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Klincksieck
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Les fleurs parlent. Leur langage original permet de dire, sans un mot, l'amour, l'amitié mais aussi le désespoir, le regret, et bien d'autres sentiments. Cet ingénieux mode d'expression fut véritablement codifié au XVIIe siècle en Perse, où l'arrangement symbolique d'un bouquet (sélam), discours de parfums et de couleurs mêlés, formait une sorte de message secret. Diffusé en Europe par la vague romantique, ce langage fleuri devient un genre littéraire prisé : plusieurs dictionnaires et guides de conversation florale paraissent alors.
Le plus célèbre est Le Langage des fleurs.
Charlotte de La Tour nous guide au fil des mois et des saisons à la découverte des fleurs.
Elle nous dévoile les secrets de leurs significations en une passionnante narration, où légendes et textes anciens les mettent en scène. Chaque fleur est méticuleusement décrite : des couleurs complexes de sa robe à son parfum, en passant par les caractéristiques de son mode de vie.
Richement illustré, ce classique de l'expression florale est l'ouvrage le plus poétique qui soit pour savoir précisément quelles fleurs offrir ou décrypter le message caché derrière un bouquet.
Publié en 1819 par Aimé Martin sous le pseudonyme de Charlotte de La Tour, Le Langage des fleurs sera réédité jusqu'en 1827, puis, à nouveau en 1844, toujours sous le même pseudonyme mais cette fois par Louise Cortambert, femme du célèbre géographe. Durable best-seller, il fera l'objet de plus de vingt-six éditions. -
Le chant des haies : flore et faune des lisières
Jean de Bosschère
- Klincksieck
- De natura rerum
- 7 Avril 2023
- 9782252047293
Jean de Bosschère, dont l'oeuvre atteste à la fois la connaissance profonde et l'amour de la Nature, est un des maîtres dans l'art de découvrir et de décrire le mystère des choses animales et végétales.
Voici la haie vive : monde secret, fourmillant d'êtres dont elle est le refuge, l'abri, le garde-manger. Le naturaliste l'observe, il l'espionne, pourrait-on dire, dès l'aurore, guettant les premiers bruits du réveil, cris, chants qui se mêlent dans un tout harmonieux. Voici le pic, chasseur de vers et de larves, voici les derniers attardés, la chouette et l'effraie...
Les saisons passent sur la haie. La Voie Lactée printanière est une longue et lumineuse traînée de fleurs. Les insectes peu à peu fourmillent : hanneton, cantharide, grillon. Voici les parfums : églantine, muguet, sureau, tilleul ; les parures : liseron, chèvrefeuille, clématite.
Les chenilles apparaissent, mais aussi les papillons. Comme il a amoureusement décrit la fleur, l'oiseau, le scarabée et l'escargot, Jean de Bosschère s'attarde aux merveilles du vanesse, du paon de jour, du machaon. La haie offre ses bouquets : violette, campanule, digitale ; elle est faite d'arbres aussi : charme, érable, cornouiller. La nuit, c'est le règne de la belette et de la chauve-souris.
L'automne transforme la haie en buisson ardent. Les fruits de l'églantier, de l'alisier, du fusain bonnet-de-prêtre revêtent les branches d'écarlate.
Une à une, toutes les plantes sont décrites avec leurs habitats, leurs moeurs, leurs vices et leurs vertus. Tous les oiseaux, tous les insectes et le comportement particulier de chaque espèce ; aucun être végétal ou animal n'est oublié, et des dessins aussi gracieux qu'exacts illustrent ces pages où la poésie ne le cède qu'à la science. -
La prairie ; la vie privée d'un champ anglais
John Lewis-Stempel
- Klincksieck
- De natura rerum
- 13 Mai 2022
- 9782252046616
De loin, un champ a l'air d'un seul tenant ; mais de près ? Que se passe-t-il vraiment dans l'herbe haute ? En apparence, La Prairie est un simple journal : de janvier à décembre, John Lewis-Stempel raconte le passage des saisons, des renoncules au printemps à la coupe des foins en été et au pâturage en automne. Il dévoile les vies des animaux qui habitent l'herbe et le sol : le clan des blaireaux, la famille des renards, la garenne des lapins, la couvée des alouettes des champs et le couple de courlis, entre autres. L'histoire de leur naissance, leur vie et leur mort est une biographie intime de la vie animale. Rapprochez-vous encore un peu, suivez les phrases ciselées de Lewis-Stempel et vous vous apercevrez, par exemple, que ce qui paraît plat ne l'est pas vraiment, que ce qui paraît petit est grand et ce qui paraît un est multiple. En d'autres termes, vous vous apercevrez que la prairie qui enchante le regard - et l'estomac des moutons - est, à elle seule, un monde. « Je ne vous parlerai que de ce que l'on ressent quand on travaille et qu'on observe un champ auquel on est lié depuis toujours. Tout essai de rationalisation... est inutile », nous aura avertis Lewis-Stempel.
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Les guetteurs d'ombres : face à la bête noire
Julie Delfour
- Klincksieck
- De natura rerum
- 16 Septembre 2022
- 9782252046920
Tout au long du processus de civilisation, l'homme n'a cessé de vouloir gommer la part d'ombre ; d'effacer ce chemin qui l'a conduit de l'état animal à l'état humain. Pourtant, et bien qu'il en ait souvent peur, il conserve cette nostalgie de l'ombre. Il aspire à se raconter des histoires noires... et à affronter le Sauvage. Se mesurer à la bête offre la possibilité d'une page à écrire, d'une relation à inventer. Grâce à elle, il ne renonce pas tout à fait à ses racines. Il hésite : toujours se civiliser davantage ou ne pas oublier son noyau d'obscurité ?
Du fond des cavernes, le troisième animal observe encore l'homme moderne comme il observait jadis le chasseur primitif. Drapé dans ses incertitudes, il nous invite à ne jamais cesser de rêver. Et vient nous rappeler que nous restons, malgré nous, des guetteurs d'ombres. Il est ce gardien du rêve dont les yeux continuent de briller dans l'obscurité, dont les oreilles restent perpétuellement à l'écoute, attentif au moindre de nos mouvements. Il est ce voleur de feu qui montre le chemin de la liberté.