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Grasset
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Solvej Balle a passé une vingtaine d'années à travailler sur le chef-d'oeuvre de sa vie, Le volume du temps. Ce grand projet de littérature fantastique est rapidement devenu un phénomène au Danemark, puis dans le monde entier. Récompensé par le plus grand prix littéraire des pays nordiques en 2022, le Nordic Council Literature Prize, et traduit dans plus de vingt langues, cette extraordinaire série en sept volumes raconte l'histoire de Tara Selter - pour qui le temps s'est arrêté un 18 novembre.
Dans ce premier tome, Tara Selter se réveille à Paris. Antiquaire spécialiste de livres anciens, elle était venue dans la capitale pour examiner un ouvrage rare. Mais en sortant de sa chambre d'hôtel le lendemain matin, elle n'en croit pas ses yeux : les mêmes gens que la veille se ruent dans la salle du petit déjeuner, elle découvre la même édition du journal lorsqu'elle l'ouvre en buvant son café. Et cela recommence le jour suivant, et le jour d'après. Elle réalise qu'elle est bloquée le 18 novembre. Quand elle décide de rentrer chez elle dans le nord de la France, Tara découvre alors que son mari Thomas vit lui aussi ce « jour sans fin », mais sans avoir conscience de cette infinie répétition. Les jours passent et Tara cherche à comprendre pourquoi elle est la seule à avoir conscience d'être ainsi piégée.
Lassée d'avoir à expliquer chaque jour à son mari cette boucle temporelle, Tara décide de s'installer dans la chambre d'amis alors qu'il la croit à Paris. Elle découvre alors une étonnante liberté qui lui permet de questionner en profondeur son couple, son foyer, et le sens de l'histoire. Mais après plusieurs mois de vie répétée et à l'aube de la 366ème journée maudite, le vrai 18 novembre de l'année suivante, tout pourrait-il enfin rentrer dans l'ordre ?
Le volume du temps est une incroyable aventure aux frontières de la raison. En mettant au défi le temps, Solvej Balle nous pousse à réfléchir aux dangers et à la beauté d'une vie ritualisée, à la nature humaine lorsque celle-ci n'a pas pour horizon que la monotonie du quotidien. Une grande enquête existentielle et le premier tome d'une saga palpitante.
Traduit du danois par Terje Sinding
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Solvej Balle a passé une vingtaine d'années à travailler sur le chef-d'oeuvre de sa vie, Le volume du temps. Ce grand projet de littérature fantastique est rapidement devenu un phénomène au Danemark, puis dans le monde entier. Récompensé par le plus grand prix littéraire des pays nordiques en 2022, le Nordic Council Literature Prize, et traduit dans plus de vingt langues, cette extraordinaire série en sept volumes raconte l'histoire de Tara Selter - pour qui le temps s'est arrêté un 18 novembre.
Dans ce deuxième tome, Tara Selter décide de quitter sa maison. Plus que jamais seule, elle se met en tête de passer une soirée de Noël en famille. Elle se rend chez ses parents, elle leur explique la situation et tout le monde joue le jeu de cette fête improvisée des semaines avant la date prévue. Tara réalise combien l'écoulement des mois et des saisons lui avait manqué. La météo du 18 novembre n'a plus de secret pour elle, elle prend donc la décision de voyager à travers l'Europe afin de ressentir le temps s'écouler à nouveau : en Suède pour voir la neige, en Angleterre pour ses pluies printanières, puis à Montpellier où le soleil brille et les soirées sont douces comme des nuits d'été.
Enfin, pour ressentir la fraîcheur de l'automne, Tara se rend à Cologne et Düsseldorf. Elle compile ses impressions dans un carnet de voyage et reprend goût à la vie. Elle s'installe en Allemagne, se passionne pour des cours de civilisation romaine à l'université. Mais un jour, elle fait une étrange rencontre. Un homme, sans doute déjà croisé quelque part. Un homme avec qui elle découvre qu'elle partage bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer...
Solvej Balle continue son exploration du temps en s'intéressant aux sensations liées au calendrier. Différentes lumières, différentes saisons, différents moments dont on réalise la nécessité lorsqu'ils disparaissent. Un nouvel aspect de la vie de Tara Selter, et la suite d'une enquête qui va de surprise en surprise.
Traduit du danois par Terje Sinding -
La carapace du homard
Caroline Albertine Minor
- Grasset
- En lettres d'ancre
- 15 Mars 2023
- 9782246827276
Ea, Sidsel et Niels ont grandi entre un père distant et une mère envahissante. Si aujourd'hui leurs parents ne sont plus en vie, ce couple dysfonctionnel les a profondément marqués et a eu raison de leurs relations. La fratrie est éclatée, à commencer par Ea, l'aînée, qui réside à San Francisco. Elle vit avec un homme et la fille de ce dernier, issue d'une première union. De son côté, après des études au Royaume-Uni, Sidsel s'est installée à Copenhague avec sa petite Laura. Elle travaille dans un grand musée de la ville et assume sa vie de mère-célibataire. Niels mène pour sa part un quotidien de bohème, entre petits boulots et squats chez des amis musiciens.
Mais une série d'événements va bouleverser cet équilibre, à commencer par un accident survenu à Londres lorsqu'un visiteur brise un buste du British Museum. Sidsel doit partir restaurer la statue et n'a d'autre choix que de confier Laura à son frère Niels. Au même moment, ce dernier reçoit un courriel d'Ea et se demande si le temps des retrouvailles est enfin arrivé. Le message de sa soeur est étrange pourtant, il contient un lien vers la vidéo d'un rabbin dissertant sur les carapaces de homard. En grandissant, l'animal se trouve tellement à l'étroit dans cette armure qu'il est obligé de s'en débarrasser. Alors, après avoir découvert une faille rocheuse qui lui convient, il s'y glisse, rejette sa vieille carapace et attend - nu et vulnérable - qu'il lui en pousse une nouvelle...
