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VLB éditeur
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Dans les dernières décennies, notre conception du sexe, du genre et de la sexualité a beaucoup évolué. La logique binaire selon laquelle on serait homme ou femme, de genre masculin ou féminin, d'orientation hétérosexuelle ou homosexuelle, a été profondément remise en question en faveur d'une pluralité d'identités. Quelles sont les origines de cette révolution ? Sur quelles connaissances scientifiques est-elle fondée ? Quelles nouvelles perspectives ouvre-t-elle ? Le présent ouvrage, version entièrement remaniée d'un des premiers livres en français portant sur ces questions, explore le monde nuancé et complexe de l'intimité, de la sexualité et de l'identité. Ce faisant, il explique et définit avec précision les différentes facettes de la diversité sexuelle et de genre.
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Comment fonctionne l'érotisme masculin ? Qu'est-ce qui suscite le désir, l'excitation ou la passion chez les hommes ? Comment construisent-ils leurs fantasmes ? De quelle façon choisissent-ils leurs partenaires ? Pourquoi sont-ils fidèles ou volages ? Une enquête inédite, témoignages à l'appui.
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En ce début du troisième millénaire, l'espèce humaine doit faire face au choc numérique qui envahit tous les secteurs d'activité. Un choc qui ouvre jusqu'à la boîte de Pandore des manipulations génétiques... Nous vivons une révolution fascinante qui, trop souvent, s'accompagne d'un retour de la pensée magique. Assisterons-nous, sans esprit critique, au triomphe des cyberprimitifs?
L'âge numérique sera aussi décisif pour l'aventure humaine que l'ont été l'âge du feu ou l'âge du fer. N'est-il pas urgent alors de repenser les fondements de notre humanisme pour maîtriser notre destin? -
Cyberpedophiles et autres agresseurs virtuels
Patrice Corriveau
- VLB éditeur
- 9 Juin 2011
- 9782896493197
Le développement de l'internet a modifié radicalement le commerce de la pornographie juvénile. Les amateurs de ces images interdites tirent parti du cyberespace pour échanger photos et vidéos et pour se constituer une communauté liée par les mêmes intérêts. Patrice Corriveau et Francis Fortin jettent ici un peu de lumière sur ce monde clandestin et présentent une situation plus complexe qu'on ne l'imagine. Qui sont ces cyberpédophiles ? Quels genres de rapports entretiennent-ils entre eux ? La pornographie juvénile sert-elle de dérivatif à leurs pulsions ou les encouraget-elle à passer à l'acte ? Qui sont ceux qui commettent des actes pédophiles ? Est-il possible de tomber sur un site de pornographie juvénile par hasard ? Y a-t-il un profil type du cyberpédophile ? Et, ce qui intéressera sûrement les parents, comment peut-on intervenir pour combattre ce phénomène et comment mettre les jeunes en garde contre ces dangers ?
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Le principe du cumshot. le desir des femmes sous l'emprise du
Boisvert Lili
- VLB éditeur
- 27 Avril 2017
- 9782896497188
Dans le jargon de la pornographie, le cumshot, c'est le plan final qui met en scène la jouissance - exclusive - de l'acteur masculin. Lili Boisvert y voit l'illustration parfaite du principe dominant de la rencontre hétérosexuelle, lequel nous dit que le désir est un élan qui doit toujours partir de l'homme pour aller vers la femme. Quand on le remet en cause, on nous répond que c'est la « nature humaine », ou on nous ressort de vieilles théories psychologiques et biologisantes cent fois contredites par les faits.
Aujourd'hui, l'éducation, la fiction, la mode et tout un ensemble de mythes et de clichés sexuels continuent de défavoriser clairement l'expression, et la satisfaction, du désir féminin. Ce système nous aliène tous, et pour le changer, il faudrait commencer par le regarder en face. C'est ce que fait Lili Boisvert dans un essai frondeur, curieux, documenté et plein d'humour. Références pop et études scientifiques à l'appui, elle esquisse rien de moins que les contours de ce que pourrait être la vraie libération sexuelle. -
En commettant un crime, il venait de réveiller une force qu'il ne se connaissait pas, une
lointaine lignée de bafoués qui se serait enfin libérée à travers lui. Un sentiment
d'accomplissement l'enivrait. Entre l'effroi et la quiétude, l'euphorie et l'angoisse, Morneau frissonnait de tout son corps à seulement imaginer qu'il avait ôté la vie d'un
homme, qu'il avait réussi quelque chose, qu'il avait, pour une fois, servi une juste cause.
