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Les Contemporains favoris
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Vivre(s) ; malaise dans la culture alimentaire
Valentin Husson
- Les Contemporains favoris
- 29 Juillet 2018
- 9782909140360
Mange-t-on pour vivre ou vit-on pour manger ? La question est peut-être mal posée. Car ce qu'il faudrait affirmer : c'est que le vivant mange la vie à pleines dents, et que vivre n'est qu'une métonymie de « vivres ». Voilà l'hypothèse de cet essai. La vie doit dès lors être pensée à partir d'un certain régime d'alimentation. Traduire Freud, pour aujourd'hui, c'est sans doute soutenir que le malaise dans notre culture est désormais alimentaire. Dégoût pour la vie, manque d'appétit pour elle, quand le vivant a en assez « soupé » et trinqué, il lui faut retrouver le goût de vivre. Comment réalimenter la vie ? Comment la vitaminer ? Comment, encore, lui donner envie de vivre, alors même que tout concourt à l'en dégoûter (terrorisme, catastrophes écologiques, famine, dépressions en tous genres) ? Cela engage l'écologie, et l'économie libidinale. Une diét-éthique reste donc à penser. Car vivre ne se peut sans quelque envie de vivre(s). Voilà pourquoi le vivant n'est que ce qu'il mange. Ce livre essaye d'interroger l'histoire de la philosophie, de Platon jusqu'à Levinas, afin de nourrir notre appétit et notre soif de vivre(s), et de nous libérer de l'ascétisme morbide, dont le nom le plus récent fut : Heidegger. - Valentin Husson est professeur et docteur en philosophie, co-fondateur de la revue « Le Verbier ».
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Où est la pointe de ce que nous enseigne Nietzsche ? Destructeur d'idoles, il s'élève contre le discours de ce que la psychanalyse dénomme le Surmoi. Que ce soit le discours commun des sociétés traditionnelles - avec son écrasement de l'individu par la communauté. Que ce soit l'actuel discours médiatique - avec son individu individualiste jouisseur et désespéré. Nietzsche appelle à laisser place à l'individu véritable, créateur, celui qui s'affronte, autant qu'il le peut, au non-sens constitutif de l'humain (néant, pulsion de mort, péché...) et qui donne sens à ce non-sens. Là est son actualité définitive.
C'est à préciser cette visée de Nietzsche, et à discuter l'interprétation que Heidegger en a donnée, que se consacre le présent essai, republié ici plus de quarante ans après sa parution. Sous le titre Physique de Nietzsche, il y est question non pas d'étudier les conceptions que Nietzsche a pu défendre dans certains domaines scientifiques, mais de le suivre proclamant la puissance créatrice de la vie - de la vie comme volonté de puissance et comme Physis.
Ancien élève de l'École Normale Supérieure de la Rue d'Ulm et agrégé de philosophie, Alain Juranville a enseigné la philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Rennes et publié plusieurs ouvrages chez divers éditeurs. -
Extraits d'un Lexique europanalytique. A partir des écrits de Serge Valdinoci
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 21 Mars 2022
- 9782909140643
L'Europanalyse désigne moins une doctrine personnelle qu'une méthode de pensée, découverte par le philosophe français Serge Valdinoci. On trouvera dans ces pages quelques extraits d'un lexique en cours d'écriture, composé à partir des livres de cet auteur. Contrairement aux lexiques à vocation pédagogique qui prolifèrent aujourd'hui, ce travail ne vise nullement à simplifier ou même à clarifier la pensée de Valdinoci ; plutôt il en accentue le caractère à la fois dense et vertigineux, d'une part en se concentrant (littéralement) sur le seul vocabulaire, d'autre part en se prenant au jeu d'une écriture en invention. L'invention d'après Valdinoci caractérise une pensée analytique réelle, c'est-à-dire en l'interne, là où les sciences scientifiques distinguent la pensée (intérieure) et le réel (extérieur), là où la culture partage la philosophie et les sciences. Quant au vocable "europe" il exprime ici l'équivalence du réel et de la pensée, mais posée en immanence, et non dans le rapport transcendantal de l'intérieur et de l'extérieur, comme en Europe-philosophie. Précisément en europe immanente, réelle, prédomine une pensée antéprédicative et antéculturelle - tout sauf erratique, mais zigzagante - qui, à la vérité, est la source vive de la rationalité philosophique.
AFFECTIVITE, ANALECTE, APPOSITION, ASCENDANTAL, CINESTHESIE, CIVILISATION, CONVERSION, DEMONSTRATION, ECUMENE, ENDOCEPTION, EUROPANALYSE, EUROPE, EVENEMENT, GENEANALYSE (ZIGZAG), GEOMETRAL INTERNE, GREC, HOMME, HYPERSPECULATION, IMMANENCE, IMMENSITE, IN, INTEGRALISATION, INTUITION, INVENTION, KATHEKEIN, KRISIS, MEDIATION, NON-PHILOSOPHIE, PENSEE, PHENOMENOLOGIE, PHILOSOPHIE, PROBLEMATIQUE, PROREFERENCE, REDUCTION, RETROREFERENCE, SCIENCE, SUITE LYRIQUE, TACT, THEOROS, UNIFLEXION, VIE, XENOPATHIE, VIE -
Il ne suffit pas de dresser la liste des égarements polymorphes de la sexualité humaine - voire des comportements pernicieux, "narcissiques" ou "sadiques", comme si ces termes résumaient tout ! - pour parvenir au diagnostic de « perversion ». La psychanalyse freudienne, puis lacanienne, insiste sur le fait que la perversion correspond à une structure subjective au même titre que la névrose ou la psychose notamment, répondant à une logique spécifique. Autour de quelle construction fantasmatique et quel mode de jouissance (fétichiste), à partir de quel évitement de la castration et quel détournement du désir, enfin selon quelle interprétation très spéciale de la loi une telle structure peut-elle se construire ? Quelles formes prend-elle dans les comportements individuels et collectifs, voire en politique, et surtout dans l'art et la littérature où la perversion trouve peut-être une résolution honorable ? Le sujet pervers est-il analysable ? Etc. Ce sont toutes ces questions qu'aborde cet ouvrage dans une série de chapitres dûment ordonnés, mais qui peuvent tout aussi bien se lire, chacun, de façon indépendante et aléatoire.
Didier Moulinier est philosophe, auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
I / La structure du sujet pervers et l'évitement de la castration
1 / La division spécifique du sujet pervers
2 / Théorie de la castration et perversion
3 / Le pervers choisit la tromperie plutôt que l'illusion
4 / La jouissance perverse et le déni de la castration
II / La jouissance perverse
5 / La théorie perverse de la jouissance
6 / La volonté de jouissance
7 / Le pervers et l'énigme de la jouissance de l'Autre
8 / L'Autre dans la structure perverse
9 / Destin des pulsions et perversion chez Freud
10 / La dérive perverse
11 / La perversion est-elle la fin du désir ?
