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Tetras Lyre
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Cahiers de Grenade : Retrait au noir
Jan Baetens
- Tetras Lyre
- Lyre Sans Borne
- 16 Septembre 2023
- 9782930685700
Onze vues de Grenade est paru en 2009, dans la collection «Accordéon». Alors pourquoi, aujourd'hui, revenir avec Cahiers de Grenade ? Pourquoi Grenade ? Pourquoi en reparler encore une fois ?
Retrait : repli, retraite, éloignement. Mais aussi, par pseudo-traduction de l'italien ritratto : portrait, dessin, silhouette. Quant à «noir» et « Grenade », n'est-ce pas une allégorie des caractères alignés sur la page blanche - à cette différence près qu'en l'occurrence, c'est le blanc qui écrit sur le noir ? -
Un carré d'argile et d'eau : chronique poétique
Marc Imberechts
- Tetras Lyre
- Lyre Sans Borne
- 18 Avril 2013
- 9782930685045
Avec quelques amis, Marc Imberechts fonde en 1988 les éditions Tétras Lyre. Chaque année, il propose au public des ateliers de fabrication de livres collectifs entièrement fait main. Régulièrement, il organise des événements littéraires et artistiques. Pour lui, Le tapis ininterrompu de nos pensées spontanées est invisible. Les artistes, les poètes ont la tâche de rendre perceptible la totalité invisible de notre être en relation avec le monde d'aujourd'hui, avec tous les mondes. L'expression de l'invisible n'a en soi aucune valeur marchande, elle parait donc inutile et pourtant elle est absolument nécessaire pour dynamiser notre présence au monde, tous les mondes.
Il a publié une dizaine d'ouvrages poétiques dont, aux éditions Tétras Lyre : Chronique de monotonie, 1999. La nuit Le jour, 2007.
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Palimpseste insistant est un recueil de poèmes-pastiches écrit par Laurent Demoulin. Composé au fil des ans et au gré des nombreuses lectures de son auteur, cet ouvrage se présente à nous comme un hommage à ces poètes et à ces écrivains de tous bords qui ont façonné l'histoire de notre littérature sous ses formes les plus diverses. Et si, entre toutes, c'est d'abord la poésie régulière qui se trouve mise à l'honneur ici, cela est moins pour réaffirmer, à l'encontre des modernes, une quelconque forme de supériorité de la rime et de la métrique, que pour retrouver l'importance et la singularité de celles-ci dans le paysage poétique actuel. Car non, pour Laurent Demoulin, il n'y a plus rien aujourd'hui de rétrograde à écrire en vers rimés et mesurés.
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Ce recueil, travail d'une dizaine d'années de la vie du poète, retrace les ressentis du je poétique avec des flashs du passé et du futur. Les poèmes se pressent les uns contre les autres, et semblent se dérouler presque malgré les réticences de ce je.
«Pas de tempête entre les mains qui se disent faire le monde mais la mort ordinaire et les pauvres gestes cris d'amour me concernent vent et pavots.» Après lecture, le cours des choses n'est plus le même et on est appelé à s'arrêter un instant. Finalement, c'est cet instant qui est décisif pour le vécu du fameux « instant présent », un instant poétique nécessaire et vital.
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Nous pouvons aujourd'hui apercevoir plus clairement ce qui fait, bien plus que l'originalité (car ce n'est pas d'originalité qu'il s'agit), la force de cette oeuvre. Nous le pouvons d'autant mieux que de très nombreux textes ont été retrouvés , et qu'on y aperçoit, non sans émotion, le développement d'une exigence portée par un don (Francis Edeline).
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Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Thomas Vandormael n'est pas marin au long cours. Il s'égare néanmoins actuellement dans les tréfonds de la recherche en littérature, menant un doctorat sur le roman contemporain. La Vigie est son premier recueil.
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Artisans au verbe indésirable amants que la folie guette la chair lacérée par la laideur contemporaine les poing meurtris par les murailles de la nuit
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"Danser dessous est un recueil de poésie en trois sections. Les trois parties qui le composent répondent à une espèce de dialectique. « Coins cassés » fait écho à la violence -guerres, misère, exclusions- à laquelle nous sommes tous confrontés au quotidien. « Sommeil demeure » est davantage tourné vers l'intime : amour, amitiés, solitude... « Danser dessous », le long poème qui forme à lui seul la troisième partie du recueil offre une synthèse de l'intime et du collectif dans un monde bouleversé où tout est sens dessus dessous, à commencer par le langage lui-même.
Le texte est structuré par tout un jeu d'oppositions, notamment entre notre culture et celle des Aborigènes, pour qui le rêve est plus réel que toute action qu'on peut exercer."
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En une écriture lyrique et dépouillée, avec retenue et sensibilité, Luc Baba déroule le monologue de toute une vie, celle d'une femme blessée mais habitée par la volonté de vivre, de l'enfance à l'âge mûr. Dans ce poème, paroles, images et sentiments, tout allie la justesse à la délicatesse.
