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Hermann
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Archéologie de l'inaction : Pourquoi ne faisons-nous rien (ou presque) face à la catastrophe ?
Frédéric Samama
- Hermann
- 23 Octobre 2024
- 9791037039637
Notre inaction face au climat constitue une énigme. Pourquoi n'arrivons-nous pas à nous mobiliser, alors que plusieurs milliards de personnes pourraient disparaître d'ici la fin de ce siècle ? Une énigme, parce que ce risque est connu depuis des décennies et qu'il est le fruit de notre propre action. Pourquoi ce suicide collectif ?L'hypothèse posée par Frédéric Samama est que les sociétés fonctionnent comme des organismes vivants, à la recherche d'énergie tout en optimisant leur consommation. Les sciences cognitives les plus récentes nous proposent pour le comprendre un modèle efficace : l'inférence bayésienne, selon laquelle le cerveau est en quête permanente de lois à partir de ses observations. Sauf que ce mécanisme peut aussi être dysfonctionnel?; c'est le cas quand l'individu, fort de ses certitudes, ne met plus à jour sa représentation du monde.Ce livre revisite ainsi l'histoire, de Sapiens au néolibéralisme, à la recherche de ces moments de surconfiance qui sont à l'origine de tant de fragilités. Cette approche innovante et stimulante peut alors être remobilisée pour proposer un nouveau rapport à la nature, collectif et de responsabilité, qui, par écho, s'étend aux êtres humains entre eux.
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Cachez ce beau que je ne saurais voir ! l'avènement de l'imbeau au XXIe siècle
Bertrand Naivin
- Hermann
- 29 Mars 2023
- 9791037029294
Du succès de la saga Moi, moche et méchant au #chubby sur Instagram, du selfie au photo-dumping, du désormais incontournable pull moche arboré à Noël à l'improbable design de la Citroën AMI, il semble qu'aujourd'hui, la Beauté avec un grand B ne soit plus en vogue.
Normatif et dictatorial, artificiel et trompeur, prompt à l'asservissement et au rejet du différent, le Beau est alors à présent accusé d'intolérance et de propagandisme.
Dès lors, la Laideur est devenue en art une source intarissable de liberté esthétique et une critique de la culture du Surhomme des dictatures du XXe siècle avant que le moche ne soit considéré comme une réponse à l'hyperesthétisme impersonnel et deshumanisant des mass media.
Depuis, l'heure semble désormais à l'élaboration d'une esthétique de l'inesthétique et à la banalisation comme à la valorisation de nos penchants les plus abjects. De cette tendance émerge une nouvelle valeur qui ne prétend plus à la transcendance du Beau ni au choc cathartique du Laid, mais revendique une mocheté assumée et militante. Un moche qui entend déconstruire les anciennes hiérarchies esthétiques et morales au profit d'une vision résolument inclusive. Un néo-moche que nous qualifions d'imbeau, et dont ce livre propose d'analyser la genèse artistique autant que sociétale. -
André Neher : Figure des études juives françaises
Lemler David
- Hermann
- 25 Juillet 2017
- 9791037026767
André Neher (1914-1988) est sans doute l'un des penseurs francophones juifs les plus importants du xxe siècle. Fondateur du département des études hébraïques et juives à l'université de Strasbourg, il fut, avec Emmanuel Levinas et Léon Ashkenazi, l'un des chefs de file de l'école de pensée juive de Paris. Rabbin et intellectuel engagé qui émigra en Israël après la guerre des Six Jours, André Neher n'eut de cesse de penser les défis que les temps contemporains posaient au judaïsme et de manière plus générale à la pensée. Son oeuvre, indissociable de sa vie, éclaire un moment de l'histoire intellectuelle et politique du judaïsme français dans son rapport à la Shoah, à la culture française et à ses institutions, et à l'État d'Israël. Ce volume, qui retrace des aspects méconnus de son parcours, explore les voies ouvertes par sa réflexion singulière, à la croisée du discours universitaire et de celui de l'intellectuel. Deux générations se côtoient ici pour attester la vitalité de sa pensée, des disciples directs ou indirects aux jeunes chercheurs.
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«?Monsieur Diop mène dans ce livre un excellent travail de déconstruction et de réappropriation de la notion d'art africain. L'art africain a manqué de critiques et de commentateurs africains et s'est vu dépossédé, dès le départ pourrait-on dire, de sa théorisation au profit de regards étrangers. Le grand mérite de l'auteur est d'avoir abordé un sujet complexe et encore mal étudié, où beaucoup restent prisonniers des catégories coloniales au moment même où la réflexion est aussi mise sous pression par les catégories de l'art contemporain. Monsieur Diop est appelé à devenir un spécialiste de premier plan de l'art africain dans ce qu'il a de contemporain comme dans ce qu'il a de classique.?» (Yves Michaud)
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À la métamorphose de l'environnement par le développement des sociétés humaines s'ajoute désormais la métamorphose de nos sociétés, notamment des systèmes de droit, par la nécessité de prendre en charge des risques qui menacent toute la planète. Qu'il s'agisse des institutions compétentes ou des secteurs de l'environnement visés, on observe un renouvellement des valeurs protégées par le droit international ainsi que des acteurs concernés.
