Hachette Littératures
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Prisonniers de guerre : dans les Stalags, les Oflags et les Kommandos, 1939-1945
Yves Durand
- Hachette Littératures
- Histoire contemporaine
- 1 Octobre 1994
- 9782013957892
En 1940, plus de 1800 000 soldats français ont été faits prisonniers. 1600 000 d'entre eux ont ensuite connu la captivité en Allemagne, près de 1 000 000 pendant cinq ans. La captivité a frappé toutes les couches sociales et toutes les classes d'âge entre 18 et 50 ans. Les P.G. sont, pour plus de la moitié, déjà mariés et souvent pères de famille. Plus qu'un simple épisode de la Seconde Guerre mondiale, la captivité est un phénomène social sans précédent. Privés de liberté, en exil en terre étrangère, séparés de leur foyer, torturés par la faim, contraints de travailler chez l'ennemi et pour lui dans les Kommandos, les P.G., du simple soldat de Stalag à l'officier d'Oflag, forment un monde divers et à part. 4% seulement d'entre eux réussiront leur évasion et 40 000 mourront en Allemagne. Le travail, exécuté dans des conditions souvent très dures, les met en contact direct avec la population allemande. Certains « privilégiés » sont employés dans des fermes... Mais d'autres connaîtront les chantiers, les carrières, l'usine ou la mine. Le retour, la réinsertion ne seront pas faciles non plus. Les hommes ont souffert. Ils ont changé, la France aussi. Il leur reste à réapprendre à vivre.
Yves Durand
Yves Durand enseigne l'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans-La Source. Il participe depuis vingt ans aux travaux du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale puis de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Spécialiste reconnu des années quarante, il a notamment publié Vichy 1940-1944, La Captivité, La France dans la deuxième guerre mondiale, Le Nouvel Ordre européen nazi et Les Causes de la deuxième guerre mondiale. -
L'école de Jules Ferry 1880-1905
Xavier Darcos
- Hachette Littératures
- Histoire
- 12 Octobre 2005
- 9782012386525
En 1881, Jules Ferry institue l'école laïque, gratuite et obligatoire. Une démocratisation qui passe par un recrutement massif d'instituteurs. Bons élèves issus de milieux populaires, souvent fils de paysans, les « hussards noirs » bénéficient d'une ascension sociale qui fait d'eux de véritables « notables du savoir ». Les femmes ne sont pas en reste, avec la création d'écoles de garçons et de filles, ce qui féminise largement le corps enseignant. Bientôt, les instituteurs s'imposent comme un groupe social fortement attaché à une République qui leur a donné leur « chance », en rivalité avec les prêtres dans la formation des enfants. La loi de 1905 établissant la séparation des Églises et de l'État signe la victoire des instituteurs, renforçant encore leur identité. Du recrutement des maîtres à leur formation dans les écoles normales ; de la discipline à la « leçon de choses » ou à l'instruction civique ; du tableau noir à la distribution des prix ; Xavier Darcos dresse un tableau pittoresque du quotidien des instituteurs à l'époque de Jules Ferry. Riche de témoignages et d'anecdotes, L'École de Jules Ferry ne néglige pas la réflexion sur l'école et la laïcité aujourd'hui, thèmes de la loi du 3 mars 2004, dont l'auteur, alors ministre, fut l'un des principaux promoteurs.
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Je vous parle de liberté
Mikheïl Saakachvili, Raphaël Glucksmann
- Hachette Littératures
- Essais et Documents
- 13 Novembre 2008
- 9782012377790
mikheilSAAKACHVILI
avec Raphaël Glucksmann
Je vous parle de liberté
Au coeur du mois d'août2008, la guerre entre la Russie et la Géorgie projette Mikheil Saakachvili, jeune président de quarante et un ans, au coeur de l'actualité mondiale.
L'ennemi public numéro1 de la Russie s'explique enfin sur sa vie, ses projets, ses rêves et la crise internationale actuelle.
