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Biographies / Monographies
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Entre son premier court-métrage, Saute ma ville (1968), et No home movie (2015), Chantal Akerman (1950-2015) a réalisé plus de 40 films. Le retentissement de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080, Bruxelles, chef-d'oeuvre de près de 4 heures qu'elle tourne à l'âge de 25 ans avec Delphine Seyrig, lui assure une notoriété immédiate. Le rôle que les femmes occupent dans son oeuvre lui vaut d'être identifiée comme une cinéaste féministe, adjectif qu'elle accueillait volontiers mais avec réserve, comme toute espèce d'assignation. Chantal Akerman est également la première cinéaste, dès les années 1990, à investir les lieux de l'art contemporain?: ses installations continuent d'être exposées dans les galeries et musées du monde entier.
Son oeuvre cinématographique se double d'une importante oeuvre écrite, que nous publions dans sa quasi intégralité et dont nous avons confié l'organisation à Cyril Béghin. Cette somme de près de 1600 pages se présente sous la forme de trois volumes réunis dans un coffret?: deux volumes chronologiques (1968-1991 et 1991-2015), consacrés strictement aux textes d'Akerman, et un troisième qui rassemble l'édition critique. Ce parti pris vise à laisser se développer l'écriture de la cinéaste avec ses articulations et son rythme propres, sans intervention extérieure. Les textes des deux «?volumes Akerman?» comprennent des scénarios, des synopsis, des notes d'intention, des textes pour les voix off de ses films, mais également des entretiens, des documents de travail, tous pour l'essentiel inédits. Ils incluent également quatre livres publiés du vivant d'Akerman?: une pièce de théâtre, Hall de nuit (1992), deux récits, Une famille à Bruxelles (1998) et Ma mère rit (2013), et une autobiographie, «?Le frigidaire est vide. On peut le remplir?» (dans Autoportrait en cinéaste, 2004).
oeuvre écrite et parlée, le titre de l'ensemble, donne toute sa place au rôle de la voix et de la parole dans l'écriture d'Akerman. Par leur rythme, leur ponctuation, la liberté de leur syntaxe, leur adresse comme «?à la cantonade?», par le «?ressassement?» qu'elle invoque elle-même comme une manie et un principe constructif, ses textes portent la marque de sa voix (imprimée en cyan dans le livre), et de l'absolue modernité de son oeuvre. Les deux premiers volumes s'accompagnent d'une importante iconographie, composée de photographies de repérage ou de tournage, de documents d'archives, de fac-similés, et de photogrammes de films inédits. Le troisième volume se présente sans image, et dans une mise en page différente.
La parution d'oeuvre écrite et parlée coïncide avec de nombreux événements consacrés à Chantal Akerman?: une exposition anthologique à BOZAR (Bruxelles) et la rétrospective de ses films organisée par la Cinematek de Belgique à partir de mars 2024?; la reprise, en septembre 2024, de l'exposition à la Galerie nationale du Jeu de Paume, à Paris, qu'accompagneront une rétrospective et l'édition intégrale de ses films par Capricci. Parmi d'autres -
Rêve Akerman est une fiction empruntant la trajectoire de Chantal Akerman à travers sa filmographie, de son premier voyage à New York en 1971, où jeune cinéaste elle découvre les films de Mikael Snow, Andy Warhol ou encore Jonas Mekas qui nourriront son univers jusqu'à No Home Movie en 2015, où elle filme sa mère, à qui elle consacre également un livre : Ma mère rit. Rêve Akerman est une réaction, celle d'un regard qui imagine une vie à travers une oeuvre, y éprouve sa sensibilité et recompose une époque.
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ACTUALITE CRITIQUE : Chantal Akerman : Dieu se reposa, mais pas nous
Jérôme Momcilovic
- Capricci
- Actualite Critique
- 1 Février 2018
- 9791023902921
Une fois la caméra sortie de la chambre, qu'a fait l'homme au noeud papillon, raide sur son fauteuil comme un mannequin de cire ? La femme au visage de nacre dans le matin bleu de cobalt à Moscou, prend-elle toujours le bus au petit jour ?