Joseph Morneau pourrait être n'importe qui. Pourtant, ce jeune homme ordinaire est
le héros involontaire d'une histoire au cours de laquelle le meurtre et la mort vont
irrémédiablement le transfigurer. Joseph Morneau est un roman social, engagé, pour
ne pas dire enragé, qui nous plonge au coeur d'une société québécoise minée par la
corruption et le cynisme et qui s'interroge sur l'engagement et le militantisme.
En décrivant l'inéluctable dérive d'un homme que rien ne prédisposait au meurtre
et à la violence, Danny Plourde nous fait partager son regard acéré et sans complaisance sur la société québécoise en général et sur le quotidien désenchanté de sa génération en particulier. -
Dans ce pamphlet assumé, Gilles Toupin met tout son zèle à démonter le programme de la Coalition avenir Québec, le parti que François Legault a fondé avec l'homme d'affaires Charles Sirois.
Le premier reproche adressé à l'ancien ministre péquiste est son abandon presque nonchalant du projet souverainiste. Mais Gilles Toupin a bien d'autres doléances. Il signale les nombreuses contradictions internes de la CAQ, que la fusion avec l'ADQ moribonde n'a fait qu'exacerber ; il critique l'application erratique par le fondateur d'Air Transat d'une philosophie managériale à l'action politique ; il dénonce, surtout, l'improvisation et la légèreté avec lesquelles le chef caquiste se propose de réformer l'État québécois. Santé, éducation, finances publiques : tout relève, selon Toupin, d'un bricolage bancal, et donc dangereux.
Les nombreux contacts de l'auteur avec d'anciens collaborateurs de François Legault l'aident à brosser un portrait politique féroce de celui qui, à une époque où le Québec a manifestement soif de changement, n'en proposerait que l'illusion. -
La correspondance de Ludger Duvernay durant ses années d'exil forcé aux États-Unis éclaire l'activité de celui qui fut l'une des figures centrales du mouvement des patriotes. Il a été, parmi ses compagnons relégués, l'homme indispensable qui faisait circuler les nouvelles et contribuait à coordonner l'action des uns et des autres. Le mouvement patriote n'était pas exempt de dissensions, notamment entre radicaux et modérés ; Duvernay, lui, faisait l'unanimité... ou presque. Duelliste impénitent, il avait le sang chaud et une opiniâtreté qui, si elle lui permit de tenir bon dans les circonstances les plus difficiles, lui valut aussi bien des querelles.
Avant, durant et après son séjour américain, Duvernay a été un journaliste accompli et prolifique, dirigeant entre autres le célèbre journal La Minerve. Si l'on ajoute à cela son implication à la tête de la société secrète des Frères chasseurs, et le fait qu'il ne fut rien de moins que le fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste, on voit se dessiner le profil d'un artisan incontournable de l'histoire du Québec.
Une présentation exhaustive de la vie de Ludger Duvernay précède dans cet ouvrage le recueil intégral des lettres envoyées par Duvernay des États-Unis, auxquelles s'ajoute une sélection de lettres reçues, retenues pour leur importance. -
Rene levesque : homme de la parole et de l'ecrit
Alexandre Stefanescu
- VLB éditeur
- 25 Octobre 2012
- 9782896494309
La première carrière journalistique de René Lévesque explique largement comment s'est forgée sa voix unique au Québec. Reporter de guerre bouleversé par le spectacle des camps de concentration, envoyé spécial de Radio-Canada en Corée, animateur de radio et de télévision, auteur d'innombrables chroniques de presse, il a toujours eu le souci - et le talent - d'expliquer les choses clairement, sans pour autant verser dans la simplification. De même, son intelligence sensible et sa proximité avec le public ont été un atout de poids dans sa vie politique. Cet ouvrage se penche sur cet aspect fondamental du caractère de René Lévesque, et sur bien d'autres éléments qui définissent ses qualités de communicateur.
Cet ouvrage est tiré des interventions qui ont eu lieu lors du deuxième colloque de la Fondation René-Lévesque. Les auteurs sont des spécialistes de la communication politique, des historiens, des journalistes et d'anciens proches collaborateurs de René Lévesque.