III / Fétiche et fétichisme
12 / De la trace au fétiche : une genèse de la perversion
13 / Fétichisme et sublimation, de concert et de structure
14 / Objet phobique et objet fétiche
15 / Totalitarisme et Fétichisme
IV / Pères-versions
16 / La fonction paternelle et ses aléas
17 / Du trait trait primaire au fantasme pervers selon Freud : un enfant est battu
18 / Père-version du temps
19 / Carence du Nom-du-Père et perversion
20 / Surmoi et masochisme : la voi(e)x paternelle
21 / L'hainamoration du Père
22 / Don Juan et le défi au Père. Séduction et subversion
V / Le pervers hors-la-loi ?
23 / La loi perverse
24 / La transgression de la loi chez le sujet pervers
25 / Signifiant et signification de la loi
26 / La perversion et l'évitement de l'inceste
27 / Amour pervers. Au sujet de la pédophilie
28 / L'acte pervers
29 / Le crime comme passage à l'acte
30 / Psychopathe !
31 / L'obligation de soin, un concept inadapté
VI / Formes de la perversion
32 / Petite histoire psychiatrique de la Haine
33 / D'une prétendue "perversité morale"
34 / Généralité du masochisme
35 / Le mythe d'une perversion homosexuelle masculine
36 / Le couple pervers et son contrat
37 / Subversive passion
38 / Le fantasme du voyeur
39 / Mélancolie et mauvaise foi
40 / Sport et castration. La force de perdre
VII / La perversion et les femmes
41 / Jouissance féminine et perversion
42 / Le mythe d'une perversion homosexuelle féminine
43 / L'érotomanie entre psychose et perversion
44 / Le transvestisme et les femmes
45 / Le passage à l'acte de la "jeune homosexuelle"
VIII / Le pervers et l'analyste
46 / Le pervers en analyse
47 / Le secret partagé du pervers
48 / Dérives perverses en analyse
49 / Du contrat pervers à la perversion de l'analyse
IX / Perversion, art et littérature
50 / La littérature comme perversion et transmutation
51 / L'écrivain, la mort et l'empereur
52 / Le fantasme sadien et son écriture
53 / Sublimité et nocivité de l'oeuvre
54 / Le chant divin (ou diabolique ?) de la jouissance
55 / Transe et transgression
56 / Plaisir du texte et subversion chez Roland Barthes
57 / L'hystérique, politiquement et poétiquement incorrecte -
Cours de Philosophie. Terminales
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 23 Avril 2022
- 9782909140834
Cet ouvrage de 956 pages présente un cours de philosophie complet à destination des terminales. Il peut naturellement intéresser toute personne désireuse de s'initier à la philosophie, sachant que (pour une fois) il s'agit d'un manuel ne s'adressant pas implicitement aux... professeurs mais explicitement aux élèves et aux débutants. Il couvre toutes les notions du programme (et même davantage puisqu'il laisse place à certaines notions des anciens programmes, comme la Passion ou la Violence). L'ouvrage ne se contente pas de proposer plus de 30 leçons entièrement rédigées sous la forme de problématiques rigoureusement construites, et basées sur d'innombrables extraits d'auteurs ; il contient également des conseils de méthodologie, des analyses d'oeuvres philosophiques célèbres (notamment Platon, Descartes, Nietzsche), ainsi que de très nombreux exercices (plus ou moins entièrement rédigés) : dissertations, explications de textes, travaux dirigés, et encore bien davantage.
Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il a publié une quinzaine d'ouvrages.
TABLE DES MATIERES
I / L'ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE EN TERMINALE ET LA METHODOLOGIE
1 / Présentation du programme
2 / Méthodologie générale
3 / Qu'est-ce que la philosophie ?
II / LEÇONS, PARTIE I : L'EXISTENCE HUMAINE ET LA CULTURE
1 / Un individu reste-t-il le même avec le temps ? Le problème de l'identité personnelle
2 / Une Histoire philosophique du Sujet et de la Subjectivité
3 / La conscience est-elle une connaissance de soi ?
4 / Peut-on parler d'un sujet de l'inconscient ?
5 / Savons-nous bien ce que nous désirons ?
6 / Une aventure intérieure : la Passion
7 / Imagination et création
8 / Mort et finitude
9 / L'art est-il illusion ou vérité ?
10 / Le cinéma ou l'amour de la technique (réflexion)
11 / Le monde de la technique et du travail est-il le meilleur des mondes possibles ?
12 / L'homme et la nature : vers un nouveau contrat naturel ?
13 / La religion est-elle sensée ?
III / LEÇONS, PARTIE II : LA CONNAISSANCE
1 / Le monde perçu est-il le monde réel ?
2 / Qu'est-ce que parler le langage de la raison ?
3 / Faut-il toujours chercher (et dire) la vérité ?
4 / Errare humanum est
5 / Qu'est-ce qu'une connaissance scientifique ?
6 / La matière et l'esprit : deux réalités opposées ou deux aspects d'une même réalité ?
7 / Connaître le Vivant : pourquoi faire ?
8 / Philosophie et Science de l'Histoire
9 / L'Interprétation est-elle une forme connaissance ?
IV / LEÇONS, PARTIE III : LA MORALE ET LA POLITIQUE
1 / Autrui, de l'Étranger au Prochain
2 / La violence exprime-t-elle quelque chose ?
3 / L'insociable sociabilité de l'Homme
4 / Tout peut-il être objet d'échanges ?
5 / Peut-on définir rationnellement la justice ?
6 / L'Etat démocratique ou la Raison en politique
7 / Liberté ou libération ?
Complément / Liberté de dire oui et liberté de dire non. Sartre lecteur de Descartes
8 / Devoir et Bonheur : qu'est-ce qu'être quelqu'un de bien ?
V / OEUVRES ETUDIEES
1 / La vérité sur l'Amour (commentaire du Banquet de Platon)
2 / Descartes : Lettre-préface aux Principes de la philosophie
3 / Étude du Criton de Platon
4 / "L'esprit libre" de Nietzsche (Par-delà bien et mal, partie II)
VI / EXERCICES, I : DISSERTATIONS (28)
VII / EXERCICES, II : EXPLICATIONS (22)
VIII / EXERCICES, III : TRAVAUX DIRIGES (18)
IX / ANNEXES -
Alors que les médias ne font plus entendre que les mots simplificateurs de dépression et de stress comme s'ils résumaient à eux seuls l'ensemble des maux psychiques affectant l'homme moderne, alors que le lobby neuropharmacologique étend son hégémonie au moyen du fameux D.S.M. (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ), seule la psychanalyse propose encore de chercher du sens derrière les affections psychologiques, faisant l'effort de les structurer dans une logique subjective et existentielle où le désir fait loi. Dans ce court exposé qui se veut avant tout pédagogique et accessible à tous, délibérément expurgé de tout jargon, Simon Canat reprend les fondamentaux de la psychanalyse freudienne et lacanienne autour du concept de névrose tout en nous présentant un tableau psychopathologique bien plus large (incluant notamment perversion et psychose). Qui ne se sentirait concerné par des questions telles que : Un père réel endosse-t-il toujours la fonction paternelle ? Toute existence repose-t-elle sur une identification imaginaire ? Comment s'articulent angoisse et symptôme ? Le pervers est-il un être narcissique ? Le délire est-il une tentative d'auto-guérison ? Etc.