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Avec Chemins du guet (qui a obtenu le prix de la Biennale Robert Goffin en 2002), Françoise Lison-Leroy traque ces petites choses qui ajoutent de la valeur poétique à l'existence et les note en brefs poèmes. Le guet du titre dit bien cette manière d'être au monde de l'auteure qui se veut attentive à ce qui l'entoure mais se montre plus souvent inquiète qu'émerveillée disant l'amère évidence // qui fait pousser les mots. Restent ces petits enchantements du quotidien : qui dessine des îles / sur la robe des vaches ? ou la source / traque déjà la mer. Ces Chemins sont balayés par le vent et connaissent ces morceau[x] de monde / où tu n'iras jamais. L'endroit et l'envers du monde, en somme. Pour ses écrits osés, Ovide finira sa vie en exil en Dacie ; pour d'obscures raisons politiques, le roi de Lydie offre sa femme, Nyssia, nue à l'admiration de son rival et. successeur. (Jack KEGUENNE)
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Avant de récemment nous quitter, Leggelo avait heureusement réuni ses derniers poèmes. Rendez-vous essentiel. Comme s'il avait, par un ultime coup de maître, rassemblé dans les mots les couleurs et les traits par lesquels il avait balisé sa vie. Les notes aussi qu'il confiait au piano. Est-ce de là que vient ce « lièvre » transfrontalier qui veille sur ses sillons de poésie ? Européen né à Djakarta, et traducteur en plusieurs langues, il avait choisi le français pour écrire en poésie. Plusieurs musées conservent son oeuvre picturale que nous souhaiterions voir un jour rassemblée en une exposition. Où figureraient de concert les plus belles pages d'une poésie dont les mots, les phrases sont comme taillés dans le bois, sculptés dans l'espace, retenus, fixés dans la durée, comme « une calligraphie d'arbres/sur un ciel d'automne/où volent des cygnes ». Car il semble qu'il n'y ait jamais eu de césure entre les encres, fusains, aquarelles de Leggelo et les traits et demi-teintes d'une poésie qui s'apparente parfois à l'esprit du haïku. Quatre fusains, en cet ultime recueil, semblent surgir de cet univers où la vie est toujours aux lisières de la mort, où l'arbre dont « on sent le coeur qui bat dans la sève » est le compagnon, le vrai témoin de l'homme qui « aperçoit la lumière intérieure aux racines ». Un recueil qui induit à relire tous les autres, et dont il est impossible de perdre un mot, une image, une seule couleur intérieure. Qui nous invite avec le poète à lever « le regard avant de plonger dans la mer». (Luc NORIN)
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Leggelo est un homme - et un poète - émerveillé. C'est cela, son fait, l'émerveillement devant la vie. Qu'il considère les animaux ou les paysages de l'Arizona, du Grand Canyon, là où Le désert est prêtre de pur, toujours il en retient l'aspect le plus heureux. (.) L'espoir et l'émerveillement n'empêchent toutefois pas la lucidité. (Tristan Sautier, Le cri d'os)
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Ensemble d'éboulis on ne peut savoir il nous faut démêler sommets arrondis flancs de coteau récoltes et cris alors que la lumière dans sa trame saisit le bleu et que toutes mes artères témoignent de ton passage
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Chronique de monotonie est une fois encore l'intégration de tout ce qu'a pu vivre ce voyageur en une manière de journal où poésie et apprentissage s'allient pour grimper plus haut, vers les horizons où le poète perd un peu pied. A chaque mot, à chaque ligne me prend l'envie de m'arrêter, mais il m'oblige à repartir plus loin, parlant en sage "de l'usage de la peau / comme livre d'image" (Paul Van Melle, L'Inédit, n°137).
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Soixante poèmes pour se prendre au jeu des habitudes, de leurs déclinaisons, celles-là qui nous peuplent et qui nous rythment afin de conjurer le temps qui passe et nous rendre insaisissable la singularité des expériences. Karel Logist s'approprie ici le genre du sonnet, et c'est une poétique d'un radical ordinaire qui emboîte le pas de cette rencontre, où l' enjeu consiste moins à éterniser l'instant et les désirs qui le supportent qu'à rendre chacun à son irréductible fugacité.
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D'un côté, un angle de ferme. Tuiles rouges et briques blanches murant le bleu fragile léché par les nuées.
De l'autre, trois hêtres -trois troncs, en vérité, du fond du canapé elle ne peut en saisir davantage- dont les racines éventrent la cour pavée. Un souffle de fumée s,exhale d'un toit voisin.
Pluie pluie pluie.
Enfant, le parfum du pain chaud la surprenait de même au sortir du sommeil - minute suspendue, qui abymait le monde dans le bol de lait blanc où se mirait, rêveuse, sa gourmandise de chatte ébouriffée. Puis une voix affairée, des éclats de vaisselle. Dans le chiffonnement des draps et la tiédeur languide, alors, un soupçon de remords. Comme la légère étrangeté de celui qui se fût absenté trop longtemps.
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Poète, photographe et voyageur par passion, Pierre Warrant publie depuis 2005 dans diverses revues de poésie et contribue en 2013 à l'anthologie À Claires Voix.
Altitudes est son premier recueil. Il fait suite à une expédition en Himalaya jusqu'au pied de l'Everest. Un spectacle présenté en 2012 en est issu. Il résulte d'une collaboration avec d'autres artistes et allie poésie, musique et photographie.
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C'est ici qu'elle oublie d'exister Gouffre où s'abîment joies et deuils passé sans avenir Elle s'abandonne au rite de l'argile pour qu'advienne dans l'ombre sculptée l'ascèse d'un chemin parallèle
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Une lueur se devine dans le gris tenace des poèmes de Philippe Leuckx. Elle éponge les ombres et les failles de l'existence. Elle guide dans la nuit celui qui cherche à traverser à gué sillons et ruisseaux. Les illustrations de Patricia Minder ouvrent la porte à une écriture emplie de silences. (Françoise Lison-Leroy. Le Courrier de l'Escaut)