Pourquoi a-t-il choisi la confrontation avec la superpuissance russe en attaquant l'Ossétie du Sud? Est-il tombé dans un piège ou n'a-t-il fait que stopper une invasion en cours? Est-il comme le prétend le Kremlin un agent de l'Occident? Que veut-il réellement pour son peuple? Se considère-t-il toujours comme un révolutionnaire? Et qui est vraiment Vladimir Poutine?
À toutes ces questions, et à beaucoup d'autres, Mikheil Saakachvili répond sans détour: révélations sur le déroulement de la guerre d'août2008, clarifications sur ses liens avec Israël, George Bush, George Soros et la CIA, retour sur ses premiers démêlés avec le KGB lorsqu'il était étudiant à Kiev et Tbilissi, décryptage de la Révolution des roses, récit ému et drôle de ses années en France et aux États-Unis.
«Pour vous l'Occident est un mot vague. Pour moi, il a toujours eu ce parfum de liberté qui donne sens à une vie», déclare Saakachvili. C'est un homme pétri de nos valeurs et de nos traditions qui s'exprime ici, avec une liberté de ton rarissime chez un chef d'État en exercice. -
Petit traité d'imagination politique à l'usage des Européens. « Changer notre économie et notre façon de vivre : la crise nous y pousse, la menace écologique nous l'impose, l'Europe devrait nous le permettre, vous et moi en avons envie ; mettons ensemble l'imagination au pouvoir. »
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Les chefs-d'oeuvre d'art pariétal ou d'art mobilier des civilisations chasseresses du Paléolithique supérieur, après avoir étonné les premiers préhistoriens, continuent à susciter l'engouement et l'intérêt des chercheurs modernes et l'admiration du public éclairé. Nombre de travaux scientifiques ou de vulgarisation leur ont été consacrés. L'étude des manifestations artistiques qui ont succédé à cet art quaternaire fait, à côté, figure de parent pauvre. Art qualifié de "barbare" par les uns, d"`énigmatique" par les autres, abstrait certes, au point qu'on hésite à employer à son propos le terme d'"art", il faut reconnaître qu'il est d'une approche difficile pour nos mentalités modernes. Difficile à dater, difficile à interpréter, il a été trop souvent abandonné par les archéologues sérieux aux élucubrations délirantes de certains auteurs. Il est resté, d'autre part, à peu près ignoré du grand public. Ce livre se propose de réhabiliter ces manifestations culturelles, élaborées par les premières communautés pastorales et agricoles de notre vieille Europe et de faire apparaître, au-delà de cet héritage peint ou gravé, un peu de l'âme humaine et de ses éternelles inquiétudes face au poids de la vie, face à la mort et au problème de la destinée. Il est également fort intéressant de montrer que cet art fut, pendant des millénaires, une forme d'expression plus logique qu'il n'y paraît, une démarche tâtonnante vers un mode d'expression plus parfait : l'écriture.
Jean Abélanet, conservateurdu musée de préhistoire de Tautavel, l'un des meilleurs spécialistes de l'art rupestre, est connu pour ses travaux en Roussillon et au Mont-Bégo. Loin d'observer la froideur de certains préhistoriens, il pousse ses observations jusqu'à l'interprétation et fait parler pour nous ces pierres chargées de signes et pourtant muettes. -
En 1492, un illuminé, obsédé par des intuitions que très peu de personnes partagent, prend la mer pour découvrir de nouvelles terres. L'illuminé est Christophe Colomb et, chacun le sait, il a découvert l'Amérique. Guy et Jean Testas font le récit mouvementé et bien nourri d'une des plus prodigieuses aventures humaines - celle de la découverte d'un continent par une poignée d'individus hors du commun dont le destin sera le plus souvent tragique. Tout est péril dans cette épopée : la mer qui souvent les décime, les Indiens dont la candeur supposée se transforme en rouerie dès le second voyage, puis en violences. Nombre de conquistadores mourront de flèches empoisonnées ou dévorés par les cannibales.
L'idéal évangélique du premier voyage et la préoccupation de donner à l'Espagne et à Dieu de nouveaux chrétiens cèdent bientôt le pas à l'obsession de l'or qui est le grand moteur de cette aventure exceptionnelle et justifie aux yeux des conquistadores les pires effrois, les périls les plus terrifiants et des exploits physiques surhumains. Aux premiers aventuriers succèdent des hommes d'armes cupides, bien organisés militairement, décidés à se tailler des empires et àtirer de ces nouvelles terres toutes leurs richesses.
