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Homme et Littérature
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Epicure et la place de l'épicurisme dans l'histoire de l'esprit humain
Ludovic Carrau, Jean-marie Guyau
- Homme et Littérature
- 3 Avril 2018
- 9782366595833
La place de l'épicurisme dans l'histoire de l'esprit humain est considérable et hors de toute proportion avec le génie de l'auteur même du système. Épicure, - les anciens l'avaient déjà remarqué, - n'est pas original. Sa physique, on le sait, il l'emprunte presque tout entière à Démocrite, et, pour ce qu'il y ajoute, il la gâte plutôt qu'il ne l'améliore. Sa morale, on le sait également, avait été esquissée dans ses traits principaux par les cyrénaïques et les sophistes. Ce qui fait l'intérêt durable de sa philosophie ne lui appartient pas. Qu'est-ce qui explique le prestige du nom d'Epicure, et fait qu'une doctrine, déjà constituée avant lui dans ce qu'elle a d'essentiel, est et sera toujours dans l'histoire l'épicurisme ? Quel est le sens et l'importance historique de ses principales théories d'Épicure ? -
Découvrez à travers ce livre les légendes du moyen-âge sous la plume de Gaston Paris.
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La Propriété pendant la révolution française
Paul Janet
- Homme et Littérature
- 2 Avril 2018
- 9782366595789
La révolution française a touché à la propriété dans trois circonstances mémorables. Elle a touché à la propriété individuelle par l'abolition des droits féodaux, - à la propriété dans la famille par les lois successorales, - enfin à la propriété de corporation par l'aliénation des biens ecclésiastiques. Quels ont été, dans ces trois grandes circonstances, les principes invoqués de part et d'autre par les partisans ou les adversaires de ces grandes mesures ? Ce livre permet de rendre compte de la conception que la révolution française s'est faite de la propriété, surtout dans l'assemblée constituante, qui seule en ces matières a laissé quelque chose de stable et de persistant. Il ne faut pas confondre les mesures révolutionnaires avec les institutions de la révolution : les unes sont des actes transitoires, les autres des lois fondamentales ; ce sont ces lois seules qui constituent ce que l'on peut appeler l'esprit de la révolution. Ce que nous voulons surtout étudier, ce sont les principes qui ont guidé les législateurs ; c'est leur philosophie de la propriété.
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Prométhée ou le mythe de l'origine du feu
Edgard Quinet, A. Riville
- Homme et Littérature
- 2 Avril 2018
- 9782366595819
Prométhée, d'après la mythologie, serait le premier à avoir donné le feu aux humains. Il faut plonger dans les abîmes de l'océan traditionnel de l'humanité, remonter bien au-delà d'Hésiode et d'Homère pour saisir le point initial du mythe et en suivre les transformations mystérieuses. Tout le monde sait que, selon la mythologie grecque, Prométhée est un titan puni par Jupiter pour avoir dérobé le feu du ciel et l'avoir communiqué aux hommes. Enchaîné sur un rocher du Caucase, chaque jour dl voit un aigle ou un vautour se repaître de son foie, qui se reforme chaque nuit. Cependant le moment doit venir ou un fils de Jupiter, Hercule, grand redresseur de torts, délivrera l'infortuné, et du consentement de son père lui permettra de reprendre sa place parmi les dieux. Tel est en quelques mots le fond de la tradition mythologique, immortalisé par la céramique, la statuaire, la peinture et la poésie. Tel est le fruit dont on a retrouvé le germe égaré dans les ténèbres de l'antiquité la plus reculée...
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Le procès de la révolution française est toujours à recommencer. A chaque phase nouvelle de cette histoire, nouveaux points de vue, nouvelles théories. Que de fois n'a-t-elle pas changé, cette philosophie de l'histoire révolutionnaire ! Que de fois une logique victorieuse n'a-t-elle pas démontré comme également nécessaires les conséquences les plus contradictoires ! Une telle diversité d'opinions n'a rien d'extraordinaire ; elle n'est que la conséquence naturelle de la complication des choses. Nous n'avons pas la présomption d'ajouter une nouvelle opinion, une théorie nouvelle à tout ce qui a été écrit, pensé, professé, par tant d'écrivains illustres ; nous croyons qu'il vaut mieux restreindre le champ des dissentiments que de l'étendre sans cesse. Il nous a semblé que, pour se préparer à bien juger un si grand événement, il serait bon de rassembler toutes les opinions émises par des juges compétents, toutes celles du moins, bonnes ou mauvaises, qui comptent et qui ont un poids. Peut-être ces jugements, recueillis avec sincérité, résumés avec précision, critiqués avec équité, pourront-ils se servir de contrôle les uns aux autres, et la vérité, qui est une moyenne, ressortira-t-elle d'elle-même du conflit de ces dépositions contradictoires. C'est dans cet esprit que nous avons tracé cette sorte d'esquisse historique d'une philosophie de la révolution française. On peut, sans forcer les choses, la diviser en deux périodes distinctes : la période militante, où nous voyons en présence le pour et le contre, le oui et le non, avec tous les excès de la passion et du parti-pris ; la période critique, période de réflexion, d'examen et de doute. Entre le fanatisme de la première période et le scepticisme de la seconde, c'est à la raison politique à nous enseigner le vrai chemin.
