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Le rêve de Marc Aurèle : l'empereur philosophe qui nous aide à vivre
Frédéric Lenoir
- Flammarion
- Documents, témoignages
- 13 Novembre 2024
- 9782080422132
À travers le succès constant des Pensées pour moi-même, ouvrage qui a aidé des millions de lecteurs à vivre, la figure de l'empereur romain Marc Aurèle (121-180), popularisée par Gladiator, le film culte de Ridley Scott, nous interpelle : comment le dirigeant de l'un des plus grands empires du monde a-t-il pu conserver la sérénité au milieu du tumulte des guerres, des trahisons, des épidémies ou des catastrophes naturelles qui secouèrent son règne pendant près de deux décennies ? La réponse se trouve dans la philosophie à laquelle il a été formé très jeune et pour laquelle il éprouva une vive passion : le stoïcisme.
Frédéric Lenoir dresse un portrait à la fois émouvant et sans complaisance de Marc Aurèle, empereur parfois inflexible mais homme sensible et tourmenté, qui aspirait à devenir meilleur et à être utile au monde. Il nous fait aussi découvrir les grandes clés de la pensée stoïcienne et des Pensées pour moi-même : l'univers est tel un grand être vivant où tout est interdépendant ; le bien et le mal n'existent que dans l'intention morale et non dans les événements extérieurs ; la liberté et la joie résident dans l'acceptation aimante de notre destin ; ce n'est pas la réalité qui nous rend heureux ou malheureux, mais la représentation que nous en avons ; la poursuite du bonheur individuel doit toujours être reliée au souci du bien commun...
Autant de thèmes qui répondent aux questions essentielles que nous nous posons sur le sens de la vie et sur la possibilité de conserver la paix intérieure dans un monde troublé. -
L'existentialisme est un humanisme
Jean-Paul Sartre
- Gallimard
- Folio essais
- 10 Octobre 2017
- 9782072756146
"L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action."
-
«?Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage, on craint d'agir de manière déplacée. On a le sentiment de ne pas "être à sa place". Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ??» Dans cet ouvrage aussi passionnant que sensible, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons - quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues, celles que nous redoutons de perdre - et interroge ce qui est à la fois la formulation d'un désir personnel et un nouvel impératif social. Encore reste-t-il à savoir si l'on finit tous par trouver une place, ou si le propre d'une place n'est pas plutôt de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s'y installer...
-
Vivre avec les hommes : Réflexions sur le procès Pelicot
Manon Garcia
- Climats
- Climats
- 5 Mars 2025
- 9782080485212
« Je suis philosophe, je m'intéresse aux rapports entre les femmes et les hommes : après un premier livre sur la soumission des femmes aux hommes, j'ai écrit un ouvrage sur le consentement et les injustices de genre dans la sexualité hétérosexuelle. Je suis aussi une femme de bientôt quarante ans, qui voudrait pouvoir exister dans le monde sans s'inquiéter sans cesse des violences sexistes et sexuelles dont mes amies, mes filles ou moi pourrions être victimes.
J'ai vu les changements apportés par le mouvement #MeToo, je vois le backlash masculiniste qui s'efforce de renvoyer les femmes à leur position de deuxième sexe. Lorsque je découvre les crimes commis sur Gisèle Pelicot, je sais que se condensent dans cette histoire toutes les questions philosophiques qui sont les miennes. J'hésite à aller au procès de Mazan. Puis je me rends à -
"Deux siècles de révolte, métaphysique ou historique, s'offrent justement à notre réflexion. Un historien, seul, pourrait prétendre à exposer en détail les doctrines et les mouvements qui s'y succèdent. Du moins, il doit être possible d'y chercher un fil conducteur. Les pages qui suivent proposent seulement quelques repères historiques et une hypothèse de lecture. Cette hypothèse n'est pas la seule possible ; elle est loin, d'ailleurs, de tout éclairer. Mais elle explique, en partie, la direction et, presque entièrement, la démesure de notre temps. L'histoire prodigieuse qui est évoquée ici est l'histoire de l'orgueil européen."