Dans la continuité de la pensée d'Édouard Bonnefous, les textes ici réunis ont pour dessein d'ouvrir un chemin vers un nouvel humanisme, dans la perspective d'un nouvel accord international sur le climat attendu en décembre 2015 à Paris (COP21). Pour la première fois, cet accord devrait concerner tous les pays et être suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement du globe à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, contre la trajectoire actuelle de 4°C.
Gabriel de Broglie, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences morales et politiques, est chancelier de l'Institut de France, président du conseil d'administration de la Fondation Édouard Bonnefous. -
Que font les philosophes?? La philosophie est-elle un savoir à intégrer, un état à subir, une vocation à poursuivre, une fin à réaliser?? Vise-t-elle à bien penser, à bien savoir, à bien se conduire, à bien vivre?? Le philosophe est-il un professionnel, et la philosophie est-elle une profession parmi d'autres??
On peut considérer les philosophes comme des écologistes de l'esprit, des experts du milieu d'idées qui sert d'oxygène à l'esprit humain. Les philosophes sont des artisans d'idées, des spécialistes de la construction, de l'entretien, de la réparation, de la transformation d'objets idéels qui servent d'échafaudage à notre monde physique, psychique et symbolique. Sous cet aspect, la philosophie peut être vue comme un art de l'imagination et le philosophe comme un bricoleur artiste. -
Cahiers critiques de philosophie n°18 : Les aventures de la philosophie française en Amérique latine (2)
Bruno Cany
- Hermann
- 25 Juillet 2017
- 9791037023360
Jean-Pierre MARCOS : Polémiques philosophiques françaises autour de?la psychanalyse et de la question du Modèle
Sergueï Panov?: ?De Bataille à Deleuze : l'expérience postmoderne du désir ou l'usage chamanique de la prosopopée judéo-chrétienne
Louise Ferté et Patrice Vermeren : Les années climatériques de la philosophie française en Amérique du Sud
Braulio Rojas Castro : La disparition forcée de personnes comme ?dispositif de l'économie politique néolibérale
Tuillang Yuing Alfaro & Mariela Cecilia Avila : Les usages biopolitiques pour penser la dernière dictature chilienne
Cesar Candiotto : Le néolibéralisme américain et l'ambigu¨ité de l'homo oeconomicus chez Michel Foucault
Patricia González San Martín : Le marxisme anti-humaniste de Louis Althusser. Notes sur une divergence d'après la philosophie chilienne
Luz María Lozano : Foucault et Levinas dans le projet de la philosophie de la libération d'Enrique Dussel
Obed Frausto Gatica : Les polémiques entre deux traditions philosophiques : les positivistes et les spiritualistes dans la deuxième partie du xixe siècle au Mexique
Carlos Contreras Guala : Autour de la définition de littérature au?xixe?siècle
Susana Villavicencio : ? Dilemmes de la république en Argentine : races et frontières...
JACQUES RANCIÈRE & THIERRY BRIAULT : Entretien sur la Plastique et le Sens Commun
STÉPHANE DOUAILLER : La voix de Louis Gauny -
Les démocraties économiques produisent en accéléré un appauvrissement du monde. Elles programment même un dégraissage de leurs populations actives de l'ordre de 80?%. Pour légitimer leurs régulations, justifier leurs performances catastrophiques et les crimes spéculatifs de leurs banques, elles n'agitent que ce schibboleth appelé par Joseph Stiglitz «??le consensus de Washington??» : libéralisation, privatisation et austérité. Elles développent sans sourciller une esthétisation pathologique du monde à l'aide d'un chamanisme économique qui les dispense de se soumettre à ce qui devrait régler leur développement : le jugement d'objectivité qu'elles sont appelées à porter sur leurs propres résultats. C'est ainsi qu'elles parasitent, sous couvert d'expérimentation, la puissance de l'imagination créatrice que l'être humain s'est forgée pour surmonter l'absence de ses coordinations héréditaires à l'environnement. La maladie mortelle qu'elles propagent n'est pourtant qu'un autisme de la réflexion. Le sursaut doit venir d'un dialogue transculturel, seul remède pour guérir de la mondialisation.
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Quarante ans après son introduction, la notion de biodiversité a creusé son sillon : des politiques publiques, à toutes les échelles, lui consacrent leurs objectifs, et notre vie quotidienne est ponctuée d'appels à la préserver, dans les journaux, les publicités, les slogans politiques. Mais que nous disent réellement tous ces discours qui gravitent autour de la biodiversité?? Avant tout, ils expriment un constat d'échec : échec de la préservation de notre environnement, échec des tentatives de mesurer sa valeur, échec dans la construction de dispositifs d'expertise probants pour aiguiller les politiques environnementales. En interrogeant ce que son omniprésence nous enseigne sur notre rapport à l'environnement et sur la connaissance que nous en avons, cette enquête propose de repenser la notion de biodiversité. Ni synonyme de nature ni objet ni mesure, la biodiversité est une périphrase : c'est un appel elliptique à rendre nos décisions environnementales plus rationnelles. Penser la biodiversité, c'est interroger cette exigence de rationalisation, au-delà des caricatures que la science économique et ses critiques véhiculent. Penser la biodiversité, c'est creuser une rationalité qui s'enracine dans une exigence de justification et d'argumentation ouverte, contradictoire et exploratoire, seule à même de fonder des politiques environnementales légitimes et efficaces.