Springer
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Cette étude est consacrée à l'examen de la théorie du monde social qui se découvre dans la phénoménologie d'Edmund Husserl : est-elle à même de dire les phénomènes sociaux, sur quel mode et avec quels résultats ?Dans un premier moment, nous reconstituons le propos des deux « ontologies sociales » qui pensent le monde social en son essence et en ses essences : d'une part, l'ontologie de la région « monde social », subordonnée à la région de l'« esprit » et élaborée à partir d'une phénoménologie de la communication ; d'autre part, l'ontologie morphologique et eidétique des formes essentielles de communautés sociales. Dans un second moment, nous suivons l'élaboration d'une « sociologie transcendantale » qui reconsidè
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Cet ouvrage est la première monographie systématique d'expression française dédiée exclusivement au problème heideggérien de la mort. Il se donne pour tâche de clarifier tout l'enjeu de cette question capitale de la pensée de Martin Heidegger. La nouveauté de cette étude réside dans une approche systématique et précise de Sein und Zeit, à partir d'une clarification rigoureuse de la notion d'Existenzial, en interprétant le problème de la mort dans l'articulation des structures fondamentales de l'être du Dasein. Cette approche permet non seulement d'expliciter les différentes couches ontologiques où intervient le phénomène de la mort dans l'analytique existentiale, mais aussi de mettre en lumière la rigueur de l'analyse heideggérienne et la systématicité de sa démarche. En outre, cette investigation explore l'intégralité de la pensée de Heidegger : des écrits de jeunesse jusqu'aux textes les plus tardifs, l'ouvrage retrace non seulement la genèse complexe de cette question, mais aussi son évolution arborescente.?
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Emmanuel Lévinas est le philosophe de la non-indifférence; il n'est en aucune sorte un philosophe indifférent. Son inquiétude personnelle et engagement politique ont trouvé une expression philosophique dans une quête à deux versants. Dans le versant ontologique, il cherche à montrer que même si l'homme est l'événement de compréhension de l'être, tout l'homme et toute signification ne se réduisent pas à la compréhension de l'être seul. Dans le versant politique, il s'interroge sur la possibilité de soumettre la tendance totalitaire de toute politique à une recherche de justice qui ne dépend pas finalement de la politique même. Mais ces deux versants n'en font qu'un. La découverte d'une signification qui excède la compréhension de l'être - l'éthique - fournit en même temps la source de renouvellement de la justice. Ainsi, par cette double question, Lévinas nous présente les fils conducteurs de notre enquête: une signification au-delà de la compréhension de l'être et sa portée éthique, que nous appelons «langage» et que nous explorons dans la perspective de son importance politique. Les études analytiques dans lesquelles les notions de politique et de langage fonctionnent comme clef d'interprétation mutuelle débouchent sur une critique centrée sur deux problèmes: l'impossibilité d'interpréter la signifiance de l'autre et le danger inhérent à la conception d'une justice dépassant l'Etat.