De Saute ma ville, tourné à dix-huit ans en 1968, à No Home Movie en 2015, l'année de sa mort, en passant par Jeanne Dielman, News from Home ou D'Est , Chantal Akerman nous a fait habiter des lieux et rencontrer des personnages qui n'ont pas fini de nous hanter. Ce livre est un hommage à l'intensité sans égale de son cinéma.
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Claude Miller, une vie de films
Olivier Curchod
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Traverses
- 5 Janvier 2024
- 9782390700982
De La Meilleure Facon de marcher a` The´re`se Desqueyroux en passant par Garde a` vue, Mortelle randonnée, L'Effronte´e, Claude Miller (1942-2012) est l'auteur de dix-sept longs me´trages. Plusieurs de ses films ont connu un énorme succe`s public et critique, beaucoup ont e´te´ nomine´s ou couronne´s aux Ce´sar, et honore´s dans des festivals du monde entier.
Claude Miller, une vie de films est le re´cit d'un cine´aste au travail, une vie ve´cue a` travers les films, depuis l'apprentissage de la cine´philie dans une banlieue ouvrie`re au lendemain de la guerre, la formation a` l'Idhec en pleine Nouvelle Vague, l'assistanat au co^te´ de monstres sacre´s comme Robert Bresson, Jean-Luc Godard ou Franc¸ois Truffaut, jusqu'au dernier film re´alise´ malgre´ la maladie qui devait l'emporter. -
Westerns, films noirs, comédies... Muet, parlant, noir et blanc, couleur... Un premier film en 1914, un dernier en 1964, plus de cent trente films en tout... Par quel bout prendre Raoul Walsh?
Une filmographie monstre, une autobiographie (Un demi-siècle à Hollywood) d'une telle densité que l'exercice biographique aurait peu de sens, une variété de thèmes et de genres rendant l'exercice critique et monographique sans fin...
Alors, le prendre par là: à l'instar des relations entre John Wayne et John Ford, Katharine Hepburn et George Cukor, James Stewart et Alfred Hitchcock, Walsh a nourri de longs partenariats avec certains acteurs, parmi les plus essentiels d'Hollywood, chacun jouant un rôle précis dans son cinéma.
Raoul Walsh - En jeux est une visite de la filmographie de ce génial borgne à travers ces collaborations formant une odyssée américaine, depuis son propre rôle dans Naissance d'une nation de David Wark Griffith, jusqu'à son ultime chef-d'oeuvre, A Distant Trumpet, unique collaboration avec Troy Donahue, en passant par quatre films avec James Cagney et Ida Lupino, sept avec Errol Flynn, trois avec Clark Gable... -
Denis Lavant est l'une des figures les plus singulières du théâtre et du cinéma français. Dans ce formidable autoportrait, il évoque de manière sincère et généreuse ceux qui ont le plus compté dans son parcours : Antoine Vitez et Leos Carax, Bernard Sobel et Claire Denis, Louis-Ferdinand Céline et Samuel Beckett...
Il rend hommage aux Enfants du Paradis, à Charles Chaplin et au mime Marceau, à Pasolini et à Rimbaud.
Inoubliable interprète des Amants du Pont-Neuf et Holy Motors, remarquable lecteur, Denis Lavant est aussi un acteur très physique, fasciné par le cirque et les arts de la rue.
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«?L'électron libre de la Nouvelle Vague, l'aventurier animé d'une immense curiosité qui, des quatre coins du monde, rapportait et racontait la vie des gens?: qui d'autre que Louis Malle a créé une oeuvre aussi complète???» (Wes Anderson).