Avec les textes de : Éric Bédard, Aimé-Jules Bizimana, Anne Caumartin, Bernard Descôteaux, Yves L. Duhaime, Yves Dupré, Graham Fraser, Xavier Gélinas, Dominique Labbé, Marc Laurendeau, Denis Monière, Gratia O'Leary, Pierre Pagé, Jean-Louis Roy, Jocelyn Saint-Pierre et Alexandre Stefanescu. -
Ils ont grandi dans les années 2000. Ils n'ont pas connu la criminalisation de l'homosexualité, ni l'époque où elle était considérée comme une maladie mentale. La discrimination ouverte sur le motif de l'orientation sexuelle était interdite avant même leur naissance et ils ont assisté, tout jeunes, à l'autorisation des unions civiles, puis des mariages entre conjoints de même sexe. On voudrait croire que le sort des jeunes
lesbiennes, gais, bisexuels, transsexuels ou transgenres (LGBT) québécois s'est beaucoup amélioré ; pourtant, on entend plus que jamais parler de harcèlement et d'intimidation à leur encontre. Quelque chose ne tourne pas rond.
Menée auprès de 259 jeunes LGBT de 14 à 21 ans, cette enquête les a interrogés sur leurs relations avec leur famille et leurs pairs, sur la découverte puis la révélation de leur différence, sur les problèmes auxquels ils doivent faire face et leurs trop fréquentes conséquences : la honte, l'isolement, le désarroi. Elle leur a aussi permis de parler de leurs amours, de leurs projets de couple ou de famille et de leurs espoirs pour l'avenir. Ce saisissant « portrait de groupe » des jeunes de la diversité sexuelle permet de mesurer tout le chemin qui reste à faire pour atteindre leur véritable inclusion sociale et donne un aperçu de la résilience dont ils doivent faire preuve pour passer de la honte à la fierté.
Sociologue de la sexualité, Michel Dorais est professeur à l'École de service social de l'Université Laval. Il a publié de nombreux essais et enquêtes, dont Mort ou fif (Typo, 2014) et La sexualité spectacle (VLB, 2012). Ses ouvrages ont été traduits dans plusieurs langues. Manuel Mendo, chercheur autodidacte, se définit comme un passeur d'histoires par les images et par les mots. Annie Vaillancourt est professionnelle de recherche et consultante en communication. -
À l'occasion d'une année sabbatique où il a enseigné à l'université Carolo III de Madrid,
Joseph Facal s'est installé avec toute sa famille en Espagne. Il a tenu pendant son séjour un journal dont certains extraits sont parus dans le Journal de Montréal.
Ce livre reprend ces chroniques et d'autres passages inédits. L'auteur y note des réflexions très libres, inspirées par l'actualité et par sa découverte de la vie espagnole. Il s'intéresse aussi bien à la tauromachie qu'au nationalisme catalan, aussi bien au renouveau urbain de Barcelone et de Bilbao qu'aux conséquences de la crise financière sur la vie des Espagnols.
Agréable à lire, comme un journal de voyage, cet ouvrage donne aussi sur la réflexion de la société québécoise à partir d'un point de vue extérieur. -
"D'octobre 2008 à juin 2009, quelques mois avant son décès, Pierre Falardeau a été chroniqueur pour l'hebdomadaire montréalais ICI. Il était donc allé rejoindre ces « journaleux, chroniqueux, critiqueux et éditorialeux de notre médiacarssie vaguement consanguine ». Finalement, son besoin de s'exprimer avait été plus fort que son apathie pour les médias de masse. C'est un Falardeau sensible, humain, parfois délibérément détestable et toujours indigné qui s'exprime dans des chroniques sans compromis, traquant sans pitié la bêtise et les travers de ses concitoyens.
C'est parce que ses textes sont toujours pertinents et étonnants d'actualité qu'il était important de les rééditer dans cet ouvrage qui nous rappelle combien Pierre Falardeau nous manque.
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Jacques Rouillard dresse ici un bilan de l'expérience syndicale au Québec, en l'analysant sous trois aspects : les rapports des syndicats avec l'État, leur vision du nationalisme et la perception qu'en a l'opinion publique. Les syndicats ont toujours favorisé une intervention soutenue auprès de l'État, que ce soit sous la forme du lobbying ou d'un appui à un parti politique, ou en intégrant l'appareil administratif. Par ailleurs, les syndicats internationaux d'origine américaine aussi bien que les syndicats nationaux catholiques ont dû prendre position sur l'identité canadienne-française, l'autonomie provinciale et le statut politique du Québec. Enfin, le soutien que les syndicats reçoivent de l'opinion publique varie paradoxalement en fonction de leur plus ou moins grande combativité.L'histoire de l'expérience syndicale au Québec, depuis ses débuts au XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui, est une histoire d'avancées et de reculs, à travers des combats sur des enjeux concrets aussi bien que sur des principes, sur l'opportunité d'avoir une protection en cas d'accidents du travail ou de lutter contre le fascisme et le communisme, sur la revendication de manuels scolaires gratuits ou sur le soutien aux républicains durant la guerre civile espagnole. Bref, c'est une histoire plus complexe, plus longue et plus riche qu'on ne le croirait, mais toujours aussi passionnante.