Guy et Jean Testas, respectivement professeurs à HEC et à l'ENA, spécialistes de l'Amérique latine, ont déjà publié plusieurs ouvrages en commun dont les « Que sais-je ? » consacrés aux institutions espagnoles et à l'Inquisition. -
Nostradamus s'en va-t-en guerre 1914-1918
Jean-Yves Le Naour
- Hachette Littératures
- Histoire
- 1 Octobre 2008
- 9782012378605
Imagine-t-on qu'à la veille de fuir la capitale, le 2 septembre 1914, le gouvernement français convoque Mme Fraya, une voyante mondaine, pour lui demander si l'ennemi s'emparera de Paris ? Sait-on que le président Raymond Poincaré a reçu cette même Mme Fraya à l'Élysée en 1917 pour lui poser des questions sur la fin de la guerre ? Ou encore qu'il a reçu une jeune bergère vendéenne qui, se croyant une nouvelle Jeanne d'Arc, prétendait avoir reçu de Dieu la mission de bouter l'ennemi hors de France ? Le prophétisme et la voyance : un aspect méconnu de la Grande Guerre. Pour répondre aux angoisses des Français, en ces temps de malheur, d'innombrables prédictions, des plus farfelues souvent, professées par divers charlatans, voyants, médiums ou autres tireuses de cartes, sont faites. Cette envolée de l'irrationnel est conditionnée par la peur de la mort. On se raccroche à tout ce qui peut redonner un peu de confiance. Jean-Yves Le Naour rend compte ici d'une culture populaire, longtemps ignorée par les historiens, et offre une nouvelle approche pour la compréhension du premier conflit mondial.
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Les hommes au temps de lascaux - 40000-10000 avant j.c.
Archambault De Beaun
- Hachette Littératures
- Préhistoire
- 5 Mai 1999
- 9782013957731
L'image classique de l'homme paléolithique, misérablement accoutré de haillons, condamné à pourchasser le gibier et fuyant au fond des grottes, a bien changé. Certes, l'homme de ces temps n'avait pas encore appris à domestiquer ni les plantes ni les animaux, mais il connaissait parfaitement son environnement et tirait parti de toutes ses ressources avec beaucoup d'intelligence. De plus, il suffit de se plonger dans l'univers de cavernes ornées telles que Lascaux, Niaux, ou encore la grotte Chauvet, récemment découverte en Ardèche, pour mesurer la richesse de l'imaginaire et des conceptions religieuses de ces grands chasseurs.
Dans un style simple et direct, servi par une belle érudition, Sophie A.de Beaune nous fait découvrir par le détail leurs habitations, la façon dont ils se nourrissaient, s'habillaient, leurs activités de tous les jours, leurs distractions, leurs croyances, leur art. En découvrant cette culture, on ne peut s'empêcher d'avoir une immense admiration pour ces hommes qui ont su marier avec panache la dextérité des grands chasseurs et celle d'artistes talentueux. -
La femme dans la Rome antique
Danielle Gourevitch, Marie-thérése Raepsaet-charlier
- Hachette Littératures
- Antiquité
- 14 Novembre 2001
- 9782012388048
Partant de sources diverses, littérature, épigraphie, archéologie, ce livre se veut une étude concrète de la vie des femmes dans la Rome antique. Les auteurs se sont intéressées à la position qu'elle occupent dans la société romaine, nullement symétrique à celle de l'homme, au même titre qu'à leurs pratiques quotidiennes et privées.On les observe dans leur intérieur ou leur jardin ; dans leur vie domestique ou dans les métiers qu'elles ont pu exercer ; en société, au théâtre ou en vacances, avec leurs enfants, leur mari ou encore leurs amants ; en compagnie de leurs amis, de leurs esclaves. Et, dans chacune de ces occasions, est interrogée la place au sein du droit, de la religion de ces femmes qui, officiellement, sont censées se taire, obéir à leur mari et rester chez elles à filer la laine.Une étude détaillée, illustrée par des reproductions au fil du texte, qui éclaire sous un nouveau jour un chapitre de l'histoire des femmes.Ancienne élève de l'Ecole française de Rome, Danielle Gourévitch est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, auteur de Le Mal d'être femme. La Femme et la médecine dans la Rome antique, Les Belles Lettres, 1984.Marie-thérèse Raespaet est professeur à l'université libre de Bruxelles, spécialiste de l'histoire des institutions romaines.