Voilà bien, en effet, une oeuvre à la fois protéiforme et profondément cohérente, imprévisible et inclassable qu'il importe aujourd'hui de réexaminer dans sa plus grande amplitude, de déployer dans tous ses états afin de mieux en apprécier les richesses insoupçonnées.
Pour ce faire, la carrière de Louis Malle est ici replacée - de la manière la plus juste possible - au sein de contextes multiples?: l'histoire du cinéma français, l'industrie hollywoodienne, le cinéma américain indépendant, la production internationale. L'ouvrage évoque aussi la question de l'adaptation, et plus généralement, l'histoire littéraire et intellectuelle?; les rapports entre le cinéma et la musique?; le documentaire et la fiction?; les relations sociales et les soubresauts de l'histoire.
Outre des textes monographiques s'attachant aux multiples sommets de la filmographie de Louis Malle, d'Ascenseur pour l'échafaud à Au revoir les enfants, et des essais transversaux s'intéressant à des questions plus larges, techniques ou thématiques, ce volume comporte une version scénaristique inédite et fascinante d'un des projets inaboutis qui hantèrent Malle tout au long de sa carrière?: l'adaptation de Victory de Joseph Conrad. Last but not least, Volker Schlöndorff, Susan Sarandon et Wes Anderson apportent leur généreux témoignage.
Philippe Met est professeur de littérature française et en études cinématographiques à l'Université de Pennsylvanie aux États-Unis, et rédacteur en chef de la revue French Forum. Dernier ouvrage paru?: Ponge et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2019).
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Le Paris de François Truffaut
Philippe Lombard
- PARIGRAMME
- Photos Petits Prix
- 24 Mai 2018
- 9782373950489
De l'appartement familial des Quatre Cents Coups au Gaumont-Palace aperçu dans Domicile conjugal et au théâtre Saint-Georges du Dernier Métro, François Truffaut a utilisé dans ses films de nombreux décors de son quartier d'enfance, entre Pigalle et la place de Clichy. Le réalisateur ne s'aventure qu'exceptionnellement sur la rive gauche, dont l'existence n'est guère attestée que par de lointaines apparitions de la tour Eiffel.
Si l'oeuvre de Truffaut est plus poétique que documentaire, elle offre cependant au spectateur d'aujourd'hui de contempler un Paris où les portes cochères ne sont pas encore condamnées par des digicodes, un Paris où le téléphone se trouve au café d'en bas, un Paris où le laitier dépose ses bouteilles à l'aube devant le rideau de fer des crèmeries... Un Paris dont le cinéma est le dernier refuge.
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Henri Storck et les peintres ostendais : Ensor, Spilliaert et Permeke
Henri Storck
- Éditions Snoeck
- 7 Mars 2024
- 9789461618795
Henri Storck est un cinéaste surtout documentariste belge né à Ostende le 5 septembre 1907 et mort à Uccle (Bruxelles) le 17 septembre 1999. Auteur de plus de soixante films, célèbre pour des courts-métrages comme Misère au Borinage, son nom reste associé durablement à l'école documentaire belge, des essais documentaires d'avant-garde sur sa ville natale puis, il expérimente le found footage et réalise quelques films militants. Il travaille pendant l'occupation allemande. À la Libération, il devient en Belgique un cinéaste au statut quasi officiel, le Père du documentaire belge. Il a inspiré de nombreux cinéastes belges et les frères Dardenne, recevant la palme d'or pour Rosetta, lui ont rendu hommage. Henri Storck est aussi l'un des pionniers du film sur l'art. Dès 1944, il filme quelques tableaux de Paul Delvaux, dont il évoque avec intensité l'univers onirique. Comme ostendais il a bien connu, filmé et photographier souvent les 'peintres ostendais' : Ensor, Spilliaert et Permeke. Ce livre est édité en partenariat avec le Fonds Henri Storck, MUzee (Ostende) et le musée de la photographie (Charleroi) dans le contexte de 'l'année Ensor'
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La photographie fixe la mémoire. La photographie de plateau saisit la quintessence du cinéma, l'une des vingt-quatre images par seconde, traditionnellement. Une photographie de plateau est un instantané sur un regard, sur un geste, évoque le souvenir d'une voix, le charisme d'un acteur. Elle convoque notre mémoire de cinéphile, aiguisant notre passion. Elle initie le discours sur le film, annonçant, valorisant, justifiant, critiquant, louant.