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L'etat contre les jeunes : comment les baby-boomers ont detourne
Duhaime Eric
- VLB éditeur
- 26 Janvier 2012
- 9782896493838
Les baby-boomers ont perpétré un véritable hold-up générationnel : ils ont sans cesse augmenté la taille de l'État québécois pour profiter de ses largesses en confisquant aux plus jeunes leur part de la richesse collective. Or, à l'heure où toutes nos institutions vacillent, ils atteignent l'âge de la retraite et menacent de porter le coup de grâce au système. Il est donc urgent de réformer l'État-providence en le soumettant à un régime draconien.
Que l'on partage ou non son diagnostic, Éric Duhaime met en lumière des réalités démographiques, économiques et politiques que l'on ne saurait balayer du revers de la main. Il offre dans ce premier essai une vision globale de sa réflexion, qui devrait intéresser ses partisans autant que ses critiques. Polémiste coloré et convaincu, Éric Duhaime défend les idées d'une droite politique très attachée aux libertés individuelles, celle que les Américains appellent « libertarienne ».
Après plusieurs années passées dans les officines de la Chambre des communes et de l'Assemblée nationale, il est maintenant chroniqueur dans les grands médias du Québec et du Canada anglais. -
Ce livre rend compte d'une recherche inédite dans des fonds d'archives très riches. Il remet en lumière l'activité militante et les débats intellectuels de différents représentants de la mouvance nationaliste qui gravitait autour de Lionel Groulx. C'est dans ce milieu qu'on verra resurgir l'idée de l'indépendance du Québec, agitée d'abord par les Jeune-Canada, des étudiants des jésuites dont certains deviendront célèbres ( André Laurendeau, Lucien L'Allier, Claude Robillard ), puis reprise par des sympathisants des mouvements fascistes, comme les frères O'Leary et Paul Bouchard, qui s'expriment dans de multiples publications plus ou moins éphémères.
Cette fièvre indépendantiste s'apaisera vers la fin de la décennie, quand le combat contre la conscription deviendra la priorité des nationalistes.
Mathieu Noël fait ainsi la « préhistoire » d'une idéologie qui reviendra à l'avant-scène politique dans les années 1960. -
Au Québec, la caricature est née en même temps que le journalisme, avec l'arrivée de l'imprimerie au début du régime anglais, et ces deux pratiques sont restées, depuis, indissociables. Le XIXe siècle a vu le foisonnement d'une infinité de journaux satiriques qui devaient une bonne part de leur succès aux caricatures qu'ils contenaient. Et quand la grande presse est apparue, elle a su, elle aussi, profiter de l'engouement du public pour ces dessins. La caricature a ainsi accompagné toutes les idéologies, tous les débats politiques, qui ont agité la société québécoise : on la retrouve aussi bien dans les feuilles fascistes de l'entre-deux-guerres que dans les publications syndicales militantes.
Ce livre, qui contient plus de 200 illustrations, est le premier à présenter l'histoire de cet art populaire de ses débuts jusqu'à aujourd'hui. Faire l'histoire de la caricature, c'est refaire l'histoire du Québec d'une façon qui replonge immédiatement le lecteur dans la vie sociale et politique du temps passé. Et ce parcours amusant offre aussi l'occasion de revisiter les oeuvres d'artistes considérables : Jean-Baptiste Côté et Hector Berthelot, Henri Julien et Albéric Bourgeois, Robert LaPalme et Normand Hudon, Girerd et Berthio, Serge Chapleau et André-Philippe Côté. -
La société québécoise n'est pas facile à déchiffrer. Tantôt elle semble tourmentée par la manie de l'introspection et de la mémoire, tantôt elle se place à l'avant-garde du progressisme et de l'expérimentation sociale. Qu'en est-il au juste ? Les Québécois sontils ouverts ou fermés, tournés vers le passé ou préoccupés par l'avenir ? Sont-ils ces éternels indécis de la question nationale, ou jouent-ils en fait de leur ambivalence comme d'un outil politique ?