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« La vraie philosophie est de rapprendre à voir le monde, et en ce sens une histoire racontée peut signifier le monde avec autant de "p- fondeur" qu'un traité de philosophie. Nous prenons en main notre sort, nous devenons responsables de notre histoire par la réflexion, mais aussi bien par une décision où nous engageons notre vie, et dans les deux cas 1 il s'agit d'un acte violent qui se vérifie en s'exerçant .» Notre étude aura pour tâche d'élucider ce passage, écrit par Maurice Merleau-Ponty dans l'avant-propos de sa Phénoménologie de la perception. S'agit-il d'une nouvelle notion de la philosophie comme apprentissage, non seulement d'un regard théorique sur le monde, mais aussi et surtout d'un regard engagé, un regard qui est déjà dans le monde ? La philosophie pourra- elle nous apprendre comment « prendre en main notre sort », comment faire de notre histoire personnelle une histoire racontée, inventée et créée par la réflexion ? Quelle pourrait donc être cette réflexion en tant qu'acte violent ? Est-ce une philosophie qui se mêle à la vie, qui se confond avec elle tout en la rappelant, en la réapprenant, une façon oubliée de regarder qui est en même temps une façon oubliée de vivre ? Et de quelle vie s'agit-il ? Celle du philosophe même, de ses lecteurs ou de l'homme en tant que tel ? Ce sont ces questions qui vont nous occuper dans les pages qui
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Le livre offre une investigation phénoménologique des traits caractéristiques des troubles du spectre de l'autisme et de la schizophrénie. Son matériel de base sont des écrits autobiographiques ainsi que des descriptions de patients en première personne. L'objectif principal de cette investigation est double: premièrement, de systématiquement élaborer la corrélation fondamentale entre le corps et le monde; deuxièmement, de comprendre autisme et schizophrénie comme des transformations typiques de cette corrélation. L'auteur interroge schizophrénie et autisme comme des transformations comparables, mais néanmoins fondamentalement distinctes, de la structure ambivalente du corps propre. Il combine une lecture de philosophie phénoménologique avec des approches provenant de la psychiatrie et de la psychopathologie. L'analyse phénoménologique de la corporéité amène l'auteur à analyser une double structure expérientielle, faite de vécus subjectifs et objectifs du corps. Enréférence à ce paradigme, autisme et schizophrénie apparaissent comme des possibles destins de la structure ambivalente du corps. Un rôle majeur est ici attribué à la spatialisation, c'est-à-dire aux différents modes de vivre et de représenter l'espace.
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Le donné en question dans la phénoménologie et le néokantisme
Virginie Palette
- Springer
- 26 Avril 2018
- 9783319737973
Cet ouvrage explore les critiques du donné dans le néokantisme et la phénoménologie allemands. Il révèle la portée considérable de ces critiques, qui impliquent en même temps une controverse avec le positivisme de la fin du XIXème siècle et un dialogue substantiel avec l'Esthétique transcendantale de Kant. En posant les questions de la sensation et de la perception, la présente monographie permet de ménager un accès privilégié aux enjeux fondamentaux de la philosophie austro-allemande au tournant du XXème siècle. Lorsqu'il est question du donné ou des critiques du donné dans le discours philosophique contemporain, et cela arrive souvent dans les débats sur la perception en philosophie de l'esprit, c'est toujours à la controverse analytique autour du « mythe du donné » que l'on fait référence - controverse, qui a vu le jour en 1956, lorsque le philosophe américain Wilfrid Sellars publie Empirisme et philosophie de l'esprit. Or, il est intéressant d'observer que la critique sellarsienne du « mythe du donné » a été préfigurée, en un sens partiel mais important, par les objections que les néokantiens et les phénoménologues ont adressées à la notion de donné au tournant du XXesiècle. La présente monographie comble cette lacune béante de l'historiographie classique, qui a jusqu'ici accordé peu d'attention à la constance de cette critique dans toutes les philosophies marquées par l'héritage de Kant.
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Cet ouvrage est la première tentative de présenter une analyse approfondie et synthétisant des théories phénoménologique de Marc Richir. L'étude compare systématiquement son oeuvre avec celle d'Edmund Husserl, et montre que la phénoménologie richirienne se présente comme une phénoménologie `transcendantale génétique' qui se développe en dialogue avec Husserl, dont les écrits donnent presque toujours son point de départ problématique et méthodologique. L'auteur établi que la phénoménologie richirienne est, en soi, une refondation globale et systématique de la phénoménologie. Il décrit la manière dont Richir clarifie et reformule les analyses d'Husserl, dont il enquête sur les bases d'oeuvre Husserlienne, et dont il mettre en pratique divers théories Husserlienne aux manières imprévues par le philosophe austro-allemande. Ce livre examine l'éventail entier des pensées de Marc Richir, y compris ses écrits sur la perception, la temps, l'espace, ainsi que le schématisme. L'analyse couvre l'approche Richirienne des dimensions de l'expérience (les rêves, par exemple) qui étaient, pour Husserl, périphérique, ainsi que de l'interprétation du philosophe Français des concepts tels que réduction, eidétique, idéalité et intersubjectivité. En plaçant le travail de Richir dans un contexte plus large de la tradition Français de la philosophie, et en évaluant la pertinence de son oeuvre au développement du projet phénoménologique en cours, cet ouvrage a apporté une contribution essentielle à la littérature académique.