Un photographe de plateau se doit d'être discret, au point de se faire presque oublier pendant qu'il capte silencieusement une scène qui se tourne ? Christine Plenus est la photographe discrète de toutes les fictions réalisées par Jean-Pierre et Luc Dardenne. A travers une centaine d'images, elle nous fait revivre les émotions de chacun des succès cinématographiques des deux frères.
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Emma Peel : bottes de cuir contre chapeau melon
Stephen Sarrazin
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- La Fabrique Des Heros
- 22 Mars 2023
- 9782390700159
En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la quatrième saison de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers en version originale), une certaine Emma Peel fait son apparition. Incarnée par la sublime Diana Rigg, elle impose le fétichisme de ses bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee) et brûle à jamais la rétine des téléspectateurs par ses innombrables audaces de jeune femme intrépide.
Elle devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60 et de la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec « Man appeal ». Jamais femme n'a été aussi fatale. -
Portier de nuit : Liliana Cavani
Véronique Bergen
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- 2 Septembre 2021
- 9782874498992
Cet essai interroge Portier de nuit un filmculte, chef d'oeuvre de la cinéaste, qui suscita bien des controverses à sa sortie en 1974. Il questionne l'esthétique de Liliana Cavani, la lecture qu'elle produit du nazisme, le lien d'amour qui lie un ancien bourreau et sa victime. A partir de la notion de « zone grise » forgée par Primo Levi, il ausculte la figuration des pulsions, les dédales de la mémoire, la représentation de situations extrêmes ainsi que le jeu transcendant de Charlotte Rampling et Dirk Bogarde.
En analysant Portier de nuit, le livre approche l'oeuvre d'une cinéaste que Pasolini qualifiait d'« hérétique et de révolutionnaire ». La caméra de Cavani sonde les mouvements du désir, des forces transgressives et les points de crise de l'Histoire.
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Dotremont et le cinéma
Stéphane Massonet
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 16 Juin 2021
- 9782376280897
Du surréalisme jusqu'aux activités expérimentales du groupe Cobra, l'oeuvre du poète belge Christian Dotremont n'a cessé de placer le cinéma au coeur d'une entreprise qui croise écriture et peinture. L'oeil magique de la caméra surréaliste lui permet de suppléer aux limitations de la vue humaine, avant de plaider en faveur d'un cinéma expérimental qui ouvre à l'exploration des contrées du « JAMAIS VU », afin de donner à voir l'invisible.
Durant les années qui suivront l'aventure de Cobra, Dotremont rédige différents textes et scénarios pour les films de ses amis qui font émerger la tension entre écriture et image, entre une modernité qu'il faut fuir et le voyage vers l'ailleurs. Chacun de ces textes contribue à la genèse poétique du logogramme. Le cinéma avec les Marx Brothers, Chaplin ou Tati constitue pour Dotremont une source d'humour qui traverse sa poésie et dès qu'il se livre devant la caméra, ce sera pour donner corps au mythe de Logogus et faire voir au spectateur la spontanéité graphique et poétique du logogramme en train de se peindre.
