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Le Pommier
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Loin d'être un phénomène marginal, la désobéissance civile, promue par Henry David Thoreau au XIXe siècle, fait pleinement partie des luttes sociales du XXIe siècle. Elle est aujourd'hui invoquée par les activistes du climat sur un mode un peu paradoxal : il ne s'agit pas d'obtenir l'abrogation de lois injustes ou indignes en refusant de les appliquer, mais de forcer les gouvernements à respecter les engagements auxquels ils ont eux-mêmes souscrit pour tenir compte de l'urgence climatique et lutter contre la destruction de la planète. Avec ce court texte d'intervention, Sandra Laugier et Albert Ogien analysent les ressorts de la désobéissance climatique, en montrant qu'elle exprime le droit et la capacité des citoyens ordinaires à s'occuper des questions qui les concernent directement. Ils rappellent les vertus morales et démocratiques de cette résistance civile et interrogent la criminalisation d'une protestation qui fait du souci des autres, de la Terre et de la vie le coeur de l'activité politique.
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La nature, George Sand la connaît bien : elle gère de main de maître les 250 hectares de son cher domaine de Nohant ; jardine trois à quatre heures par jour avec une « passion d'abrutie », selon ses propres mots ; herborise, dans le Berry, à Toulon, dans les Alpes ; constitue avec son fils Maurice un herbier fantastique... Sa curiosité s'étend aux oiseaux, aux papillons, aux fossiles. Qu'elle conteste certaines classifications de son temps, et la postérité lui donnera souvent raison. Sa plus belle preuve d'amour pour la nature : une série de textes qu'elle écrit pour la protection des forêts, et notamment celle de Fontainebleau. Dans une tribune parue dans le journal Le Temps en 1872, elle pose le problème de la déforestation dans les termes actuels de l'écologie politique. Si, en 1830, elle défendit la cause des femmes, en 1848, la République, son dernier combat, en 1872, sera en faveur de la nature. Écoféministe avant l'heure, George Sand ? C'est cet aspect de son oeuvre que Patrick Scheyder se propose de faire découvrir dans ce recueil de ses textes les plus importants consacrés à la nature.
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Bonnes nouvelles de la planète
Sophie Chabanel
- Le Pommier
- Hors collection
- 18 Janvier 2023
- 9782746524989
Réchauffement climatique, espèces menacées, océan de plastique... de tous côtés, on s'alerte, on s'alarme, on s'affole. Et on fait bien : après des années de controverses, la communauté scientifique, unanime, exprime son inquiétude. Malheureusement, les mauvaises nouvelles sont répétées ad nauseam et l'envie d'agir s'émousse, pour céder la place à un catastrophisme angoissant. Car si nous fonçons dans le mur, pourquoi changer quoi que ce soit ? Au passage sont escamotés les succès, grands ou petits, obtenus par la volonté militante, citoyenne ou politique. Pour désamorcer l'effet paralysant des perspectives d'effondrement, Sophie Chabanel fait le choix de parler de réussites significatives, incontestables et encourageantes. Les énergies renouvelables gagnent du terrain plus vite que prévu, sur de nombreuses îles la biodiversité reprend ses droits, la qualité de l'air s'améliore... Autant de bonnes nouvelles de la planète, glanées auprès de chercheurs, de grands spécialistes ou de membres de la société civile, et qui redonnent de l'espoir. Si l'avenir paraît sombre, de nombreux résultats montrent qu'il dépend encore de nous !
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Reconnaître les droits de la nature : vers un nouveau paradigme de protection du vivant
Notre affaire à tous
- Le Pommier
- Hors collection
- 2 Mars 2022
- 9782746524934
Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, maltraitance animale, pollutions... De plus en plus de voix s'élèvent pour demander la reconnaissance des droits de la Nature, pour mieux protéger le vivant - les forêts, les rivières ou encore les glaciers - et lui permettre de se défendre en justice. Pourquoi la personnalité juridique ne serait-elle réservée qu'aux humains et aux entreprises ? Sans attendre la révolution qu'une telle reconnaissance suppose, des juges, dans de nombreux pays, n'hésitent déjà pas à invoquer l'urgence à changer de paradigme, à acter un contrat naturel. Les juristes de Notre Affaire à Tous dressent ici un état des lieux de la question, au moment où les droits de la Nature s'affirment de plus en plus au sein de la société civile, et lèvent les doutes que cette perspective pourrait inspirer au regard des mécanismes offerts par le droit de l'environnement et de la démocratie environnementale. Car une évidence s'impose : le passage de l'anthropocentrisme à l'écocentrisme ne pourra se faire en dehors du droit.
