir devient silence
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L'écho du regard
Rose-Marie François, Charles Delhaes
- Tetras Lyre
- Lettrimage
- 7 Octobre 2020
- 9782930685533
Une sélection de peintures en noir et blanc réalisées par Charles Delhaes pour célébrer ses cinquante ans de carrière artistique, accompagnées de poèmes écrits par Rose-Marie François. Cette série résulte des nombreux échanges et collaborations entre les deux artistes.
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Plier l'hier est un recueil qui parle à la fois de violence et de désir. Les poèmes s'y répondent dans leur opposition : des scènes de villes, des chocs, des impulsions à écrire, des extrapolations à partir des menteuses voix médiatiques. Des visions dans la rue et dans les chambres, à travers les écrans. Plier l'hier, c'est dire ce qui fait peur, ce qui dérange, ce qui menace, et l'affronter de tout son corps.
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Trop tard est un poème sur la mort d'un ami, sur la relation forte, presque fusionnelle, qui l'a uni au narrateur.(.) L'écriture de Laurent Demoulin parvient à (.) garder intact le choc qui l'a fait naître, à nous le faire partager dans une forme originale qui allie émotion et ironie, sensualité et lucidité. Elle dit la révolte aussi bien que la résignation, dans une langue tour à tour familière et sophistiquée, où l'invention verbale n'est jamais gratuite, mais traduit la force vitale de cette amitié que ne pourra remplacer aucune autre. Le lecteur n'est à aucun moment voyeur, plutôt frère - ou soeur - du narrateur, et toujours libre, grâce à ce jeu d'ellipses et de miroirs, de se tenir à distance ou de pénétrer dans la densité de l'expérience. (Daniel ARNAUT, Le Carnet et les Instants, n°151)
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«Concis, débarrassé de tout poussier superfétatoire, de toutes scories, le texte de M. Imberechts s'affirme dans cet ouvrage avec une simplicité proche de l'ascétisme. Les images, choisies par l'auteur, vivifient les nuances du langage sans l'altérer jamais.» (Jean Chatard, revue A l'index)
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Un livre d'une sauvage beauté où la violence corrosive des poèmes est épaulée, soutenue, magnifiée, par le graphisme qui en éclaire les effets, les tensions, les élans. une poésie obsédente qui manipule la langue avec une efficacité certaine, aboutit à une sorte de monologue inspiré où les interpellations provoquantes succèdent aux constats d'une révolte aussi légitime qu'efficace. (Jean Chatard)
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L'histoire décrit par petits épisodes les heurs, malheurs du propriétaire d'un cheval qui disparaît, revient et. Nous connaissions un proverbe chinois qui dit: "Nul ne sait ce qui est bien, nul ne sait ce qui est mal." Ce conte en est l'illustration. Ainsi que les quatre superbes images elliptiques où Brigitte Corbisier donne au cheval et à ses maîtres une présence fuyante. (Luc NORIN, La libre Belgique, 27.12.2000)
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Atachez vos ceintures! Vous allez lire Eric Brogniet! Un verbe qui vrille, siffle et s'enflamme! Personne n'a jamais surpris ce poète à écrire pour ne rien dire. Il dit notre temps, nos réalités soudées à nos rêves, nos cruautés, nos malheurs, nos tendresses. C'est peu de constater qu'il se dresse face aux injustices et aux horreurs que nous perpétrons. "la vie est sans papiers, la vie est illégale", il les lie aux mensonges que véhiculent nos lèvres, mais aussi à leurs pouvoirs. (Luc Norin, La libre culture, 27.12.2000)
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Poème du miroir, poème de l'interrogation, poème de l'autre et de soi-même, Es-tu ? joue sur les mots et sur les sons pour mieux interroger toutes les relations tissées entre ces différents éléments.
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Avec Vent frais par matin clair, Caroline Lamarche nous donne un texte à l'écriture maîtrisée, sans aucune fioriture stylistique et dans lequel, une fois de plus, le corps occupe la place première. Accompagné de gravures de Dacos qui lui aussi a travaillé la thématique corporelle, Vent frais par matin clair est certes un texte court, mais parfaitement emblématique du style Lamarche.
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Une afrique en fragments
Rose-Marie François, Isabelle Vaessen
- Tetras Lyre
- Lettrimage
- 24 Mars 2017
- 9782930685281
Rose-Marie François a commencé à voyager très tôt : dans les hordes de réfugiés fuyant l'invasion nazie (Lès Chènes. La Cendre. édit. micRomania, Charleroi 2013, Prix triennal LRE de la Fédération Wallonie-Bruxelles 2016). Depuis lors, elle ne cesse de partir à l'aventure. Course lente avant l'aurore (édit. MaelstrÖm, Bruxelles 2015) nous emmenait en Chine, au Kurdistan, sur les pourtours de la Méditerranée, à travers une Europe insolite.
Une Afrique en fragments évoque ici le monde subsaharien, ses paysages et son histoire, de merveilleuses rencontres. Les couleurs d'Isabelle Vaessen, autre lointaine voyageuse et peintre aux multiples facettes, chantent avec la poésie des textes.
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Entre en adieu buvable, en bleu discret Là-haut le temps bleu Le bleu vierge-romane le bleu mère (.) dispersées les cendres dispersée la mémoire
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Le visage comme vu dans la pierre Ombres et clartés cristallisant Il n' est plus d' apparence L' apparition seule Lumière est pure où abolir la nuit Paix des enneigements Souffle des enneigements Sans parole inutile et sans encombrement
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De la lucarne de l'hôtel, je vois la piscine vide, cratère blanc comme ce vide dans ma tête où flottent des flocons virtuels.
Je vois le rouge des phares des fusées qui s'arrêtent à tous les carrefours. il y a des Apaches aux cheveux rouges comme le goût du sang qui meurt sur mes lèvres.
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La révolte et le chagrin guident l'incantation qui sonne comme un hymne à une figure emblématique. Alors que les poètes de la négritude, dans la mouvance de Senghor et de Damas, exaltent la femme dans son rôle d'amoureuse, dans son statut de mère, Jah Mae Kân célèbre le combat de Semira. Heures précieuses, instants d'appel et de lutte, agonie confisquée: «J'ai voulu souligner qu'elle est morte en résistante. Aujourd'hui, en Afrique, les femmes sont à l'avant-garde du développement, elles font avancer les choses. Elle aussi, Semira, était capable de faire front. (Françoise LISON, Le Courrier de l'Escaut, 15 mars 2003)
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Suffisait-il de changer les objets de place pour que le monde paraisse noir ou blanc? Avions-nous un si grand pouvoir?