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La mécanique Lucas Belvaux
Quentin Mével, Louis Seguin
- Playlist Society
- 17 Novembre 2020
- 9791096098378
Avec ses longs-métrages - La Raison du plus faible, 38 Témoins, Chez nous. -Lucas Belvaux s´inscrit dans une tradition cinématographique, où les questions sociales sont au coeur du débat. Le cinéaste belge interroge nos démocraties modernes sous plusieurs angles : la responsabilité individuelle, la place de la justice, la montée de l´extrême droite, ou encore la fin du monde industriel et son corollaire, le chômage de masse. Derrière un propos d´une grande cohérence, chaque film explore un genre différent : la comédie, la romance, le polar, la chronique judiciaire, la tragédie ou encore le réalisme politique. Au plus près des difficultés rencontrées par ses personnages, ses oeuvres possèdent une approche documentaire. Le nord de la France et la Belgique constituent ces principaux décors et plongent ses histoires dans une réalité post industrielle, populaire et poétique. Composé d´un essai introductif et d´un entretien, La Mécanique Lucas Belvaux explore une filmographie.
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Cinéma Roussel : pour un cinéma roussellien
Erik Bullot
- Yellow Now
- Cote Cinema
- 22 Octobre 2021
- 9782873404796
L'univers singulier d'un écrivain rencontre parfois des échos inattendus dans des films qui lui sont a priori étrangers. C'est la thèse paradoxale de ce livre, inspiré par l'oeuvre énigmatique de Raymond Roussel, admiré des surréalistes. Révélés de façon posthume, ses procédés d'écriture, basés sur la stricte permutation des lettres, favorisent curieusement un imaginaire visuel féerique et fabuleux.
Si ses livres ne connurent pas d'adaptations au cinéma, leur influence secrète et latente transparaît en revanche, à la manière d'un fil rouge, dans de nombreux films. Il suffit pour l'observer de prêter attention à l'affleurement de figures poétiques chez des cinéastes qui opèrent des courts-circuits entre les mots et les images sous les motifs de la permutation (Buñuel, Greenaway, Ruiz), du rébus (Frampton, Smith, Snow), du double (Chaudouët, Duras, Fitoussi, Rivette) ou de la métamorphose (Maddin, Ottinger, Quay, Švankmajer).
D'où l'hypothèse d'un cinéma roussellien, à la croisée de l'expérimentation plastique et de l'invention narrative, caractérisé par une certaine dissipation figurative, quasi pyrotechnique.
« Et je me réfugie, faute de mieux, dans l'espoir que j'aurai peut-être un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de mes livres », écrivit Roussel, ingénu, en guise de consolation.
Cinéma Roussel se propose d'offrir à l'écrivain un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de ses films virtuels.
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Tous les films de l'acteur !Castings, résumés, anecdotes...Vous saurez tout sur chaque tournage et chaque sortie de film.Avec plus de 300 illustrations.
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Le musical hollywoodien ; histoire, esthétique, création
N. t. Binh, José Moure
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Cameras Subjectives
- 17 Juin 2021
- 9782874498695
Cyd Charisse et Fred Astaire marchent côte à côte dans un parc nocturne. Ils traversent sans s'arrêter une piste de danse où évoluent des couples, puis se retrouvent seuls dans un espace éclairé par la lune, tandis que la musique a changé de mélodie. Ils ne marchent déjà plus et ne dansent pas encore. Ce moment iconique de Tous en scène (The Band Wagon, 1953), mis en scène par Vincente Minnelli, produit par Arthur Freed pour la MGM, chorégraphié par Michael Kidd sur une musique d'Arthur Schwartz, est exemplaire d'un genre, le musical classique hollywoodien, qui célèbre l'art de la transition entre un réel quotidien et un imaginaire magique, fantasmé, spectaculaire.
Comment ce genre cinématographique est-il né et a-t-il évolué ? quelle relation garde-t-il avec ses origines théâtrales ? à quel point a-t-il réussi à conjuguer la singularité d'une vision créatrice et la collaboration d'incomparables savoir-faire ? sous quelle forme se perpétue-t-il jusqu'à aujourd'hui ? Du Chanteur de jazz (1927) à La La Land (2016), en passant par le génie de Busby Berkeley, de Gene Kelly et de Bob Fosse, ou par les réflexions inédites de Ginger Rogers, cet ouvrage qui réunit les meilleurs spécialistes du musical tente de répondre à ces questions, en remontant aux sources de notre bonheur.