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Demain sera féminin ? indifférence et différence des sexes
Anne Juranville
- Les Contemporains favoris
- Bleue/essais
- 18 Février 2022
- 9782909140797
« Demain sera féminin » affirme un personnage de Michel Houellebecq. On pourrait s'attendre à ce que ce soit là l'effet en Occident de l'égalité socio-juridique entre les hommes et les femmes et de l'avancée de la cause des femmes redevable aux conquêtes du féminisme.
Décisifs et irréversibles, ces acquis ouvrent l'horizon d'une présence accrue des femmes sur la scène du monde. Ils n'épuisent pourtant pas la question. A côté, en parallèle, la formule requiert une approche du féminin non superposable à celle de la sociologie, fût-elle nécessairement en interaction permanente avec elle.
Envisager le féminin autrement ne s'inscrit pas moins dans le cadre de la contestation contemporaine des normes rendue possible par une rupture historique avec la tradition. Mais c'est se situer sur un autre plan : celui de la logique de l'inconscient. Le hors-norme propre au féminin ressortit alors à ce que la psychanalyse théorise comme limites de l'ordre symbolique. Si le féminin se soustrait au patriarcat, c'est parce que cette marginalité (partielle) le situe au-delà de l'ordre oedipien phallique des pères. Par structure, les femmes sont « pas-toutes » phalliques.
Ce qui n'est pas sans jeter un pavé dans la mare. Outre que ce féminin comme catégorie de pensée s'applique au champ de l'anthropologie, il renouvelle les débats actuels autour de l'identité sexuée. Les artistes (Bellmer, Soutine, Bacon, mais aussi des écrivains comme Pascal Quignard, Catherine Millet, Elfriede Jelinek, Nelly Arcan, ...) permettent de saisir quelque chose de cette part du féminin qui pose sous un jour nouveau la question polémique de l'indifférence des sexes. Ainsi, dans le processus de création, hommes et femmes occupent-ils une même place hors-sexe dont la marginalité s'accompagne de singulières jouissances. Ce qui n'exclut pas la nécessité d'articuler position d'indifférence sexuelle et statut d'être sexué. Côté hommes, l'envie, par exemple, à l'endroit d'une jouissance qui échoit spécifiquement aux femmes. Côté femmes, la difficulté fréquente d'une construction de leur propre féminité.
Anne Juranville, agrégée de philosophie et professeur émérite de psychologie clinique (Université de Nice-Sophia-Antipolis), a déjà publié notamment : La femme et la mélancolie (Puf, 1993), Figures de la possession (Presses Universitaires de Grenoble, 2001), La mélancolie et ses destins (InPress, 2005), et La psychanalyse à l'épreuve de l'art (Editons Universitaires Européennes, 2017). -
Enseigner la philosophie avec le cinéma
Hugo Clémot
- Les Contemporains favoris
- 17 Juin 2021
- 9782909140599
Enseigner la philosophie avec le cinéma ou les séries télévisées est une pratique de plus en plus répandue. Ce n'est pas seulement que les références audiovisuelles constituent désormais, pour la plupart des élèves, un héritage culturel commun qui joue ainsi le rôle qu'ont pu jouer dans le passé les grands textes religieux, philosophiques ou littéraires, ni que l'usage d'internet a permis, depuis une dizaine d'années, une démocratisation de la cinéphilie sans précédent. Il est d'autres bonnes raisons, pédagogiques et didactiques, de proposer un enseignement cinématographique de la philosophie, des raisons que ce livre cherche à articuler en mettant à la portée de tous les pratiques et les doutes, les expériences et les réflexions de douze jeunes professeurs qui ont accepté d'ouvrir aux lecteurs la porte de leur salle de cours et de les laisser observer la fabrique et la mise en oeuvre d'un cours de philosophie en ce début de XXIe siècle.
D'abord destiné aux professeurs de philosophie désireux d'enrichir leur pratique pédagogique en introduisant davantage le mouvement et la vitalité du cinéma dans leurs classes, ce livre intéressera donc également tous les enseignants soucieux d'approfondir leur approche didactique, mais aussi les élèves et les étudiants qui pourront y trouver des éléments utiles et, enfin, tout amateur de cinéma.
Ont contribué à cet ouvrage : Ugo Batini, Carole Bline, Julien Bohet, Julien Chane-Alune, Sébastien Charbonnier, Hugo Clémot, Cédric Eyssette, Clovis Fauquembergue, Frédéric Grolleau, Raphaël Künstler, Guillaume Lequien, Bastien Sueur
Ouvrage collectif dirigé par Hugo Clémot. Professeur agrégé de philosophie, Hugo Clémot enseigne la philosophie en lycée depuis 2001 et a été chargé de cours à l'Université de Tours. Auteur d'une thèse sur les nouvelles approches philosophiques du cinéma, il a écrit plusieurs ouvrages dont "Les Jeux philosophiques de la trilogie Matrix" (Paris, Vrin, « Philosophie et cinéma », 2011) et "La Philosophie d'après le cinéma. Une lecture de La Projection du monde de Stanley Cavell" (Rennes, PUR, 2014), ainsi que plusieurs articles sur les rapports entre philosophie et cinéma. -
Philosophie, Religion, Non-religion. Critique du paradigme philosophico-religieux
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 8 Mars 2022
- 9782909140551
Malgré les très nombreuses critiques philosophiques de la religion, et la croyance (naïve) selon laquelle les lumières de la raison suffiraient pour s'en émanciper, l'on ignore trop que la philosophie et la religion font système en tant que modes de pensée fonctionnant pour partie à la raison et pour partie à la foi. Dans cet ouvrage, l'on met à jour et l'on étudie un paradigme philosophico-religieux présent dans maintes doctrines théologiques et philosophiques, comme dans maintes figures du penser philosophique (l'Interprétation, par exemple). De son côté la méthode "non-philosophique" inventée par François Laruelle s'appuie sur le concept d'hérésie - en le laïcisant radicalement - pour en tirer l'idée de "non-religion", tout en reprenant à son compte l'ancienne appellation de Gnose expurgée de son contenu doctrinal spiritualiste.
Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) des sections VII et VIII de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015.
Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
SOMMAIRE
I / Foi et Raison
1 / Theoria ou les fondements du philosophico-religieux
2 / Exemple d'une structure philosophico-religieuse : Sagesse et Vie chrétienne
3 / Le catholicisme est-il une construction philosophique ?
4 / Révélation et Raison pratique
5 / La contingence comme a priori philosophico-religieux (note sur Maurice Blondel)
6 / Variations sur "Foi et Savoir" de Jacques Derrida
II / L'Herméneutique entre Religion et Philosophie
7 / Une interprétation polémique de la Bible : l'anti-judaïsme de Simone Weil
8 / Figures de l'intersubjectivité entre Philosophie et Religion
9 / Philosopher et interpréter. L'herméneutique protestante
10 / La Parole de Vie et la Vérité des Écritures dans la philosophie de Michel Henry
11 / De l'interprétation des mythes au mythe de l'interprétation
12 / Théorie unifiée (non-philosophique) de l'herméneutique et de la religion
III / Hérésie et non-religion
13 / L'illusion d'un renouveau religieux
14 / Le christianisme futur de François Laruelle
15 / Des hérétiques, des victimes, et des étrangers
16 / Hérésie, nihilisme et terrorisme
17 / Le théorisme gnostique, une hérésie pour la non-philosophie ?
18 / Théorie-rébellion
19 / Sans-religion et sans-philosophie : vers une pensée élémentaire -
De la Philosophie. Critique du Principe de philosophie suffisante
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 8 Mars 2022
- 9782909140650
L'objet unique de cet ouvrage est la philosophie considérée comme pensée et discours comportant un certain nombre d'invariants structuraux. Ces invariants, comme le questionnement, la dialectique ou la réflexivité, concourent à sa plus grande et légendaire généralité (comme l'atteste l'expression "philosophie générale"). Par ailleurs il existe un Sujet de la philosophie coextensif à celle-ci, à son discours, sa réflexion fondamentale, sa volonté permanente d'autodépassement. C'est bien sûr le philosophe en tant qu'il fait couple, et cercle, avec la discipline philosophique. Enfin, tout en identifiant la Décision comme l'invariant structural majeur de la philosophie, dans le sillage du théoricien François Laruelle, nous analysons et critiquons le "Principe de philosophie suffisante" - ou foi philosophique - au-delà même du fameux Principe de raison. Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) des sections I, II, III de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015. Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages. SOMMAIRE I / SYSTEME DE LA PHILOSOPHIE 1 / Ce qu'ils appellent "Philosophie générale" 2 / Contexte et origine du savoir philosophique 3 / L'histoire de la philosophie et le problème du Sens 4 / L'éthique ou le sens de la sagesse philosophique 5 / Dialectique et refoulement du Réel (sur Hegel) 6 / La philosophie comme "prise de conscience" : phénoménologie et conscience malheureuse II / LE SUJET DE LA PHILOSOPHIE 7 / Le Discours universel et son Sujet 8 / Le Sujet et son cercle 9 / Le Sujet de la Métaphysique (pas vraiment) déconstruit 10 / Le Sujet de l'ontologie et le matérialisme. Note sur Badiou 11 / La structure du Cogito comme décision philosophique III / CRITIQUE DU PRINCIPE DE PHILOSOPHIE SUFFISANTE 12 / L'hérésie non-philosophique de François Laruelle 13 / La Décision philosophique 14 / Le Principe de Philosophie Suffisante et la Non-philosophie 15 / Dualyser la Résistance philosophique 16 / Dualyser l'objection de philosophie 17 / La Déconstruction comme décision philosophique ultime 18 / L'amour du vide (ou : la philosophie est amoureuse) 19 / Onze Remarques Hérétiques sur l'homme, le philosophe, et le peuple
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Philosophie en France. Comme un Étranger dans la France des philosophes
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 8 Mars 2022
- 9782909140759
La place tenue par la philosophie en France, dans les médias aussi bien que dans l'enseignement et à l'Université, a toujours été et demeure considérable. L'on peut certes s'en réjouir, mais le prix à payer n'est-il pas - trop souvent - une confusion pénible entre la figure de l'intellectuel et celle du philosophe ? Pour un chercheur allergique à toute forme de suffisance, la situation risque fort de ressembler à celle d'un Etranger dans son propre pays. Or justement, quelle est l'origine, l'identité (si quelque chose de tel existe) et l'avenir de cette philosophie "à la française" ? Un hommage appuyé sera rendu à René Descartes que l'on ne peut guère considérer, paradoxalement, comme un philosophe "national". Nous nous penchons assez longuement sur les particularités de l'enseignement de cette discipline en France et de ses présupposés, quasiment idéologiques. Car, dans le quotidien de cette pratique, la situation est loin d'être tant soit peu satisfaisante. Il s'agit de s'interroger sur les causes autant que sur les moyens d'y remédier. Enfin nous mettons en perspective le rôle historique des philosophes français en Europe et surtout la vision qu'ils ont forgé de l'Europe à l'aune de la culture philosophique, voire d'une certaine culture de la philosophie. Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et augmentée) des sections IV, V, VI de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015. Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
SOMMAIRE I / Philosophie-en-france 1 / Existe-t-il une philosophie "à la française" ? 2 / Donner congé au monde. Descartes et les conséquences du doute 3 / Académisme et avant-garde en philosophie 4 / Fuir la France ? 5 / Piètreries (dé)moralisantes dans la philosophie française contemporaine 6 / Philosopher en-france. Comme un Étranger dans la France des philosophes II / L'Enseignement de la philosophie en France 7 / L'enseignement de la philosophie en France et en Europe 8 / L'idéologie du dépassement (petite sociologie de la dissertation) 9 / Réinventer l'enseignement de la philosophie 10 / Enseigner la philosophie "avec" internet III / Visions françaises de l'Europe 11 / L'Autre cap de Derrida 12 / De la France des "Philosophes" à l'Europe "philosophique" 13 / Une "exception philosophique" française ? -
Etudes laruelliennes. Une hérésie non-philosophique
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 9 Mars 2022
- 9782909140452
