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Les Pérégrines
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Au fil du temps, alors que lampleur de la pollution et de lépuisement des ressources liés à lactivité humaine sur terre étaient révélés, climatosceptisme et théories de leffondrement ont gagné du terrain. « Foutu pour foutu » Et les jeunes générations de se sentir perdues entre ces deux extrêmes, qui dominent nombre de débats publics actuels sur le climat. Quen est-il réellement ? Faut-il croire que tout est perdu ? Et si non, quels sont les leviers daction ? Le « lobby citoyen » a-t-il un rôle à jouer ? Autant de questions que Baptiste Denis, vingt-cinq ans, a posé à Jean Jouzel, lun des plus grands climatologues français. Il en résulte un dialogue passionnant, vivant, concret. Non, il nest pas trop tard pour changer les choses. Mais il est plus que temps de passer à laction.
Directeur de Recherche émérite au CEA, Jean Jouzel y a fait lessentiel de sa carrière scientifique, consacrée à létude de lévolution du climat. En 2012, il a reçu le Prix Vetlesen, considéré comme le « Nobel des Sciences de la Terre et de lUnivers ». Il est membre de lAcadémie des Sciences et de lAcadémie dAgriculture, et membre étranger de celle des États-Unis.
Baptiste Denis a étudié à lISCOM-Paris puis à lESJ-Paris. -
Dans notre monde en accélération, le vivant est en danger. Effondrement des espèces, dérèglement
climatique, pollutions Comment stopper la destruction de nos milieux de vie ? Lurgence nous pousse
à sortir de nos modes de production actuels, qui hypothèquent lavenir et ignorent les coûts payés par
la nature. Et, déjà, des entrepreneurs, des financiers, des ingénieurs, des artistes ou des biohackers
valorisent tout ce qui pousse et prolifère.
Dorothée Browaeys décrit ainsi un système industriel qui, nécessité oblige, adopte de nouvelles manières
de compter, dinnover, de régénérer et dinvestir. Elle raconte comment agroécologie, chimie verte,
bioénergies et inventions bioinspirées font naître, partout, une nouvelle économie solidaire du vivant.
Mais encore faudra-t-il choisir entre se fier aux automates numériques ou parier sur la puissance
protectrice des organismes en relation, entre la transhumanité et l« homo resonans ». Car le nouveau
pacte à conclure avec le vivant doit être autant économique que culturel. Seul gage pour prendre soin
du futur. -
Canalisée, maîtrisée, distribuée, leau nous apparaît désormais ordinaire, à portée de robinet. Quant
à ces temps où chaque source, chaque rivière étaient habitées par une nymphe, nous les avons
oubliés. Nous ne vivons plus leau, nous lutilisons. Un simple flux à gérer. Et pourtant, on parle de
stress hydrique, de désertification galopante, dépuisement des nappes phréatiques : nous savons
aussi quelle commence à manquer, quelle est précieuse. Comment est-on parvenu à cette situation
paradoxale ?
Du philosophe grec Thalès de Milet qui, affirmant que « tout est eau », faisait delle le principe
de toute chose, au chimiste Lavoisier qui, au XVIIIe siècle, la désenchantera pour y découvrir un
composé chimique, et au moment écologique contemporain, toute une histoire se déploie.
Cest ce récit complexe, et les différentes conceptions quil porte, que le philosophe Jean-Philippe
Pierron nous raconte ici. Alors que le soin écologique relève aujourdhui dune urgence, ce geste
poétique vaut engagement. Car pour changer les pratiques, ne nous faut-il pas dépasser le simple
utilitarisme et produire un nouvel imaginaire ? Et si cela commençait par rêver leau ?