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This unique book explores school improvement policy - from its translation into national contexts and school networks to its implementation in leader and teacher practices in individual schools and classrooms within this network of schools and its impact on students' learning. It draws on multiple conceptual and theoretical resources to explore the complexities attached to a school improvement process in a network of schools in Australia. These conceptual and theoretical resources include discourse, practice, representation and network, concepts common to both policy research as well as studies of leadership and classroom practice. They lead to a more detailed understanding of the intersections between educational policy and intervention processes, and the complex reality of school processes and teaching practices. In the book we trace the implementation of school improvement policies through its multiple phases, levels and contexts. Our data-collection and analysis methods draw on a variety of perspectives in the way different players perceive their roles and the nature of the initiative and the ways in which these intersect. The research findings are used to seek productive approaches to school improvement that combine policy integrity with local flexibility. The book contributes to the school improvement literature through its exploration of tensions between global and systemic settings and local practices and histories.
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This book seeks to deepen readers' understanding of world history by investigating urbanization and the evolution of urban systems, as well as the urban world, from the perspective of historical analysis. The theoretical framework of the approach stems directly from space-economy, and, more generally, from location theory and the theory of urban systems.
The author explores a certain logic to be found in world history, and argues that this logic is spatial (in terms of spatial inertia, spatial trends, attractive and repulsive forces, vector fields, etc.) rather than geographical (in terms of climate, precipitation, hydrography). Accordingly, the book puts forward a truly original vision of urban world history, one that will benefit economists, historians, regional scientists, and anyone with a healthy curiosity. -
Interprétations phénoménologiques de la 'Physique' d'Aristote chez Heidegger et Patocka
Claude Vishnu Spaak
- Springer
- 8 Février 2018
- 9783319565446
Cet ouvrage met en oeuvre une confrontation philosophique entre Heidegger et Patocka, deux figures majeures de la tradition phénoménologique, en prenant pour fil conducteur leurs interprétations respectives des concepts fondamentaux de la Physique d'Aristote. Mais tout d'abord, le point d'accord : l'herméneutique de l'aristotélisme représente aux yeux de Heidegger et de Patocka une première entrée pensante dans l'affaire même de la pensée, où le mouvement (????s??/µetaß???), irréductible au déplacement d'un étant dans l'espace, désigne le procès d'advenue au paraî
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Heidegger et les grandes lignes d'une phénoménologie herméneutique du christianisme primitif
Sylvain Camilleri
- Springer
- 25 Février 2017
- 9783319451985
Cet ouvrage propose une étude de la pensée du jeune Heidegger au prisme de sa philosophie de la religion, reconstituée pour l'occasion dans ses rapports aux philosophies dominantes de son époque d'une part, et à l'histoire de la théologie et de l'exégèse d'autre part. Pour ce faire, il prend pour fil directeur le célèbre cours « Introduction à la phénoménologie de la religion » prononcé au semestre d'hiver 1920/1921 à l'Université de Freiburg, dont l'édition officielle est ici amendée en de multiples endroits. Une première partie s'attache à démontrer l'antériorité et l'excès de la vie sur toute théorie en interrogeant successivement la redéfinition de l'acte de penser en tant qu'expérience sui generis, l'explication ambivalente de Heidegger avec Ernst Troeltsch, interlocuteur jadis incontournable sur le terrain de la philosophe de la religion, la quête d'une notion d'historicité plus fondamentale et plus radicale que celle en usage au sein de la philosophie de l'histoire etde la science historique, et la problématisation d'un outil méthodique énigmatique, l'indication formelle, en discussion serrée avec la doctrine de Husserl. La seconde partie suit Heidegger pas à pas dans son explication phénoménologico-herméneutique de passages choisis des Epîtres de saint Paul, son interprétation de la grande Tradition chrétienne, et son dialogue crypté avec les représentants majeurs de la théologie néo-testamentaire et de l´histoire des dogmes et des religions dans l'Allemagne de la seconde moitié du xixe et du début du xxe siècle. L'ensemble se présente comme un commentaire critique tout à la fois historique et systématique du cours précité et veut servir de prolégomènes, non seulement à une approche originale du corpus heideggérien, mais encore à une philosophie de la religion régénérée dans la dialectique originaire entre le phénomène du vécu et le phénomène scripturaire.