-
Qu'est-ce qu'un début dans la vie ? Ressource infatigable de nos récits familiaux, le début d'une vie se réinvente chaque fois, signant la marque du romanesque dans nos existences.
Pourquoi recommence-t-on et jusqu'à quand ? Qu'est-ce qui nous fait rechercher l'intensité du sentiment de vivre, l'impatience et l'innocence des commencements ? Et comment conserver cette ardeur au fil des épreuves ?
Pour explorer ces débuts, Claire Marin déploie toutes les nuances de son extraordinaire art de comprendre, en lectrice accomplie de nos tourments et de nos joies. -
« J'ai souvent pensé, étudiant les ouvrages d'écologie où les amateurs de grands espaces et les aventurières partent traquer les loups, observer les champignons, s'émerveiller des poulpes ou défier les ours que, s'ils avaient rencontré ma mère, ils auraient eu sous les yeux une créature tout aussi fascinante, dont les particularités m'ont toujours replacé dans un écosystème familier, au contact d'une intimité aussi problématique que celle qui nous lie toutes et tous, sans que nous comprenions très bien comment, au reste des systèmes terrestres. »
Ainsi s'ouvre un grand livre sur l'amour filial, qui explore la gamme si riche des interactions et des sentiments qui nous lient à nos mères, de la naissance à la mort en passant par le grand âge. Maxime Rovere y développe une réflexion éthique profondément novatrice qui nous enseigne le chemin joyeux d'une reconnexion avec le monde. -
Agrophilosophie : réconcilier nature et liberté
Gaspard Koenig
- Éditions de l'Observatoire
- Hors collection
- 2 Octobre 2024
- 9791032932193
Gaspard Koenig a entrepris de cultiver son jardin, en l'occurrence un hectare en Normandie. Un potager, un verger, une friche, quelques massifs fleuris. En bon néorural dépassé par la nature, il a demandé conseil à ses vieux amis les philosophes. Car au détour d'une page ou d'une métaphore, ceux-ci révèlent leur lien à la terre. Socrate déambule dans l'herbe fraîche, Locke cueille des pommes, Kant observe les arbres. Les anarchistes laissent pousser les ronces et les hégéliens veulent des jardins à la française. C'est tout l'objet de ce livre : relier la pensée et le sol. Dis-moi comment tu cultives ton jardin, je te dirai qui tu es ! Entrecroisant références philosophiques, découvertes botaniques et réflexions politiques, Gaspard Koenig dessine sa propre agrophilosophie. Il y célèbre ses deux passions, la nature et la liberté. Et il imagine les contours d'une société réconciliée avec le cycle de l'humus.
-
Cinq méditations sur la mort ; autrement dit sur la vie
François Cheng
- Albin Michel
- 2 Octobre 2013
- 9782226295163
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.
Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir. -
Souffrir, dépendre, mourir : nous avons beau détourner le regard, ces expériences nous menacent. Contre l'image de vécus indicibles ou solitaires, Maxime Rovere invite à y déceler ce qui nous relie les uns aux autres - à condition de regarder le mal en face. Que disons-nous en déclarant « j'ai mal » ? Quelles réponses cette souffrance réclame-t-elle ? Comment les soins peuvent-ils contribuer à nous acheminer vers la mort sans trop de craintes ? Sans complaisance, le philosophe déroule des pensées émancipatrices qui nous familiarisent avec l'inconnu et, par là, permettent d'apprivoiser nos peurs.
Car s -
Le miracle Spinoza ; une philosophie pour éclairer notre vie
Frédéric Lenoir
- Fayard
- Documents
- 8 Novembre 2017
- 9782213700045
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza.
F. L. -
Il fait de plus en plus chaud, on n'arrête pas de travailler, tout est transformé en marchandise.