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à l'Opéra au temps de Balzac et Rossini
Patrick Barbier
- Hachette Littératures
- La Vie quotidienne
- 19 Novembre 2003
- 9782012386655
La première moitié du XIXe siècle voit Paris accéder au rang de capitale de l'art lyrique : compositeurs et chanteurs étrangers affluent vers les grandes scènes de l'Opéra et du Théâtre italien.
Des tragédies lyriques aux grands drames italiens, des oeuvres de circonstance aux désopilantes parodies de grands opéras, cette vie quotidienne nous fait côtoyer Rossini et Berlioz, le castrat Crescentini et la Malibran.
Les grands triomphes de la scène et les petites anecdotes des coulisses ; l'émotion du public aux soirs de « premières » et l'organisation méthodique de la « claque » ; les vrais fanatiques de musique italienne et les faux opéras de propagande politique : autant de versants - authentiques et factices - de la vie musicale à ses heures de gloire dans une société élégante que ses divertissements conduisent des Tuileries à l'Opéra et du boulevard des Italiens aux salons aristocratiques. -
La violence de l'amour
Caroline Thompson
- Fayard/Hachette Littérature
- Psychologie / Psychanalyse
- 12 Septembre 2007
- 9782012377660
C'est aujourd'hui l'amour qui régit nos rapports intimes, à l'exclusion de tout autre principe. Ainsi dans le cadre de la famille, l'amour supplante l'autorité et loi. Désormais, on fonde le lien familial sur un sentiment par définition instable et fugitif. Qu'en est-il pour nos enfants ? L'amour qu'on leur porte échappe-t-il aux égarements du coeur et aux changements de température affective ? Voilà l'idée dominante du moment : on aimerait nos enfants pour toujours, d'un amour idéalisé. Cette relation prend alors une importance inédite et une nouvelle dépendance s'établit : non plus celle de l'enfant vis-à-vis du parent, liée à son immaturité, mais au contraire celle du parent vis-à-vis de l'enfant qui devient le pilier d'un rapport stable : le parent a besoin de son enfant. Faire de l'amour la seule fondation du lien n'est pas dépourvu de risque. Car l'amour est un sentiment ambivalent et violent. Cette violence s'exprime pourtant dans les attentes narcissiques envers nos enfants qui doivent être parfaits pour justifier tout ce qu'on leur sacrifie. Comment aimons-nous nos enfants ? Cet amour est-il aussi pur et désintéressé qu'on le prétend ? Pourquoi avons-nous tant de mal à faire preuve d'autorité et à punir quand c'est nécessaire ? Pourquoi avons-nous si peur de ne pas être aimés de nos enfants ? Mêlant sa pratique de psychanalyste et de thérapeute familiale à une réflexion historique sur l'évolution de la famille, l'auteur nous incite à réfléchir sur notre rôle de parents..