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écrire un film ; scénaristes et cinéastes au travail
Frédéric Sojcher
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Reflexions Faites
- 20 Septembre 2018
- 9782874496257
Comment e´crire pour le cine´ma ? S'il s'agit toujours de raconter des histoires, l'écriture d'un scénario ne s'envisage pas comme celle d'un roman, car, dès le départ, « l'image animée » et la bande-son en sont des éléments constitutifs. C'est ce passage du sujet au synopsis, du traitement à la continuité dialoguée, puis au découpage technique voire au story-board, que de´voilent sce´naristes et cinéastes. Ceux-ci deviennent, par ces truchements successifs, les auteurs d'un film. Peut-on e´crire a` plusieurs ? Comment sce´naristes, re´alisateurs et producteurs dialoguent-ils ensemble ? Y a-t-il une « nouvelle e´criture » du scénario au tournage, puis au montage ? Ces questions sont au coeur de cet ouvrage, qui aborde l'écriture filmique comme un tout organique.
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Rob Rombout, la mise en scène du réel
Marc-emmanuel Mélon
- Yellow Now
- Cote Cinema
- 17 Juin 2022
- 9782873404802
Étant entendu que tout film de fiction a sa part documentaire et tout film documentaire sa part de fiction, il reste, pour sortir le débat de la confusion qu'il suscite, à examiner les multiples modalités de cet échange. Le cinéma de Rob Rombout, qui ne s'inscrit pleinement dans aucune des deux catégories mais se situe dans l'intervalle très large qui les sépare, se prête particulièrement à cet examen. Pour ce cinéaste vivant à Bruxelles mais voyageant et travaillant sur tous les continents depuis trente ans, réaliser un film ne consiste ni à construire un univers né de son imagination ni à capter une réalité quelconque derrière laquelle il s'effacerait, mais à rassembler des fragments épars de réalité à la façon d'un pêcheur rapportant dans son filet des poissons de toutes espèces, et à les disposer à sa guise sur l'étal de son film. Chaque film de Rob Rombout est un voyage sur une distance qui peut être longue (parfois aux antipodes), au cours duquel le cinéaste multiplie les rencontres avec des gens qui racontent leur histoire. Certains expriment avec fierté le bonheur d'avoir vécu la vie qu'ils voulaient, tandis que d'autres témoignent des difficultés rencontrées à vouloir échapper aux contraintes de l'existence, qu'elles soient matérielles, sociales, raciales, affectives ou culturelles. Tous ont fini par accepter leur sort. Ces microrécits de vie qui questionnent la thématique récurrente du destin et de la liberté s'inscrivent dans un dispositif établi a priori par le cinéaste pour nouer des liens entre tous ces fragments. Il y a le film « corde à linge » qui tend un fil entre deux pôles et y accroche les récits divers de quelques voyageurs ; le film « dentelle » qui entrelace ses mailles entre plusieurs personnages qui ne se connaissent pas ; le film « étoile » dont chaque branche est associée à un point central auquel le film revient à intervalles réguliers ; le film « constellation » qui, sur un territoire parfois aussi vaste qu'un continent, dessine une figure imaginaire entre des lieux choisis arbitrairement, qui n'ont d'autres rapports entre eux que le fait de s'appeler « Amsterdam ». D'une intention artistique aussi affirmée qui intègre des fragments de réel dans des architectures savamment construites naissent des films « de style documentaire » (comme le disait Walker Evans à propos de son travail photographique) répondant toujours à une exigence artistique qui prime sur les réalités filmées autant que sur le discours que le cinéaste leur porte. Pour Rob Rombout, faire du cinéma revient toujours à faire oeuvre. Le livre adopte une structure aussi diversifiée que le cinéma de Rob Rombout. Un premier texte envisage globalement les enjeux esthétiques de l'oeuvre. Suivent ensuite les analyses approfondies d'une dizaine de films majeurs, illustrées de photogrammes et de photos de repérage et complétées par des interventions du cinéaste qui, interrogé par Guy Jungblut, détaille une multitude d'aspects de son travail en termes de production, de méthodes et de choix stylistiques. L'ouvrage est, par ailleurs, émaillé de codes QR qui donnent accès à des extraits de films.