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Révolution Chrétienne et Révolution Sociale
Charles Malato
- Homme et Littérature
- 2 Avril 2018
- 9782366595826
L'histoire nous montre comment se dénatura une révolution à la fois religieuse, civile, économique, morale, familiale. Elle nous montre les mouvements provoqués par d'énergiques individualités, se perdant, accaparés par des sectes rivales, semblables à un grand fleuve qui, divisé en une multitude de bras secondaires, ne tarde pas à se tarir. Elle nous montre tous ces révolutionnaires de la veille, les mêmes à travers les siècles, tribuns, philosophes, évêques, représentants, se ralliant peu à peu au pouvoir qu'ils combattaient et, plus durement que les anciens maîtres, écrasant de leur autorité de fraîche date la plèbe insoumise. On pourrait mettre des noms modernes sur ces antiques figures. César a légué son nom à cette kyrielle d'usurpateurs victorieux ; les avocats du Forum et ceux du Palais-Bourbon sont parents ; Titus, mettant Jérusalem à feu et à sang, renaît dans Thiers égorgeant Paris ; Verrès est l'ancêtre de Wilson. L'analogie est parfaite entre notre société bourgeoise, croulant sous le poids de ses vices, sous les colères de la masse déshéritée, et le monde romain s'affaissant dans sa fange sous le choc des barbares. Même disproportion entre les omnipotents dominateurs et les infimes plébéiens, mêmes éléments de dissolution au dedans, de guerres à l'extérieur : moins de violence, plus d'hypocrisie. Enfin, même protestation contre l'égoïsme des heureux ; ici, par le socialisme international, là, par le christianisme catholique, c'est-à-dire, aussi, international. Car, il n'y a pas à s'y tromper : éclos dans les masses à la suite d'une longue incubation, le christianisme fut, à son origine, un mouvement de révolte. Comment, en moins de deux siècles, devint-il la proie de mystiques rhéteurs qui le stérilisèrent en le dépouillant de tous ses côtés communistes et révolutionnaires ? C'est ce que nous examinerons au cours de ce livre. "Il y a quinze siècles, un monde se mourait. Tout ce qui avait eu cours dans l'antiquité, subjugué les peuples et dominé les foules était usé, fini. État, religion, famille, liens sociaux s'en allaient en poussière. Qu'allait-il advenir ? L'humanité était-elle condamnée à périr dans un cataclysme universel ? L'humanité fit peau neuve, et la religion chrétienne, basée sur la foi, remplaça la société romaine basée sur la force ; elle a duré quinze siècles. Aujourd'hui, pareille agonie se reproduit : le trône et l'autel appartiennent déjà au passé ; les rois ne sont plus que des fantômes vivants. Les êtres bizarres, propres aux époques de décadence, grouillent autour de nous et trônent, en maîtres d'un jour, sur le fumier de notre siècle. C'est bien la fin."
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La Philosophie des mathématiques de Kant
Louis Couturat
- Homme et Littérature
- 2 Avril 2018
- 9782366595772
Kant caractérise la méthode mathématique en l'opposant à la méthode de la philosophie. La mathématique seule a des axiomes, c'est-à-dire des principes synthétiques a priori, « parce qu'elle seule peut, en construisant un concept, lier a priori et immédiatement ses prédicats dans l'intuition de son objet ». La philosophie ne peut pas avoir d'axiomes, car elle ne peut pas sortir du concept pour le lier à un autre concept. La mathématique seule a des définitions, car seule elle crée ses concepts par une synthèse arbitraire ; par suite, ses définitions sont indiscutables et ne peuvent être erronées... La mathématique seule a des démonstrations proprement dites, car « on ne peut appeler démonstration qu'une preuve apodictique, en tant qu'elle est intuitive ». La philosophie ne peut pas effectuer des démonstrations sur ses concepts, car il lui manque « la certitude intuitive ». La conclusion de cet examen est la séparation complète, l'opposition absolue de la mathématique, non seulement par rapport à la métaphysique, mais par rapport à la philosophie tout entière, et notamment à la logique. Car la logique repose sur des principes analytiques, qui paraissent se réduire au principe de contradiction ; et elle ne permet d'établir que des jugements analytiques... Ce livre examine successivement les différentes thèses que nous venons d'énumérer.