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Danser sur les ruines ; une jeunesse tchétchène
Milana Terloeva
- Hachette Littératures
- Essais et Documents
- 13 Septembre 2006
- 9782012377608
Milana a 27 ans et son histoire tient du miracle. Miracle d?avoir survécu aux deux guerres de Tchétchénie (1994-1996 et depuis 1999) et aux rafles qui ont emporté tant de ses proches. Miracle d?être passée de son petit village natal, à trois heures de route de Grozny, à l?école de journalisme de Sciences-Po Paris. C?est ce parcours hors du commun qu?elle nous raconte dans son livre, à la fois journal intime et journal de guerre, où défile toute l?histoire récente de ce pays meurtri, à travers mille et une anecdotes vécues. Le départ précipité de son petit village sous les bombardements, les journées dans la fac de Grozny encerclée par l?armée, la vie de famille, les amis qui disparaissent, les allers-retour en Ingouchie pendant les attaques, l?arrivée à Paris, les rapports avec les russes, etc. C?est aussi un combat pour la dignité, qui passe par son souci de rester belle, élégante, en toutes circonstances. On découvre le regard que porte sur la France cette jeune fille qui pourrait ressembler à une jeune parisienne mais qui n?a presque connu que la guerre, cette guerre sur laquelle l?Occident continue de fermer les yeux. C?est aussi pour briser ce silence que Milana a tenu à publier ce livre avant de repartir vivre dans sa chère Tchétchénie
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Une vallée du bout du monde. Des traînées d'ombre couchées sur les grands prés, blancs de lumière. Plus haut, près du village, le mûrissement tranquille des blés. Il y a les rochers sauvages de Malamort, les bleus épurés de septembre et une maison au toit de lauzes. C'était mon île. Jean-Antoine Béteille, mon aïeul, se démenait comme à vingt ans pour remplacer mon père, mort dans la « drôle de guerre ». Ce bougre de Pierrat, Sarret, le pagès, Léa la bonne voisine ou Félix le musicien, me voyaient déjà « savant », parce que je fréquentais l'école, ce qui les effrayait un peu. Je les croyais, avec une naïve ferveur d'apprendre. Aujourd'hui, ils ne peuvent plus lire leur vie qui renaît dans ce livre. Mais j'éprouve un plaisir ardent à laisser monter ces voix du passé. Il me semble que tout être a besoin de la sève du souvenir. Roger Béteille est né en Rouergue, où il a passé son enfance et son adolescence, témoin attentif et sensible des mutations de la vie quotidienne. Auteur de plusieurs romans enracinés dans le terroir, Roger Béteille a largement contribué à faire découvrir et aimer sa région.
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José Bové s'invite dans la campagne présidentielle et décrète l'insurrection électorale contre le libéralisme économique. Il ne ressemble guère à tous les autres candidats. N'appartenant à aucun parti mais choisi par les collectifs unitaires antilibéraux et des dizaines de milliers de citoyens, il veut incarner la société civile qui lutte contre un monde injuste et qui invente un monde meilleur. À l'écart d'une classe politique qui, depuis vingt-cinq ans, pratique l'alternance sans changer la vie. Syndicaliste, altermondialiste, José Bové a décidé de passer de la résistance au pouvoir. Résolument contre Sarkozy et Le Pen, il met en cause la pusillanimité de la gauche traditionnelle. Et propose un ensemble de mesures pour une vraie alternative à la précarité et à l'insécurité sociale. Son ambition ? Être utile pour battre la droite. Son credo ? Démontrer qu'un autre avenir est possible.
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« Le travail est de retour, mais quel travail ? Jusqu'à aujourd'hui nous avons travaillé pour vivre : il nous faut désormais réconcilier la vie avec le travail. »
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La part du rêve ; histoire du 1er mai en France
Danielle Tartakowsky
- Hachette Littératures
- Histoire
- 20 Avril 2005
- 9782012386501
Ce livre est une contribution à l'histoire du rêve en politique. Avant l'invention du 1er mai, seul le calendrier religieux scandait la vie des croyants à travers le monde ; avec le 1er mai, la classe ouvrière célèbre une fête laïque le même jour partout dans le monde ! En s'appuyant sur de nombreuses archives, images et témoignages, Danielle Tartakowsky nous introduit dans l'imaginaire politique construit depuis la fin du XIXe siècle. C'est en effet lors du centenaire de la Révolution française que les organisations ouvrières de vingt-deux pays se réunissent en congrès à Paris pendant l'Exposition universelle. Elles décident d'organiser une grande manifestation internationale, à date fixe et dans tous les pays pour s'affirmer ensemble contre les pouvoirs et obtenir la diminution du temps de travail. Danielle Tartakowsky nous livre l'histoire de ce jour de congé, de ses significations changeantes et imbriquées. Elle montre, par un retour à la chronologie, que le 1er mai a d'abord été un mythe avant d'être une date disputée par les pouvoirs politiques dans l'Europe des années 1930 : les régimes autoritaires s'en emparent et en modifient le sens ; après 1945, c'est une des rares dates à être célébrée à l'Est comme à l'Ouest de l'Europe et devient le symbole d'une adhésion commune à une forme d'État-providence. Plus récemment, ses valeurs ont de nouveau été disputées entre les manifestations des extrêmes droites européennes et des altermondialistes, tous deux contestant le libéralisme. Les cortèges se succèdent, le 1er mai demeure, tout en se transformant profondément. À travers l'analyse de cette journée de mobilisation, c'est toute une histoire politique de la France et de différents États dans le monde qui nous est donnée à comprendre.