Cet ouvrage ne présente pas la théorie "non-philosophique" ou la "philosophie non-standard" de François Laruelle sous la forme d'un traité systématique, et il ne prétend pas non plus développer une thèse ou apporter un éclairage spécifique à son sujet. Ces études témoignent au contraire d'une pluralité d'approches et sont disposées en Uni-vers non-philosophiques, mettant en oeuvre dans les domaines traditionnels de la philosophie (épistémologie, ontologie, éthique, politique, anthropologie, etc.) le mode de penser uni-latéralisant proposé par François Laruelle. Elles vont des plus fondamentales (comme les questions de méthode et de logique) aux plus régionales comme l'esthétique ou la pédagogie. La Théorie du Sujet est l'un des sillons que - via la (non-)psychanalyse - nous avons été amenés à creuser par prédilection. Il en va de même du thème de l'Étranger qui s'avère l'un des plus féconds de l'anthropologie, de l'éthique et de la politique laruelliennes (tous ces termes devant bien sûr être précédés du "non-" privatif d'autorité et de suffisance). Nous terminons par une série de textes plus critiques ou proposant des théories alternatives. François Laruelle est l'un des philosophes français contemporains les plus importants et les plus féconds. Son oeuvre pour le moins atypique est aujourd'hui étudiée dans le monde entier, mais nul n'étant prophète en son pays, la France ne lui a pas encore témoigné beaucoup de reconnaissance. L'une des motivations de ce livre est de contribuer à réparer cette injustice. Cet ouvrage - disponible uniquement au format numérique - constitue une réédition (revue et considérablement augmentée) de la partie III de notre livre Hérésies non-philosophiques paru en 2015. Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages. SOMMAIRE Introduction I / Présentations générales II / Logique de l'uni-latéralité III / Non-anthropologie et Théorie du Sujet IV / Éthique et politique de l'Étranger V / Une pédagogie humaine VI / Éléments d'une non-esthétique VII / Théorie non-psychanalytique de la psychanalyse VIII / Perspectives non-phénoménologiques. Vers une clinique endoceptive IX / Alternatives, prolongements et perspectives critiques
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Études lacaniennes, vol. II : La psychanalyse lacanienne, théorie et pratique
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 15 Mars 2022
- 9782909140841
Ce volume 2 de nos Etudes lacaniennes se penche sur les relations fondamentales mais « compliquées » que la psychanalyse entretient avec les sciences humaines, l'épistémologie et la logique, l'éthique et la politique, les pratiques sociales ou encore l'éducation. Résolument, la psychanalyse est présentée ici comme un discours structuré et consistant, une théorie et une clinique du sujet originales, enfin une expérience thérapeutique construite et fortement pensée. Nous interrogeons longuement, non sans nous appuyer sur des analyses savantes et « autorisées », les conditions épistémologiques d'un dialogue entre les sciences et la psychanalyse. Celle-ci les a d'autant moins ignorées que, sous l'égide de Lacan, elle prétend mettre à jour le « sujet de la science » en tant que forclos et inconscient, et opérer sur celui-ci. Le psychanalyste n'est donc pas sans savoir, ni même sans posséder un savoir certain contrairement à ce que voudrait une certaine vulgate socratique.
De façon incontestable, la psychanalyse appartient au temps présent auquel elle rend de grands services : pratiquement elle contribue à redonner l'espoir à des sujets dont le mal-être est structurellement persistant. Mais la psychanalyse fait souvent figure de parasite dans le champ des disciplines constituées où elle réinjecte le concept de Sujet, et de façon encore plus perturbante ceux de Jouissance et de Réel ; elle est en plus ou en trop, elle introduit le symptôme et s'introduit elle-même comme symptôme... Il en va de même pour la théorie et l'oeuvre de Lacan, adulées par certains, vilipendées par d'autres, et cependant clairement incontournables - d'abord parce que Lacan (se déclarant nommément « freudien ») a sans doute été le plus minutieux et en même temps le plus audacieux des lecteurs de Freud.
Ces "études lacaniennes", réunies en 2 volumes dans leur version numérique (revues et considérablement augmentées par rapport à l'édition papier de 2013) forment une suite orientée et un ensemble cohérent, mais non certes une démonstration logique implacable ; c'est dire qu'ils peuvent à volonté se lire dans n'importe quel ordre, et chacun indépendamment de l'ensemble.
Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
I / La théorie lacanienne et le champ lacanien
II / La science et le savoir du psychanalyste
III / Logique et topologie lacaniennes
IV / De la linguistique à l'histoire
V / L'éthique de la psychanalyse
VI / La clinique et l'expérience psychanalytiques
VII / Implications politiques, sociales et pédagogiques
VIII / L'Ecole de Lacan et la formation des analystes
Conclusion : Haine de la psychanalyse et antisémitisme (de la conjoncture) -
Études lacaniennes, vol. I : Lacan (pas vraiment) avec les philosophes
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 15 Mars 2022
- 9782909140940
Nombreuses sont les lectures ou les interprétations "philosophiques" de la pensée lacanienne. Cependant celles-ci ne peuvent s'effectuer qu'à partir des propres lectures philosophiques de Lacan, son dialogue acharné avec de très nombreux philosophes. Si Lacan n'est pas "philosophe", et se garde bien de se présenter comme tel, il fréquente assidûment les oeuvres des grands philosophes. Non seulement Lacan a "emprunté" les voies de la philosophie mais il a utilisé les doctrines philosophiques, le plus souvent en les détournant sans vergogne. D'Aristote à Heidegger, en passant par Descartes, l'enjeu de ces lectures reste à notre avis le statut et la structure du sujet (quand les concepts lacaniens de réel et d'objet 'a', les vraies inventions de Lacan, n'ont sans doute pas d'équivalents philosophiques). Les "classiques" sont ainsi questionnés par lui et sommés d'apporter leur contribution "posthume" au fondement d'un sujet qui a priori n'est pas le leur : le "sujet de l'inconscient" !
Or les lectures lacaniennes de ces grands auteurs ont suscité des commentaires de la part des philosophes contemporains (notamment français) que l'on pourrait qualifier de "vicieux", ayant pour effet principal et regrettable d'"épingler" ici un Lacan cartésien, là un Lacan dialecticien-hégélien, ailleurs un parfait adepte de Heidegger, etc. Selon nous ces relectures "philosophiques" de Lacan manquent systématiquement l'essentiel, font triompher ce que nous appelons le "principe de philosophie suffisante" en émoussant bien souvent les avancées lacaniennes à propos du sujet, de la jouissance ou du réel (des concepts pour la clinique et non pour la spéculation philosophique), puisqu'au final il est entendu que Lacan fait oeuvre de "philosophie" sans perturber celle grande Dame outre mesure. (Quand d'autres, à l'inverse, se contentent de condamner en Lacan le "sophiste" et le "charlatan", mais bref !) On pourrait dire de tous ces commentaires philosophiques sur Lacan qu'ils sont "collants" ; ils nouent des liens (le fameux "Lacan avec les philosophes") là où Lacan cherchait plutôt des ruptures. Il est bien clair que la théorie lacanienne n'est pas "une" philosophie mais bien une "division d'avec" la philosophie. Il est donc utile d'approfondir et en même temps d'historiciser ces fréquentations pour définir leur influence réelle sur la théorie lacanienne et surtout tenter de découvrir la logique - s'il y en a une - de ce parcours.