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Comme l'a écrit Bertrand Tavernier, les films de Quentin Tarantino sont « extrêmement bien pensés et réalisés ». Quelles sont les clés de ce que Tarantino appelle lui-même son « esthétique globale » ? C'est le propos de ce livre.
Cette esthétique est indissociable d'un rapport constant avec le regard du public : celui-ci n'est jamais réduit par Tarantino à une consommation passive, mais constitue un vecteur de la création du film. Autre principe : Tarantino non seulement filme les images montrées, mais il leur surajoute une ou des indication(s) de ce qu'elles montrent et de ce qu'il y a à voir. Il ne cesse en fait de révéler au public que les images regardées sont du cinéma. Du coup, il crée un cinéma plus vrai que toute forme de mise en scène qui s'effacerait afin de faire croire à la réalité du récit porté à l'écran.
Quentin Tarantino multiplie les références cinématographiques, musicales, textuelles. Ce faisant, il fait accéder le spectateur à ce qu'il appelle le « monde-du-cinéma ». Comme si chaque image renvoyait à d'autres images. Autrement dit, nous ne voyons jamais la réalité, mais toujours une image de celle-ci.
Le « miracle tarantinien » est que cette réflexion - que l'on attendrait davantage d'un cinéma expérimental - a lieu à travers des oeuvres « grand public ». La raison en est que Quentin Tarantino est un fabuleux conteur d'histoires, en mots et en images. Ses récits de vengeance et d'amour reprennent les archétypes de ce type d'aventures, mais selon des procédés dramaturgiques et techniques qui ne cessent de mobiliser une autre dimension majeure de son esthétique : la surprise.
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Raoul Servais, voyage en servaisgraphie
Philippe Moins
- Editions De L'Oeil
- 17 Juin 2013
- 9782351371442
Dans Nachtvlinders (Papillons de nuit), seul film entièrement réalisé en Servaisgraphie, le vol chaotique d'un papillon de nuit vient tirer une scène nocturne de l'éternité d'attente où l'avait plongée la peinture de Paul Delvaux. Mais un entomologiste rompt la magie du mouvement en épinglant le papillon. A l'image de ce scientifique étrange qui sévit au pays des rêves, Raoul Servais, cinéaste d'animation belge, en mettant au point la Servaisgraphie, technique idéale permettant enfin de marier réel et imaginaire, aurait-il épuisé et condamné une esthétique naissante ? Ce troisième ouvrage de la collection "Les Animés" est l'occasion de rendre compte de l'invention de Raoul Servais, procédé artistique et technique exceptionnel mis en oeuvre à l'occasion de la réalisation de Nachtvlinders et du mythique long métrage Taxandria.
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Anthony Mann ; arpenter l'image
Natacha Pfeiffer, Laurent Van Eynde Van Eynde
- Pu Du Septentrion
- Esthetique Et Sciences Des Arts
- 21 Février 2019
- 9782757424520
Anthony Mann. Arpenter l'image est le premier ouvrage en français qui propose une analyse des films majeurs de l'un des plus importants réalisateurs hollywoodiens classiques, Anthony Mann (1906-1967). Celui-ci s'est investi dans les genres les plus importants de l'art cinématographique: film noir, western, film de guerre, péplum. Les auteurs visent, à travers ces analyses, à réfléchir l'image cinématographique et à contribuer à une philosophie de l'image.
