Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Littérature
-
Prendre la parole, on le croit encore trop, ce n'est pas reconnaître à chaque fois sa propre appartenance à tout l'immense immémorial acquis humain, ce n'est pas décider de son propre mode à chaque fois d'appartenance à ce tout ainsi qui détermine humainement tout, non, prendre la parole, et si hérétiquement que ce soit, ce n'est pas, sens, valeur, perpétuer cet ordre. Prendre la parole, oui, c'est à chaque fois me retrouver face à tout un énorme immémorial acquis humain, lequel pour moi, en fait, n'est rien d'autre alors que chaos, c'est à partir de ce chaos me constituer à chaque fois un ordre, et quel qu'il soit, sens et valeur, un ordre humain qui soit le mien dont je suis librement ainsi la seule et la pleine origine. Nihilisme, il a nom en effet nihilisme et s'il est seul fondement aujourd'hui de toute possible humanité enfin humaine et s'il l'est définitivement, ce nihilisme, il l'est d'être ensemble indissolublement de non et ce oui, ce non à toute de determinante, appartenance et ce oui à l'originellement pleine liberté. En d'autres termes et pratiquement ce qu'il nous faut enfin, c'est en toute conscience et toute connaissance ignorer comme tel tout ordre reconnu, tout ordre exprimé, écrit, transmis, ce qu'il nous faut, passé toute foi immédiate, aujourd'hui, et tout deuil, c'est à chaque fois dire ce que nous sentons, non ce que nous devrions dire, à chaque fois, c'est absolument nous avérer ainsi chacun de nous libre et ne parler qu'à même pleinement notre seule vie...
-
-
-
Toi soudain qui me parles ne cherche pas ; celui qui parle, ici, c'est toi, oui, toi qui viens d'ouvrir le livre, et cette parole, elle est la tienne. Comment ça ? Cette parole, elle n'est que la mienne, et tu n'as fait, toi, que la parler, n'est-ce pas, rien d'autre ? Elle est la mienne, et pour autant, vois-tu, elle est aussi la tienne, elle est la nôtre, cette parole, elle est à toi et moi. Quelqu'un parle ? Il y a l'un qui dit et l'autre qui écoute et pour l'un et pour l'autre il n'y a qu'une parole et qu'une même. Une même parole et pourtant tu es toi, et pourtant je suis moi, une même parole et nous voici, moi et toi, ici, toi et moi. Ici, c'est vrai, ici non pas pour un dialogue, ici pour être toi et moi ensemble, ici pour être nous. Etre parlant, c'est être nous. La parole ? Nous est son poème.