Ces "études lacaniennes", réunies en 2 volumes dans leur version numérique (revues et considérablement augmentées par rapport à l'édition papier de 2013) forment une suite orientée et un ensemble cohérent, mais non certes une démonstration logique implacable ; c'est dire qu'ils peuvent à volonté se lire dans n'importe quel ordre, et chacun indépendamment de l'ensemble.
Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
Introduction. Lacan (pas vraiment) avec les philosophes
I / Lacan, Hegel et les hégéliens
II / Lacan, Heidegger et les heideggériens
III / Lacan, Descartes et les cartésiens
IV / Lacan, Platon, et les platoniciens
V / Discours philosophique et discours psychanalytique -
L'Amitié des philosophes. Pour une érotique de l'amitié
Didier Moulinier
- Les Contemporains favoris
- 17 Mars 2022
- 9782909140742
Ces études embrassent (littéralement) une vaste et merveilleuse littérature philosophique sur l'Amitié. Nous commentons de nombreux auteurs (Platon, Aristote, Montaigne, Spinoza, Rousseau, Kant, Nietzsche, Bergson, Heidegger, Ricoeur, Derrida, entre autres) en soulignant et en critiquant, parfois, une tendance générale et irrépressible à l'idéalisation, voire à l'irréalisation de l'ami. Celui-ci est ramené tantôt à l'âme et à la belle âme, au frère et à l'alter ego, au prochain et au lointain, à Dieu et à la femme, etc., rarement à l'individu ordinaire. L'ami n'est jamais assez vrai ou assez privé, assez pur ou assez authentique, bref "Il n'y a nul ami" comme le dit Aristote : tel est le leitmotiv et la conclusion de cette tradition. Peut-être finalement n'a-t-elle pu concevoir l'amitié qu'à partir de l'absence de l'ami, sa négation charnelle... La philosophie s'est toujours pensée elle-même comme une pratique supérieure de l'amitié, et elle pense l'amitié réalisée comme une forme de sagesse - ce qui n'arrive pas souvent. Après avoir parcouru les domaines de l'éthique et de la morale, de la religion et de la politique, en passant par la sociologie et la littérature, puis stationnant un moment sur les plateaux de la métaphysique et de l'ontologie en quête de l'être de l'ami..., nous terminons ce périple en abordant la question de l'érotisme et de la sexualité (domaine forclos traditionnellement du débat), donc en revenant sur le partage d'Eros et Philia, en bousculant un peu la psychanalyse et en appelant explicitement de nos voeux une érotique (qui serait aussi une éthique) de l'amitié. I / Ethique et morale de l'amitié 1 / Bonheur et amitié selon Aristote 2 / L'égalité dans l'amitié (et la vertu) 3 / De la bienveillance (logique unilatérale) 4 / L'amitié vertueuse et la sagesse stoïcienne 5 / L'amitié joyeuse de Spinoza 6 / L'amitié entre liberté et nécessité 7 / Un cygne noir. Le schème de l'amitié chez Kant 8 / L'amitié entre estime de soi et sollicitude chez Ricoeur 9 / Oublier le Prochain (Nietzsche) 10 / Fidélité à l'évènement d'une rencontre (Badiou) II / L'amitié dans la religion, entre miracle et sacrifice 11 / Il était une fois Ami et Amile... 12 / La condamnation monastique de la colère. "Quiconque se met en colère..." 13 / L'amitié de charité selon Thomas d'Aquin 14 / L'"ami-directeur" selon François de Sales 15 / Le "miracle" de l'amitié selon Simone Weil III / Politiques de l'amitié 16 / Deux comme-Un. De la communauté 17 / Concorde et analogie 18 / De la fraternité à la communauté juste selon Aristote 19 / Le contrat sous le signe de l'amitié et l'amitié à l'aune du contrat d'après Rousseau 20 / Le canon philosophique de la fraternité 21 / De l'Un et du Multiple en Amitié (Derrida) 22 / L'Ami démocrate (avec et contre Aristote et Derrida, vers Laruelle) IV / Sociologie de l'amitié 23 / L'amitié et le système du don 24 / Petite psycho-sociologie des affinités dilectives 25 / On choisit sa famille, rarement ses amis... V / De quelques caractères physiques et spirituels de l'amitié 26 / Helvétius : physique et perspectives de l'amitié 27 / La formation du sentiment amical chez Rousseau 28 / Sympathie et intuition chez Bergson VI / Ontologie de l'amitié : de l'alter ego à l'altérité "pure" de l'ami 29 / L'alter ego de Montaigne 30 / L'être de l'autre et le don - de rien 31 / La promesse du regard 32 / Amitié et inimitié du Logos (sur Heidegger) VII / L'amitié à la Lettre, l'amitié des écrivains 33 / Le nom des amis (Montaigne) 34 / "Ami lecteur... " Nietzsche 35 / L'amitié, l'écrivain et le mourir VIII / Pour une érotique (qui serait aussi une éthique) de l'amitié 36 / La révision platonicienne de philia 37 / Nietzsche misogyne et féministe 38 / Le tabou de la tendresse 39 / La revanche du semblable. Pour une érotique de l'amitié, 1 40 / Le sexe des âmes. Pour une érotique de l'amitié, 2
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La Jouissance dont on traite ici est un concept lacanien, voire le concept lacanien fondamental. Bien que ce terme désigne quelque "chose" généralement au-delà de toute raison et de toute logique, le concept de jouissance n'en est pas moins puissamment articulé chez Lacan. Désignant une épreuve corporelle indicible "au-delà du principe de plaisir", ou se référant à des réalités absolues telles que l'Autre, l'être ou la Chose, voire le féminin dans son altérité radicale, la jouissance ne s'affranchit pas de toute logique, celle du signifiant et celle qu'inscrivent les "mathèmes de la sexuation". Le concept de jouissance dans l'oeuvre de Lacan est présenté ici dans chacune de ses dimensions, en relation avec d'autres concepts-clés comme le sujet, le fantasme, la pulsion, le désir, la castration, le surmoi, le symptôme, etc., sous la forme d'une série d'articles dûment regroupés et ordonnés, mais pouvant tout aussi bien se lire de façon aléatoire.