C'est que l'ambition de Mann est bien réelle: il s'obstine, tout au long de sa carrière, à comprendre ce qu'est l'image et l'action qu'elle donne à voir. Mann raconte et s'efforce de comprendre en même temps, à même ses images, ce que c'est que de narrer en image, ce qu'est une action qui est de part en part image. Mann arpente les images qu'il compose.
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Georges Schwizgebel ; filmonographie ; 1974-2020
Georges Schwizgebel
- La Cinquieme Couche
- 8 Octobre 2020
- 9782390080558
Depuis des décennies, avec une constance et une obstination qui traverse les époques, Schwizgebel fait oeuvre. Il faut entendre par là que l'homme bâtit un univers unique, avec ses films comme autant d'éléments qui font l'oeuvre. L'oeuvre, ou le fond, ou l'âme, soit des récits poétiques et référentiels qui s'inspirent des littératures et musiques et peintures classiques du monde pour être réinterprétés.
Un récit de Schwizgebel peut tenir en un synopsis vite lu et à ce titre paraître léger ; on se défait immédiatement de cette idée quand on découvre les story-boards qui amplifient le synopsis et, de là, on évoque la forme. La forme compte autant que le fond, non qu'elle le dépasse mais elle est à ce point essentielle et substantielle qu'elle s'y agglomère pour donner la singularité de l'oeuvre : des films d'animations (ou dessins animés, un terme profane que l'auteur ne rejette pas).
Ici, le respect qu'on doit à l'artisan en général fait qu'on admire ceux qui consacrent leurs talents à ce genre car enfin, on parle de films dont chaque seconde est remplie de douze dessins. Schwizgebel, ses douze dessins par seconde, il les fera. C'est une des ses empreintes, sur des cellulos, à l'acrylique (parfois au pastel sur papier) comme autant de tableaux, des tableaux si beaux qu'on les expose.
Si la technique est traditionnelle (acrylique sur cellulos et prise des images au banc titre), la narration, qui induit des notions de plans-séquences, de boucles et de métamorphoses, est complètement originale. Dans cette nouvelle publication, ce sont tous les aspects du travail de Georges Schwizgebel que nous voulons mettre en avant, des synopsis aux tableaux finis en passant par les story-boards, les schémas, les croquis, sans oublier les sources et des images de l'auteur ainsi que son univers.
C'est un livre référence qui parcourre la création de Schwizgebel dans la chronologie et qui est ponctuée d'exégèses, pour éclairer certains aspects du travail de l'artiste.
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En relisant après sa mort tous les textes (critiques, entretiens) écrits par Luce Vigo pour diverses publications (essentiellement Les Lettres françaises, Jeune Cinéma, Révolution), émile Breton a été particulièrement frappé par la singularité de ses entretiens, leur ton amical ou parfois impertinent, grâce auquel elle parvenait à créer des échanges particulièrement directs et intimes. Dans sa longue carrière de journaliste, Luce Vigo a pu s'entretenir avec de nombreux cinéastes, et certains des plus grands (Resnais, Truffaut, Rivette, Rozier, Garrel, Oliveira...), non sans être très attentive à leurs héritiers, ceux qu'elle a pu découvrir chaque année, notamment au Prix Jean-Vigo dont elle assuma la présidence jusqu'à sa mort. De voyages en festivals, elle eut aussi à coeur de s'intéresser à des réalisateurs étrangers et de suivre l'évolution de cinématographies mal considérées, comme en témoigne la seconde partie de cet ouvrage. Est présentée ici une sélection de quelques-unes de ses nombreuses rencontres avec les cinéastes durant quarante ans, des entretiens aussi passionnants que rares, jamais republiés à ce jour. À la nécessité de les sauver de l'oubli s'ajoute celle de les rendre disponibles aux cinéphiles et aux chercheurs.