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Francis Huster, Jean Piat, Ludmila Mickaël, Catherine Samie ou Samuel Le Bihan... Sait-on que les plus grands acteurs d'hier et d'aujourd'hui ont arpenté la scène de la Comédie-Française ?
Blagues, trous de mémoire, scandales, représentations légendaires côté scène ; chamailleries, superstition, trac de débutants côté coulisses : la joyeuse troupe égrène pour nous ses plus beaux souvenirs.
Saviez-vous que Fernand Ledoux terminait ses cours de comédie dans une église ? Qu'Isabelle Adjani révisait son bac sur scène alors qu'elle interprétait la jeune Agnès de L'Ecole des femmes ? Que Georges Berr, lorsqu'on lui proposa de choisir entre Le Mariage de Figaro et Le Baiser, répondit : « Peux baiser. Mariage impossible » ?
Sur le ton de la confidence, mille et une histoires, drôles ou émouvantes, retracent ainsi les grandes heures de l'illustre théâtre depuis 1947. Des témoignages inédits des sociétaires mais aussi les petits secrets des costumiers ou des machinistes dévoilent l'envers du décor du premier théâtre de France.
Florilège d'anecdotes inoubliables, Chère Comédie-Française est aussi une déclaration d'amour de comédiens parfois insolents mais toujours fidèles à leur patron : Molière.
France Thiérard est responsable de la communication et des relations avec le public à la Comédie-Française, théâtre du Vieux-Colombier.
Florence Roussel est conseillère pour l'écriture de scénarios.
Chère Comédie-Française est leur premier livre. -
Eloge du mixte : Matériaux nouveaux et philosophie ancienne
Bensaude-Vincent B.
- Hachette Littératures
- Philosophie
- 18 Mars 1998
- 9782013957588
Comment penser les nouvelles technologies ? Après avoir enquêté dans plusieurs entreprises, Bernadette Bensaude-Vincent met à jour une vérité paradoxale : le meilleur moyen d'élaborer la philosophie des matériaux nouveaux est de reprendre les interrogations fondatrices de la pensée antique et, notamment, la notion de mixte qui permettait de comprendre ensemble, l'unité et la variété, le même et l'autre. En effet, les nouveaux matériaux (composites à fibres de carbone, kevlar, etc.) requièrent des techniques de conception et de fabrication inédites qui mélangent des éléments hétérogènes sur le modèle du monde vivant.
Cette originale confrontation entre le monde industriel d'aujourd'hui et la philosophie ancienne invite le lecteur à repenser la nature et l'artifice, à reconsidérer le mixte, au-delà d'une pensée pauvre de l'identique et du différent.
BERNADETTE BENSAUDE-VINCENT enseigne l'histoire et la philosophie des sciences à l'université de Paris-X.
Elle a publié Langevin : 1872-1946, science et vigilance, Belin, 1987 ; Lavoisier : mémoires d'une révolution, Flammarion, 1993, et en collaboration avec Isabelle Stengers, Histoire de la chimie, La Découverte, 1993. -
Immigrances ; l'immigration en France au XX siècle
Benjamin Stora, Emile Témime
- Fayard/Hachette Littérature
- Essais et Documents
- 21 Mars 2007
- 9782012377677
L?immigration est devenue en France un objet essentiel de controverse politique. Cet ouvrage, dirigé par Benjamin Stora et Émile Temime, rassemble les contributions de quatorze des meilleurs spécialistes des questions migratoires. Il présente l?état de la recherche aujourd?hui, selon trois grandes parties : les politiques de l?immigration, les problèmes économiques et sociaux rencontrés par les immigrés et enfin les représentations de l?immigration.