Didier Moulinier est philosophe. I / Pulsion, plaisir, jouissance
1 / Du principe de plaisir à la jouissance via la pulsion de mort 2 / L'(in)satisfaction d'une pulsion 3 / Discussions sur la différence entre plaisir et jouissance 4 / Libido ou le passage de l'amibe 5 / La jouissance littéralement 6 / La lettre et le refoulement 7 / D'un usage controversé du mot Energie
II / La castration et la partition des jouissances 8 / De la loi de la castration à la loi du désir 9 / De la jouissance de l'Autre à l'autre jouissance 10 / L'incontournable jouissance phallique 11 / Le rapport-sans-rapport des jouissances 12 / La castration, le Phallus, et le Nom-du-Père 13 / L'Autre qui manque 14 / L'objet 'a' ou la mesure du manque III / La jouissance hors-sujet ? 15 / Le fantasme à la fois comme accès et barrière à la jouissance 16 / Aliénation et séparation 17 / Le traumatisme du Sujet 18 / La jouissance (manquée) de l'acte 19 / L'impossible sujet de la jouissance 20 / La peur, comme la jouissance, ne s'écrit pas 21 / Le moi est un objet 22 / La jouissance moïque chez Lacan et Lévinas 23 / Le temps du bonheur et le temps de la jouissance. Lacan contre Levinas 24 / Du temps de la jouissance à la jouissance-temps IV / Corps et langage de Jouissance 25 / Difficile jouissance de la parole 26 / La Jouissance inter-dite au parlêtre 27 / Corps de discours, corps de jouissance 28 / La fiction du corps total de la jouissance 29 / Le signifiant cause de la jouissance V / Jouissance, amour, désir 30 / L'amphibologie du désir et de la jouissance 31 / Donner son angoisse 32 / Condescendre au Désir VI / La Chose ou la jouissance impossible 33 / Signifier la Chose 34 / Le Prochain et la jouissance de la Chose 35 / L'hallucination de la Chose 36 / Une jouissance hors-discours VII / L'autre jouissance ou la jouissance féminine 37 / Ecritures lacaniennes de la négation 38 / "Il n'y a pas de rapport sexuel" 39 / L'Autre sexe 40 / En-corps et pas-toutes 41 / L'amour du semblant 42 / Le mythe féminin de Don Juan VIII / Clinique de la jouissance 43 / La loi sacrificielle du surmoi 44 / La jouissance toxicomane 45 / La pathologie comme débordement de la jouissance 46 / La masturbation est-elle une jouissance idiote ? 47 / Le symptôme, entre signifiant et jouissance 48 / La névrose ou la défense de la jouissance 49 / Tel fils, tel père, ou la jouissance démythifiée 50 / Entre désir innommable et jouissance indicible : le calvaire de l'hystérique IX / L'art de la jouissance et la sublimation 51 / Jouissance et sublimation 52 / De la littérature comme érotisme (note sur Bataille) 53 / Obscénité de l'art 54 / Ecriture à haute voix X / Jouissance au savoir et non savoir de la jouissance 55 / Le gai sçavoir du déchiffrage 56 / Le coût du savoir 57 / Savoir y faire avec son symptôme XI / Annexes 58 / Ethique et usage des plaisirs 59 / Réjouissances, entre joie et jouissance Illustration de couverture : Louise Bourgeois -
La philosophie d'Alain Juranville ; un hégélianisme de l'inconscient
Jean-marie Vidament
- Les Contemporains favoris
- 18 Février 2022
- 9782909140698
Nous pensons que Juranville a eu une bonne idée. Et que de cette bonne idée sont nées beaucoup de bonnes idées, jusqu'à produire une oeuvre aux dimensions hors-normes.
En effet ce que nous nous apprêtons à présenter ici est un vaste système, en réalité infini dans son déploiement possible, développé depuis une vingtaine d'année au travers d'une dizaine de livres. Comme tout vrai système il est sans entrée ni sans sortie, et tout y fait entrée, la difficulté étant que tout y est aussi essentiel. Chaque terme (concept) est la clé de voûte qui soutient l'ensemble. Mais qui supporte encore aujourd'hui les systèmes, cathédrales arrogantes trouant les ciels bas de nos temps crépusculaires ?
La philosophie est au sujet social ce que la psychanalyse est au sujet individuel. Toute l'oeuvre de Juranville peut commencer à se lire depuis cette thèse. Comme A. Juranville le rappelle dans sa préface, la philosophie est avant tout « discours qui fait acte dans l'histoire universelle, comme la psychanalyse le fait dans l'histoire individuelle. Acte contre la répétition, désolante, de ce que Freud a appelé la pulsion de mort ». Ainsi, de même que l'analysant trouve la paix en reconstituant son histoire et en la formulant dans un récit, de même l'humanité peut reconstituer son histoire et en produire le récit achevé, où se dépose le savoir de son existence. Il est temps que la philosophie s'appuyant sur la psychanalyse, affirmant non seulement l'existence et son savoir mais aussi l'inconscient (soit notre identité vraie), réaffirme clairement son ambition : introduire à une société juste laissant toute sa place à l'individu.
Ce livre essaie donc d'approcher les choses pas à pas, de manière souvent intuitive et personnelle, et nous entraîne ainsi au coeur du vertigineux système juranvillien.
Jean-Marie Vidament a étudié la philosophie à Rennes. Il est aujourd'hui psychanalyste et directeur d'un centre de formation spécialisé dans l'éthique des soins psychiatriques. -
Un enfant est abandonné ; la pelade au risque de la psychanalyse
Sandra Meshreky
- Les Contemporains favoris
- 20 Avril 2016
- 9782909140346
Dans ce livre Sandra Meshreky s'intéresse à la pelade, maladie de la peau caractérisée par la chute des cheveux. Elle montre en quoi la psychanalyse peut aider les sujets à dénouer et renouer autrement les fils psychiques inconscients qui, dans certains cas, ont pu conduire à ce singulier dénuement corporel...
Qui n'a jamais eu peur de perdre un être aimé ? Le sentiment d'abandon est constitutif de la nature humaine. Mais il revêt parfois un caractère extrême qui le fige en véritable angoisse. Or, c'est cette fixion lacanienne que l'auteure entend réinterroger en la narrant dans un conte.
Autour de la maladie psychosomatique de la pelade, elle tisse une trame interprétative où Le Petit Poucet de Perrault, L'Homme aux Loups et Un enfant est battu de Freud viennent éclairer un enfant abandonné. Non sans humour, elle nous emmène dans un Au-delà du principe de plaisir et soutient l'idée insoutenable que dans la souffrance d'abandon loge aussi une jouissance.
La perte des cheveux apparaît alors progressivement comme le symptôme d'une perte métaphysique. Destiné à être manquant, chacun en effet doit résoudre à sa manière l'énigme insoluble d'avoir toujours déjà perdu quelque chose...
De formation philosophique et titulaire d'un master de psychanalyse, Sandra Meshreky poursuit son cursus analytique au sein de l'Association Lacanienne Internationale. Après Psychanalyse sans domicile fixe [réédition prévue fin janvier 2015 aux CFavoris], elle renouvelle ici contre la souffrance psychique tout son engagement poétique.