En quête de survie et de liberté, un jeune philosophe japonais, né en 1987, lit les carnets d'un vieux philosophe allemand, mort en 1883. Il y découvre une pensée qui aurait tout pour sauver le monde entier et la partage dans le livre que vous tenez entre vos mains. Rien de plus, tout au moins.
S'appuyant sur les carnets tardifs inédits de Marx et voyant dans le pacte vert le nouvel opium des masses, Kohei Saito déconstruit le désastre social et écologique du capitalisme, dénonce le mode de vie des pays développés, et prône une société fondée sur les communs. Radical et urgent, cet essai fixe un objectif politique et civilisationnel apparemment incompatible : le communisme de décroissance. Il aspire à la transformation du travail, à la démocratisation du processus de production, à la démarchandisation progressive, et à la mise en valeur des services essentiels.
Multiplier les espaces de liberté, miser sur les communs, l'autolimitation, la confiance et l'entraide, c'est dire si Kohei Saito assume sa responsabilité sociale et croit en ses lecteurs.
Kohei Saito est docteur en philosophie de l'Université Humboldt de Berlin et professeur associé à l'Université de Tokyo. Il participe à l'édition des oeuvres complètes de Marx et Engels (MEGA). En 2018, il est devenu le plus jeune lauréat du Deutscher Memorial Prize. Il est l'auteur de La nature contre le capital. L'écologie de Marx dans sa critique inachevée du capital (Syllepse, 2021). À l'origine d'un débat inédit sur les changements climatiques au Japon, Moins ! La décroissance est une philosophie, déjàtraduit dans 12 pays, est un bestseller international. -
La scène est au Pirée. Attablés dans la maison du vieux Céphale, Socrate et quelques amis entreprennent de discuter des récompenses promises au juste dans l'au-delà. Qui peut le mieux cerner l'essence de la justice ? La sagesse traditionnelle, les mythes anciens semblent impuissants et Socrate a vite raison des prétentions du sophiste Thrasymaque.
Alors s'amorce avec Glaucon et Adimante, les frères de Platon placés en position d'interlocuteurs philosophes, un long entretien qui, de la justice dans la cité, remonte vers la justice de l'âme. L'histoire d'Athènes traverse sans cesse ce dialogue puissant, où la proposition d'une cité parfaite et de la royauté des philosophes est à la fois la réponse à la tourmente politique de la démocratie grecque et la recherche métaphysique des vertus de l'âme et des objets de la raison.
Dans la traduction et le commentaire que je présente ici, j'ai cherché à construire l'équilibre le plus rigoureux possible entre une lecture centrée sur l'histoire et une autre qui prend la métaphysique comme foyer principal. Un des effets de cette perspective est d'éviter une position trop courante aujourd'hui, la dépolitisation de l'oeuvre. L'inquiétude de celui qui aspire à la justice, Platon ne cesse de le rappeler, n'est-elle pas indissociablement éthique et politique ?
Georges Leroux -
« Quand je dis que je travaille à un essai sur la vieillesse, le plus souvent on s'exclame : "Quelle idée ! Mais vous n'êtes pas vieille ! Quel sujet triste..." Voilà justement pourquoi j'écris ce livre : pour briser la conspiration du silence. À l'égard des personnes âgées, la société est non seulement coupable, mais criminelle. Abritée derrière les mythes de l'expansion et de l'abondance, elle traite les vieillards en parias.
Pour concilier cette barbarie avec la morale humaniste qu'elle professe, la classe dominante prend le parti commode de ne pas les considérer comme des hommes ; si on entendait leur voix, on serait obligé de reconnaître que c'est une voix humaine.
Devant l'image que les vieilles gens nous proposent de notre avenir, nous demeurons incrédules ; une voix en nous murmure absurdement que ça ne nous arrivera pas : ce ne sera plus nous quand ça arrivera. Avant qu'elle ne fonde sur nous, la vieillesse est une chose qui ne concerne que les autres. Ainsi peut-on comprendre que la société réussisse à nous détourner de voir dans les vieilles gens nos semblables.