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This book presents the history of metaphysics through transcendental phenomenology and interpretations of Kant, Fichte, Cohen, Windelband, Rickert, Husserl, Scheler, and Heidegger. Slama introduces the "praxiologico-transcendental" figure where transcendental knowledge opens up a "praxiological" life of subjectivity for whom reality becomes a continual practical problem. In so doing, this book also establishes the principles of a "praxiological" thinking of perception, starting from the conceptuality of the "tool", which is grounded in the praxiologico-transcendantal. Thus, the author presents and argues for this unitary figure of transcendental philosophy as a crucial figure of metaphysics. This book appeals to students and researchers working in phenomenology and metaphysics. Ce livre propose une histoire de la métaphysique à partir de la figure de Kant, et avec la phénoménologie transcendantale comme centre. À partir d'une lecture précise d'auteurs centraux de la tradition transcendantale (Kant, Fichte, Cohen, Windelband, Rickert, Husserl, Scheler, Heidegger), il fait l'hypothèse d'une figure "praxiologico-transcendantale" où la connaissance transcendantale ouvre une vie "praxiologique" de la subjectivité, qui se trouve ainsi frottée au réel qui devient un incessant problème pratique pour lui. Ce faisant, ce livre établit les principes d'une pensée de la perception "praxiologique", à partir de la conceptualité de l' « outil ». Il s'agit in fine de donner une figure unitaire de la philosophie transcendantale dans son ensemble, comme moment crucial dans l'histoire de la métaphysique.
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Le Moment marxiste de la phénoménologie française
Alexandre Feron
- Springer
- 25 Novembre 2021
- 9783030706906
Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1960, certaines des figures majeures du courant phénoménologique en France, Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty et Tr?n Ð?c Th?o, considèrent que le projet d'articuler marxisme et phénoménologie constitue l'un des principaux enjeux de la philosophie dans le monde contemporain. L'objet de cet ouvrage est de comprendre la spécificité du travail philosophique effectué par chacun de ces penseurs sur ces deux courants de pensée apparemment incompatibles afin de rendre possible leur synthèse. L'auteur retrace la manière dont le projet initial de 1944 a été progressivement mis en question et reconfiguré au contact des mutations politiques et historiques, des débats philosophiques et du développement des sciences humaines. Ce volume, qui s'adresse aux étudiants et chercheurs, met ainsi en lumière les enjeux et les innovations conceptuelles de ce qui reste l'un des moments les plus féconds et originaux de la philosophie française contemporaine.
This text covers the period between the end of the Second World War and the beginning of the 1960s, when the phenomenological school in France was represented by Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty and Tran Duc Thao, who endeavored to combine Marxism with phenomenology as the major task of philosophy in the modern world. The object of this text is to understand the specificity of the philosophical work each performed on these two apparently incompatible schools of thought, in order to make their synthesis possible. The author traces the way in which the initial project of 1944 was progressively questioned and reworked in the wake of political and historical change, philosophical debates and the development of human sciences. This volume appeals to students and researchers while bringing to light the underlying stakes and conceptual innovations of what remains one of the most fertile and original moments in contemporary French philosophy.