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Le puritanisme vert : aux origines de l'écologisme
Philippe Pelletier
- Le Pommier
- Hors collection
- 6 Octobre 2021
- 9782746523227
Pour la plupart d'entre nous, l'écologie est un courant politique de gauche qui s'appuie sur la science du même nom. Or, écologie « punitive », injonctions de tous ordres (alimentaires, comportementales...), frugalité austère et catastrophisme sont autant de signes qui devraient nous interroger : et si l'écologisme (le courant politique) s'enracinait aussi dans le puritanisme anglo-saxon conservateur ? C'est du moins l'hypothèse de Philippe Pelletier qui met au jour un « puritanisme vert » ayant partie liée avec la confession protestante du même nom, dont les membres, embarqués sur le Mayflower, choisirent d'émigrer en Amérique à partir de 1620. L'homme, depuis Adam chassé du paradis terrestre (un jardin !), serait pécheur et viendrait, par essence, déséquilibrer une nature sans lui harmonieuse, création parfaite du Créateur de toutes choses. Est-ce un hasard si la protection de la nature passe par la création de parcs naturels et de réserves où l'homme n'est plus le bienvenu, et si les collapsologues nous prédisent l'apocalypse (au sens de « révélation ») ? Cet essai solide, stimulant et iconoclaste, mobilise une abondante littérature internationale et permet d'éclairer d'une lumière neuve l'histoire des pensées liées à l'écologisme. Il présente le mérite de nous forcer à repenser les responsabilités des crises environnementales actuelles, qui sont peut-être moins liées à la nature pécheresse et définitivement déchue de l'humanité qu'à un système économique et politique bien particulier. Des incursions du côté du Japon ou encore de la mésologie y sont autant d'invitations à penser selon d'autres schémas peut-être plus fructueux...
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Des arbres à défendre ! artistes et écrivains en lutte pour la forêt de Fontainebleau (1840-1890)
Patrick Scheyder
- Le Pommier
- Hors collection
- 13 Avril 2022
- 9782746525030
Les Parisiens qui profitent des charmes de la forêt de Fontainebleau ignorent souvent qu'ils la doivent à une sorte de ZAD (« zone à défendre ») d'artistes constituée au XIXe siècle par les peintres de Barbizon, soutenus ensuite par la célèbre romancière George Sand. Dès les années 1830, l'État décide d'abattre des arbres centenaires et de planter à leur place des pins, de meilleur rapport. Des jeunes gens s'élèvent contre cette décision et entendent bien lutter, au nom de l'art, pour préserver la forêt. Tout comme les actuels faucheurs de maïs OGM, ils vont la nuit arracher les pieds de pin ! S'ensuit une habile campagne de presse menée par ces activistes, qui, à la stupéfaction générale, l'emporteront. Le premier espace naturel protégé au monde est né à Fontainebleau en 1861, une dizaine d'années avant celui de Yellowstone aux États-Unis (1872). Mais quand, à partir de 1872, l'État est de nouveau prêt à raser des parcelles pour payer les dommages de la guerre de 1870, c'est au tour de George Sand de se mobiliser. Dans une magnifique tribune de douze pages parue dans le journal Le Temps, elle écrit le premier texte résolument écologique en France. La forêt, à ses yeux, est un bien incessible, propriété de l'humanité. Elle obtiendra gain de cause au terme de ce combat qui fait d'elle le précurseur des écoféministes. Patrick Scheyder revient sur cette histoire méconnue, à même d'inspirer les jeunes générations (et les moins jeunes), qui trouveront dans cette ZAD du siècle romantique les racines d'une conscience sensible de la nature.
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Biodiversité : le pari de l'espoir
Le Guyader Herve
- Le Pommier
- Essais - Manifestes
- 30 Août 2020
- 9782746518766
« Sixième extinction », destruction du « tissu vivant de notre planète », de la « cathédrale du vivant »... Pour invoquer l'effondrement de la biodiversité, les mots sont forts. Pourtant, ils n'incitent manifestement pas à agir. En dépit des rapports toujours plus alarmants, la prise de conscience collective tarde à venir.
Et si nous n'agissions pas faute de comprendre ce qui est en jeu ? C'est du moins l'hypothèse d'Hervé Le Guyader, qui se méfie du fatalisme trop souvent associé au mot « biodiversité » pour lui privilégier une approche plus fine - croisant la biologie, l'étymologie, l'anthropologie, la neurophysiologie... -, beaucoup plus porteuse d'espoir.
En débordant pour la première fois du seul cadre scientifique, il rend compte non seulement de la biodiversité, mais aussi de la dynamique propre à l'espèce humaine dans cette même biodiversité. Car aux origines de la crise actuelle, il identifie un problème majeur, ô combien d'actualité : l'écart qui s'est creusé entre notre pensée et le reste du vivant. -
Les véganes : pour beaucoup une utopie « à la mode » plutôt qu'un mouvement politique réaliste. Mais prenons un peu de recul pour imaginer, dans sa globalité, un monde dans lequel nous ne consommerions pas de produits d'origine animale : un tel projet de société pourrait-il advenir ? C'est à cette question que Thomas Lepeltier a choisi de s'intéresser, pour permettre à chacun de se forger sa propre opinion. Abolition des abattoirs, viande de substitution, changement de cap de l'agriculture... quels sont les choix de société, politiquement organisés, qui pourraient nous faire basculer dans l'ère du véganisme ? Des choix qui non seulement répondraient à des exigences éthiques fondamentales, mais seraient en outre réalistes sur un plan pratique. Une base de réflexion précieuse pour les citoyens d'une société à la croisée des chemins.