C'est l'exploitation des travailleurs, c'est l'atomisation de la société, c'est la misère d'une culture réservée à un mandarinat qui aboutissent à ces vieillesses déshumanisées. Elles montrent que tout est à reprendre, dès le départ. C'est pourquoi la question est si soigneusement passée sous silence ; c'est pourquoi il est nécessaire de briser ce silence : je demande à mes lecteurs de m'y aider. »
Simone de Beauvoir. -
Peut-être avons-nous honte aujourd'hui de nos prisons. Le XIXe siècle, lui, était fier des forteresses qu'il construisait aux limites et parfois au coeur des villes. Ces murs, ces verrous, ces cellules figuraient toute une entreprise d'orthopédie sociale.
Ceux qui volent, on les emprisonne ; ceux qui violent, on les emprisonne ; ceux qui tuent, également. D'où vient cette étrange pratique et le curieux projet d'enfermer pour redresser, que portent avec eux les Codes pénaux de l'époque moderne ? Un vieil héritage des cachots du Moyen Âge ? Plutôt une technologie nouvelle : la mise au point, du XVIe au XIXe siècle, de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois "dociles et utiles". Surveillance, exercices, manoeuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d'assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s'est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l'armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline.
La prison est à replacer dans la formation de cette société de surveillance.
La pénalité moderne n'ose plus dire qu'elle punit des crimes ; elle prétend réadapter des délinquants. Peut-on faire la généalogie de la morale moderne à partir d'une histoire politique des corps ? -
" Une synthèse vivifiante de ses travaux." Psychologies
« Pour moi le mystère est omniprésent : non seulement il nous enveloppe, mais il est en nous. Pourquoi l'univers ? Pourquoi la vie ? Toute connaissance débouche sur un mystère, ou sur LE Mystère. Et ce mystère est empreint de poésie. »
Le parcours d'Edgar Morin est, en soi, une leçon de vie. D'où l'intérêt de ce livre qui parcourt un demi-siècle de réflexions et de combats, et montre, sous des angles souvent méconnus, l'évolution d'une grande figure intellectuelle, qui fut et reste la tête pensante des nouveaux paradigmes à mettre en oeuvre dans l'immense crise à plusieurs visages que nous vivons.
Tout au long de ces entretiens avec Marc de Smedt, c'est un Edgar Morin original qui se livre à nous, abordant aussi bien son rapport à la spiritualité qu'à l'ésotérisme, à la psychogénéalogie qu'aux rapports hommes-femmes, les pouvoirs du corps et les phénomènes paranormaux, débattant de l'éducation et de la sagesse, de la métamorphose explosive de l'humanité et des espoirs possibles, de la mort au sein de la vie, de la fête, de la joie et de la créativité... Assumer l'aventure de la vie tout en affrontant le chaos : telle pourrait être la conclusion de cet « opti-pessimiste » plus que centenaire. -
Par-delà le principe de répression : Dix leçons sur l'abolitionnisme pénal
Geoffroy de Lagasnerie
- Flammarion
- Nouvel avenir
- 8 Janvier 2025
- 9782080460158
« Tout interroger, tout bousculer, tout refonder, et produire, à partir de là, quelque chose comme une désorientation générale de nos sens, une transformation des affects que nous sommes souvent conduits à éprouver lorsque nous sommes victimes ou témoins d'une agression, d'une scène de violence ou d'une injustice : tel serait le projet que j'aimerais accomplir ici.
Comme une entreprise de destruction de nos repères culturels et de construction d'une nouvelle morale, qui se situerait au-delà du principe de répression - qui serait débarrassée, enfin, de l'emprise que les notions de crime, de responsabilité, de plainte et de punition exercent sur notre appréhension des actions humaines et de leur régulation.