Ce ne sont là que quelques-unes des questions que les nouveaux arrivants en viennent à se poser sur leur pays d'adoption. Ce livre les aidera à y voir plus clair, tout comme il nourrira la réflexion de ceux qui envisagent de faire leur vie au Québec. Les citoyens de plus longue date gagneront, eux, à regarder leur société avec les yeux d'un immigrant.
L'auteur puise dans sa propre expérience de l'immigration et dans un travail d'enquête sociologique et d'analyse pour examiner, entre autres, les caractères distinctifs de la société québécoise, le statut de la langue française, le projet indépendantiste et les rapports entre la majorité et les minorités. Ce Québec qu'il tente de saisir est aussi celui que les néo-Québécois contribuent à façonner. -
Voyage a travers la mort: le temoignage d'un exile hutu du rwanda
Ndacyayisenga Pierre
- VLB éditeur
- 17 Mai 2012
- 9782896494378
Pierre-Claver Ndacyayisenga est un Hutu du Rwanda. En 1994, ce professeur d'histoire a été contraint de quitter du jour au lendemain son domicile de Kigali pour fuir les violences entre Tutsi et Hutu.
Avec sa femme et ses trois enfants, il a vécu cinq années de déroute, traversant l'Afrique à pied d'est en ouest en quête d'un asile toujours plus lointain. Traqués à travers l'ex-Zaïre, chassés d'un camp de réfugiés à un autre, obligés de s'enfoncer dans une jungle où la mort rôde, sa famille et lui parviendront à survivre. Des dizaines de milliers d'autres déplacés hutu qui ont partagé leur exode n'ont pas eu la même chance. Pierre-Claver vit aujourd'hui à Montréal. Il est l'un des rares témoins au Canada de la tragédie vécue par les réfugiés hutu au lendemain de la guerre civile rwandaise et du génocide tutsi. Il en fait dans ce livre le récit bouleversant. -
La situation financière d'un Québec souverain serait-elle pire que celle qu'il connaît aujourd'hui ? Stéphane Gobeil est convaincu du contraire. Il s'applique à démonter cette perception tenace qui oublie les innombrables programmes dont le Québec ne tire aucun bénéfice, et ignore le gonflement ahurissant de la bureaucratie fédérale depuis 15 ans. La réponse tombe comme une évidence : un budget fait par et pour les Québécois défendrait mieux leurs intérêts. Mais il y a mieux : en abolissant les très nombreux chevauchements et doublons qui existent entre Québec et Ottawa, la souveraineté permettrait d'épargner des sommes colossales. Pour le démontrer, l'auteur examine dans le détail les comptes de l'État canadien et fait le calcul raisonné des économies à attendre le jour où les Québécois auront choisi de se dire « oui ».
Stéphane Gobeil fait avec ce livre une contribution essentielle [au débat sur les coûts et les économies à attendre de la souveraineté du Québec]. Toutes les interventions qui suivront - y compris contradictoires - devront être à la hauteur du travail de mise en lumière qu'il a accompli.
- Jean-François Lisée -
Philippe Vaillancourt ; militant syndical et politique
Marc Comby
- VLB éditeur
- 31 Mars 2011
- 9782896491247
Philippe Vaillancourt (1913-1984) est venu à l'action syndicale par la politique et, durant toute sa carrière, il a conjugué ces deux formes d'engagement. Amorcé pendant la Grande Crise pour se terminer pendant la Révolution tranquille, le parcours militant de Philippe Vaillancourt a été particulièrement ardu, en butte entre autres à l'opposition du gouvernement de Maurice Duplessis. Suivre Philippe Vaillancourt dans cette période pionnière, c'est revivre des conflits du travail souvent violents, c'est suivre l'histoire des rivalités et des regroupements de syndicats, des tentatives de ces derniers de créer un parti ouvrier en s'alliant avec la Cooperative Commonwealth Federation (CCF), puis avec le Nouveau Parti Démocratique (NPD), de T.C. Douglas. Fermement convaincu de l'importance de l'éducation syndicale, Philippe Vaillancourt a consacré à cette priorité les dernières années de sa carrière au Congrès canadien du travail (CCT) pour le Québec, dont est membre la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ).