Construit comme un jeu de miroirs où se tressent avec virtuosité la vie, les souvenirs et les désirs de tous ces personnages, La carapace du homard est un grand roman sur les familles en permanente recomposition. La prose de Caroline Albertine Minor est lumineuse, avec des scènes à la Edward Hopper, mais également rythmée et croustillante comme la plume de Lucia Berlin.
Traduit du danois par Terje Sinding. -
Entre 2013 et 2017, Linda Bostrm Knausgård effectue plusieurs séjours en hôpital psychiatrique au cours desquels elle subit des électrochocs. Alors, pour raconter, elle doit désormais combattre l'amnésie l'un des effets indésirables de ce traitement. Comment écrire sans souvenirs ? Par à-coups, semble nous répondre la narratrice, grâce à ces flashs qui la foudroient comme les décharges électriques qu'elle subit. Il y a les promenades, les soignants, les patients, certaines amitiés qui se créent malgré l'absurdité des règles qui régissent « l'usine ». Et puis sa propre histoire qui remonte à la vue d'un objet, les épisodes de l'enfance et de l'adolescence, les voyages en Égypte ainsi qu'en Toscane, les premières amours. Les tentatives de suicide. Le puzzle se reconstruit, rythmé par les dépressions, pour reformer le parcours tourmenté d'une jeune romancière, mère de quatre enfants et longtemps mariée à un auteur mondialement connu.
Fille d'octobre est un réquisitoire contre les dérives de la psychiatrie moderne, mais également une émouvante réflexion sur l'écriture et la parentalité. Si Linda perd la mémoire, elle n'a qu'à inventer lui rétorque son médecin : « C'est bien ce que font les écrivains, non ? ». Incapable de se maîtriser, elle se jette sur lui et le frappe sans pouvoir s'arrêter. Car à la souffrance de la patiente, s'ajoute celle de l'artiste craignant de ne plus pouvoir bâtir. À la peine d'être éloignée de ses enfants, s'agrège la peur de mourir seule. Et pourtant, malgré la cruauté du traitement, c'est la vie qui finit par l'emporter. Linda Bostrm Knausgård confirme avec ce nouveau livre qu'elle fait aujourd'hui partie des plus grandes voix de la littérature nordique. Un bouleversant récit d'espoir.
Traduit du suédois par Terje Sinding. -
Bienvenue en Amérique
Linda Boström knausgard
- Grasset
- En lettres d'ancre
- 7 Février 2018
- 9782246813873
Ellen vient d'avoir onze ans. Elle a prié Dieu pour que son père meure, elle a souhaité de tout son coeur qu'il disparaisse et qu'il cesse de venir à la maison. Ses parents étaient divorcés mais les visites de son père alcoolique, colérique, se faisaient de plus en plus menaçantes. Avant cela pourtant, la famille avait été heureuse, sa mère était l'une des comédiennes les plus célèbres de Suède. Puis son père avait changé et elle avait commencé à prier.
Son père est mort. « C'est de ma faute » avait-elle immédiatement pensé, son souhait le plus cher s'était réalisé. Depuis ce jour elle ne parle plus. Personne n'entend le son de sa voix, elle s'est murée dans le silence. Son frère s'enferme lui aussi dans sa chambre dont il cloue la porte pour que personne n'entre alors que sa mère répète à longueur de journée que leur famille est lumineuse. Comme pour faire revivre un passé glorieux, lorsque sa fille venait assister à ses spectacles et qu'elle l'applaudissait quand elle déclamait sur scène : « Bienvenue en Amérique ».
Enfermés dans la tête de la jeune narratrice muette, nous assistons fascinés et impuissants au drame familial. Linda Bostrm Knausgård installe une atmosphère étrangement sombre et lucide, qui confère toute sa force au texte. Elle donne surtout vie à une enfant dévastée par la culpabilité qui parvient, malgré tout, à trouver un refuge dans ses souvenirs les plus lumineux -
Vous n'êtes pas venus au monde pour rester seuls
Eivind hofstad Evjemo
- Grasset
- En lettres d'ancre
- 30 Août 2017
- 9782246863663
Une voiture approche et le temps semble s'arrêter dans la petite ville de Foldnes, en Norvège. Nous sommes le 29 juillet 2011, une semaine après le massacre perpétré par Anders Breivik sur l'île d'Utøya où soixante-neuf personnes, des jeunes pour la plupart, furent abattues. Sella observe ses voisins dans le véhicule : la mère au volant, le père à côté, les deux garçons à l'arrière et une place restée vide. Ils rentrent chez eux sans leur fille, leur soeur, assassinée au cours de l'attaque.
Sella et son mari vivent depuis longtemps près de cette famille qu'ils ne connaissent pas. Pourtant, eux aussi ont perdu un enfant il y a plusieurs années. Leur fils adoptif, d'origine philippine, était parti à dix-huit ans sur les traces de ses parents biologiques. Il ne rentra pas. Dévastée par cette disparition, Sella aimerait aujourd'hui être présente pour ses voisins, mais peut-on être solidaire de la douleur de l'autre ?
Vous n'êtes pas venus au monde pour rester seuls interroge le sens du deuil collectif, du deuil intime et du deuil par procuration. Evjemo installe une atmosphère hyperréaliste au service d'une histoire dont le terrorisme n'est pas l'objet mais le coeur. Une fiction sur l'état de nos sociétés post-attentats. Un texte important, poignant..