En un sens, je conçois ce livre comme une sorte d'expérimentation radicale, qui testerait la capacité de la réflexion d'être plus forte que les impulsions premières et les impensés sociaux. Sommes-nous capables d'être affectés par un raisonnement au point de remanier complètement nos manières de percevoir et donc aussi de nous comporter individuellement et politiquement ? Et si non, à quoi sert la philosophie ? » -
Seul l'Occident moderne s'est attaché à bâtir l'opposition, donc la discontinuité supposée, entre la nature et la culture. L'anthropologie perpétue dans la définition même de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle - une opposition dont les peuples qu'elle étudie ont fait l'économie.
Philippe Descola, professeur au Collège de France, propose ici, à partir de traits communs qui se répondent d'un continent à l'autre, une approche nouvelle des manières de répartir continuités et discontinuités entre l'homme et son environnement : le totémisme, qui souligne la continuité matérielle et morale entre humains et non-humains ; l'analogisme, qui postule entre les éléments du monde un réseau de discontinuités structuré par des relations de correspondances ; l'animisme, qui prête aux non-humains l'intériorité des humains, mais les en différencie par le corps ; le naturalisme qui nous rattache aux non-humains par les continuités matérielles et nous en sépare par l'aptitude culturelle.
Chaque mode d'identification autorise des configurations singulières qui redistribuent les existants dans des collectifs aux frontières bien différentes de celles que les sciences humaines nous ont rendues familières. C'est à une recomposition radicale de ces sciences que ce livre invite. -
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Jean-Jacques Rousseau
- Le Livre de Poche
- Classiques Philo
- 6 Mars 1996
- 9782253093800
Édition enrichie (Présentation, notes, commentaire de l'oeuvre, chronologie et bibliographie)La plus dure et la pire des contraintes qu'exerce la société réside dans cette puissance qu'elle acquiert non seulement sur nos actions extérieures, mais aussi sur tous nos mouvements intérieurs, sur nos pensées et nos jugements. Ce pouvoir entame toute forme d'autonomie, de liberté et d'originalité de jugement ; ce n'est plus nous qui pensons et jugeons, mais la société qui pense en nous et pour nous. Nous sommes alors dispensés de toute recherche de la vérité, elle nous est glissée dans la main comme une pièce de monnaie déjà gravée. Rousseau décrit cette situation intellectuelle dans son premier écrit philosophique : le Discours sur l'inégalité.
Ernst Cassirer.
Publiés respectivement en 1750 et 1754, les deux Discours répondent à des questions posées par l'académie de Dijon. Le premier - le Discours sur les sciences et les arts - eut un retentissement considérable et valut une immédiate notoriété à Rousseau. Le second - le Discours sur l'inégalité - s'est imposé comme l'un des grands traités de la philosophie politique moderne, suscitant d'innombrables commentaires. Dans des pages désormais classiques, Rousseau jette en philosophe les bases de sa doctrine, notamment l'idée fameuse que tous les maux et les inégalités entre les hommes relèvent d'une seule et même cause : la vie en société.
Commentaires et notes par Gérard Mairet. -
La société de la trahison : Comment faire confiance dans un monde ou les traîtres sont rois ?
Vincent Cespedes
- Albin Michel
- 22 Janvier 2025
- 9782226487537
Quels sont les mécanismes de la trahison et comment apprendre à la débusquer ? Quels nouveaux atours revêt-elle dans le monde contemporain ? Et surtout, comment la combattre pour remédier à la vaste « crise de la confiance », qui a contaminé notre société ?
C'est le propos de ce livre passionnant qui explore la trahison, cette grande oubliée de la philosophie, pourtant au coeur de notre culture et de notre quotidien : relations amoureuses, familiales, amicales, vie professionnelle ou politique...