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Qu'est-ce qu'une vie québécoise ? La génération des artisans de la Révolution tranquille est la première à s'être posé la question. Yves Michaud, quant à lui, ne s'est pas appesanti outre mesure sur ces considérations existentielles : il y avait trop à faire. Journaliste, militant, député, diplomate et citoyen engagé, l'ami fidèle de René Lévesque a été de toutes les batailles d'un pays qui se réinventait. L'histoire de sa vie est le récit passionnant d'une lutte menée sur plusieurs fronts, que ce soit pour la langue française, l'affirmation et le rayonnement international du Québec ou la défense des petits épargnants. Comme on ne choisit pas toujours ses combats, il a aussi dû se battre pour sa réputation, entachée par une affligeante manoeuvre politique dans ce qu'on a appelé « l'affaire Michaud ». Aujourd'hui comme hier, ses adversaires n'ont qu'à bien se tenir car son audace, son charme et son opiniâtreté ont fait d'Yves Michaud ce qu'il est : un irréductible.
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Une histoire des sexualites au quebec au xxe siecle
Jean-philippe Warren
- VLB éditeur
- 17 Mai 2012
- 9782896493678
Voici un nécessaire tour d'horizon d'un champ de recherche resté trop longtemps marginal au Québec. Les auteurs, qui comptent parmi les meilleurs spécialistes de la question, présentent une série de tableaux qui donne une idée de l'ampleur du territoire couvert par l'histoire des sexualités. Ils se penchent ainsi sur des sujets aussi divers que l'éducation, le corps, les communautés religieuses, la censure, l'armée, la pornographie, la sexologie, la contreculture, la science, les mouvements des gais et lesbiennes, le culturisme, ou encore le «cinéma de fesses».
De cette lecture, on sort convaincu que la sexualité est bien non seulement une question de moeurs - comme on le disait autrefois -, mais aussi une affaire hautement politique qui participe de la dynamique profonde des sociétés.
Avec les texte de : Denyse Baillargeon, Caroline D'Amours, Michèle Garneau, Patrizia Gentile, Christine Hudon, Jeff Keshen, Marc Lafrance, Nicole Laurin, Tamara Myers, Viviane Namaste, Isabelle Perreault, Jeffery Vacante et Jean-Philippe Warren. -
Aimer, materner, jubiler : l'impense feministe au quebec
Annie Cloutier
- VLB éditeur
- 6 Mars 2014
- 9782896495306
Quelle place notre société accorde-t-elle à la maternité ? Peut-on choisir de mettre ses enfants et la vie du foyer au coeur de son existence et se déclarer féministe ? Les politiques familiales que le Québec s'est données dans les dernières décennies favorisent elles d'abord la famille, ou surtout le travail ? Dans un essai à la fois personnel et très documenté, Annie Cloutier souligne le poids de la double tâche dont doivent s'acquitter les mères qui travaillent contre rémunération, mais aussi les affinités troublantes entre certains aspects de l'idéologie féministe dominante et le néolibéralisme de la course à la carrière et de la surconsommation. Ce faisant, elle montre que l'égalité des sexes n'est pas une affaire réglée et que les moyens d'y accéder ne sont pas si évidents qu'on le dit.
Annie Cloutier est l'auteure de Ce qui s'endigue (2009), La chute du mur (2010) et Une belle famille (2012), romans parus aux Éditions Triptyque. Doctorante en sociologie à l'Université Laval, elle s'intéresse à l'union de fait, au partage de l'argent dans les couples, au féminisme et à la maternité. Elle vit à Québec avec son mari et leurs trois enfants. -
Dans les neuf lettres qui composent cet ouvrage, on retrouve Lucien Bouchard tel qu'en lui-même : éloquent, entier et combatif. L'homme n'a jamais mâché ses mots, et son souhait de voir la jeunesse d'aujourd'hui s'engager en politique le met en verve. Mais la forme de la correspondance donne aussi un ton très personnel à son discours. Il nous fait ainsi découvrir chacune des facettes du dur mais fascinant « métier » de politicien en évoquant sans détour ses réussites et ses échecs, ses enthousiasmes et ses déceptions. Chose certaine, s'il a pris ses distances avec la politique active, sa passion du Québec et de la chose publique n'est pas près de s'éteindre.
La collection « Lettres à un jeune... »
Les titres de la collection prennent la forme de lettres écrites par une figure marquante de la société québécoise à un jeune correspondant imaginaire qui voudrait se lancer dans la carrière où son aîné s'est illustré. Il s'agit, en une série de lettres thématiques, de transmettre le feu sacré d'une profession et les astuces d'un métier.