Avec une préface de Danièle Pomey-Rey, dermatologue et psychanalyste. -
Psychanalyse sans domicile fixe ; topologie de sans-logis (nouvelle édition revue et augmentée)
Sandra Meshreky
- Les Contemporains favoris
- 19 Février 2022
- 9782909140896
Avant-propos - " Ces recherches sont nées de la profession que j'ai exercée pendant plus de quatre ans au sein du Samu Social de Paris comme écoutante sociale du 115, permanence téléphonique d'urgence des sans-abri. Les écoutants sociaux sont souvent des psychologues, des éducateurs spécialisés ou des assistants sociaux. Pour ma part, j'ai fait des études de philosophie. Cet amour de la sagesse' (-) s'est commué en Désir de vérité quand la psychanalyse s'est progressivement imposée à mon écoute comme le seul vrai cadre possible, et trop peu exploré, d'accueil de la parole de celles et ceux que l'on nomme S.D.F.... " Sandra Meshreky
Pré -
De l'usage addictif : une ontologie du sujet toxicomane
Nicolas Floury
- Les Contemporains favoris
- 20 Février 2022
- 9782909140889
Extrait de la Préface de Mehdi Belhaj Kacem : « (...) Si donc le sujet toxico constitue, aujourd'hui encore, une telle provocation à la société, c'est que c'est toute la société humaine, sans aucune exception culturelle, qui est fondée sur l'addiction. (...) Saluons cet événement du premier texte philosophique de référence sur la question de l'addiction, qui est bien réellement à la toxicomanie ce que le Traité du désespoir fut à l'angoisse. »
4è de couverture : Ce livre retrace le parcours d'un individu qui devient un addict, individu de plus en plus en affinité avec notre époque où la parole semble se raréfier au profit exclusif de la jouissance des corps. La question est de savoir comment on devient toxicomane. Comment en effet catégoriser l'être d'un tel sujet ?
Le toxicomane recherche peut-être plus que tout autre le bonheur, mais il se fourvoie sur les chemins tortueux et qui ne mènent nulle part, de la répétition des satisfactions. L'addiction est toujours, nécessairement, une aliénation. Pourquoi le sujet toxicomane décide-t-il alors de s'engager dans une telle voie ? Une voie qui bien souvent n'a d autre issue que la mort. En acceptant un tel risque, de quoi veut-il à ce point se séparer ?
L'auteur développe dans ce livre une thèse étonnante : pour le toxicomane, il ne s'agit, ni plus ni moins, que de parvenir à se libérer de l'aliénation originaire, notre aliénation au langage. Uniquement attentif à la dimension aliénante du verbe, le toxicomane ignore toutefois sa dimension libératrice, liée à toute civilisation véritable. N y aurait-il pas en effet une possibilité de rémission pour le sujet addict ? Une rédemption à trouver du côté de la culture, de son formidable potentiel de recomposition de l'humain ?
C'est pour répondre à ces questions que l'auteur propose ici une ontologie du sujet toxicomane bien éloignée de la doxa et des discours actuels sur les addictions et les toxicomanes.
Nicolas Floury est philosophe et psychologue clinicien. Il a publié aux éditions Germina, Le réel insensé, en 2010, puis, Une psychanalyste dans la tourmente, en 2012. Ce livre est son troisième ouvrage. -
Dépersonnalisations au cinéma ; du traumatisme à la création
Virginie Foloppe
- Les Contemporains favoris
- 23 Février 2022
- 9782909140582
L'affect de dépersonnalisation n'est pas uniquement une réaction psychique à un environnement défaillant. Il peut aussi être le levier de la création. L'analyse de Virginie Foloppe oscille constamment entre ces deux formes de dépersonnalisation. L'une relève donc de la création, qu'elle aboutisse ou non à une oeuvre d'art, quand l'autre s'achève dans une destruction perceptible à travers la destinée tragique d'êtres privés de tout élan vital, après qu'ils aient été confrontés à des traumatismes ; deuil, envie, inceste, viol. L'art cinématographique crée une psyché flottante à même de réfléchir la mémoire sensorielle de situations traumatiques à la violence insoutenable et de nous livrer les moyens d'en sortir. Hitchcock, Vinterberg, et Kim Ki-duk, chacun avec un style singulier, composent des miroirs perceptifs capables de ne pas se confondre avec leur objet, mais de réfléchir l'autre voie de la dépersonnalisation.
La recherche de Virginie Foloppe, docteure en esthétique et sciences de l'art, est pluridisciplinaire : de la fabrique de l'écriture (article, essai, fiction) à celle des images (art digital, art vidéo) en passant par l'enseignement des arts (Panthéon-Sorbonne et Sorbonne Nouvelle) et un diplôme de psychologue clinicienne. Elle a déjà publié aux éditions Les Contemporains favoris : L'hémorragie des contemporaines, Nelly Arcan et Chloé Delaume (2015). -
Face au harcelement, une ethique de la parole
Simon Canat
- Les Contemporains favoris
- 25 Février 2022
- 9782909140971
Le harcèlement nous apparaît comme un mal contemporain, voire comme un mal du siècle. De l'école jusqu'à la politique, en passant par le bureau, le phénomène s'est banalisé et semble atteindre toutes les strates de la société. Nous voyons naître des maux, des maladies, des violences, qui n'existaient pas auparavant - y compris de nouvelles formes d'esclavagisme. Nous faisons l'hypothèse que le harcèlement non seulement en fait partie, mais qu'il en résume l'esprit. Il est devenu l'autre nom du Pouvoir - et le Pouvoir le sait bien.
D'un autre côté, si le harcèlement est partout, il n'est nulle part. Or s'il est important de nommer le mal, pour le dénoncer, il n'est pas moins requis de l'imputer à des sujets, pour tenter de les traiter. Le fait est que nous avons affaire à des actes singuliers, impliquant des individus dotés d'une structure psychique particulière, que nous n'hésiterons pas à caractériser comme perverse. Où certes le rapport à la loi est biaisé, mais où la prééminence de la chose sexuelle est non moins patente. Quiconque ne voit pas le motif systématiquement sexuel, explicitement sexiste, de tout acte de harcèlement, assurément ne voit rien.
Un acte qui est de parole. C'est là l'autre point essentiel : le harcèlement dit « moral » est un phénomène essentiellement verbal. C'est pourquoi, spécifiquement, il s'agirait de réfléchir à un usage éthique de la parole pour contrer cet usage vicié du langage qu'est, selon nous, le harcèlement. Que faire - au mieux - face au harcèlement ? Comment y répondre ? C'est donc bien la dimension du langage, plus précisément de la parole, qu'il convient de pointer. Que dire, comment dire, comment ne pas laisser dire ?