Dans ce monde du chacun pour soi, il s'agit de « courir le risque de la loyauté » et de réaffirmer notre fidélité à des idéaux qui ne fléchissent pas sous le poids de la facilité ou de la peur.
N'est-ce pas la clé pour en finir avec la société de la trahison ?
Vincent Cespedes, philosophe, essayiste, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont L'Homme expliqué aux femmes : l'avenir de la masculinité, L'Ambition ou l'Épopée de soi (Flammarion), ainsi que Les 50 plus grandes théories des philosophes français (collection « 3 minutes pour comprendre », Courrier du Livre). -
"Souvent je me demande, moi, pour voir, qui je suis - et qui je suis au moment où, surpris nu, en silence, par le regard d'un animal, par exemple les yeux d'un chat, j'ai du mal, oui, du mal à surmonter une gêne. Pourquoi ce mal ?"
Tel est le point de départ de la réflexion de Derrida : une expérience pourtant quotidienne, celle de la honte qu'il peut éprouver quand, dans sa salle de bains, le regard de son chat le surprend dans son plus simple appareil. Occasion de poser à nouveaux frais la question : quel est le propre de l'homme ?
Si, chez les Grecs, l'homme était au moins un animal raisonnable, Descartes creuse le gouffre : contrairement à l'homme, doté d'une conscience, l'animal s'apparenterait à la machine. Ses réactions aux stimuli du monde seraient des automatismes, produits des lois de l'instinct.
Or, tenter de se voir à travers les yeux d'un chat devient un moyen de retracer les frontières entre Homo sapiens et le règne animal, frontières plus poreuses qu'on ne le croit... -
"Aucune volupté ne surpasse celle qu'on éprouve à l'idée qu'on aurait pu se maintenir dans un état de pure possibilité. Liberté, bonheur, espace - ces termes définissent la condition antérieure à la malchance de naître. La mort est un fléau quelconque ; le vrai fléau n'est pas devant nous mais derrière. Nous avons tout perdu en naissant.
Mieux encore que dans le malaise et l'accablement, c'est dans des instants d'une insoutenable plénitude que nous comprenons la catastrophe de la naissance. Nos pensées se reportent alors vers ce monde où rien ne daignait s'actualiser, affecter une forme, choir dans un nom, et, où, toute détermination abolie, il était aisé d'accéder à une extase anonyme.
Nous retrouvons cette expérience extatique lorsque, à la faveur de quelque état extrême, nous liquidons notre identité et brisons nos limites. Du coup, le temps qui nous précède, le temps d'avant le temps, nous appartient en propre, et nous rejoignons, non pas notre figure, qui n'est rien, mais cette virtualité bienheureuse où nous résistions à l'infâme tentation de nous incarner." -
L'art d'avoir toujours raison
Arthur Schopenhauer
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 15 Septembre 2021
- 9782755507980
L'art de la discussion, c'est l'art de la guerre.
38 stratagèmes d'attaque et de défense simples à appliquer : généraliser à outrance la thèse de l'autre, créer des diversions, attiser la colère de son adversaire... L'Art d'avoir toujours raison donne au lecteur les règles d'un jeu passionnant, où le langage est maître. Où l'habileté des mots et la ruse sont nos meilleures armes pour finir toujours vainqueur.
Traduit de l'allemand par Dominique Laure Miermont -
Ils sont allongés sur des lits et parlent de l'amour et de la beauté. Leurs discours se succèdent, parfois se répondent, car il y a plusieurs amours et plusieurs manières de désirer le Beau. À ces hommes vivant en un temps et un lieu où l'éducation des garçons est indissociable de la sexualité qui règle les rapports du maître et du disciple, une étrangère, Diotime, oppose un modèle féminin de transmission du savoir.
Dans ce célèbre dialogue, Socrate énonce les étapes de l'apprentissage du philosophe capable de se détacher du monde sensible pour devenir l'« amant » par excellence qui guide l'« aimé » dans sa quête du Vrai et du Beau.