La succession des statuts, lois et décrets définissant la place des étrangers n?a cessé de scander les politiques suivies, ne permettant pas toujours d?accueillir dignement les immigrés.
La place croissante des femmes dans l?immigration, l?accélération des migrations du travail, la mondialisation du marché ont profondément transformé, en France comme en Europe, les flux et les modalités des mouvements migratoires. En ce début du XXIe siècle, les notions comme « intégration » ou « assimilation » sont remises en question. Ces débats révèlent les tensions entre modèle républicain français et dérives communautaires, réelles ou supposées. -
Un désir dans la peau : La chirurgie plastique sur le divan
Gérard Le gouès
- Hachette Littératures
- Psychologie / Psychanalyse
- 3 Mars 2004
- 9782012387904
Changer son corps, l'« améliorer » n'est plus un problème technique. Les solutions sont aujourd'hui bien au point et les chirurgiens ne manquent pas. S'il est désormais facile d'arrondir un nez, de diminuer une poitrine ou d'effacer des rides, le vrai problème se situe ailleurs, souvent très loin de la salle d'opération.
Car comment savoir ce que l'on veut vraiment ? Que cache le désir de transformer un nez qu'on « n'aime pas » ? Le corps idéal que nous recherchons à tout prix, ce « corps du désir » est le fruit de notre histoire, des idéaux transmis par notre culture, par nos parents... Le nez n'est pas seulement un appendice de dix grammes de chair mais aussi le support d'une identité ; le sein n'est pas seulement une glande à géométrie variable mais aussi le symbole de la féminité. Si l'intervention chirurgicale offre parfois un véritable mieux-être, nombreuses sont les patientes que le meilleur bistouri du monde ne parviendra jamais à satisfaire.
À la demande des chirurgiens plasticiens de l'hôpital Rothschild, le professeur Gérard Le Gouès, psychanalyste, écoute ces candidates à la beauté « sur mesure ».
Un désir dans la peau retrace plus de vingt ans de rencontres, de parcours, de projets qui, aboutis ou non, mettent en évidence la nécessité de réfléchir sur soi avant de vouloir « se changer ». -
L'Oréal a pris ma maison : Les secrets d'une spoliation
Monica Waitzfelder
- Hachette Littératures
- Histoire
- 15 Septembre 2004
- 9782012386693
« L'Oréal a pris ma maison » : cet étrange leitmotiv, si souvent entendu dans la bouche de sa mère, a marqué l'enfance de Monica Waitzfelder. C'est pour en percer le mystère que la jeune femme se lance dans une véritable enquête policière.
Elle découvre un passé tragique : ses grands-parents, les Rosenfelder, ont possédé une propriété, à Karlsruhe en Allemagne. Ils ont dû l'abandonner en 1937, ainsi que tous leurs biens, pour se réfugier en France avec leur jeune enfant, la mère de Monica : juifs, ils subissent persécutions, spoliations et sont victimes de la Shoah.
Après la guerre, tous les biens ne sont pas restitués : sur l'emplacement de rêve de la maison des Rosenfelder, au coeur de Karlsruhe, l'entreprise de cosmétiques L'Oréal a construit son siège social allemand.
Aujourd'hui, devenu l'un des plus grands groupes mondiaux et ayant fait la richesse de la famille de ses fondateurs, L'Oréal refuse encore de reconnaître les faits. Le passé politique trouble de ses premiers dirigeants, acteurs d'une extrême droite proche de l'idéologie nazie, continue de peser sur le présent.
L'enquête de Monica Waitzfelder, appuyée sur des documents d'époque, est un témoignage stupéfiant qui mêle souvenirs douloureux, vies brisées et grande histoire.
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Éloge des pères
Korff-Sausse-S
- Fayard/Hachette Littérature
- Psychologie / Psychanalyse
- 25 Février 2009
- 9782012378834
« Il n'y a plus de pères... » Et quand on parle de ce père justement, c'est en termes négatifs : il est absent, manquant, inconsistant. Il démissionne, prend la fuite, ne tient pas son rôle... S'il est présent, tendre, attentif, on le traite de papa poule, le voyant comme un double ou, pire, un concurrent de la mère. Pauvre père ! Quoi qu'il fasse, ça ne va jamais. À croire que tout le monde a la nostalgie du pater familias, autoritaire et distant, et qu'on ne supporte pas de le voir occuper une nouvelle place, se détacher d'un modèle qui n'a plus cours aujourd'hui. Le père dérange-t-il ? Pourquoi la société a-t-elle tendance à le nier et à tenir compte essentiellement de la mère ? Ce sont les questions que pose Simone Korff-Sausse, montrant que le père n'est pas un mythe et que les hommes contemporains, loin de démissionner, sont en train d'inventer des modèles de paternité tout à fait inédits. Ce changement en profondeur peut être considéré comme une révolution dont les conséquences sur la famille sont plus positives que certains ne le laissent entendre.
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La passion des astres au XVIIe siècle : De l'astrologie à l'astronomie
Grenet Micheline
- Hachette Littératures
- Histoire moderne
- 15 Juin 1994
- 9782013956512
La passion des astres fait état d'un moment capital de l'histoire de la pensée occidentale : l'ouvrage décrit le passage de la pensée magique à la pensée rationaliste et met en évidence la transition entre le règne de l'astrologie et celui de l'astronomie. C'est l'époque où le petit monde de la Cour, les coulisses du Louvre ou de Versailles, les salons bourgeois se débarrassent peu à peu de l'astrologie des empoisonneuses. Et bientôt s'impose une vision purement astronomique du monde, celle qui a reconnu l'immensité de l'Univers, celle où le soleil règne sur la Terre comme au Ciel. Micheline Grenet nous décrit ce lent processus avec précision et brosse avec talent le tableau d'un monde où les problèmes du Ciel et de l'Univers entrent en majesté dans la poésie, le théâtre, les Beaux-Arts...
Micheline Grenet
Docteur ès Lettres, Micheline Grenet a soutenu sa thèse sur l'astronomie et l'astrologie au XVIIe siècle à travers les écrivains. Elle a participé à de nombreux travaux sur le sujet, notamment ceux consacrés à Fontenelle. Elle a été durant huit ans secrétaire rapporteur de la Société d'études du XVIIe siècle. -
Les premiers instituteurs 1833-1882
Reboul-Scherrer F.
- Hachette Littératures
- Histoire contemporaine
- 1 Octobre 1994
- 9782013957670
Les premiers instituteurs
« Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs... » La célèbre évocation de Péguy glorifie les instituteurs républicains, les fondateurs de l'école laïque, gratuite et obligatoire de Jules Ferry. Mais que sait-on de leurs prédécesseurs ? De ces maîtres des années 1833-1882 qui les premiers, selon la loi Guizot, devaient être munis d'un brevet de capacité et enseigner dans toutes les communes de France ?
Le récit de Fabienne Reboul-Scherrer montre qu'ils n'ont pas démérité. Mal préparés à leur tâche, privés des outils pédagogiques les plus élémentaires, pris dans les luttes d'influence entre le pouvoir politique qui fixe les programmes, l'Église qui leur confie l'instruction religieuse, et les municipalités qui doivent souvent à contre- coeur les payer et entretenir la « maison d'école », ils ont vécu et agi en véritables pionniers de l'instruction de masse.
L'auteur nous invite à suivre quelques-uns de ces destins exemplaires qu'elle replace dans les âpres débats sur l'éducation et dans le contexte politique troublé de l'époque. Bien des questions abordées ici trouvent un écho dans nos interrogations contemporaines : le statut et la mission des instituteurs, les méthodes pédagogiques, le coût de l'instruction, la place de l'École dans la vie de la nation.
Fabienne Reboul-Scherrer
Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et spécialiste de l'histoire culturelle du XIXe siècle, Fabienne Reboul-Scherrer a été ingénieur d'études au CNRS de 1983 à 1986. Elle se consacre maintenant à l'écriture de romans.